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Rechercher : Tâchez de vous procurer cet écrit; il n'est pas orthodoxe, mais il est très bien raisonné

Prenez garde d'avoir contre vous les trois cent cinquante-trois canards car vous êtes un peu cygne

... Après avoir été, vous aussi M. Macron , en votre prime jeunesse un vilain petit canard, vous devez composer avec ceux qui continuent de vous disputer la mare, et devenir cygnes à la place du cygne .

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C'est bien connu, les canards canardent .

 

 

« A Gabriel Cramer

[vers le 15 novembre 1763] 1

Caro n'allez pas vous aviser d'être auditeur 2 tant que nous ferons rouler les presses . La feuille que je renvoie est si pleine de fautes que je vous ai cru déjà en fonctions . Prenez garde d'avoir contre vous les trois cent cinquante-trois canards car vous êtes un peu cygne .

Il ne me manque que les conditions de la paix avec l'Angleterre pour vous donner la dernière feuille de l'Histoire . Je fais à présent un errata . Tout Ferney vous embrasse . »

1 L'édition Perez- Maugras donne une version où manque le second paragraphe .

2 Le conseil de Genève nomma Gabriel Cramer auditeur, c'est-à-dire magistrat, à la place du sieur Jean Mallet ; mais à sa demande, elle le déchargea de cette fonction « pour la présente année seulement », « par la raison qu'il est seul chargé d'un gros commerce de librairie ». L'évènement eut lieu le 18 novembre mais devait être prévu quelques jours auparavant , voir : http://voltaireathome.hautetfort.com/archive/2018/11/06/vous-allez-donc-etre-auditeur-mais-vous-ne-serez-pas-lecteur.html

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08/11/2018 | Lien permanent

Je crois que les verges dont on fouette M. le dénonciateur théologien arriveront bientôt à son cul

...

Discipline, réprimandes et coups de fouet

Que dit Dieu de tout celà ?

 

 

« A Etienne-Noël Damilaville

1er mai 1765 1

Je vois par votre lettre du 24, mon très cher frère, que l'enchanteur Merlin a été poursuivi par les diables . Mandez-moi, je vous prie, s'il est échappé de leurs griffes ; je m'y intéresse bien vivement . Je tremble pour le paquet à M. Gaudet . Si ce paquet est perdu il n'y a plus de ressource , et cependant, je ne serai pas découragé . Je suis à peu près borgne comme Annibal 2, j'ai juré comme lui une haine immortelle aux Romains ; et dussé-je être empoisonné chez Prusias, je mourrai en leur faisant la guerre .

Je crois que les verges dont on fouette M. le dénonciateur théologien arriveront bientôt à son cul .

J'ignore si Mlle Clairon remontera sur le théâtre de Paris . Je la tiens pour une pauvre créature si elle a cette faiblesse ; plus on persécute la raison, les talents, la vérité et le goût, plus notre phalange doit marcher serré .

Je vous embrasse avec la plus grande effusion de cœur.

Écr l'inf. »

1 L'édition de Kehl suivant une copie contemporaine et suivie des éditions amalgame des versions abrégées de la présente avec la lettre du 4 mai 1765 et date du 4 mai 1765 .

2 Le thème du borgne est très ancien chez V* puisqu'il apparaît dans Le Crocheteur borgne, conte qui doit remonter à l'époque de sa jeunesse, peut-être 1714-1716 .

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20/08/2020 | Lien permanent

Il est temps que la philosophie apprenne aux hommes à être sages et justes

...

 

« A Jean-Baptiste de Chiniac de La Bastide 1

17è mai 1765 au château de Ferney

Je vois, monsieur, par les vers attendrissants que vous avez bien voulu m’envoyer, combien votre cœur sensible a été touché de la funeste aventure des Calas. Vous avez dû applaudir plus que personne à la justice que messieurs les maîtres des requêtes viennent de rendre à cette famille, et aux bienfaits dont le roi l’a honorée. Cette affaire m’a coûté trois ans de peine, que je ne regrette pas. Il y en a une autre à peu près semblable concernant une famille de Castres. Je ne conçois pas par quelle fureur on s’imagine, en Languedoc, que les pères et les mères égorgent leurs enfants, dès qu’ils les soupçonnent devoir être catholiques. Tantum relligio potuit suadere malorum !2 Il est temps que la philosophie apprenne aux hommes à être sages et justes.

J’ai l’honneur d’être, avec des sentiments respectueux, monsieur, votre très humble et très obéissant serviteur. 

V.»

2 Comme dans la lettre du 16 avril 1765 à Damilaville ; tant la religion a pu inspirer de crimes , Lucrèce, De natura rerum, I, 101.

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09/09/2020 | Lien permanent

Ma foi les Français valent mieux que tous ces gens-là

... En toute modestie et réalisme [sic]. J'y ai bien réfléchi, la preuve :

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« A François de Chennevières, Premier

commis des bureaux de la guerre etc.

à Versailles

20è mars 1765 à Ferney

Vous avez assisté à deux belles pièces, mon cher confrère . Les Calas et la pièce de mon ami M. du Belloy réussissent également , et le tout à l'honneur de la France . Les pièces de Jean-Jacques Rousseau n'ont pas le même succès . Ce misérable a voulu mettre le trouble dans sa patrie , mais il n'en viendra pas à bout . Voilà un plaisant philosophe, il ne joue à présent que le rôle d'un brouillon et d'un délateur ; il est démasqué et abhorré .

Ma foi les Français valent mieux que tous ces gens-là . Vous avez à présent de la tranquillité, de l'argent et du plaisir, jouissez, messieurs . Tout vieux, tout malade que je suis, tout menacé d'être quinze-vingt, je sens vivement le mérite de ma patrie . La justification des Calas m'a fait verser des larmes de joie . Vive Élie de Beaumont ! Il a le feu du char de son bon patron 1. Si vous le revoyez, embrassez-le pour moi des deux côtés, et j'ose encore dire qu'il faut en faire autant à sa digne et charmante femme . Employez la même cérémonie avec la sœur du pot, de la part de Mme Denis et de la mienne .

V. »

1 Second livre des Rois, II, 11-12 : https://www.aelf.org/bible/2R/2

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14/06/2020 | Lien permanent

un dictionnaire sans citations est un squelette

... C'est là qu'est l'os !

 

Mis en ligne le 16/11/2020 pour le 11/8/2015

 

 

« A Charles Pinot Duclos

11 auguste 1760

Je sais depuis longtemps que vous avez autant de noblesse dans le cœur que de justesse dans l'esprit . Vous m'en donnez aujourd'hui de nouvelles preuves . Je ne doute pas que vous ne veniez à bout d’introduire M. Diderot dans l'Académie française, si vous entreprenez cette affaire délicate . Je vois que vous la croyez nécessaire aux lettres et à la philosophie dans les circonstances présentes . Pour peu que M. Diderot vous seconde par quelques démarches sages et mesurées auprès de ceux qui pourraient lui nuire, vous réussirez auprès des personnes qui peuvent le servir . Vous êtes à portée, je crois, d'en parler à Mme de Pompadour, et quand une fois elle aura fait agréer au roi l'admission de M. Diderot, j'ose croire que personne ne sera assez hardi pour s'y opposer . Nous ne sommes plus au temps des théatins évêques de Mirepoix 1 . Il vous sera d'ailleurs aisé de voir sur combien de voix vous pouvez compter à l'Académie . Vous aurez l'honneur d'avoir fait cesser la persécution, d'avoir vengé la littérature et d'avoir assuré le repos d'un des plus estimables hommes du monde , qui sans doute est votre ami . M. d'Alembert me parait disposé à faire tout ce que vous jugerez à propos pour le succès de cette entreprise . Je prends la liberté de vous exhorter tous deux à vous aimer de tout votre cœur . Le temps est venu où tous les philosophes doivent être frères, sans quoi les fanatiques et les fripons les mangeront tous les uns après les autres .

Je suis entièrement à vos ordres pour le dictionnaire de l'Académie 2: je vous remercie de l'honneur que vous voulez bien me faire . J'en serais peut-être bien indigne, car je suis un pauvre grammairien , mais je ferai de mon mieux pour mettre quelques pierres à l'édifice . Votre plan me parait aussi bon que je trouve l'ancien plan sur lequel on a travaillé mauvais . On réduisait les dictionnaire aux termes de la conversation et la plupart des arts étaient négligés . Il me semble aussi qu'on s’était fait une loi de ne point citer, mais un dictionnaire sans citations est un squelette .

Je suis un peu surpris de vous voir dans le secret de notre petite province de Gex, dont j'ai fait ma patrie, mais je ne le suis pas du service que vous voulez bien me rendre . J'en suis pénétré . Je crains fort de ne pouvoir obtenir de messieurs du domaine ce que j'aurais pu avoir aisément d'un prince du sang 3, comme engagiste 4 . Mais j'ai toujours pensé qu'il faut tenter toute affaire dont le succès peut faire beaucoup de plaisir, et dont le refus vous laisse dans l'état où vous êtes . J'aurai l'honneur de vous rendre compte de l'état des choses dès que M. le comte de La Marche aura conclu avec Sa Majesté, et je vous avoue que j'aimerais mieux vous avoir l'obligation du succès qu'à tout autre . Cependant l'affaire de Diderot me tient encore plus à cœur que le pays de Gex . J'aime fort ce petit coin du monde, c'est comme le paradis terrestre, un jardin entouré des montagnes 5 ; mais j'aime encore mieux l'honneur de la littérature . Je vous demande pardon de ne pas vous écrire de ma main, je suis un peu malingre .

Encore un mot, je vous prie, malgré mon peu de forces, il me vient dans la tête que le travail de votre dictionnaire devient la raison la plus plausible et la plus forte pour recevoir M. Diderot . Ne pourriez-vous pas représenter ou faire représenter combien un tel homme vous devient nécessaire pour la perfection d'un ouvrage nécessaire ? ne pourriez-vous pas, après avoir établi sourdement cette batterie, vous assembler sept ou huit élus et faire une députation au roi pour lui demander M. Diderot comme le plus capable de concourir à votre entreprise ? M. le duc de Nivernais ne vous seconderait-il pas dans ce projet ? ne pourrait-il pas même se charger de porter avec vous la parole?Les dévots diront que Diderot a fait un ouvrage de métaphysique qu'ils n'entendent point : il n'a qu'a répondre qu'il ne l'a pas fait et qu'il est bon catholique ; il est si aisé d'être catholique !

Adieu, monsieur, comptez sur ma reconnaissance et mon attachement inviolable . Vous prendrez peut-être mes idées pour des rêves de malade . Rectifiez-les, vous qui vous portez bien . »

1 Boyer, de l'ordre des théatins était devenu évêque de Mirepoix .

2 La quatrième édition du Dictionnaire de l'Académie française était en préparation (elle parut en 1762) ; on aura l'occasion de voir la part qu'y prit V*.

3 Le comte de La Marche .

4 « Celui ou celle qui détient une portion du domaine royal, aliénées sous condition de la faculté de rachat »(selon le Dictionnaire général)

5 Tout comme l'Eldorado de Candide .

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11/08/2015 | Lien permanent

C'est rendre service à la nation de rendre les persécuteurs des philosophes ridicules

... Avis à tous les petits chefs insignifiants qui font péter leurs pseudo-grades, tant dans le civil que sous l'uniforme . Cabu, merci pour tes beaufs .

Cyril Petit on Twitter: "L'évolution du beauf en 1974, 1994 et 2014  expliqué par Cabu au @lejdd. http://t.co/nO28CRsCdE http://t.co/Sun6hmLeMq"

Une race bien portante .

 

 

« A Nicolas-Claude Thieriot

9 septembre 1760

Cher correspondant, vous me fournissez de bons reliefs pour La Capilotade 1. Si j'ai santé et gaieté la sauce sera bientôt faite . C'est rendre service à la nation de rendre les persécuteurs des philosophes ridicules . Je vous demande en grâce d'aller chez Protagoras, et de lui dire énergiquement qu'il est le plus brave homme du parti , le plus aimable, le plus selon mon cœur, mais je ne lui pardonnerai de ma vie s'il n'a pas la bonté de m'envoyer le discours qu'il a prononcé à l'Académie . Je lui jure par Confucius, par Shaftsbury, par Bollingbroke qu'il ne sortira pas de mes mains .

Si quid novi scribe .2 »

1 On a là l'annonce de La Capilotade, « Chant détaché d'un poème épique de la composition de Jérôme Carré » publié pour la première fois dans les Contes de Guillaume Vadé, 1764, et plus tard incorporé comme chant XVIII de La Pucelle . On y trouve des allusions satiriques à Fréron, Guyon et autres .

2 S'il y a quelque chose de neuf écris-moi .

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09/09/2015 | Lien permanent

vous seriez fâché si j'étais l'auteur des Dialogues chrétiens par M. V., imprimés à Genève

... Heureusement c'est tout à fait impossible, les derniers dialogues chrétiens que j'ai eu sont ceux des questions-réponses du catéchisme, et le curé qui nous enseignait doit pointer chez St Pierre . Qui est Dieu ? etc., etc.

Amazon.fr - Dieu avec nous - Catéchisme pour les 8-11 ans : Parcours A,  Livre du catéchiste (1CD audio MP3) - Collectif, Boudemange, Alain de,  Fradon, Jean-Louis, Fradon, Monique, La Peschardière, Anne-Laure

 

Mis en ligne le 17/11/2020 pour le 5/9/2015

 

 

« A Théodore Tronchin le

professeur

[5 septembre 1760 ?]

Mon cher docteur, j'apprends par Lécluze que vous seriez fâché si j'étais l'auteur des Dialogues chrétiens par M. V., imprimés à Genève 1760 .

Et moi aussi je vous le jure j'en serais bien fâché, car l'ouvrage est médiocre et plein de lieux communs . Le second dialogue est sanglant ; il ne nomme personne, mais il désigne, il couvre d'opprobre le professeur Vernet .

Bardin m'a envoyé cette brochure . Son fils qui est venu chez moi a été fortement réprimandé . Je l'ai menacé de me plaindre de ce qu'il se chargeait de débiter un libelle intitulé insolemment de la première lettre de mon nom .

Il m'a dit qu’il tenait ce libelle du libraire Rigolet de Lyon, que ce Rigolet lui avait mandé qu'il tenait le manuscrit d'un Genevois, que ce Genevois lui avait recommandé d'en envoyer cent exemplaires à lui Bardin .

Mon avis est qu'on interroge Bardin, qu'on brûle le libelle, et qu'on punisse le libraire et l'auteur .

Je vous embrasse tendrement, mon cher et digne ami .

V. »

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05/09/2015 | Lien permanent

il est dit expressément, qu'aucun chevalier ne violera jamais une infante sans le consentement d'icelle . Comptez que je

... Mis en ligne le 19/11/2020 pour le 19/9/2015

 

 

« A Claire-Josèphe-Hippolyte Léris de Latude Clairon

Aux Délices le 19 septembre 1760

Nous sommes trois que même ardeur excite,

Egalement à vous plaire empressés ;

L'un vous égale et l'autre vous imite,

Et le troisième avec moins de mérite,

Est plus heureux, car vous l'embellissez .

Je vous dois tout . Je devrais entreprendre

De célébrer vos talents, vos attraits ;

Mais quoi ! Les vers ne plaisent désormais

Que quand c'est vous qui les faites entendre .

Celui qui vous égale quelquefois, mademoiselle, c'est M . le duc de Villars quand il daigne nous lire quelque morceau de tragédie . Celle qui vous imita parfaitement hier dans Alzire, c'est Mme Denis, et le vieil ermite que vous embellissez, vous vous doutez bien qui c'est .

Nous jouâmes hier Alzire devant M. le duc de Villars, mais nous devrions partir pour venir voir la divine Aménaïde . Si jamais les pays méridionaux de la France ont le bonheur de vous posséder quelque temps, nous tâcherons de nous trouver sur votre route et de vous enlever . Nous avons un acteur haut de six pieds et un pouce 1 qui sera très propre à ce coup de main . Nous vous supplierons de nous informer du chemin que vous prendrez car par la première loi de cette ancienne chevalerie que vous faites réussir à Paris, il est dit expressément, qu'aucun chevalier ne violera jamais une infante sans le consentement d'icelle . Comptez que je suis navré de douleur de ne pouvoir jouer le premier rôle dans une telle aventure . Ne comptez pas moins sur l'admiration et le tendre attachement du claironien et antifréronien 2.

V.

Mme Denis et toute la troupe se mettent aux pieds de leur modèle . »

1 Le « géant » est François-Pierre Pictet .

2 Nouveaux néologismes de la fructueuse liste de 1760 .

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19/09/2015 | Lien permanent

Envoyez-moi dans un billet une larme ou deux des cent mille que vous faites répandre

... Tendre et attachant Voltaire !

 

Mis en ligne le 19/11/2020 pour le 24/9/2015

 

 

« A Claire-Josèphe-Hippolyte Léris de La Tude Clairon

24 septembre [1760]

Voilà ce que c'est que de n’être point à Paris . On ne s'entend point, on joue au propos interrompu . Je reçois un paquet de M. d'Argental avec Tancrède . Je joue Tancrède ce soir . Sachez , divine Melpomène, que je fais pleurer dans le rôle du bonhomme . Il faut un vieillard vert, chaud, à voix moitié douce moitié rauque, attendrissante, tremblotante . Divine Melpomène, je vous conjure par les lois immuables du goût de ne point sortir du théâtre au second acte comme une muette qu'on va pendre 1. Faites-moi l'amitié, je vous en supplie, de réciter le monologue ci-joint . Il est favorable à la déclamation . Il nous tire ici des larmes . Comment ne subjuguerez-vous pas tout le monde en prêtant à ce morceau la force et le pathétique qui lui manquent ?

J'aurais plus de choses à vous dire que je n'ai fait de mauvais vers en ma vie ; mais je plante des arbres ce matin et je joue Argire ce soir . Deux heures de conversation avec vous me feraient grand bien . Mais quoi, Fréron et Poinsinet 2 m'ont chassé de Paris . Il est juste que les grands hommes honorent la capitale, et que je sois dans les Alpes . Envoyez-moi dans un billet une larme ou deux des cent mille que vous faites répandre .

V. »

 

1 A la scène 7 .

2 Voir lettre du 23 septembre 1760 à Thieriot : http://voltaireathome.hautetfort.com/archive/2020/11/19/u... . V* feint d'attribuer à un dégoût son absence de Paris .

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24/09/2015 | Lien permanent

Il est très important que vous m'instruisiez de vos desseins, que les pièces soient dans leur ordre, que les matières ne

... Cette supplique peut venir du président de la république pour ses ministres qui font et défont des projets de lois plus ou moins liberticides, touchant la liberté de presse en particulier . Le parlement a tranché (enfin ) , article 24 : oui, mais ! Je trouve ça un peu bordélique M. Darmanin , ça me rappelle la politique de l'escalade US au Viet Nam : un GI est menacé, on envoie deux GIs pour le protéger, on a alors trois GIs menacés, etc, etc. , vous voyez le principe, un policier est potentiellement menacé, on arrête le potentiel agresseur, la présomption d'innocence on en reparlera après quelques heures au poste, au mieux .

Et puis qu'on arrête de filmer n'importe quoi pour avoir sa minute de gloire sur le net, et finalement mettre en danger ceux qu'on sera bien content d'avoir se son côté en cas d'urgence .

https://www.francetvinfo.fr/politique/gerald-darmanin/securite-globale-aucun-policier-ne-pourra-empecher-un-citoyen-de-filmer-assure-gerald-darmanin_4189383.html

 

 

 

« A Gabriel Cramer

[juillet 1765]

Mon cher Gabriel, vous voyez que Dieu a puni Duchesne pour m'avoir mal imprimé 1. Ainsi j'espère que vous aurez une longue vie .

Voici quelques corrections nécessaires pour les premiers chants de La Henriade .

Je vous ai trouvé des pièces fugitives plus curieuses que celles que vous m'avez envoyées . La plupart ne sont point de moi, et n'en valent cependant pas mieux .

Il est très important que vous m'instruisiez de vos desseins, que les pièces soient dans leur ordre, que les matières ne soient point mêlées, que je sache ce que contiennent vos volumes, que je voie ce qu'on a déjà mis sous presse . Votre intérêt et mon honneur exigent cette confiance de votre part .

Portez-vous mieux que moi mon cher Gabriel . »

1 Le libraire Nicolas-Bonaventure Duchesne est mort le 5 juillet 1765 (1710- 1765) ; voir : https://books.openedition.org/pulm/1514?lang=fr

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22/11/2020 | Lien permanent

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