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21/11/2008

Un Gessien faché de plus !?

 

 

 

"A Élie Bertrand                                                       

Mon cher ami, je suis bien fâché d'avoir perdu un temps précieux à répondre au misérable qui devait oublier les morts et respecter les vivants. Mais un homme d'un très grand mérite et d'un très bon conseil, qui m'apporta ces jours passés le Mercure suisse 1 me dit qu'il fallait absolument faire rougir et faire repentir l'ennemi de ma société. J'ai rempli les devoirs d'un homme et d'un ami ; et c'est à ces deux titres que je vous demande votre suffrage.

Voltaire " Au château de Ferney, pays de Gex, par Genève, 20 novembre 1758.

1 Le Journal helvétique ( appelé le Mercure suisse) d'octobre 1758 avait publié une lettre d'un nommé Jean-Pierre Le Resche dans lequel celui-ci avait attaqué V* au sujet de l'article « Saurin » du Catalogue [… ] des écrivains joint au Siècle de Louis XIV, et spécialement à propos des passages où V* fait l'apologie de la libre pensée de Saurin et de la façon dont il avait hypocritement dupé Bossuet qui s'était imaginé l'avoir converti . V* répondit par une longue lettre au même journal, intitulée Réfutation, qui occupe les pages 617-625 du numéro de décembre du Journal helvétique : http://books.google.fr/books?id=V6EGAAAAQAAJ&pg=PA617&lpg=PA617&dq=journal+helv%C3%A9tique+octobre+1758&source=bl&ots=ut12KAspkV&sig=Wsx1CfVvlVXlNghQwtNmCf_2RB4&hl=fr&sa=X&ei=GueqUtiaBfD50gX0-oDwAg&ved=0CDEQ6AEwAA#v=onepage&q=journal%20helv%C3%A9tique%20octobre%201758&f=false

. Seigneux de Correvon fait allusion à toute l'affaire dans une lettre à Haller du 30 décembre 1758 : « Vous avez vu, monsieur, le carillon que commençaient à faire les pièces concernant feu Joseph Saurin . M. de Voltaire m'écrit que les seigneurs avoyers [de Berne] ont blâmé l'anonyme [Le Resche] qui a écrit contre lui dans le Journal helvétique et lui en ont témoigné leur indignation ; et j'apprends qu'après la Réfutation on n'écrira plus rien là-dessus . » On ne sait rien de plus de la lettre de V* à laquelle Seigneux de Correvon fait allusion .

On trouvera l'article de Le Resche dans Besterman, D 7980 et la réponse de V* dans Moland , t. XXIV, p. 79-84.

Voir : http://data.bnf.fr/ark:/12148/cb31602533c

et lettre du 7 février 1759 à de Brenles : http://voltaireathome.hautetfort.com/archive/2009/02/07/tout-est-decouvert-et-constate.html

 

Il était bon d'être des amis de ce patriarche qui ne laissait pas passer les attaques contre ses protégés, qu'ils soient défunts ou bien vivants. Pointilleux, chercheur de poux dans la tonsure, chicanier et bien autres choses encore, ce nouvel habitant du pays de Gex va laisser une trace indélébile dans le paysage et dans les esprits . Raleur, oui, mais quel talent ; on en redemande !

 Note : Elie Bertrand a publié en 1757 "Mémoires historiques et physiques sur les tremblements de terre"

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PS : Voltaire né le 21 novembre 1694 selon les uns, de François Arouet ou né le 20 février 1694 du chevalier de Rochebrune selon l'auteur génial, toujours est-il que je lui souhaite un bon anniversaire ! 314 bougies ça va chauffer !

03/10/2008

comédie comédie

Le jeudi 25 septembre, j'ai assisté à la représentation de la pièce "Le Droit du Seigneur", écrite par Voltaire il y a 236 ans, au théatre de La Comédie à Ferney-Voltaire.

Dans la représentation donnée par l'auteur lui-même, ce dernier n'avait pas pris le premier rôle, il y était le baillis et non pas le seigneur. Qu'aurait-il pensé de la mise en scène de M. Frédéric Souterelle assisté de Mlle Isabelle Bosq ? Je ne parlerai pas en son nom, on fait dire tant de choses aux défunts !

Je dois avouer que lorsque l'on parle de texte dépoussiéré et de mise en scène enlevée, évoquant souvent la comedia d'el arte, on est parfaitement servi par F. Souterelle et sa troupe. C'est d'ailleurs ce qui m'a fait rire, et je n'étais pas le seul, vous pouvez me croire, et ce qui après coup m'a déçu. Trop de mouvement et trop de gags tuent en effet le texte, et vous avouerez que le texte voltairien vaut quand même le coup d'être perçu et non pas aperçu.

Bilan : à voir, pour l'inventivité du metteur en scène et le feu des acteurs,

 

Acteurs

  1. Julie ANDRE = Berthe ( 2ème femme de Dignant)  et Dormène
  2. Lucas BLEGER = Mathurin :  fermier
  3. Marc-Antoine FREDERIC = chevalier Gernance
  4. Gwenaelle JULIEn = Colette
  5. Etienne LOUIT = le baillis
  6. Antoine TOME = le marquis du Carrage
  7. Emilie VIE = Acanthe : élevée chez Dignant
  8. ? (qui se cache sous son capuchon) =Dignant : ancien domestique