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Rechercher : Tâchez de vous procurer cet écrit; il n'est pas orthodoxe, mais il est très bien raisonné

à soixante et dix ans il faut bien perdre quelque chose

... Amis retraités, soyez aussi philosophes que l'ami Voltaire à la santé défaillante, et consentez à perdre modestement quelques revenus pour le bien de l'Etat , avec ou sans gilet jaune .

Certains d'entre vous ont déjà perdu bien davantage : la raison .

N'oubliez pas que pour l'économie de quelques centimes on vient de faire,-- et on continue,-- pour des millions de dégats , qui, s'ils ne sont pas pris par le fisc le seront i-né-luc-ta-ble-ment par nos compagnies d'assurance auxquelles on ne peut échapper ; cherchez l'erreur ! Qui, en zone inondable par exemple ou qui se gare habituellement aux Champs Elysées, osera se dispenser de payer ses traites d'assurances gonflées au maximum ? Hein ! qui ?

 

 

« A Jean-Robert Tronchin, Fermier

général

En son hôtel

à Paris

8è décembre 1763 1

Si vous recevez, monsieur, un paquet qu'on vous a adressé sous l'enveloppe de monsieur le contrôleur général, je vous prie de le lire à votre loisir, et de m'en dire votre avis .

S’il vient chez vous un M. Gébelin 2, je vous supplie de vouloir bien lui donner vos conseils .

Si les effets royaux reprennent leur faveur, je vous prie encore de vouloir bien me le dire .

Je perds un peu la vue, mais à soixante et dix ans il faut bien perdre quelque chose . Je ne croyais pas quand je vis le docteur pour la première fois que j'irais jusqu’à 70 .

Mme Denis, et tout ce qui est à Ferney vous fait les plus tendres compliments . Mme Dupuits augmentera la famille de quelque petit neveu, ou nièce de Corneille, dans quelques mois . Portez-vous bien, vivez heureux, et conservez vos bontés pour le plus attaché et le plus tendre de vos serviteurs .

V. »

1 Tronchin a noté sur le manuscrit la date de sa réponse, 26 décembre .

2 Antoine Court de Gébelin est allé à Paris pour mettre en place un réseau protestant clandestin d'entraide, de renseignements et de propagande . Voir lettre du 9 décembre 1763 à Manoël de Végobre : « […] M. Court est à Paris sous un autre nom . J'ai peur qu'il ne veuille précipiter le succès de ce que j'ai entrepris en faveur des protestants du royaume ; et que son zèle très louable ne demande trop tôt ce qu'on doit attendre que dans quelques années . [...]»

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04/12/2018 | Lien permanent

nous nous flattons que vous voudrez bien [...] de dîner chez nous le jour qui vous sera le plus commode

...Cependant, nous ne nous plierons pas au rituel du ramadan et nos heures seront vos heures sans restrictions, votre jeûne étant particulièrement hypocrite, abstinence le jour et goinfrerie de nuit, je ne vois aucun motif de plainte si on désire s'attirer les grâces d'Allah ( ou Jéhovah , ou Vishnou, ou Nanabozo , etc. ) avec des singeries alimentaires .

Lesquels de ces musulmans pratiquant vont-ils au nom du coran, en cette période remarquable, assassiner quelques uns de leurs coreligionnaires pour mériter leur place au paradis ? Sunnites, chiites, wahabites et tous ites possibles ? *

* Il est amusant -si c'est encore possible vu le sujet - de voir que tous ces ites employés en médecine correspondent à des maladies inflammatoires tout aussi désagréables que les susdites sectes  : appendicite, méningite, blépharite, artérite, uvéite, salpingite, balanite, etc., etc.

Conseils d'ami !

 

 

« A Marc Duval, Lieutenant

général à Gex

A Ferney 3è avril 1764 1

Monsieur,

Ma mauvaise santé qui me condamne aux assujettisseme[nts] les plus pénibles est la seule chose qui m'empêche de venir à Gex demander vos ordres et ceux de monsieur le procureur du roi pour le jour où vous voudrez bien vous transporter à Ferney . Mme Denis et moi nous nous flattons que vous voudrez bien […] de dîner chez nous le jour qui vous sera le plus commode pour finir l'affaire qui demande l'intervention de votre ministère 2.

J'ai l'honneur d'être avec les sentiments les plus respectueux

monsieur

votre très humble et très obéissant serviteur

Voltaire

gentilhomme ordinaire de la chambre du roi. »

1 Manuscrit olographe ayant appartenu en dernier lieu à Romain Rolland ; sur celui-ci Duval a noté : « 3avril 1764 / Voltaire, pour aller à Ferney / pour faire une information / de commodo et incommodo. » Le papier a été légèrement endommagé par le cachet et taché, d'où les restitutions .

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07/05/2019 | Lien permanent

Mon cher disciple, puisque vous voulez bien prendre ce nom, vous serez mon maître en tout

...Image associée

Merci à Turk et De Groot et Zidrou, maîtres es rire

 

 

« A François Achard Joumard Tison, marquis d'Argence

chez M. le comte de Gramont

à Besançon

22è juin 1764 aux Délices

Le philosophe indien attendra Pythagore à Ferney, où il sera le 25 ou le 26 du mois où nous sommes, et il tâchera de lui pas faire la chère des pythagoriciens . Mon cher disciple, puisque vous voulez bien prendre ce nom, vous serez mon maître en tout . Vous ne verrez qu'un pauvre diable bien languissant, j'espère que le plaisir de vous voir me ranimera . Vous devez être trop fatigué de votre voyage, pour que je vous accable encore d'une longue lettre ; et nous avons plus de choses à nous dire qu'à nous écrire . Permettez, monsieur, que je vous embrasse bien tendrement.

V. »

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04/08/2019 | Lien permanent

vous faites bien de vous adresser aux belles plutôt qu’aux moines

...

 

« A George Keate, Esq

Nandos Coffee-house

London

Je vous remercie, monsieur, de ce que vos vers sont aussi bien imprimés 1 que bien faits ; cela soulage mes pauvres yeux, qui ne lisent que très difficilement . Il est vrai que mon âme a eu beaucoup plus de plaisir que mes yeux en vous lisant ; tout ce que vous faites est plein d'imagination et de grâce ; on ne peut tirer un meilleur parti d'une vielle abbaye et vous faites bien de vous adresser aux belles plutôt qu’aux moines . Je suis toujours extrêmement flatté de votre souvenir, il me console dans mon infirme vieillesse . Je serai toute ma vie, monsieur, avec un attachement inviolable votre très humble et très obéissant serviteur.

V.

29è juin 1764 à Ferney. »

1 The Ruins of Netley abbey , 1764 ; V* se procurera aussi la seconde édition de 1769 : Netley abbey . Voir : http://spenserians.cath.vt.edu/TextRecord.php?textsid=37639

et : https://archive.org/details/netleyabbeyelegy00keat/page/n6

 

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15/08/2019 | Lien permanent

Je voudrais bien baiser les deux côtés de cette bonne religieuse

... NDLR -- De deux choses l'une : soit James est le dernier des mécréants lubriques, soit il est dans une pâtisserie . Honni soit qui mal y pense !

Parfois la langue française manque de mots pour exprimer le sens précis de certains actes , et "baiser" manque de nuances . Il me sera beaucoup pardonné car j'ai beaucoup péché (pêché aussi, d'ailleurs ) : et que ceux qui veulent simplifier la langue française en supprimant les accents soient maudits, ce sont de fieffés analphabètes (fieffe analfabete ! ) ridicules .

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Elle est à croquer et donne l'envie d'entrer en religion ;

 

 

« A Philippe Debrus

Je voudrais bien baiser les deux côtés de cette bonne religieuse Mme Julie Fraisse 1. Voilà un beau contraste avec la barbarie des assassins en robe noire . J'aime encore passionnément ce M. Dumas 2, le brave homme ! le digne homme ! Dites-lui, je vous en prie, monsieur, combien je lui ai d'obligations . Je ne doute pas qu'on ne fasse courir dans Paris la lettre de la bonne Mme Fraisse à M. d'Auriac ; elle doit faire un très grand effet ; j'en envoie copie à mes amis . Mais pour l'archevêque de Toulouse 3 et frère Bourges 4, je les tiens pour fort suspects . Je crois que le discours révoltant du conseiller au parlement de Paris nous servira plutôt que de nous nuire ; les juges du Conseil se croiront intéressés à repousser loin d'eux ce reproche infâme qu'on a plus de soins de l'honneur de la magistrature que de l'équité qui en fait le véritable honneur . Mes compliments, je vous prie, à M. de Végobre ; et puisse le procès aller au Grand Conseil !5

20è j[anvier 1763] »

2 En compagnie duquel Mme Calas et ses filles séjournent à Paris .

5 Le Grand Conseil ou conseil du roi, qui devient plus tard le conseil d’État .

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07/12/2017 | Lien permanent

un contresens de polichinelle causé par un alinéa et par la ponctuation . Cela est bien douloureux

... Sera-ce le cas ce jour à Berd'huis-la-renommée, qui, entre autres , se flatte d'avoir deux cents footeux, preuve de qualité de vie s'il en est ?

 Image associée

Plus que douloureux ce contresens

 

« A Gabriel Cramer

[avril 1763 ?]

N.b. caro .

Lisez dans le second tome czar page 211, au milieu de la page, un contresens de polichinelle causé par un alinéa et par la ponctuation 1 . Cela est bien douloureux.

Il faudrait au moins corriger à la main . »

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12/04/2018 | Lien permanent

Je voudrais surtout que vous voulussiez bien m'en dire votre avis

... Marie Humbert , femme courageuse, est décédée, mais son combat continue : qu'en pensez-vous ? qu'auriez-vous fait à sa place ?

 http://www.leparisien.fr/societe/deces-de-marie-humbert-e...

 

 Monsieur Emmanuel Macron, président de la République, serez-vous enfin celui qui ne se défile pas face au problème de l'euthanasie ? Ce serait tout de même plus glorieux que trainer la casserole Benalla ! Non ?

 

 

« A François Tronchin

Ferney 13 août 1763

Comme c'est à vous, monsieur, que je dois la lettre de M. Gilly, je crois vous devoir la réponse . Je vous l'envoie à cachet volant . Je voudrais qu'elle vous amusât . Je voudrais surtout que vous voulussiez bien m'en dire votre avis . Mais vous nous négligez : nous ne vous voyons pas venir une fois en trois mois sur votre petit cheval.

Bonjour mon cher Maître .

V. »

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06/08/2018 | Lien permanent

Je sais bien qu'il ne mérite pas de réponse

... ce Jean-Luc Mélenchon, champion de l'agressivité, et qui désormais doit passer son temps à se  justifier pour ses écarts de langage et d'attitude . Que peut-on  attendre d'un tel énergumène , orgueilleux, bateleur de foire ?

 Que Laetitia Avla se dispense d'encombrer l'Assemblée ( qui rame déjà sur son flot de lois plus ou moins justifiées ) avec son projet de loi sur la "glottophobie" !!

 

 

« A Etienne-Noël Damilaville

29è octobre [1763] 1

J'ai reçu , mon cher frère, l'inlisible ouvrage du digne frère du sieur Lefranc de Pompignan . Je sais bien qu'il ne mérite pas de réponse, cependant, on m'assure qu'on en fera une, qui sera courte, et qu'on tâchera de rendre plaisante . Tout ce qui est à craindre, c'est que le public ne soit pas las de se moquer des sieurs Lefranc de Pompignan .

Heureux nos frères que leurs ennemis soient si ennuyeux .

Je vous demande en grâce de vouloir bien envoyer le paquet ci-joint à son adresse . Frère Protagoras 2 se contente de rire de l'infâme . Il ne l'écrase point , et il faut l’écraser .

Ecr l'inf vous dis-je . »

1 L'édition Correspondance littéraire donne une lettre incomplète .

2 D'Alembert .

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21/10/2018 | Lien permanent

le public se lasse bien vite d'être généreux

... Vacances !

La Grenouille qui Veut se Faire Aussi Grosse que le Bœuf

 

 

 

« A Etienne-Noël Damilaville

30 mars [1765] 1

Mon cher frère,

Je vous crois instruit des démarches du parlement de Toulouse , qui a défendu qu'on affichât l'arrêt des maîtres des requêtes et qui s'est assemblé pour faire au roi de belles remontrances tendant à faire déclarer bien roués tous ceux qui ont été roués par ledit parlement . Je ne sais pas si ces remontrances auront lieu . J'ignore jusqu’à quel point la cour ménagera le parlement des Wisigoths . C'est dans cette incertitude que j'ai conseillé à la veuve Calas de ne point hasarder la prise à partie, sans faire pressentir les deux ministres dont dépend sa pension ; mais je me rendrai à l'avis que vous aurez embrassé .

J'attends tous les jours à Toulouse la copie authentique de l'arrêt qui condamne toute la famille Sirven ; arrêt confirmatif de la sentence rendue par un juge de village ; arrêt donné sans connaissance de cause ; arrêt contre lequel tout le public se soulèverait avec indignation si les Calas ne s'étaient pas emparés de toute sa pitié . Je ne conseillerais pas à un auteur de donner une seconde pièce patriotique . Il n'y a que le zèle de M. de Beaumont qui soit inépuisable ; le public se lasse bien vite d'être généreux .

Je reçois dans le moment la sentence des Sirven . Je les croyais roués et brûlés, ils ne sont que pendus . Vous m'avouerez que c'est trop s'ils sont innocents et trop peu s'ils sont parricides . Les complices bannis me paraissent encore un nouvel affront à la justice, car s'ils sont coupables d’un parricide, ils méritent la mort . Il n'y a pas le sens commun chez les Wisigoths . Je crois qu’après les Sirven les gens les plus à plaindre sont ceux qui liront ces horreurs .

Je suis bien malade . Tout baisse chez moi hors mes tendres sentiments pour vous ; je me soumets à l'Être de êtres et aux lois de la nature . »

1 Une copie contemporaine la date par inadvertance de 1767 ; l'édition de Kehl, suite à la copie Beaumarchais amalgame cette lettre à celle du 5 avril 1765 : http://www.monsieurdevoltaire.com/2014/09/correspondance-annee-1765-partie-12.html

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06/07/2020 | Lien permanent

Il y a bien des choses dans ce monde qui n'adoucissent pas l'humeur

... Comme ce projet de loi réprimant la glottophobie ! Faut-il être assez abruti pour ajouter de l'inutile au superflu de nos lois pléthoriques ! Je mets l'accent là dessus .

Même le bon sens est confiné, black(a)outé dans notre nation de clochemerles .

https://www.francetvinfo.fr/societe/cela-a-fait-rire-toute-la-salle-ces-francais-victimes-de-glottophobie-la-discrimination-par-l-accent_4185225.html

Peuchère», «dégun»... Parlez-vous le français du Sud?

Pour info : https://www.lefigaro.fr/langue-francaise/expressions-francaises/2019/02/18/37003-20190218ARTFIG00013-peuchere-degun-parlez-vous-le-francais-du-sud.php

 

 

 

« A Etienne-Noël Damilaville

12è juillet 1765 à Genève

Je ne vous écris qu'un mot, mon cher philosophe, parce que je me flatte que vous pourrez être parti pour Genève quand ma lettre sera arrivée à Paris . Mais si vous y êtes encore, je vous prie de vouloir bien faire cacheter la lettre ci-jointe 1 . C'est une réponse que je fais à M. Thieriot ; il change si souvent de logis que je ne sais plus sa demeure . Je soupçonne pourtant qu'il est gîté encore auprès de l'Arsenal . Je prends à tout hasard la précaution de mettre sur l'enveloppe que votre commis ou votre secrétaire peut l'ouvrir, en cas que vous soyez parti, et je le prie de faire parvenir par la petite poste à M. Thieriot , la lettre qui est pour lui .

Je vous attends , mon cher ami, avec une belle impatience . Nous verrons si le voyage adoucira vos amygdales . Il y a bien des choses dans ce monde qui n'adoucissent pas l'humeur . J'aurai du moins la consolation avec vous d'en parler . Vous savez que c'est presque la seule qui reste . Je vous embrasse et je vous attends . 

V.»

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19/11/2020 | Lien permanent

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