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Rechercher : richelieu 26 mai 1755

vieux comme un chemin

 vieux chemin.jpg

"Vieux comme un chemin", cette formule que je lis pour la première fois , a tout de suite évoqué pour moi un chemin de montagne, caillouteux, malaisé ("et de tous côtés au soleil exposé" aurait ajouté la mouche du coche de La Fontaine !), bien loin du "petit chemin qui sent la violette" , quelque chose d'assez éreintant .

Une fois de plus Volti a un langage imagé, parlant . Il aurait été un remarquable publicitaire (ou publiciste ?) .

 

 

 

« A Charles-Augustin Ferriol, comte d'Argental

 

26è septembre 1773

 

Et moi, mon cher ange, je me hâte de me justifier de l'obscurité que vous me reprochez par votre lettre du 20 . L’obscurité est assurément dans la conduite du maître des Jeux 1. Je lui ai toujours présenté mes humbles requêtes très nettement et très constamment . Je ne lui ai pas écrit une seule lettre où je ne l'aie fait souvenir de la parole d'honneur qu’il avait donnée au bon roi Teucer, au petit sauvage et à son amoureuse 2. Je me suis même plaint douloureusement de la préférence qu’il donnait à la partie carrée d'Iphianasse avec Oreste et d'Electre avec le petit Ithis 3.

 

J'ai toujours insisté sur la nécessité absolue de faire un peu valoir un ancien serviteur . Je lui ai représenté que c'était peut-être la seule manière de venir à bout d'une chose dont il m'avait flatté 4. Il m’a toujours répondu des choses vagues et ambigües . Il y a deux affaires que je n'ai jamais comprises, c'est cette conduite du maître des Jeux et l'édition de Valade 5.

 

Il y en a une troisième que je comprends fort bien, c'est le changement d'avis du maître des choses 6. Je conçois que les hypocrites ont parlé à ce maître des choses, et qu’ils ont altéré ses bonnes dispositions . Les Tartuffes sont toujours très dangereux 7. A l'égard de Sophonisbe, comment puis-je distribuer les rôles moi qui, depuis trente ans , ne connais d'autre acteur que Lekain ? C'est au maître des Jeux à en décider .

 

J’écris ces jours-ci à Mme de Saint-Julien, et je l'ai remerciée de toutes ses bontés 8, en comptant même qu'elle en aurait encore de nouvelles, mais voici le voyage de Fontainebleau,9 et je n'ai plus le temps de rien espérer . Celle qui a lu si bien ma petite lettre 10 à mon successeur l'historiographe, aurait pu se mêler un peu des affaires de la Crête et de l'Afrique 11; mais je n'ai pas osé seulement lui faire parvenir cette proposition ; j'ai craint de faire une fausse démarche . On voit rarement les choses telles qu'elles sont avec des lunettes de cent trente lieues .

 

J'ai donc tout remis en dernier lieu entre les mains de la Providence .

 

Vous daignez entrer, mon cher ange, dans toutes mes tribulations . Vous me parlez de ma malheureuse affaire des rescriptions 12. Elle est très désagréable, et elle a beaucoup nui à ma colonie . C'est encore une affaire de la Providence qui demande une grande résignation .

 

Quant à M. de Garville 13, qui est si lent dans ses voyages, je crois qu'il s'était chargé de deux Minos, l'un pour vous, l'autre pour M. de Thibouville .

 

Il ne me reste plus qu'à répondre à vos semonces d'écrire à M. le duc d'Albe 14. Il me semble qu'il y a trop longtemps que j'ai laissé passer l'occasion de lui écrire 15. Je dois d'ailleurs ignorer la chose 16, et ne me point mêler de ce que les gens de lettres ont bien voulu faire pour moi tandis que les gens d’Église me persécutent un peu . Et puis, il faut vous dire que je suis découragé, affligé, malade, vieux comme un chemin, que je crains les nouvelles connaissances, les nouveaux engagements et les nouveaux fardeaux .

 

Pardonnez-moi ; il y a des temps dans la vie où l'on ne peut rien faire, des temps morts, et je me trouve dans cette situation . Vous me demanderez pourquoi j'écris des fariboles à mon successeur l'historiographe 17, et que je ne puis écrire des choses raisonnables à M. le duc d'Albe . C'est précisément parce que ce sont des fariboles ; on retombe si aisément dans son caractère ! Mais je me sens bien plus à mon aise quand je vous écris, parce que c'est mon cœur qui vous parle . Je suis bien consolé par ce que vous me dites de Mme d'Argental . Si elle se porte bien elle est heureuse, il ne lui manquait que cela .

 

Mme Denis et moi, nous lui en marquons toute notre joie . Vous savez à quel point nous vous sommes attachés .

 

Adieu, mon cher ange, je vous aimerai jusqu'à ce que mon corps soit rendu aux quatre éléments, et l'âme à rien du tout, ou peu de chose .

 

Pour répondre à tout, je vous dirai que le Taureau blanc est entre les mains de M. de Lisle 18, et qu'il faut le faire transcrire . »

1   Le duc de Richelieu, premier gentilhomme de la chambre chargé des spectacles en 1773 .

2   A savoir, les Lois de Minos ;

voir lettre du 7 août : http://voltaireathome.hautetfort.com/archive/2010/08/07/j...

3 Dans une lettre du 26 août, V* se plaint de la préférence accordée à l'Electre de Crébillon sur son Oreste .Voir page 236 : http://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k800416/f241.image.r=.langFR

4   Le voyage de V* à Paris ; il écrivait par exemple le 26 juillet à Richelieu : « J'ai imaginé que si les Lois de Minos et la Sophonisbe réussissaient, ce succès pourrait être un prétexte pour faire adoucir certaines mois dont vous savez que je ne parle jamais . » ;

voir pages 222-224 , lettre datée du 19 juillet : http://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k800416/f227.image.r=.langFR

5 L'édition pirate faite à paris des Lois de Minos ;

voir lettre à d'Argental du 30 janvier : http://voltaireathome.hautetfort.com/archive/2011/01/30/je-n-ai-jamais-jusqu-a-present-fait-errer-ainsi-des-femmes-e.html

et à Richelieu du 1er février : page 147 : http://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k800416/f152.image.r=.langFR

6   Le roi .

7   D’Alembert lui en avait cité .

Voir lettre du 1er janvier 1773 : http://voltaireathome.hautetfort.com/archive/2009/01/02/j-ai-resolu-de-me-moquer-des-gens.html

8   Il lui a écrit la veille : «Vous avez fait rentrer en lui-même M. le maréchal de Richelieu au sujet de l'Afrique et de la Crète . Du moins vous l'avez convaincu , ... » ;

voir page 248 : http://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k800416/f253.image.r=.langFR

9 Déplacement de la cour à Fontainebleau agrémenté de spectacles.

10 Mme du Barry . S'agit-il de la lettre du 20 septembre où il présente à la comtesse une montre de ses manufactures, et dont il parle à Richelieu le même jour ? 

voir page 247 : http://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k800416/f252.image.r=.langFR

Ou s'agit-il de la petite galanterie mi vers-mi prose du début de juillet où il rend « deux baisers » envoyés « par la poste »?

L'historiographe est Marmontel .

11 Faire représenter Sophonisbe et Les Lois de Minos .

12 Le 14 septembre , V* lui a rappelé à propos de la banqueroute d'un créancier génois que « … J'aurais pu réussir si M. l'abbé Terray m'avait pas pris mes rescriptions entre les mains de M. Magon ».

Voir page 245 : http://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k800416/f250.image.r=.langFR

13   Ami du duc d'Aiguillon qui en quittant V* à Ferney dit partir pour Paris et ne fit qu'aller « se réjouir dans une maison de campagne » avec les paquets de V* ; voir lettre du 14 septembre à d'Argental .

14 C'est bien du duc d'Albe dont il s'agit, celui-ci ayant souscrit (20 louis) pour la statue réalisée par Pigalle ; voir lettre du 19 mai à d'Alembert : http://voltaireathome.hautetfort.com/archive/2011/05/11/mon-degout-pour-tout-ce-qui-n-est-que-vanite-faux-air-affect.html

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26/09/2011 | Lien permanent

Les circonstances où je me trouve me forcent, malgré moi, de faire débiter l'ouvrage incessamment

Ce que disent ces quelques auteurs ( auteurs par procuration, le métier de nègre étant terriblement tendance dans le milieu politicard )  candidats , à un moment donné au moins pour quelques uns, à la présidence . Je ne mettrai pas une roupie sur l'étal d'un libraire pour achter ces choses-là , soyez-en sûrs !

Ils sont aussi indigestes que ce qui suit, spécial grandes gueules !

 

spécialgrandesgueules.jpg


François Hollande : Le rêve français ( paru en 2011) et Changer de destin (en 2012)

François Bayrou : 2012, état d'urgence

Manuel Valls : L'énergie du changement

Arnaud Montebourg : Votez pour la démondialisation.

Ségolène Royal  : Lettre à tous les résignés et indignés qui veulent des solutions.

Corinne Lepage : La vérité sur le nucléaire ,et  Déficit public

Marine Le Pen : Pour que vive la France

Eva Joly : Sans tricher

And last : Nico, dit NS (Nini Simplex ) : à voir ! il y a l'embarras du choix , le passé parle-t-il  pour/contre lui ? http://recherche.fnac.com/Search/SearchResult.aspx?Search...

 

 

 

« A M. Michel LAMBERT 1

10 septembre [1755]

Je vous demande pardon des frais du paquet; je tâcherai, par la poste prochaine, de vous envoyer le reste franc de port. Il y a une épître dédicatoire à M. le maréchal de Richelieu, et une lettre qu'il faut mettre à la fin de la pièce 2.

Les circonstances où je me trouve me forcent, malgré moi, de faire débiter l'ouvrage incessamment.

Je vous réitère que je vous ai fait don du total pour Paris, et aux frères Cramer pour les pays étrangers.

Comptez que je chercherai toujours à vous faire plaisir. »

 

1 Libraire et imprimeur .

 

2 L'Orphelin de la Chine .

 

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27/03/2012 | Lien permanent

je n'ai nulle part à la tuméfaction du ventre de Mlle Hus,...je ne lui ai jamais rien fait ni rien fait faire, ni rôle n

 

 

 

 

« A Charles-Augustin Ferriol, comte d'Argental

 

[11 octobre 1761]

 

Je m'arrache pour vous écrire à quelque chose de bien singulier [i] que je fais pour vous plaire, ô mes chers anges. Je réponds donc à votre lettre du 5 octobre -que ne puis-je en même temps travailler et vous écrire!- allons vite.

 

D'abord vous saurez que je ne suis point le Bonneau du Bertin [ii] des parties casuelles, que je n'ai nulle part à la tuméfaction du ventre de Mlle Hus, que je ne lui ai jamais rien fait ni rien fait faire, ni rôle ni enfant ; qu'Atide [iii] ne lui fût jamais destinée, que je souhaite passionnément qu'Atide soit jouée par la fille à Dubois laquelle Dubois a, dit-on, des talents. Ainsi ne me menacez point et ne prêchez plus les saints.

 

Quant au Droit du Seigneur, je n'ai jamais pris Chimène ni pour un seigneur [iv] ni pour mon confident [v]. Quiconque l'a instruit a mal fait, mais Crébillon fait encore plus mal [vi].Le pauvre vieux fou a encore les passions vives. Il est désespéré du succès d'Oreste, et on lui a fait accroire que son Electre est bonne -il se venge comme un sot. S'il avait le nez fin il verrait qu'il y aurait quelque prétexte dans le second acte, mais il a choisi pour les objets de ses refus le 3 et le 4 qui sont pleins de morale la plus sévère et la plus touchante. Voici mon avis que je soumets au vôtre. Je n'avoue point Le droit du seigneur, mais il est bon qu'on sache que Crébillon l'a refusé parce qu'il l'a cru de moi. Il renouvelle son indigne manœuvre de Mahomet par laquelle il déplut beaucoup à Mme de Pompadour. Il est sûr qu'il déplaira beaucoup au public et qu'il fera grand bien à la pièce. C'est d'ailleurs vous insulter que de refuser, sous prétexte de mauvaises mœurs, un ouvrage auquel il croit que vous vous intéressez. Vous avez sans doute assez de crédit pour faire jouer malgré lui cette pièce.

 

Venons à l'Académie. Elle a beau dire, je ne peux aller contre mon cour [vii]. Mon cœur me dit qu'il s'intéresse beaucoup à Cinna dans le premier acte et qu'ensuite il s'indigne contre lui. Je trouve abominable et contradictoire que ce perfide dise Qu'une âme généreuse a de peine à faillir! Ah! lâche , si tu avais été généreux aurais-tu parlé comme tu fais au second acte ?

 

L'Académie dit qu'on s'intéresse à Auguste. C'est-à-dire que l'intérêt change ; et sauf respect c'est ce qui fait que la pièce est froide. Mais laissez-moi faire. Je serai modeste, respectueux, et pas maladroit. Tout viendra en son temps. Je ne suis pas pressé de programme. J'accouche, j'accouche, voilà des Gouju.[viii]

 

Eh! bien rien de décidé sur l'amiral Berryer [ix]? et le roi d'Espagne ? épouse-t-il [x]? traite-t-il [xi]? M. le duc de Choiseul m'a envoyé des reliques de Rome. Si je ne réussis pas dans ce monde, mon affaire est sûre pour l'autre.

 

Je reçus le même jour les reliques et le portrait de Mme de Pompadour qui m'est venu par bricole .[xii]

 

Voilà bien des bénédictions. Mais j'aime mieux celles de mes anges.

 

Mlle Corneille joue vendredi Isménie dans Mérope. N'est-ce pas une honte que vos histrions fassent jouer ce rôle par un homme ? et qu'ils suppriment les chœurs dans Œdipe ? Les barbares ! »

i Sans doute la tragédie Olympie.

ii Bonneau du Bertin était trésorier des parties casuelles, et amant de Mlle Hus. http://fr.wikipedia.org/wiki/Mademoiselle_Hus

http://www.blason-armoiries.org/institutions/c/casuelles....

http://www.cnrtl.fr/definition/casuel

 

iii L'épouse secrète du héros dans Zulime.

iv = Le marquis de Ximenes ; cf. lettres du 26 août 1755 à Richelieu,8 février 1756 à Chennevières, 21 janvier 1761 à Jean-Robert Tronchin ; V* dans sa lettre du 8 février fait un jeu de mots aux dépends de Ximenes sur « condition ».

v V* , un fois de plus ne veut pas qu'on sache qu'il est l'auteur. Cf. lettres aux d'Argental depuis le 21 juin 1761.

vi Il est censeur.

vii Dans les Commentaires sur Corneille.

viii Lettre de Charles Gouju à ses frères au sujet des révérends pères jésuites, de V*.http://www.voltaire-integral.com/Html/24/39_Gouju.html

 

ix Qui va devenir garde des Sceaux le 13 octobre.

x La reine d'Espagne est morte le 27 septembre.

xi Un nouveau pacte de Famille a été signé entre la France et l'Espagne le 15 août et on garde secrète la clause d'entrée en guerre de l'Espagne ; l'Espagne ne rompra avec l'Angleterre qu'à la fin de l'année.

xii C'est-à-dire par ricochet car V* l'a eu par la comtesse de Lutzelbourg qu'il remercie le 11 octobre.

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11/10/2010 | Lien permanent

Je n'aurais pas celui [le crédit] d'obtenir une place de balayeur d'église ; cependant il faut tout tenter pour ses amis

 

BALAYEUR-CHAGALL.jpg

Le Balayeur de Chagall .

http://culture-et-debats.over-blog.com/

 

 

 

« A M. de Brenles

 

A Prangins, le 7 janvier [1755]

 Vous faites très bien , monsieur, de ne point venir à Prangins, où il n'y a à présent, que du froid et du vent . Je commence à vous être attaché de manière à préférer votre bien-être à mon plaisir . Je vais faire mes efforts, tout malade que je suis, pour me rapprocher de vous , et pour jouir de votre présence réelle . J'ai déjà conclu pour Monrion 1, sans l'avoir vu, et je me flatte que M. de Giez 2 ne signera de marché qu'avec moi . J'irai voir Monrion dès que je serai quitte de trois ou quatre rhumatismes qui m'empêchent de vous écrire de ma main . Il faut bien voir par bienséance la maison qu'on achète , mais vous sentez que vous et Mme de Brenles vous êtes les véritables objets de mon voyage . J'ai grande impatience de venir achever de vivre avec des philosophes .

Je reçois dans le moment une lettre de Mgr l’électeur palatin 3, qui me paraît philosophe aussi . Il me mande qu'il a été sur le point de mourir ; il veut que je vienne le voir incessamment, mais je vous jure que vous aurez la préférence .

 Je reçois aussi une lettre de notre ami Dupont, qui veut avoir la prévôté de Munster auprès de Colmar, et qui s'imagine que j'aurai le crédit de la lui faire obtenir 4. Je n'aurais pas celui d'obtenir une place de balayeur d'église ; cependant il faut tout tenter pour ses amis, et l'amitié doit être téméraire .

 Mme Goll 5 ne m'écrit point ; je voudrais qu'elle vint partager à Monrion la possession des prés, des vignes, des pigeons, et des poules, dont j'espère être propriétaire .

Puis-je vous supplier, monsieur, de vouloir bien présenter mes respects à M. le bailli et à M. le bourgmestre ?

 Ma garde-malade vous fait, ainsi qu'à Mme de Brenles les plus sincères compliments .

 J'ose me regarder comme votre ami ; point de cérémonie pour les gens qui aiment . »


1 Monrion ou Mont-Riond, nom donné à un crêt ou monticule planté de vignes entre Lausanne et le lac Léman, et auprès duquel se trouve, en se rapprochant du côté droit du chemin qui descend de la même ville au petit port d'Ouchy, la maison de Monrion dont parle V* ; il commença à y demeurer le 16 décembre 1755 et y restera jusqu'au 10 mars 1756 ; il y fera une autre station de trois mois du 9 janvier 1757 jusqu'au début avril . Plus tard cette maison logera le docteur Tissot qui en deviendra propriétaire .

http://www.memo.fr/article.asp?ID=VOL_U10_005

 

2 Jeune suisse, banquier de V* qui mourra dix mois plus tard ;

voir lettres du 26 septembre 1755 à M. Bertrand: page 472 : http://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k411354g/f475.image....

page 473 à de Brenles : http://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k411354g/f476.image....

et 24 octobre 1755 à de Brenles : page 487 :http://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k411354g/f490.image....

 

3 Charles-Théodore ;

Lettre du 29 décembre 1754 , voir page 308 : http://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k411354g/f311.image....

 

4 Voir lettres à partir du 3 janvier 1755 , au président Hénault, à Dupont, à d'Argenson .

Pages 311 et suivantes : http://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k411354g/f314.image....

 

5 Ancienne logeuse de V* à Colmar dont le mari vient de mourir .

 

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04/11/2011 | Lien permanent

mon unique occupation est de tacher de vous plaire; mais le pucelage de Jeanne me tue

 http://www.deezer.com/music/track/1121038

 En cette journée de LA Femme, il est des souvenirs charmants qu'on doit à leur fréquentation , ainsi qu'en témoigne Serge Lama .

 ... Et Dieu créa la femme , nom de Zeus !

http://www.deezer.com/music/track/1121074

 

rose blanche pucelage de jeanne1593.JPG

Chaque femme est une rose, ou ... Une Ile : http://www.deezer.com/music/track/1121040 ,

 chanson que je ne peux entendre sans avoir la chair de poule .


 

 


«  A M. le comte d'ARGENTAL

31 juillet [1755]

Mon cher ange, votre lettre du 25 juillet m'apprend que vous avez reçu la petite correction du quatrième acte, conformément à vos désirs et à vos ordres. Je ne doute pas que vous n'ayez reçu aussi celle du deuxième acte. Le violent chagrin que me cause cet abominable ouvrage qu'on fait courir sous mon nom me met hors d'état d'embellir, comme je le voudrais, une tragédie que vous approuvez. Pourquoi M. de Richelieu imagine-t-il que je lui envoyais un exemplaire rapetassé?
Je lui envoyais, comme à vous, quelque chose de bien meilleur que la rapsodie qui court. Il n'a point reçu son paquet. Apparemment que M. de Paulmy a voulu en prendre copie pour son droit de transit; à la bonne heure. M. de Richelieu me gronde sur la distribution des rôles, je ne m'en mêle point c'est à vous, mon cher ange, à tout ordonner avec lui. Gengis et Zamti sont deux rôles que Grandval et Lekain peuvent jouer. Faites tout comme il vous plaira, mon unique occupation est de tacher de vous plaire; mais le pucelage de Jeanne me tue. Je vous embrasse mille fois, mon ange.

Je rouvre ma lettre. J'apprends dans l'instant qu'on a encore volé le manuscrit de la Guerre de 17411, qui était dans les mains de M. d'Argenson, de M. de Richelieu, et de Mme de Pompadour. On a porté tout simplement le manuscrit à M. de Malesherbes, qui donne aussi tout simplement un privilège. Je vous conjure de lui en parler, et de l'engager à ne pas favoriser ce nouveau larcin. On dit que cela presse. Je n'ai d'espérance qu'en vous. Revenons aux Chinois. Grandval, à qui j'ai donné cinquante louis pour le Duc de Foix 2, refuserait-il de jouer dans l'Orphelin ? Au nom du Tien, arrangez cela avec monsieur le maréchal. »

 

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08/03/2012 | Lien permanent

j'ai toujours envisagé la retraite comme le port où il faut se réfugier après les orages de cette vie

 

 

promesse à tenir sarko.jpg

Le " port" qu'évoque Volti, ici, se trouve à l'horizon , -ligne qui recule quand on avance, -à l'image de ces projets présidentiels sarkozyens qui ont le mérite de démontrer l'aspect démagogique du personnage, aspect que certains candidats dénoncent, tout en faisant de même .Seuls les malades atteints d'Alzheimer peuvent encore se laisser berner .

Il n'y a pas que les religions qui promettent le paradis, les politiciens sont même assez forts pour le faire connaitre sur terre .  Mais il y a longtemps que je ne crois plus à la poupée qui tousse, et au candidat désintéressé .

 "Grande politique de la fin de vie " promise par un individu qui, par la politique, mène la grande vie .

Bast'd !!...

 

 

 

«  A Monsieur le maréchal duc de Richelieu

Au château de Prangins, près de Nion, au pays de Vaud, le 5 janvier [1755]

 

Je vous souhaite, monseigneur, la continuation durable de tout ce que la nature vous a prodigué ; je vous souhaite des jours aussi longs qu'ils sont brillants, et je ne souhaite à moi chétif que la consolation de vous revoir encore . Il fallait , pour arriver ici, m'y prendre un peu de bonne heure . Le mont Jura est couvert de neige au mois de janvier, et vous savez que je ne pouvais demeurer dans une ville où l'homme le plus considérable 1 n'avait pas seulement daigné me recevoir avec bonté, mais avait encore publié son peu de bienveillance . Je suis loin de me repentir d'un voyage qui m'a procuré le bonheur de vous retrouver ; bonheur trop court pour moi , après lequel je soupirais depuis si longtemps .

 

J'ose espérer qu'on ne m'enviera pas la solitude que j'ai choisie, et qu'on trouvera bon que je ne la quitte que pour vous faire encore ma cour, quand vous reviendrez dans votre royaume  2. Vous savez que j'ai toujours envisagé la retraite comme le port où il faut se réfugier après les orages de cette vie . Vous savez que je vous aurais demandé la permission de finir mes jours à Richelieu , s'il eût été dans la nature d'un grand seigneur de France de pouvoir vivre sans dégoût dans son propre palais ; mais votre destinée vous arrête à la cour pour toute votre vie .

Un homme tel que vous jamais ne s'en détache ;

Il n'est point de retraite ou d'ombre qui le cache

Et , si du souverain la faveur n'est pour lui,

Il faut ou qu'il trébuche, ou qu'il cherche un appui .3

 

Ce sont des vers de Corneille que vous me citiez autrefois, et que sans doute vous vous rappelez encore . Appelez-moi du fond de mon asile, quand il vous plaira ; et, tant que j'aurai des forces, je viendrai encore jouir du plaisir de vous renouveler le tendre respect et l'inviolable attachement que j'ai pour vous .

 

On ne dira pas que je n'aime point ma patrie, puisque celui qui lui fait le plus d'honneur est celui qui peut tout sur moi .

 

Mme Denis partage mes sentiments et vous présente les mêmes hommages . Elle paraît bien ferme dans la résolution de supporter ma solitude . Les femmes ont plus de courage qu'on ne croit . »


 

 

2 Richelieu est parti en Languedoc , comme gouverneur de Guyenne .

 

3 Othon, I, 1.Les vers originaux sont : « … ou qu'il périsse ou qu'il prenne un appui . » http://fr.wikipedia.org/wiki/Othon_(Corneille)

et : http://www.mediterranees.net/histoire_romaine/empereurs_1...

 

 

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03/11/2011 | Lien permanent

On sera difficilement de l'avis d'un homme accusé d'avoir sacrifié la justice à la faveur

... D'où les critiques qu'on peut faire à moult élus.e.s en perte de fiabilité pour conflits d'intérêts . Médiapart est très doué pour ce genre de dénonciation .

 

 

« A Alexandre-Marie-François de Paule de Dompierre d'Hornoy

2è janvier 1768

Mon cher conseiller, je vous souhaite pour l'année 1748 ou 49 1 beaucoup de plaisir, des affaires aisées, une femme qui ait de la beauté, de l'esprit et de la raison, peu de remontrances, et point de goutte .

Qui aurait cru que la tracasserie entre le Parlement et M. de Chardon m’aurait vivement intéressé et m'aurait été personnelle ? Rien n'est pourtant plus vrai . Toutes les affaires ont des contrecoups qu'on ne soupçonnerait pas . M. de Chardon devait rapporter au conseil du roi lundi dernier 29 décembre la cruelle et importante affaire des Sirven . La querelle que lui fait le Parlement aura suspendu ce rapport . Elle peut surtout avoir diminué le crédit de M. de Chardon, et inspiré une grande défiance sur sa manière de traiter les affaires . On sera difficilement de l'avis d'un homme accusé d'avoir sacrifié la justice à la faveur . Peut-être même l'affaire des Sirven ne sera jamais reprise . Il y a cinq ans que je la poursuis . Voilà de grandes peines et de grandes dépenses perdues . S'il s'est passé quelque chose de nouveau au sujet de M. de Chardon, vous me ferez grand plaisir de m'en avertir .

Venons à l'affaire de M. Blet dont vous avez eu la bonté de vous charger, et dont maman et moi nous vous remercions de tout notre cœur.

Je dois environ vingt-quatre mille francs, à Genève, et à Lyon . Le duc de Virtemberg n'est pas en arrière avec moi comme les Richelieu et les Guise, mais il doit, et il faut attendre . Je mets tout en règle, mais nous sommes un peu embarrassé [sic] dans le moment présent . Nous avons quatre ménages à entretenir et nous avons eu des régiments à festoyer .

Si M. de Laleu est en avance avec moi, je dois sans doute le rembourser . Mais je ne crois pas qu'il soit en avance attendu qu'il ne paye M. de La Borde, banquier du roi, que tous les six mois . Il faut surtout , mon cher neveu, que M. le Turc 2 et vous, vous soyez payés , et, si vous ne l'êtes pas, la première chose est de vous nantir sur l'argent que donnera M. Blet .

M.le maréchal de Richelieu doit actuellement au dernier décembre 1767 de compte arrêté 27 425 livres .

Puisque vous voulez bien avoir la bonté de vous charger pour moi de faire recouvrer ce qui m'est dû par M. le maréchal de Richelieu et par la succession de Guise, et que vous trouvez bon que je vous envoie une procuration, la voulez-vous sous seing privé ? La voulez-vous par devant notaire ? Décidez . Je crois qu'il faut du notaire pour les Guise .

N. B. – Tronchin le fermier général n'a plus de correspondance à Lyon .

Mes compliments au cadi Notmig 3 . Je chante des illa allah Mahometh resoul alla 4 avec lui .

Et vous, monsieur le dragon postulant 5, revenez bien vite avec un brevet de capitaine revoir maman marmotte et marmotine . Je vous embrasse du meilleur de mon cœur . »

1 Lapsus calami ?

2L'abbé Mignot qui se consacre toujours à son Histoire des Turcs .

3 Anagramme de Mignot .

4Allah est grand ; Mahomet est son prophète.

5Soit Jean-Pierre Claris de Florian, le futur fabuliste (né le 6 mars 1755 ) qui est élevé par son oncle ; soit plutôt Dupuits, ce qui expliquerait mieux l'allusion à « maman marmotte » (Mme Denis) et « marmotine » (Mme Dupuits).

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27/07/2023 | Lien permanent

On est las de toutes ces disputes

...

 

« A Etienne-Noël Damilaville

19 décembre 1764 1

Gabriel Cramer attend le manuscrit, mon cher frère ; mais moi, je vous prie de m'envoyer des imprimés . On doit avoir actuellement les édits, j'en suis curieux comme d'une pièce nouvelle . Mandez-moi je vous prie si cette pièce réussit ou si elle est sifflée .

L’Arbitrage ne fera pas une grande sensation . On est las de toutes ces disputes ; et quand il s'agit de sottises présentes, on se soucie fort peu de celles qui sont attribuées au cardinal de Richelieu .

Il y a d'autres sottises qui doivent être l'objet éternel de l'attention des frères . Partant, écr l'inf . »

1 Copie par Wagnière qui amalgame ce fragment de lettre à celle du 26 décembre 1764, en dépit d ela contradiction entre les débuts rerspectifs des deux lettres ; le "manuscrit " est en effet l'ouvrage dont il est question dans la première phrase de la lettre du 26 décembre 1764 ; voir : http://www.monsieurdevoltaire.com/2014/09/correspondance-annee-1764-partie-41.html

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22/02/2020 | Lien permanent

Songez que, quand on falsifie mes ouvrages, c'est votre bien qu'on vole

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« A M. THIERIOT

Aux Délices, le 28 mai [1755]

Vous me disiez, dans votre dernière lettre, mon cher et ancien ami, que je devrais bien vous envoyer quelques chants de la Pucelle. Je vous assure que je vous ferai tenir, de grand cœur, tout ce que j'en ai fait. Ne m'en ayez pas d'obligation , je suis intéressé à remettre le véritable ouvrage entre vos mains. Les lambeaux défigurés qui courent dans Paris achèvent de me désespérer. On s'est avisé de remplir les lacunes de toutes les grossièretés qui peuvent déshonorer un ouvrage. On y a ajouté des personnalités odieuses et ridicules contre moi, contre mes amis, et contre des personnes très-respectables 1. C'est un nouveau brigandage introduit depuis peu dans la littérature, ou plutôt dans la librairie. La Beaumelle 2 est le premier, je crois, qui ait osé faire imprimer l'ouvrage d'un homme, de son vivant, avec des commentaires chargés d'injures et de calomnies. Ce malheureux Érostrate du Siècle de Louis XIV a trouvé le secret de changer, pour quinze ducats, en un libelle abominable un livre entrepris pour la gloire de la nation. On en a fait à peu près autant des matériaux de l'Histoire générale, et enfin on traite de même ce petit poème fait il y a environ vingt-cinq ans. On fait une gueuse abominable de cette Pucelle, qui n'avait qu'une gaieté innocente. Corbi prétend qu'un nommé Grasset a acheté mille écus un de ces détestables exemplaires 3. Je sais quel est ce Grasset; il n'est point du tout en état de donner mille écus. Corbi ferait à la fois une très-mauvaise action et un très-mauvais marché d'imprimer cette détestable rapsodie. Les morceaux qu'on m'a envoyés sont faits par la canaille et pour la canaille. Si vous rencontrez Corbi, dites-lui qu'on le trompe bien indignement. Songez que, quand on falsifie mes ouvrages, c'est votre bien qu'on vole, et que vous devriez venir ici arranger votre héritage. »

2 Laurent Angliviel de La Beaumelle critiqua et mis au jours des erreurs de V* dans Le Siècle de Louis XIV ; il donnera aussi une édition subreptice de La Pucelle de Voltaire en 14 chants . http://fr.wikipedia.org/wiki/Laurent_Angliviel_de_La_Beaumelle

 

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29/01/2012 | Lien permanent

après tout je n'aime pas qu'on fouette les prêtres

 ... Y compris quand ils se flagellent eux-même, à tort ou à raison, physiquement parlant évidemment . Mais je suis sans doute hors sujet, le cilice ne se porte plus guère de nos jours et battre sa coulpe suffit à se rapprocher du paradis et des saints aux vies merveilleuses , autant que fabuleuses au sens propre du terme . Le chemin de croix est devenu une attraction touristique, du plus petit village à la cité du Vatican .

 Alléluia !

 Fouette-moi, oui fouette-moi disait la crême ! je l'ai exaucée .

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« A Louise-Florence-Pétronille de TARDIEU d'ESCLAVELLES d'EPINAY

Lausanne 26 [janvier 1758]

Vous ? La goutte ! Madame ! Je n'en crois rien, cela ne vous appartient pas . C'est le lot d'un gros prélat, d'un vieux débauché et point du tout d'une philosophe dont le corps ne pèse pas quatre-vingt livres, poids de Paris . Pour de petits rhumatismes, de petites fluxions, de petits trémoussements de nerfs, passe ; mais si j'étais comme vous, madame, auprès de M. Tronchin je me moquerais de mes nerfs . C'est un bonheur dont je ne jouirai qu'après le retour du printemps car je ne crois pas que le secrétaire 1 et le chef des orthodoxes veuille jamais venir voir nos divertissements profanes et suisses . Cependant , madame, j'espère qu'il vous accompagnera quand nous serons un peu en train, qu'il y aura moins de neige le long du lac et que vos nerfs vous permettront d'honorer notre ermitage suisse de votre présence . Il fera pour vous, madame, ce qu'il ne ferait pas pour un vieux papiste comme moi, et il sera reçu comme s'il ne venait que pour nous .

Je vous remercie, madame, de vos gros gobets 2. J'en aurai le soin qu'on doit avoir de ce qui vient de vous .

Permettez que je remercie M. Linant 3. Il n'a pas besoin de son nom pour avoir droit à mon estime et à mon amitié , et j'ai connu son mérite avant de savoir qu'il portait le nom d'un de mes anciens amis . Je conviens avec lui que tout nous vient du levant et j'accepte avec grand plaisir la proposition qu'il veut bien me faire pour une douzaine de pruniers originaires de Damas et autant de cerisiers de Cérasunte . Ils s’accommoderont mal de mon terrain de terre à pot, maudit de Dieu ; mais j'y mettrai tant de gravier et de pierraille que j'en ferai un petit Montmorency 4. Je présente mes respects à l'élève de M. Linant, à M. de Nicolaï 5 qui fait ses caravanes de Malte près du lac de Genève . Enfin je présente ma jalousie à tous ceux qui font leur cour à Madame d'Epinay .

Au reste je serais fâché qu'on fouettât comme on le dit l'abbé de Prades tous les jours de marché à Breslau . Car après tout je n'aime pas qu'on fouette les prêtres .

Mme Denis se joint à moi et présente ses obéissances à madame d'Epinay .

M. de Richelieu est donc renvoyé après M. de Lucé 6. La cour est une belle chose . »

1 Théodore Tronchin , le médecin, est secrétaire de la Vénérable Compagnie des Pasteurs de Genève .Voir lettre du 8 janvier 1758 au même : http://voltaireathome.hautetfort.com/archive/2013/03/17/vous-etes-prudent-et-je-n-ai-rien-a-vous-dire-mais-si-j-etai.html

2 Jeunes plants de cerisier ; voir lettre du 3 janvier 1758 à Jean-Robert Tronchin : http://voltaireathome.hautetfort.com/archive/2013/03/06/il-parait-qu-on-s-est-mis-dans-un-labyrinthe-dont-aucun-fil.html

3 Jean de Linant, précepteur du fils de Mme d'Epinay .

4 Mme d'Epinay possédait une propriété ,La Chevrette dans la vallée de Montmorency ( où elle avait accueilli et logé Jean-Jacques Rousseau )

6 Lucé, intendant de l'armée de Richelieu avait été rappelé le 14 janvier 1758 .

 

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29/03/2013 | Lien permanent

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