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27/12/2012

j'ai toujours confiance dans les effets publics de France même malgré les flottes anglaises

... Et d'autant plus confiance que je ne suis pas actionnaire, pas même titulaire d'un livret d'épargne .

La flotte anglaise -tout comme la flotte française- ne peut que (me) mouiller en tout port . Et je ne la crains pas , elle finit au fond de la baignoire

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« A Jean-Robert Tronchin

à Lyon

24 septembre [1757]

Je voudrais, mon cher monsieur, que la paix fut aussi aisée à faire que celle du chanoine de Soleure . Il y a grande apparence que le maréchal de Richelieu ira bientôt délivrer la Saxe comme il a balayé Brême et Verden .

Vous ne croyez donc pas que je me sois expliqué assez fortement sur les annuités ! Je vous réitère mon cher monsieur que vous me ferez plaisir de m'en assurer pour trente mille livres . Je ne fais pas d'aussi bonnes affaires avec les rois qu'avec les électeurs mais j'ai toujours confiance dans les effets publics de France même malgré les flottes anglaises . Mme Denis a encore plus de confiance dans vos bontés et dans celles de M. Camp. L'oncle et la nièce vous renouvellent toujours leur tendre attachement .

V.

N'oublions pas l'article du vin . Nous n'avons pas entamé vos huit tonneaux . Il nous en vient de Bourgogne . Nous avons aux Délices une très mauvaise petite cave . M. Mallet 1 n'excellait pas en souterrains. »

1 Ancien propriétaire des Délices .

 

26/12/2012

je ne lirai point ce qu'il écrira . Ce n'est pas par mépris pour lui, je suis très éloigné de ce sentiment, c'est uniquement par amour pour la paix

 ... Me dis-je en voyant chaque semaine la page écrite par BHL dans Le Point .

Moi aussi, comme Voltaire, je préfère garder la paix de l'âme plutôt que de m'énerver au décryptage de phrase tordues au service d'idées qui ne me conviennent pas .

 

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« A Théodore Tronchin 1

Il me paraît assez étrange monsieur que le seul catholique romain qui ait jamais été le panégyriste de la liberté de Genève et de son gouvernement se trouve un adversaire dans un Genevois . Ce qui doit me surprendre et m'affliger davantage c'est que ce Genevois soit M. le ministre Vernet . Il n'y a personne dans votre ville sur l'indulgence de qui j'aurais dû compter autant que sur la sienne . C'est lui qui le premier m'engagea à venir dans votre république ; c'est lui qui eût la bonté de faire imprimer en 1754 chez le sieur Philibert la première édition 2 qui parut dans ce pays de la même histoire qu'il veut aujourd'hui condamner . Cette histoire à la vérité était toute tronquée très défigurée et infiniment trop libre ; mais il ne l'honora pas moins de tous ses soins . C’est lui qui en corrigea les feuilles, c'est lui qui daigna l'honorer d'une préface remplie des plus grands éloges , c'est lui enfin qui me proposa de donner sous ses yeux ma véritable édition et de lui adresser mon manuscrit . Son zèle même alla jusqu'à prétendre que je lui avais fait cette ouverture neuf années auparavant. Ses bons offices en cela allaient plus loin que sa mémoire car je vous jure, monsieur, que je n'avais jamais osé penser prendre la liberté de le charger du fardeau de cette édition .

Ce fut encore lui , monsieur, qui m'apprit pendant que j'étais à Colmar que messieurs Cramer avaient dessein d'imprimer le même ouvrage et c'est ce qui disposa l'un des frères Cramer à venir me chercher à Colmar et à m'amener à Genève . Il n'y a offre de service que M. le ministre Vernet n'ait bien voulu me faire ; il n'y a sorte d'insinuation qu'il n'ait daigné employer pour m'enhardir à recevoir l'honneur qu'il m'a voulu faire d'être deux fois mon éditeur .

Vous jugerez aisément monsieur de la vérité de tous ces faits par quelques feuilles de ses lettres que le hasard m'a fait retrouver . Je souligne les endroits qui prouvent toutes ses anciennes bontés et je dois encore avoir à Lausanne une douzaine de lettres dans lesquelles sa bienveillance et son empressement s'expliquent en termes beaucoup plus forts .

Quand j'arrivai à Genève il fut le premier qui me rendit visite ; il me fit l'honneur de manger chez moi plusieurs fois . Je ne lui ai jamais donné le plus léger sujet de plainte ; en un mot je ne vois aucune raison qui puisse l'engager à troubler le repos de ma vieillesse et de la sienne .

Non seulement il écrit contre un ouvrage qu'il a imprimé, qu'il a voulu réimprimer et qu'il a honoré d'une préface . Non seulement il veut ôter ici le repos à un homme infirme qu'il a pressé de venir ici chercher le repos ; mais en ce qui concerne la malheureuse aventure de Servet il écrit contre ses propres sentiments universellement reconnus : il me prodigue des éloges dans une de ses lettres sur les services que j'ai rendus, dit-il, au genre humain en inspirant la tolérance ; et ce sont aujourd'hui les armes de l'intolérance qu'il prend contre moi .

J'avoue que je ne conçois pas ce qui peut l'engager à de telles démarches . Je vous proteste que je n'ai rien lu de ce qu'on a inséré dans le Mercure de Neuf Chatel et que je ne lirai point ce qu'il écrira . Ce n'est pas par mépris pour lui, je suis très éloigné de ce sentiment, c'est uniquement par amour pour la paix .

S'il s'agissait de mettre au jour ses procédés , vous voyez quel serait mon avantage . S'il s'agissait de discuter les faits avancés dans l'Histoire universelle, je n'en aurais pas moins : mais mon respectueux attachement pour la république et ma reconnaissance pour les bontés véritables dont on m'honore ici m'imposent un silence que M. Vernet aurait dû peut-être garder . Je me flatte , mon cher monsieur, que vous approuverez mes sentiments . Vous gouvernez mon âme et mon corps . Il leur faut à tous deux du régime et ce régime est la tranquillité . Elle est absolument nécessaire au triste état où je suis .

Je vous prie de ne ne point égarer la liasse des lettres que j'ai l'honneur de vous envoyer . Vous savez avec quelle tendresse je vous suis attaché .

Voltaire

23 septembre [1757] »

1 Lettre en deux fragments datés du 19 et du 23 septembre 1757.

2 Il faut entendre par là « première édition autorisée » ; voir correspondance Vernet-Voltaire année 1754 : http://www.monsieurdevoltaire.com/20-categorie-12499855.html

 

J'ai été chercher bien loin une retraite

 ... Loin des yeux, loin du coeur ...

 

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« A Marie-Elisabeth de Dompierre de Fontaine d' Hornoy 1

Aux Délices 23 septembre [1757]

Vous voilà donc campagnarde ma chère nièce ; si j'avais imaginé que vous dussiez tant aimer Ornoi , j'aurais moins aimé les Délices et Lausanne . Je vous avoue que j'aurais eu plus de plaisir à bâtir une aile chez vous qu'à embellir des maisons suisses . J'ai été chercher bien loin une retraite . Je l'aurais trouvée avec vous . Mais avec votre permission vous n’êtes pas encore assez philosophe pour renoncer comme moi à Paris .

Vous devez à présent être loin de toutes les nouvelles . Cependant la renommée qui va partout doit être venue vous dire à Ornoi avec quelle promptitude le maréchal de Richelieu a imposé la loi au fier duc de Cumberland . Il n'a plus d'ennemis dans Hanovre, dans la Hesse, dans la Thuringe . Vous ne vous souciez guère de savoir que les Français marchent à Luc 2 , pressé et battu d'ailleurs de tous côtés .

Luc m'écrivait l'autre jour qu'il ne lui restait plus qu'à vendre cher sa vie . Eussiez-vous imaginé il y a trois ans que je serais occupé à le consoler ? Cette révolution est un grand exemple et doit affermir dans la philosophie . Je m'affermis encore davantage dans mon amitié et dans mon estime pour vous . J'embrasse de tout mon cœur le mineur 3 et le grand écuyer 4 qui est devenu grand veneur . Conservez votre santé ce grand bien dont vous devez connaître le prix . Les deux Suisses oncle et nièce sont à vous . »

1 Veuve depuis le 30 avril 1756, elle épousera le 7 mai 1762 le marquis Philippe-Antoine de Claris de Florian .

2 Surnom donné par V* à Frédéric II de Prusse , on le suppose par la malice de l'anagramme .

3 Le fils de Mme de Fontaine ,Alexandre qui a sept ans .

4 « Le grand écuyer de Cyrus », surnom donné au marquis de Florian depuis que V* lui avait soumis ses plans de char guerrier .

 

25/12/2012

Voilà de ces révolutions bien capables de détromper des grandeurs humaines, si quelque chose pouvait désabuser les hommes

... Car tout grand homme prétendu tel, sur son trône n'est jamais assis que sur son cul , lequel n'a pas plus fière allure que le mien, et le vôtre .

 Dés -abuser les hommes, oui, j'ai quelques lueurs d'espoir, c'est Noël

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« A Mme Louise-Dorothée von Meiningen, duchesse de Saxe-Gotha

Aux Délices, 22 septembre [1757]

Madame, deux ou trois armées du meilleur des mondes possibles m'ont privé de la consolation de recevoir des lettres de Votre Altesse sérénissime; je n'en ai pas été moins touché de tous les événements qui ont pu regarder vos États. Je me suis intéressé à eux comme à ma patrie, et à votre personne, madame, comme à ma protectrice, à qui j'ai voué un attachement qui durera autant que ma vie.
On a dit, sur les bords du lac de Genève, que Votre Altesse sérénissime y enverrait un des princes ses enfants ; si cela était vrai, madame, que je serais heureux de pouvoir recevoir vos ordres, soit pour Lausanne, soit pour Genève, et de montrer au fils tous les sentiments respectueux qui m'attachent à la mère ! J'adresse cette lettre à M. le maréchal de Richelieu, dans l'espérance qu'il la fera rendre avec sûreté à Votre Altesse sérénissime, je me flatte même qu'elle pourra parvenir dans un temps où toutes les difficultés seront aplanies, et où vos États jouiront de la tranquillité que votre sagesse et celle de monseigneur le duc leur aura procurée.
J'eus l'honneur de recevoir, il y a peu de temps, une lettre du roi de Prusse, dans laquelle il me dit qu'il ne lui reste plus qu'à vendre cher sa vie. Mais sa vie est trop précieuse, trop marquée par de beaux événements, pour qu'il songe à la finir et il est trop philosophe pour ne savoir pas supporter des revers. Qui eût dit, madame, qu'un jour je prendrais la liberté de le consoler? Voilà de ces révolutions bien capables de détromper des grandeurs humaines, si quelque chose pouvait désabuser les hommes.
Puissent ces grands mouvements ne point porter dans vos États les calamités qui les suivent . Puisse votre santé n'être pas plus altérée que votre courage . Que Votre Altesse sérénissime daigne recevoir, avec sa bonté ordinaire, mon profond respect pour sa personne et pour toute son auguste famille, aux pieds de qui je me mets. 

V.»

 

23/12/2012

Ma santé me rend le vin de France nécessaire

... Hips ! Et c'est un domaine, ma santé , où je m'efforce de mettre toutes les chances de mon côté, liquides rouges, rosés, blancs, avec ou sans bulles , toutes sources d'oligo-éléments bons pour mon corps d'athlète [sic]. L'essentiel dans ce traitement est de respecter une prise quotidienne comme me l'a prescrit le docteur Théodore Tronchin , vous n'avez qu'à le consulter, il confirmera . Il m'arrive de boire des vins étrangers, mais c'est seulement pour ne pas mourir ignare . Le traitement est encore plus actif lorsqu'il est pris et partagé entre amis, je vous l'assure .

"Jamais homme noble ne hait le bon vin" comme disait si justement frère Jean de Entommeurs . NDLR : femme noble est du même goût , évidemment .

Sur ce da mihi potum !

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« A Albrecht von TSCHARNER 1

Aux Délices près de Genève 21 septembre [1757]

Monsieur, j'ai été déterminé par vos bontés à venir à Lausanne plus souvent que je ne faisais . Vous daignez me rendre ce séjour bien agréable . Ma santé me rend le vin de France nécessaire . Je ne sais si j'oserai en faire venir environ quatre tonneaux par an . Vous avez bien voulu permettre jusqu'à présent que je busse du vin de mon pays . Mais je crains d'abuser de votre condescendance . J'ignore si je dois vous prier de vouloir bien m'obtenir une patente que LE 2 donnent quelquefois aux étrangers à votre recommandation ou si je dois simplement m'en tenir à la bonté que vous avez toujours eue . Permettez moi de vous demander sur cela vos ordres . Rien n'ajoutera aux sentiments de la respectueuse reconnaissance avec lesquels j'ai l'honneur d'être

Monsieur

votre très humble et très obéissant serviteur .

Voltaire

gentilhomme ordinaire du roi . »

1  Bailli de Lausanne .

2  Leurs Excellences

 

je risquerais volontiers des esquinancies pour jouir de la liberté et de la douceur helvétiques

... M'ont confié tour à tour quelques Français planqués fiscaux et ceux qui veulent le devenir , me confirmant ainsi qu'il est terriblement risqué de vivre en Suisse, le vin de la Côte [vaudoise] y étant propre, s'il n'était pas si cher, à décaper les éviers et remplacer SilitBang . Les Suisses sont de redoutables chimistes . Point de trou dans le gruyère, mais allure de passoire pour les estomacs .

Je ne me prononce pas sur le vin de Gégé 2par2 qui, lui, quand même, estime qu'une biture à la bière belge est plus douce , enfin je le suppose , sinon pourquoi aurait-il émigré , hein ?

 Fond de gorge ?

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« A M. Élie BERTRAND,
à Berne

Aux Délices, 21 septembre [1757]

Je vous écris, mon cher monsieur, en sortant de l'Orphelin de la Chine, qui a été assez bien joué. Je crois qu'incessamment vous aurez la même troupe à Berne; elle sera dans votre ville. Vous n'êtes pas gens à chercher votre plaisir ailleurs que chez vous. On ne parle plus du tout à Berne de la querelle qu'un 1 ou deux personnes très-méprisées ont voulu exciter. L'indignation contre ces brouillons subsiste, et leurs sottises sont livrées à l'oubli, digne punition des sots. Je vous remercie bien tendrement de toutes vos attentions obligeantes pour du vin que je voudrais bien boire avec vous. J'écris à M. le bailli de Lausanne, ne voulant rien faire sans son aveu. Il est vrai que le vin de la Côte me fait mal à la gorge; mais je risquerais volontiers des esquinancies 2 pour jouir de la liberté et de la douceur helvétiques. J'espère que ma maison de Lausanne sera prête pour le mois de novembre.
On m'écrit de Vienne que le combat 3 entre les Russes et les Prussiens a été entièrement à l'avantage des Russes, et que le comte de Dohna, que le roi de Prusse envoyait pour commander à la place du général Lehwald, est très-dangereusement blessé. On presse vivement à Vienne et à Ratisbonne la cérémonie du ban de l'empire. On s'attend, pendant ce temps-là, à une bataille entre les troupes du roi de Prusse et celles du prince de Soubise, vers Eisenach.
Si, après cela, nous avons la paix, il faut avouer qu'elle sera chèrement achetée. Il paraît ici une espèce d'Histoire du roi de Prusse ; c'est l'ouvrage d'un gredin, cela fait mal au cœur. J'ai peur que le fiscal de l'empire n'ajoute un chapitre à cette histoire.
Mille tendres respects à M. et à Mme de Freudenreich. Adieu, mon très-cher philosophe. »

 

 

 

3 Les Prussiens , commandés par le feld maréchal Hans von Lehwaldt, à Gross Jägerndorf, ont été sévèrement défaits le 30 août 1757 par les Russes sous le commandement du feld-maréchal comte Stepan Fedorovitch Apraksin . Le reste des informations données à V* ne sont pas exactes .Voir : http://www.histoire-fr.com/bourbons_louis15_6.htm

 

22/12/2012

Il ne faut pas que cette campagne finisse sans quelque nouvelle bataille

... Electorale, il va sans dire , de nos jours .

Qui est encore assez va-t-en guerre pour envisager une bataille les armes à la main ? Hein ? dites-moi qui ? Les gangs marseillais ? Les pseudo-indépendentistes corses/vrais malandrins ? Les fous de Dieu bas de plafond , trouillards exécrables ? Les Israeliens ? Les Palestiniens ? Kim Jun Un ? Etc. Je m'arrête ici car sinon à l'établisssement de cette liste je vais y passer le réveillon.

 Tiens, en parlant de réveillon, parlons volaille, et plus précisément coq ; ce malheureux volatile que je croyais en route pour une table de fête de ferrailleur , ce coq que j'aurais pu retrouver grâce à Interpol si vite appelé par Mam'zelle Wagnière, cette bestiole est de retour sur son clocher , qu'elle n'a en fait jamais quitté !! Il est tellement maigre, ayant passé près de deux cents ans sans becqueter la moindre graine, tel un mannequin anorexique, que l'ayant photographié de dos il n'était plus visible sur ma photo, c'est sot, ça c'est sur ! Ce matin il a pris la pose pour moi, et vous .

 

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« A Jean-Robert TRONCHIN

à Lyon

21 [19] septembre [1757]

Mon cher correspondant permettez que je vous adresse ce petit billet pour M. de Laleu 1. M. et Mme de Montferrat 2 sont reçus à Genève comme vos amis doivent l'être . Le docteur a commencé par nous crever tous mais il nous guérira .

Je ne sais aucune nouvelle sinon que le roi de Prusse marche au prince de Soubise 3. Il ne faut pas que cette campagne finisse sans quelque nouvelle bataille . Nous n'en avons encore eu que trois . Il est doux d'être aux Délices . L'oncle et le nièce vous embrassent de tout leur cœur . »

3 Ce sera la bataille de Rossbach , défaite française ; voir lettre du 23 juillet 1757 à d'Alembert : http://voltaireathome.hautetfort.com/archive/2012/11/23/vous-serez-heureux-par-vous-meme-et-voila-ce-que-les-philoso.html