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Rechercher : Tâchez de vous procurer cet écrit; il n'est pas orthodoxe, mais il est très bien raisonné

La poste a oublié le droit des gens

... Nous sommes bientôt fin mai 2018 et le service des P & T est encore bien loin de donner satisfaction en notre pays de Gex . Est-ce donc trop demander que de recevoir du courrier  et d'en envoyer en temps et lieu donné ? Que serait-ce si le courrier électronique n'existait pas ? je n'ose pas l'imaginer : un super bord'l !

http://www.lepaysgessien.fr/a-la-une-le-pays-gessien/prob...#

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Retour vers le futur : quand les facteurs  étaient consciencieux ...

https://vimeo.com/127149563

 

 

« A Etienne-Noël Damilaville , premier commis des

bureaux du vingtième

Quai Saint-Bernard

à Paris

23 [mai 1763] 1

Je suis toujours extrêmement en peine mon cher frère d'un paquet chrétien adressé à un comte de Bruc, et d'une lettre profane au notaire de Laleu . La poste a oublié le droit des gens . Cramer avait donc oublié les droits de l'amitié et son devoir de libraire de ne vous pas présenter le 2è tome russe .

Eh bien les anges ont donc tout apaisé, tout concilié . Mais messieurs crieront encore, messieurs veulent toujours avoir raison . Ils pourront l'avoir avec le contrôleur général mais non pas avec moi qui ne suis pas contrôleur des fanatiques .

Sed quid dicis de la lettre à Christophe et quid dicunt ? Et Palissot ? Palissot qui imprime trois volumes contre les philosophes . Mais si Socrate réussit bénissons Dieu car une telle pièce ne peut obtenir de succès que de la disposition générale des esprits en faveur de la philosophie . Je vous ai demandé trois fois le manuscrit de l'article Idolâtrie que frère Platon doit avoir, et dont j'ai un besoin pressant . Vous m'aviez fait espérer quelques articles encyclopédiques . Secourez donc un pauvre malade .

Ecr l'inf. »

1 Date complétée par Damilaville sur le manuscrit original .

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22/05/2018 | Lien permanent

tout ce que vous faites est digne des honnêtes gens

...

 

« A Élie Bertrand

6è juin 1763, au château de Ferney

J'ai envoyé, monsieur, un petit article concernant votre dictionnaire 1, et je ne perdrai aucune occasion de faire valoir votre mérite . J’ai pris cette occasion pour indiquer votre cabinet d’histoire naturelle, et pour en donner avis aux amateurs .

Voyez, monsieur, si vous pourriez me faire parvenir tout ce [qui] sera digne des lecteurs raisonnables dans les pays étrangers . Sauriez-vous à quel libraire de Hollande, d’Allemagne et d'Italie je pourrais m’adresser . Pourriez-vous vous charger de la correspondance ? Je tâcherais de vous la rendre utile . Il vous serait aisé de me faire parvenir par MM. Fischer, tout ce qu'il y aurait de nouveau .

Je ne manquerai pas de parler aussi du nouvel ouvrage que vous m'avez envoyé , tout ce que vous faites est digne des honnêtes gens . Je ne pourrai mieux faire valoir le journal dont il est question qu’en lui fournissant de nouvelles occasions de vous rendre justice . Je vous prie de vouloir bien me faire une réponse prompte, afin que je sache sur quoi je pourrai compter . Ne doutez pas des sentiments avec lesquels je serai toute ma vie,

monsieur

votre très humble et très obéissant serviteur

Voltaire . »

1 Les mots des fossiles qui suivaient sont barrés sur l'original, il s'agit bien en effet du Dictionnaire des fossiles d'Elie Bertrand ( https://books.google.es/books?id=JA0-AAAAcAAJ&printsec=frontcover&hl=fr&source=gbs_ge_summary_r&cad=0#v=onepage&q&f=false

) dont le compte rendu par V* parut dans la Gazette littéraire du 18 avril 1764 (page 164 : https://books.google.fr/books?id=_ZnTZ3FTcK8C&printse... ).

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06/06/2018 | Lien permanent

Mon cher Esculape, il y a longtemps que je traîne

... Aurait déclaré Roselyne Bachelot , quasi convalescente, au sortir de l'hôpital, ou vraisemblablement aurait pû le dire ; en qualité de diplômée en pharmacie, Esculape est un de ses maîtres antique, il ne lui reste qu'à prier St Damien et suivre ses ordonnances .

Dessin Animé Vieux, Malade, Dame, Expression, Vecteur Clip Art Libres De  Droits , Vecteurs Et Illustration. Image 83686570.

https://fr.123rf.com/photo_83686570_dessin-anim%C3%A9-vie...

 

 

« A Théodore Tronchin

[décembre 1765 ?]1

Mon cher Esculape, il y a longtemps que je traîne ; j'ai été tenté cent fois de venir causer avec vous un matin, et de rire avec vous . Mais comme vous vous portez bien , j'espère que vous prendrez votre temps pour venir rire avec moi . C'est à vous qu'il appartient de rire aux dépens des sots et des fous, mais je sens qu'au lieu de rire je pourrai bien pleurer puisque ce sera la dernière fois que je vous verrai .

Je vous demande en grâce de présenter mes respects à M. et Mme d'Harcourt, et à Mme de Lacoré 2, quand vous irez adoucir par votre présence les maux qu'ils souffrent . »

1 L'édition Cayrol place la lettre en mars 1765, alors que Moland la déplace entre le 20 et le 22 janvier 1766 . Mais une lettre de V* au même Tronchin datée du 20 janvier 1766 a été retrouvée , sa teneur permettant d'inférer que la présente est assez sensiblement antérieure ; voir : https://archives.bge-geneve.ch/ark:/17786/vta0ec07e42ba0e0e67/dao/0#id:1204862377?gallery=true&brightness=100.00&contrast=100.00&center=1056.000,-1244.000&zoom=4&rotation=0.000

et : https://www.biusante.parisdescartes.fr/sfhm/hsm/HSMx2016x050x003/HSMx2016x050x003x0289.pdf

2 A propos de M. et Mme de La Coré, voir : https://voltaire-lire.msh-lse.fr/IMG/pdf/Cronk3.pdf

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11/04/2021 | Lien permanent

L'idée et l'exécution doivent vous faire également honneur

... M. Rima Abdul Malak , j'espère que le contrat signé avec M. Roland Lescure ne sera pas votre seul acte honorable dans le monde de la culture  :

https://www.culture.gouv.fr/Presse/Communiques-de-presse/Rima-Abdul-Malak-ministre-de-la-Culture-et-Roland-Lescure-ministre-delegue-charge-de-l-industrie-signent-le-contrat-2023-2027-du-comite-strat

Je vous saurai gré de vouloir bien tout faire pour que la statue "Premier Désir" d'Emile Lambert , qui a disparu du parc du château de Voltaire à Ferney, soit retrouvée au plus tôt . Il est absolument intolérable qu'on ait pu voler cette oeuvre sans que le/la gardien.ne n'ait réagi ; ou alors à quoi sert la protection de vidéo-surveillance ?

 

 

« A Charles Eisen 1

Je commence à croire, monsieur, que La Henriade ira à la postérité, en voyant les estampes dont vous l’embellissez . L'idée et l'exécution doivent vous faire également honneur. Je suis sûr que l'édition où elles se trouveront sera la plus recherchée. Personne ne s'intéresse plus que moi aux progrès des arts; et plus mon âge et mes maladies m'empêchent de les cultiver, plus je les aime dans ceux qui les font fleurir . Soyez persuadé des sentiments d'estime et de reconnaissance avec lesquels j'ai l'honneur d'être,

monsieur,

votre très humble et très obéissant serviteur

Voltaire

gentilhomme ordinaire

de la chambre du roi.

Au château de Ferney par Lyon, 14 août 1767. 2»

2 Copie Beaumarchais-Kehl ; édition La Henriade (Duchesne, 1770 ) dont le texte a été suivi . Ce billet consacre la réconciliation – ménagée par Thieriot – entre V* et la veuve Duchesne, précisément grâce aux illustrations d'Eisen .

Nous ne savons si cette lettre est ici bien à sa date. Les estampes d'Eisen furent faites pour l'édition de la Henriade qui parut en 1770. (Georges Avenel)

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30/03/2023 | Lien permanent

l’esprit malin s’est emparé de notre petit pays : c’est la discorde en Laponie

... L'ours russe pousse ses voisins dans les bras de l'OTAN . Il est regrettable d'en arriver là . Au fait, qui dans l'OTAN est prêt à faire la guerre ?

 

« A Jean Le Rond d'Alembert

À Ferney, 28 janvier [1767]

Mon cher philosophe, je vous ai déjà mandé qu’il y a cent lieues entre Ferney et Genève ; rien ne peut passer en France, pas même un problème de géométrie. J’éprouve la guerre et la famine. Les maux causés par la rigueur de la saison me tiennent lieu de peste ; il ne me manque plus rien 1. On dit que vous avez été comparé à Socrate 2 ; mais Socrate n’écrivit rien, et vous écrivez des choses charmantes. Vous n’avez point eu d’Alcibiade, et vous ne boirez point de ciguë. Je vous comparerais plutôt à Pascal vivant dans le monde.

Il y a deux mois que je n’ai vu Cramer ; l’esprit malin s’est emparé de notre petit pays : c’est la discorde en Laponie.

Est-il vrai que le secrétaire 3 est en Italie ? Je me flatte que notre nouveau confrère va bien vous seconder dans votre dessein de rendre la littérature libre et respectable.

Je suis bien content de votre correspondant berlinois 4; s’il persévère, il faut tout oublier. »

1 Ce résumé des lettres antérieures est très approximatif . Voir lettre du 18 janvier 1767 : http://voltaireathome.hautetfort.com/archive/2022/05/10/nous-avons-une-guerre-cruelle-avec-les-genevois-notre-armee-6381246.html

2 C’est Thomas qui avait fait cette comparaison dans son discours de réception à l’Académie française. Voir lettre du 20 décembre 1766 à Marmontel : http://voltaireathome.hautetfort.com/archive/2022/03/20/m-6372387.html

Voir « Un roi appelle Socrate à sa cour ; et Socrate reste pauvre dans Athènes », page 21 . Les allusions à V* sont moins flatteuses , page 29 : https://www.academie-francaise.fr/discours-de-reception-dantoine-leonard-thomas

3 Duclos, secrétaire perpétuel de l’Académie française, a quitté Paris le 16 novembre 1766 et doit y revenir le 17 juin 1767 .

4 Frédéric II, roi de Prusse. La phrase suivante montre un nouveau progrès des sentiments de V* à son égard .

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20/05/2022 | Lien permanent

Vous savez que nous ne sortons jamais ; tous les jours nous sont égaux

... Paroles de Chinois cloitrés ! Vingt mille morts journaliers selon la police, quatre vingts mille selon les croquemorts : qui ment ?

Au fait, dans le même temps, que fait le Covid en Inde , Afrique, Amériques ?

https://www.sortiraparis.com/actualites/coronavirus/articles/212134-coronavirus-dans-le-monde-samedi-10-decembre-2022-nouveaux-cas-et-morts-en-24h

Il y a peu, nous étions huit milliards d'humains face à des milliards de virus et germes pathogènes présents et à venir . Qui va gagner ?

 

 

« A François-Gabriel Le Fournier, chevalier de Wargemont 1

20è Mai [1767] à Ferney

Je suis bien malade, monsieur, et la santé de madame Denis est aussi un peu altérée ; ainsi nous comptons sur l’indulgence de M. le comte de Wargemont 2, quand il aura la bonté de venir dans notre hôpital. Vous savez que nous ne sortons jamais ; tous les jours nous sont égaux, et, soit qu’il nous fasse l’honneur de venir dîner vers les deux heures, ou de venir souper et coucher, nous nous flattons qu’il voudra bien avoir quelque condescendance pour un vieillard malingre et pour la simplicité de notre vie.

Vous connaissez les sentiments respectueux avec lesquels j’ai l’honneur d’être, monsieur, votre très humble et très obéissant serviteur

Voltaire. »

1 L'édition Cayrol pense que la lettre est adressée à un intermédiaire « pour remettre au comte de Wargemont ».

2  Wargemont à qui on donnait ordinairement le titre de marquis et non de comte, était colonel en second à la légion de Soubise, plus tard brigadier et maréchal de camp  ; il devait rendre visite à V* le 25 mai 1767 : voir lettre du 26 mai 1767 à Gaillard d'Etallonde : http://www.monsieurdevoltaire.com/2015/05/correspondance-annee-1767-partie-36.html

Voir : https://noblesse.fandom.com/fr/wiki/Famille_de_Ribeaucourt

et : https://gw.geneanet.org/pierfit?lang=en&p=francois+gabriel&n=le+fournier

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10/12/2022 | Lien permanent

souvenez-vous que Judas n’a pas décrédité les apôtres

... Et les désertions de politicards, et leurs ralliements à un quelconque parti adverse, ne rend leurs partis d'origine ni meilleurs ni pires . Quant aux partis ralliés, je ne crois pas qu'ils doivent s'en glorifier, ils n'héritent que de fruits pourris qui  tomberont au gré de leurs intérêts .

Humour et Covid-19 sur les réseaux sociaux : mieux vaut rire que périr !

Treize à table ? Méfiat !

 

 

« A Claude-Adrien Helvétius

7è novembre 1766, à Ferney

Connaissez ce malheureux Jean-Jacques ; voyez quel a été le prix de vos bienfaits 1. On a découvert bien d’autres infamies. Je ne pouvais deviner pourquoi il conseillait à Émile d’épouser la fille du bourreau ; mais je vois bien à présent que c’était pour se faire un ami dans l’occasion.

Adieu , souvenez-vous que Judas n’a pas décrédité les apôtres. »

1 Manifestement V* a envoyé à Helvétius une copie de la lettre du 24 octobre 1766 à Hume : http://voltaireathome.hautetfort.com/archive/2022/01/20/il-est-vrai-qu-a-la-sagesse-toujours-consequente-de-sa-conduite-et-de-ses-e.html .

Voltaire envoyait à Helvétius le Recueil de Lettres de M. J.-J. Rousseau et autres pièces, etc. ; 1766, in-12. On y trouve une lettre de Montmolin, du 25 septembre 1762, où il est question d’une réfutation projetée par Rousseau du livre d’Helvétius, intitulé De l’Esprit ; voyez pages 51 et 53 : https://www.google.fr/books/edition/Oeuvres_compl%C3%A8tes_de_Voltaire/YfRPAQAAIAAJ?hl=fr&gbpv=1&dq=Recueil+de+Lettres+de+M.+J.-J.+Rousseau,+et+autres+pi%C3%A8ces+relatives+%C3%A0+sa+pers%C3%A9cution+et+%C3%A0+sa+d%C3%A9fense,+le+tout+transcrit+d%E2%80%99apr%C3%A8s+les+originaux+%3B+Paris,+1766,+in-12.&pg=PA53&printsec=frontcover

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12/02/2022 | Lien permanent

Je ne vous dirai point quelles suites cruelles votre aventure a entraînées

... Ô si !

Détestable Hamas, voilà tout un pays à feu et à sang ; femmes, enfants, hommes sans armes tombent sous vos coups, et ceux de votre adversaire qui ne sait plus ce qu'est la justice , frappant sans merci, écrasant aveuglément sans pitié , par vengeance et par peur . Qui peut vous obliger à un cesser-le-feu et apporter de quoi survivre aux malheureux qui sont pris dans cette nasse de Gaza ? Israeliens, êtes-vous aussi fous que votre adversaire ? Aujourd'hui, je le crois .

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C'est inhumain !

 

 

« A Jean-François de La Harpe

17 mars 1768

Mon cher confrère,

Je ne vous dirai point quelles suites cruelles votre aventure a entraînées . Vous m'avez fait un mal que vous ne pouvez réparer, mais assurément vous n'avez pas eu la moindre intention de me nuire ; il faudrait que je fusse un barbare pour avoir de l'aigreur contre vous . Vous avez fait une grande étourderie ; d'accord ; mais j'en ai fait soixante et quatorze, attendu que j'ai soixante-quatorze ans . Je vous dirai avec Horace num minus est jucundus amicus 1 ?

Il ne faut avoir de la rancune que contre les Frérons qui ne travaillent que pour avilir les gens de lettres et la littérature, contre un Pompignan qui ose insulter l’Académie quand il vient faire son remerciement de l'honneur qu'elle lui a fait de l’admettre dans son corps, et qui ne parle des gens de lettres ses confrères que comme des ennemis de l’État et de la religion . Voilà ceux contre lesquels il est permis d'avoir un peu de colère . J'ai mandé à Mme de La Harpe ce que j'avais sur le cœur, et c'est une preuve bien sûre que le cœur est vrai , et qu'il est bien à vous . Je suis d'ailleurs dans l'affliction et dans le plus grand embarras . Ainsi pardonnez à une lettre si courte qui serait très longue, si je m’étendais sur les sentiments qui m'attachent à vous et à Mme de La Harpe , et si les affaires les plus désagréables ne me dérobaient des moments que je voudrais consacrer à l'amitié . »

1 D'après Horace, Satires, I, iii, 93-94 : Un ami en est-il moins cher pour autant ?

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06/11/2023 | Lien permanent

Une partie de l’Europe me console d’être né français

... Une moitié de l'Europe suffit à me faire apprécier l'autre moitié comprenant la France .

 

 

« A Henri Lambert d'Herbigny, marquis de Thibouville

15è mars 1769

Vous me mandez, par votre lettre du 25 février 1, que ma dernière lettre tenait un peu de l’aigre-doux. S’il y a du doux, mon cher marquis, il est pour vous : s’il y a de l’aigre, il est pour toutes les sottises de Paris, pour le mauvais goût qui y règne, pour les plates pièces qu’on y donne, pour les plats auteurs qui les font, et pour les plats acteurs qui les jouent ; pour la décadence en toutes choses, qui fait le caractère de notre siècle.

Je sens pourtant que j’aimerais encore le tripot de la Comédie, si j’étais à Paris ; mais je vous aimerais bien davantage : ce serait une consolation pour moi de parler avec vous des impertinences qu’on a la bêtise d’applaudir sur le théâtre où Mlle Lecouvreur a joué Phèdre.

À l’égard des autres bêtises, je ne vous en parle point, parce que je les ignore, Dieu merci. Je suis encore enterré sous la neige au mois de mars. Je me réchauffe dans une belle fourrure de martre zibeline que l’impératrice Catherine m’a envoyée, avec son portrait enrichi de diamants, et une boîte tournée de sa main, avec le recueil des lois qu’elle a données à son vaste empire. Tout cela m’a été apporté par un prince qui est capitaine de ses gardes. Je doute qu’une lettre d’un bureau de ministre puisse être plus agréable. Une partie de l’Europe me console d’être né français, et de n’être plus que suisse 2.

Je vous embrasse bien tendrement.

V. »

1 Les lettres du marquis de Thibouville à V* n'ont pas été conservées .

2 Mot significatif de l'état d'esprit de V* à l'époque .

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20/09/2024 | Lien permanent

S’il me restait encore du sentiment et de l'imagination

... Je me garderais d'avoir recours à cette foutue IA, tas de ferraille électrifié qui ne saura jamais rêver . Les menteurs sont ses principaux partisans et adorateurs . Hola ! lui dit justement l'Europe .

https://www.huffingtonpost.fr/international/article/l-uni...

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En fait, l'"ami" est déjà dans la place

 

 

« A Davis-Louis Constant de Rebecque, seigneur d'Hermenches, Baron de Rebecque

Major du régiment d'Espingue

à Besançon

11è avril 1768 à Ferney

Après votre lettre charmante, monsieur, je désire que la chambre des finances de Montbéliard ne me paie pas un sou, afin que je puisse me traîner à Besançon . Je serais charmé de vous voir ordonner des évolutions pacifiques à des soldats qui se battent comme des diables pendant la guerre, et qui sont honnêtes gens pendant la paix .

S’il me restait encore du sentiment et de l'imagination je viendrais faire ma cour à Mme de Grosbois 1 et à Mme de Lacoré 2, et j'irais, s'il le fallait, entendre la messe du révérend père Nonnotte ; vous savez que les ex-jésuites ne m'effraient pas ; mais ma faiblesse et ma mauvaise santé qui augmentent tous les jours pourraient bien me faire rester à Tournay ou à Ferney, où j'attendrai paisiblement la fin de ma végétation et toutes les illusions qui me bercent jusqu'au dernier moment . Mais tant que je respirerai, soyez sûr que vous aurez en moi le serviteur le plus tendrement attaché .

Mesdames de Lacoré et de Grosbois veulent-elles bien permettre que je leur présente mes très humbles respects et mon extrême reconnaissance, et pour toutes leurs bontés ?

V. »

1Peut-être cette Mme de Grosbois est-elle la femme de Jean-Claude Perreney, née Fyot de Mimeure, dont le fils est Claude-Irénée-Marie-Nicolas Perreney de Velmont, marquis de Grosbois ?

2 Femme du La Corée mentionné dans la lettre du 3 juillet 1766 à Ethis de Corny : http://voltaireathome.hautetfort.com/archive/2021/09/25/mes-vaches-et-moi-monsieur-nous-vous-avons-beaucoup-d-obliga-6339746.html

 

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10/12/2023 | Lien permanent

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