02/07/2024
Tout notre parlement sera à vos genoux quand vous voudrez ; mais ne le foulez pas aux pieds, quand il s’y jette de bonne grâce
... De Bardella ( qui désormais ne se sent plus pisser ) à Marine Le Pen en vue de la présidentielle de 2027 - ou peut-être avant, qui sait, avec ce sacré président Macron .
« A Marie de Vichy de Chamrond, marquise Du Deffand
26è décembre 1768
Ce n’est pas assurément, madame, une lettre de bonne année que je vous écris, car tous les jours m’ont paru fort égaux, et il n’y en a point où je ne vous sois très tendrement attaché.
Je vous écris pour vous dire que votre petite mère ou grand-mère (je ne sais comment vous l’appelez), a écrit à son protégé Dupuits une lettre où elle met, sans y songer, tout l’esprit et les grâces que vous lui connaissez. Elle prétend qu’elle est disgraciée à ma cour, parce que je ne lui ai envoyé que le Marseillais et le Lion, de Saint-Didier, et qu’elle n’a point eu Les Trois Empereurs, de l’abbé Caille . Mais je n’ai pas osé lui envoyer par la poste ces trois têtes couronnées, à cause des notes, qui sont un peu insolentes ; et, de plus, il m’a paru que vous aimiez mieux Le Marseillais et le Lion : c’est pourquoi elle n’a eu que ces deux animaux. Il y a pourtant un vers dans les Trois Empereurs qui est le meilleur que l’abbé Caille fera de sa vie. C’est quand Trajan dit aux chats-fourrés de Sorbonne 1 :
Dieu n’est ni si méchant ni si sot que vous dites.
Quand un homme comme Trajan prononce une telle maxime, elle doit faire un très grand effet sur les cœurs honnêtes.
Votre petite mère ou grand-mère a un cœur généreux et compatissant . Elle daigne proposer la paix entre La Bletterie et moi. Je demande, pour premier article, qu’il me permette de vivre encore deux ans, attendu que je n’en ai que 75 ; et que, pendant ces deux années, il me soit loisible de faire une épigramme contre lui tous les six mois . Pour lui, il mourra quand il voudra.
Saviez-vous qu’il a outragé le président Hénault autant que moi ? Tout ceci est la guerre des vieillards. Voici comme cet apostat janséniste s’exprime, page 235, tome II : « En revanche, fixer l’époque des plus petits faits avec exactitude, c’est le sublime de plusieurs prétendus historiens modernes. Cela leur tient lieu de génie et de talents historiques. »
Je vous demande, madame, si on peut désigner plus clairement votre ami ? Ne devait-il pas l’excepter de cette censure aussi générale qu’injuste ? ne devait-il pas faire comme moi, qui n’ai perdu aucune occasion de rendre justice à M. Hénault, et qui l’ai cité trois fois 2 dans le Siècle de Louis XIV, avec les plus grands éloges ? Par quelle rage ce traducteur pincé du nerveux Tacite outrage-t-il le président Hénault, Marmontel, un avocat Linguet, et moi, dans des notes sur Tibère ? Qu’avons-nous à démêler avec Tibère ? Quelle pitié ! et pourquoi votre petite mère n’avoue-t-elle pas tout net que l’abbé de La Bletterie est un mal avisé ?
Et vous, madame, il faut que je vous gronde. Pourquoi haïssez-vous les philosophes quand vous pensez comme eux ? Vous devriez être leur reine, et vous vous faites leur ennemie. Il y en a un 3 dont vous avez été mécontente ; mais faut-il que le corps en souffre ? est-ce à vous de décrier vos sujets ?
Permettez-moi de vous faire cette remontrance, en qualité de votre avocat général. Tout notre parlement sera à vos genoux quand vous voudrez ; mais ne le foulez pas aux pieds, quand il s’y jette de bonne grâce.
Votre petite mère et vous, vous me demandez L’A, B, C. Je vous proteste à toutes deux, et à l’archevêque de Paris, et au syndic de la Sorbonne, que L’A, B, C. est un ouvrage anglais, composé par un M. Huet, très connu, traduit il y a dix ans, imprimé en 1762 4 ; que c’est un rosbif 5 anglais, très difficile à digérer par beaucoup de petits estomacs de Paris. Et sérieusement, je serais au désespoir qu’on me soupçonnât d’avoir été le traducteur de ce livre hardi dans mon jeune âge, car, en 1762, je n’avais que 69 ans. Vous n’aurez jamais cette infamie, qu’à condition que vous rendrez partout justice à mon innocence, qui sera furieusement attaquée par les méchants jusqu’à mon dernier jour.
Au reste, il y a depuis longtemps un déluge de pareils livres. La Théologie portative 6, pleine d’excellentes plaisanteries, et d’assez mauvaises ; l’Imposture sacerdotale 7, traduite de Gordon ; la Riforma d’Italia 8, ouvrage trop déclamatoire, qui n’est pas encore traduit, mais qui sonne le tocsin contre tous les moines ; les Droits des hommes et les Usurpations des papes 9, le Christianisme dévoile 10, par feu Damilaville ; le Militaire philosophe[ 11, de Saint-Hyacinthe, livres tous pleins de raisonnements, et capables d’ennuyer une tête qui ne voudrait que s’amuser. Enfin il y a cent mains invisibles qui lancent des flèches contre la superstition. Je souhaite passionnément que leurs traits ne se méprennent point, et ne détruisent pas la religion, que je respecte infiniment et que je pratique.
Un de mes articles de foi, madame, est de croire que vous avez un esprit supérieur. Ma charité consiste à vous aimer, quand même vous ne m’aimeriez plus ; mais malheureusement je n’ai pas l’espérance de vous revoir. »
1 Vers 101 des Trois Empereurs en Sorbonne : voir : https://satires18.univ-st-etienne.fr/texte/les-trois-empereurs-en-sorbonne
2 Et même quatre fois ; voir pages 35, 66, 79, 80 : https://fr.wikisource.org/wiki/Livre:Voltaire_-_%C5%92uvres_compl%C3%A8tes_Garnier_tome14.djvu
3 D’Alembert.
4 Voir la note 4 de la lettre du 21 décembre 1768 à Mme Du Deffand : http://voltaireathome.hautetfort.com/archive/2024/06/27/je-sais-pourtant-qu-il-y-a-encore-des-hottentots-meme-a-pari-6504725.html
5 Le mot rostbif est bien connu des Français depuis une cinquantaine d'années ; il y a un personnage nomme Jacques Rosbif dans Le Français à Londres, de Boissy ( 1727 ) . Mais V* est un des premiers à s'en servir sous sa forme ( on disait rôt de bif ) et dans son sens moderne .Voir : https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k56516859.pdf
6 Du baron d'Holbach , voir lettre du 27 août 1767 à Damilaville : http://voltaireathome.hautetfort.com/archive/2023/04/18/je-sais-monsieur-que-vous-vous-amusez-quelquefois-de-littera-6438954.html
et la note page 73 : https://fr.wikisource.org/wiki/Page:Voltaire_-_%C5%92uvres_compl%C3%A8tes_Garnier_tome28.djvu/83
7 Voir la lettre du 8 février 1768 à Damilaville :
8De Pilati di Tassulo . Voir lettre à Hennin du 3 octobre 1768 : http://voltaireathome.hautetfort.com/archive/2024/04/21/qu-on-laisse-faire-les-italiens-ils-iront-a-bride-abattue-6495118.html
9 Voir : https://fr.wikisource.org/wiki/Page:Voltaire_-_%C5%92uvres_compl%C3%A8tes_Garnier_tome27.djvu/201
et lettre du 24 juin 1768 à Mme Denis : http://voltaireathome.hautetfort.com/archive/2024/02/07/il-s-imagine-que-c-est-moi-qui-ai-souleve-tous-les-esprits.html
10 Voir lettre du 15 décembre 1766 à Mme de Saint-Julien : http://voltaireathome.hautetfort.com/archive/2022/03/16/il-est-entierement-oppose-a-mes-principes.html
et 20 décembre 1768 à Villevielle : http://voltaireathome.hautetfort.com/archive/2024/06/26/je-mourrai-console-en-voyant-la-veritable-religion-c-est-a-d-6504508.html
11 Voir la note, page 117 : https://fr.wikisource.org/wiki/Page:Voltaire_-_%C5%92uvres_compl%C3%A8tes_Garnier_tome27.djvu/125
De Robert Challe et non de Saint-Hyacinthe ; voir lettre du 18 novembre 1767 à Damilaville et 2 janvier 1768 à d'Argence : http://voltaireathome.hautetfort.com/archive/2023/06/14/il-fait-une-tres-grande-impression-dans-tous-les-pays-ou-l-o-6447589.html
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01/07/2024
Vous pourrez faire un capital de tout ce que vous avez à moi
... Paroles de candidat en ballottage, pour tenter d'être , ô rêve !, soutenu par les électeurs d'un mal placé revanchard, avide d'être membre d'une majorité parlementaire absolue . Jusqu'à dimanche prochain la combinazione va se pratiquer à tout-va . Les retournements de vestes et les descentes de frocs vont aller bon train, les promesses les plus irréalistes jetées à poignées comme l'ont fait dès hier soir les chefs des démolisseurs ravis de la niaiserie de leurs électeurs , imbus de leur relatif succès .
« A Gaspard-Henri Schérer
Je vous prie, monsieur, de vouloir bien vous charger des lettres de change ci-jointes, l'une de 1501 livres 8s 6, et l'autre de 370 livres .
Vous pourrez faire un capital de tout ce que vous avez à moi, en observant toujours de garder pour le compte courant une somme d'environ mille à douze cents livres comme vous le trouverez à propos .
J'ai l'honneur d'être, monsieur, votre très humble et très obéissant serviteur
Voltaire.
24è décembre 1768 à Ferney. »
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30/06/2024
Le grand point est de voir les choses comme elles sont, d'oublier l'auteur, et de ne juger que l'ouvrage
... Ça , c'est la situation idéale , avec un auteur qui a un programme de gouvernement bénéfique à la majorité du peuple . Et non pas seulement une succession de dictats destructeurs promulgués par des partis extrêmistes . A tous ceux qui, aveuglément, veulent voter pour les dits partis détestables pour la seule raison qu'on "ne les a encore jamais essayés!", je dis "Essayez la roulette russe avec six balles dans le barillet !" pour voir si vous pouvez en réchapper . Allez-y, votez n'importe comment, partez en vacances, et profitez-en, ce seront peut-être les dernières .
« A Marie-Louise Denis
23è décembre 1768
En réponse à votre lettre du 16, ma chère nièce, vous saurez que vous avez dû recevoir Empereurs et Marseillais par l'ami Marin .
Vous devez avoir reçu aussi deux grands paillards pour le drame intitulé désormais Les Deux Frères . Trois actes entiers remplis d'adoucissements sont parvenus sans doute aux deux anges par M. le duc de Praslin . Un petit contraste entre les bons et les mauvais prêtres de l'Antiquité n'a pas été oublié . Il ne reste pas à présent le moindre prétexte à la malignité . Il faut que vous encouragiez Marin . S'il pouvait oublier un moment qu'on a nommé un autre que La Touche, il n'aurait nulle crainte . Mais sachant malheureusement que le diable a fait cette bonne œuvre, il voit sa griffe partout et j'ai peur même que les anges ne soient imbus de ce préjugé . Le grand point est de voir les choses comme elles sont, d'oublier l'auteur, et de ne juger que l'ouvrage .
Nous parlerons une autre fois du Duc de Bénévent . Ce petit duc doit céder à un empereur de Rome .
Il est fort difficile de trouver un A.B.C. . Cet ouvrage traduit de l'anglais par un nommé Chiniac 1 , a été imprimé à Bâle . Il y en a fort peu d'exemplaires à Genève. L'ouvrage me paraît beaucoup trop hardi pour la France, et je ne conçois pas comment on a pu en laisser entrer des exemplaires .
Au reste, il y a six ans que le livre est imprimé ; car le titre porte 1762 ; comment peut-on avoir l'injustice absurde de me l'imputer ? Vous sentez combien il est impossible de j'aie fait à la fois les Siècles de Louis XIV et de Louis XV, une tragédie, un tome tout entier à l'Histoire générale, et ce terrible A.B.C. L'homme le plus robuste ne pourrait suffire à tant d'ouvrages, et vous savez quelle est ma mauvaise santé dans un âge très avancé . La considération de cet âge doit fermer la bouche à mes calomniateurs ; et je suis persuadé que vous leur imposerez silence .
Je pleure amèrement Damilaville ; la nature avait fait cet homme-là pour moi . J'imaginais même qu'il viendrait se retirer à Ferney . Le voilà mort, il ne sera jamais remplacé. Si Diderot a toutes mes lettres ne serait-il pas honnête qu'il vous les remit entre les mains ?
Je suis fort fâché que le roi de Danemark ait été dans l'écurie de la Sorbonne . Pourquoi voir des ânes quand on a vu des chevaux d'Espagne ?
Le frère de la Présentation me paraît fort inutile . On est assez actuellement dans le goût de retrancher les cérémonies . Celle-ci surtout est très ridicule.
Le Châtelard devient un endroit charmant, mais la maison Racle devient plus invendable que jamais . Le séjour des troupes surtout est un obstacle invincible . Elles ont fait un mal irréparable à ce pauvre petit canton . Si elles reviennent, je pourrai bien m'en aller . Je ne sais ce que deviendra Versoix . Il a fallu que Racle donnât cinquante louis à un secrétaire de l'intendant ; Fabry qui n'oublie rien, en a voulu avoir aussi cinquante ; il a fallu les donner . Si tout se traite ainsi, il en coûtera des sommes immenses au patron, et rien de s'achèvera .
Le pain n'a jamais augmenté dans notre petit pays barbare, tout y est toujours sur le même pied, il faut toujours s'adresser à Genève pour se nourrir et se vêtir . La nature a voulu que ce canton fut pauvre et sot ; elle a été parfaitement obéie .
Vous ne me mandez point si votre sœur est revenue . Je n'ai point reçu encore la lettre de M. Dupuits . Je lui fais mille compliments ainsi qu'à sa chère petite femme . Je vous embrasse avec la plus vive et la plus inaltérable tendresse . »
1 Voir lettre du même jour à d'Alembert : http://voltaireathome.hautetfort.com/archive/2024/06/28/pourquoi-n-a-t-il-pas-ete-aussi-plaisant-qu-il-pouvait-l-etr-6504864.html
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29/06/2024
pourquoi n’a-t-il pas été aussi plaisant qu’il pouvait l’être ? Il avait beau jeu, mais il n’a pas joué assez adroitement sa partie ; il a de l’esprit pourtant, et a quelquefois la serre assez forte ; mais il n’entend pas comme il faut le secret de rendre
... Ce petit bilan de l'activité macronienne sera retenu et mis au passif le 30 juin au soir, et confirmé probablement le 7 juillet 2024 qui restera de triste mémoire pour ceux qui aiment la vraie démocratie .

Pour mémoire : https://basta.media/RN-FN-Marine-Le-Pen-extreme-droite-municipales-2020-
et la remarquable rubrique de Sophia Aram : https://www.radiofrance.fr/franceinter/podcasts/le-billet-de-sophia-aram
« A Jean Le Rond d'Alembert
23 Décembre 1768.
Nos lettres s’étaient croisées, mon très cher philosophe. Je regretterai Damilaville toute la vie. J’aimais l’intrépidité de son âme ; j’espérais qu’à la fin il viendrait partager ma retraite. Je ne savais pas qu’il fût marié et cocu. J’apprends avec étonnement qu’il était séparé de sa femme depuis douze ans. Il ne lui aura pas assurément laissé un gros douaire.
Povera e nuda vai, filosofia.1
Si vous pouviez me faire lire votre discours prononcé devant le roi danois, vous me feriez un grand plaisir 2; vous pourriez me le faire parvenir par Marin.
On dit qu’il y a un premier gentilhomme de la chambre non danoise 3 qui a tenu un étrange discours. Je ne veux pas le croire, pour l’honneur de votre pays.
Croiriez-vous bien que le traducteur de Tacite 4 m’a fait écrire par un homme très considérable 5, pour me reprocher de n’être pas encore enterré, et de trouver son style pincé et ridicule ? Le croquant veut être de l’Académie ; je vous le recommande.
Mais qu’est-ce qu’un Linguet 6 ? pourquoi a-t-il fait une si longue réponse aux docteurs modernes 7? pourquoi n’a-t-il pas été aussi plaisant qu’il pouvait l’être ? Il avait beau jeu, mais il n’a pas joué assez adroitement sa partie ; il a de l’esprit pourtant, et a quelquefois la serre assez forte ; mais il n’entend pas comme il faut le secret de rendre les gens parfaitement ridicules : c’est un don de la nature qu’il faut soigneusement cultiver ; d’ailleurs rien n’est meilleur pour la santé. Si vous êtes encore enrhumé, servez-vous de cette recette, et vous vous en trouverez à merveille.
On dit que vous faites un grand diable d’ouvrage de géométrie8 ; cela ne nuira point à votre gaieté . Vous possédez tous les tons.
Que dites-vous de la collection des ouvrages de Leibnitz 9 ? ne trouvez-vous pas que cet homme était un charlatan, et le gascon de l’Allemagne ? Mais Descartes était bien un autre charlatan. Adieu, vous qui n’êtes point un charlatan ; je vous embrasse aussi tendrement qu’on peut embrasser un philosophe.
P.S. – Vous sentez bien que l’A, B, C n’est pas de moi et ne peut en être ; il serait même très cruel qu’il en fût ; il est traduit de l’anglais par un avocat nommé Echiniac 10. »
1 Pétrarque, Sonnets, VII : Tu vas pauvre et nue, philosophie.
2 Sur l’influence et l’utilité réciproques de la philosophie envers les princes, et des princes envers la philosophie. (Georges Avenel.)
3 Le duc de Duras, chargé d’être le cicerone du roi de Danemark, et qui le détourna de la fréquentation des philosophes. (G.A.)
4 La Bletterie. (G.A.)
5 Le duc de Choiseul qui a écrit le 16 novembre 1768 à V* la lettre suivante : « A Choisy ce 16 novembre [1768]
« L'abbé de La Bletterie n'a jamais dit que vous aviez oublié de vous faire enterrer ; je l'aime trop pour qu'il ait pensé à dire ce qui me serait très désagréable ; il ne vous a point eu en vue du tout dans les notes de son ouvrage, il me l'a juré, et, pour peu qu'on le connaisse, l'on est obligé de le croire . Il y a dans tout cela un malentendu et une tracasserie d'auteur qui est bien au-dessous de vous . Je suis toujours étonné de la chaleur que vous mettez aux moindres traits qui vous approchent, et que vous ne sentiez pas que cette chaleur , qui est un chagrin pour vous, est précisément le but de vos ennemis ; ils ne peuvent pas vous faire couper la langue, mais ils vous rendent malheureux . L'on débitait,chaque jour pendant la régence de la reine mère des vers contre elle ; elle se fâcha et fit punir ceux qui les affichaient, etc. Cependant l'acharnement en ce genre augmentait à mesure que l'on punissait et fut au point que, dans une petite place au bout du Pont-Neuf appelée la place des Trois-Maris, l'on afficha qu'elle était une putain de toutes les manières possibles ;comme l'on disait que c'était du cardinal Mazarin, elle le consulta sur les moyens de faire cesser cette licence ; il lui répondit sagement qu'elle ne cesserait que quand elle n'en serait point affectée ; la reine suivit son conseil, et l'on n'a pas depuis affiché de pièces scandaleuses contre elle .
Je vous envoie cette anecdote en reconnaissance du Siècle de Louis XIV, que je n'ai pas encore pu lire, mais que je lirai avec le bonheur et l'intérêt que je sens en lisant ce qui vient de vous. »
6 C’est le fameux avocat. (G.A.)
La formule est bien méprisante . V* a écrit au moins deux lettres flatteuses à Linguet les 14-15 mars 1767 et 6 avril 1767 : http://voltaireathome.hautetfort.com/archive/2022/08/25/m-6397882.html
7 Simon-Nicolas-Henri Linguet , Réponse aux docteurs modernes, ou apologie pour l'auteur de la Théorie des lois et des lettres sur cette théorie, 1771 , mais ce n'est peut-être pas la première édition . Linguet a déjà publié en 1767 une Théorie des lois civiles, 1767 ( https://archive.org/details/thoriedesloixci03linggoog/pag... ).
8 Le volume IV des Opuscules mathématiques, paru en 1768 , et bientôt suivi du volume V.
9 Les Institutions leibnitziennes , par Dutens.: https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k94280t.texteImage
10 V* forge ce nom à partir de celui d'un personnage réel, le chevalier Pierre de Chiniac de La Bastide du Claux qui vient de passer par Genève et s'occupe du commerce de livres prohibés ; voir lettres du 25 mars 1768 à Damilaville : http://voltaireathome.hautetfort.com/archive/2023/11/17/on-a-toujours-raison-quand-on-rit-6471523.html
et du 31 mai 1768 à Mme Denis : http://voltaireathome.hautetfort.com/archive/2024/01/20/je-ne-puis-ni-dire-un-mot-ni-faire-un-pas-qui-ne-soit-public-6481220.html
Dans les lettres de septembre et décembre 1768 adressées à Laurent, libraire, rue Saint-Séverin à Paris, il lui demande de lui adresser l'Aretin pour V* et lui offre de lui faire parvenir une longue liste de livres, dont un bon nombre sont des œuvres de V*.
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28/06/2024
vous avez le droit de demander de l’emploi
... Et si vous n'avez pas le coeur et l'esprit trop fragiles vous pouvez aller subir la médiocrité faite homme et la vulgarité d'Hanouna : https://www.francetvinfo.fr/culture/tv/cyril-hanouna/

Vrai parasite puant !
« A Nicolas Christiern de Thy, comte de Milly
À Ferney 21 décembre 1768 1
J’ai été malade deux mois entiers, monsieur ; on m’a cru mort : il s’en faut peu que je ne le sois. C’est ce qui fait que je ne vous ai point répondu. J’ai soixante-quinze ans : il y en a environ vingt-cinq que je n’ai vu M. le duc de N*** 2. Je n’ai aucune relation avec lui, encore moins avec le ministre : vous avez le droit de demander de l’emploi. Vous êtes à portée de mettre M. le duc de N*** dans vos intérêts, étant dans sa ville. Que peut un homme mort au monde, et enterré sous les montagnes des Alpes ? J’ai l’honneur d’être, avec tous les regrets possibles de n’être qu’un mort inutile, etc. »
1 Voir précédente lettre du 20 juillet 1768 : http://voltaireathome.hautetfort.com/archive/2024/02/27/je-vous-suis-tres-oblige-de-m-avoir-fait-apercevoir-de-ma-fa-6487206.html
2 Sans doute Louis, duc de Noailles ( 1713-1793 ), maréchal de France en 1775 . Il vient d'écrire à V* le 10 décembre . Voir : https://fr.wikipedia.org/wiki/Louis_de_Noailles
08:47 | Lien permanent | Commentaires (0)
Je sais pourtant qu’il y a encore des Hottentots, même à Paris ; mais, dans dix ans, il n’y en aura plus : croyez-moi sur ma parole. Quoi qu’il en soit, madame, buvez et dormez
... Résumé de programme et acte de foi et allégeance de Bardella, chouchou de Marine qui a trouvé plus néfaste qu'elle -- si c'est possible -- et tremplin pour 2027 .
Bien joué l'embobinage ! ou comment se faire avoir jusqu'au trognon ! les Français croient tous qu'ils ont gagné des tours gratuits en tirant la queue du Mickey . La boîte à milliards est , disent-ils, évidemment pleine et n'attend que d'être répartie . Tournez manèges et cramponnez-vous bien, de gauche ou de droite, quelque soit le sens vous allez souffrir, le vertige et la gueule de bois vous attendent, les poches sous les yeux seront les seules qui seront encore pleines .

https://www.lopinion.fr/de-qui-se-moque-t-on/dessin-barde...
« A Marie de Vichy de Chamrond, marquise Du Deffand
21è décembre 1768
Madame, les imaginations ne dorment point ; et quand même elles prendraient, en se couchant, une dose des oraisons funèbres de l'évêque du Puy 1 et de l’évêque de Troyes 2, le diable les bercerait toujours. Quand la marâtre nature nous prive de la vue, elle peint les objets avec plus de force dans le cerveau ; c’est ce que la coquine me fait éprouver. Je suis votre confrère des Quinze-Vingts dès que la neige est sur mon horizon de quatre-vingts lieues de tour . Le diable alors me berce beaucoup plus que dans les autres saisons. Je n’ai trouvé à cela d’autre exorcisme que celui de boire ; je bois beaucoup, c’est-à-dire demi-septier à chaque repas, et je vous conseille d’en faire autant ; mais il faut que ce soit d’excellent vin . Personne, de mon temps, n’en avait de bon à Paris.
L’aventure du président Hénault est assurément bien singulière. On s’est moqué de moi avec des Beloste et des Belestat. On m'assure aujourd'hui que c'est un homme d'un très grand nom, et que vous connaissez. Je ne veux ni rien croire, ni même chercher à croire. L’abbé Boudot a eu la bonté de fureter dans la bibliothèque du roi. Il en résulte qu’il est très vrai qu’aux premiers états de Blois, dont vous ne vous souciez guère, on donna trois fois aux parlements le titre d’états généraux au petit pied 3. Je ne pense point du tout que les parlements représentent les états généraux, sur quelque pied que ce puisse être ; et quand même j’aurais acheté une charge de conseiller au parlement pour quarante mille francs, je ne me croirais point du tout partie des états généraux de France. Mais je ne veux point entrer dans cette discussion, et m’aller brouiller avec tous les parlements du royaume, à moins que le roi ne me donne quatre ou cinq régiments à mes ordres. De toutes les facéties qui sont venues troubler mon repos dans ma retraite, celle-ci est la plus extraordinaire.
L’A, B, C est un ancien ouvrage traduit de l’anglais, imprimé en 1762 4. Cela est fier, profond, hardi . Cette lecture demande de l’attention. Il n’y a point de ministre, point d’évêque en deçà de la mer, à qui cet A, B, C puisse plaire ; cela est insolent, vous dis-je, pour des têtes françaises. Si vous voulez le lire, vous qui avez une tête de tout pays, j’en chercherai un exemplaire, et je vous l’enverrai ; mais l’ouvrage a un pouce d’épaisseur. Si votre mère a ses ports francs, comme votre beau-père 5, je le lui adresserai pour vous.
Il faut que je vous conte ce qu’on ne sait pas à Paris. Le singe de Nicolet 6, qui demeure à Rome, s’est avisé de canoniser, non-seulement madame de Chantal 7, à qui saint François de Sales avait fait deux enfants, mais il a encore canonisé un frère capucin nommé frère Cucufin d’Ascoli 8. J’ai vu le procès-verbal de sa canonisation . Il y est dit qu’il se plaisait fort à se faire donner des coups de pied dans le cul par humilité, et qu’il répandait exprès des œufs frais et de la bouillie sur sa barbe, afin que les profanes se moquassent de lui, et qu’il offrait à Dieu leurs railleries.
Raillerie à part, il faut que Rezzonico soit un grand imbécile . Il ne sait pas encore que l’Europe entière rit de Rome comme de saint Cucufin.
Je sais pourtant qu’il y a encore des Hottentots, même à Paris ; mais, dans dix ans, il n’y en aura plus : croyez-moi sur ma parole. Quoi qu’il en soit, madame, buvez et dormez ; amusez-vous le moins mal que vous le pourrez, supportez la vie, ne craignez point la mort, que Cicéron appelle la fin de toutes les douleurs 9. Cicéron était un homme de fort bon sens. Je déteste les poules mouillées et les âmes faibles. Il est trop honteux d’asservir son âme à la démence et à la bêtise de gens dont on n’aurait pas voulu pour ses palefreniers. Souvenons-nous des vers de l’abbé de Chaulieu :
Plus j’approche du terme, et moins je le redoute.
Sur des principes sûrs mon esprit affermi,
Content, persuadé, ne connaît plus le doute :
Des suites de ma fin je n’ai jamais frémi 10.
Adieu, madame ; je baise vos mains avec mes lèvres plates, et je vous serai attaché jusqu’au dernier moment. »
1 Jean-Georges Lefranc de Pompignan ; voir lettre du 7 décembre 1768 à Mme Du Deffand : http://voltaireathome.hautetfort.com/archive/2024/06/15/il-faut-chercher-la-paix-de-l-ame-dans-la-verite-et-fouler-a-6503124.html
2 Mathias Poncet de la Rivière : https://fr.wikipedia.org/wiki/Mathias_Poncet_de_La_Rivi%C3%A8re
et voir lettre du 9 août 1756 à Thieriot : http://voltaireathome.hautetfort.com/archive/2012/08/05/je-m-unis-a-tout-hasard-aux-sentiments-des-saints-sans-savoi.html
3 Voir lettre du 15 octobre 1768 à Bélestat : http://voltaireathome.hautetfort.com/archive/2024/04/24/si-je-me-comptais-encore-au-nombre-des-vivants-je-desirerais-6495590.html
4 Voltaire mit en effet cette date à l’une des éditions de l’A, B, C ; voir page 311 : https://fr.wikisource.org/wiki/Page:Voltaire_-_%C5%92uvres_compl%C3%A8tes_Garnier_tome27.djvu/319
Voir lettre du 29 novembre 1768 à Bordes : http://voltaireathome.hautetfort.com/archive/2024/06/09/il-parait-par-la-derniere-emeute-que-votre-peuple-de-lyon-n-6502213.html
5 Le duc et la duchesse de Choiseul .
6 Le singe de Nicolet historique ; voir lettre du 4 mars 1767 à Florian : http://voltaireathome.hautetfort.com/archive/2022/08/12/en-verite-il-s-agit-dans-cette-affaire-de-l-honneur-de-la-fr-6396068.html
Mais bien entendu l'expression est ici plaisante et doit être prise au sens figuré : il s'agit du pape Clément XIII.
7 Sur la canonisation de Jeanne de Chantal, voir lettre du 4 septembre 1768 à Vernes : http://voltaireathome.hautetfort.com/archive/2024/03/23/il-y-a-certainement-un-attentat-contre-les-droits-des-souver-6490924.html
La suite du texte est une impertinence voltairienne .
8 Voyez la Canonisation de saint Cucufin, quine semble pas avoir été publiée avant mars-avril 1769 , quoique imprimée sans doute plus tôt . Voir : https://fr.wikisource.org/wiki/Page:Voltaire_-_%C5%92uvres_compl%C3%A8tes_Garnier_tome27.djvu/427
9 Dans la Pro Cluentio, CLXXI . Cicéron, dans une lettre à Toranius (ad familiares, VI, xxi), dit que la mort est la fin de toutes choses ; et cela à l’occasion d’un malheur qu’il craint. Horace, livre I, épître xvi, vers 79, appelle la mort ultima linea rerum.
10 On a le premier quatrain de la seconde des Trois Façons de penser sur la mort de Chaulieu, mais V* modifie de façon significative le dernier vers, qui est ainsi conçu chez Chaulieu ,dans sa iie épître à La Fare , 1774 :
· · · · · · · · · · ne connaît plus de doute.
Je ne suis libertin ni dévot à demi.
Voir : https://fr.wikisource.org/wiki/Sur_la_mort,_conform%C3%A9ment_aux_principes_du_D%C3%A9isme
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27/06/2024
Tant qu’en ces lieux surtout je pourrai commander, N’espérez pas me nuire et me déposséder
... Also sprach (du moins je le souhaite ) Emmanuel Macron . Tenez-vous-le pour dit ô détestables candidats payés grassement par vos partis de malfaisants .
« A Charles-Augustin Ferriol, comte d'Argental
21 décembre 1768
Mais, mon cher ange, l’empereur dit à la dernière scène 1 précisément ce que vous voulez qu’on dise dans votre lettre du 15 ; mais cela est annoncé dès la première scène dans les dernières additions ; mais le troisième acte finit par la prière la plus touchante et la plus orthodoxe ; mais il n’y a plus le moindre prétexte à l’allégorie. Oubliez-moi ; que Marin m’oublie ; mettez-vous bien tous deux La Touche dans la tête, et vous verrez qu’il n’y a pas la moindre ombre de difficulté à la chose. Me trompé-je ? ai-je un bandeau sur les yeux ? Mahomet et le Tartuffe n’étaient-ils pas cent fois plus hardis ? Quel est l’homme dans le parterre et dans les loges qui ne soit pas de l’avis de l’auteur, et qui ne le bénisse ? quel est dans la capitale des Welches le porte-Dieu ou le gobe-Dieu qui ose dire : « C’est moi qu’on a voulu désigner par les prêtres de Pluton » ? Quel rapport peut-on jamais trouver entre les juges d’Apamée et les chanoines de Notre-Dame ? Vous avez toujours l’auteur sur le bout du nez, et vous croyez l’ouvrage hardi, parce que cet auteur a une fort méchante réputation.
Mais, au nom de Dieu, ne pensez qu’à La Touche ; il vous a écrit un petit mot 2, en vous envoyant les trois premiers actes retouchés, sous l’enveloppe de M. le duc de Praslin. Vous trouverez sa lettre dans le paquet. Ma foi, ces trois actes raccommodent tout, et les deux anges doivent être très édifiés.
Je suis très fâché que votre fromage de Parmesan ne puisse être arrondi par Castro et Ronciglione 3. Je m’imaginais que l’aîné laisserait ces rognures à son cadet, d’autant plus qu’elles sont extrêmement à sa bienséance.
Je suis encore plus fâché que ce Tanucci 4 soit une poule mouillée. Que peut-il craindre ? Est-ce qu’il n’entend pas les cris de l’Europe ? Est-ce qu’il ne sait pas que cent millions de voix s’élèveront en sa faveur ?
Avez-vous vu la Riforma d’Italia 5, mes divins anges ? Les livres français sont tous circonspects et honnêtes en comparaison. Quand l’auteur parle des moines, il ne les appelle jamais que canailles. Enfin tous les yeux sont éclairés, toutes les langues déliées, toutes les plumes taillées en faveur de la raison.
Damilaville était le plus intrépide soutien de cette raison persécutée ; c’était une âme d’airain, et aussi tendre que ferme pour ses amis. J’ai fait une cruelle perte, et je la sens jusqu’au fond de mon cœur. Faut-il qu’un tel homme périsse, et que Fréron vive !
Vivez longtemps, mon cher ange. Vous devez, s’il m’en souvient, n’avoir que soixante-sept ans : j’étais bien votre aîné, et je le suis encore. Je vous aimerai jusqu’à ce que ma drôle de vie finisse.
Cependant que penseriez-vous si, au premier acte 6, Iradan parlait ainsi à ces coquins de prêtres :
Nous sommes ses soldats, j’obéis à mon maître ;
Il peut tout.
Le grand prêtre.
Oui, sur vous.
Iradan.
Sur vous aussi peut-être.
Les pontifes divins, des peuples respectés,
Condamnent tous l’orgueil, et plus, les cruautés.
Jamais le sang humain ne coula dans leurs temples.
Ils font des vœux pour nous, imitez leurs exemples.
Tant qu’en ces lieux surtout je pourrai commander,
N’espérez pas me nuire et me déposséder
Des droits que Rome attache aux tribuns militaires.7
etc., etc.
Que peut-on dire de plus honnête et même de plus fort en faveur des prêtres ? Cela ne prévient-il pas toutes les allusions, et, s’il faut qu’on en fasse, ces allusions ne sont-elles pas alors favorables ?
Ces quatre vers ajoutés ne s’accordent-ils pas parfaitement avec les additions déjà faites dans la première scène ? n’êtes-vous pas parfaitement content ?
Toute cette affaire-ci ne sera-t-elle pas extrêmement plaisante ? Ma foi, ce La Touche était un bon garçon. Voici le papier tout musqué pour le premier acte ; il n’y aura qu’à l’ajuster avec quatre petits pains.
V.»
1 Dans la tragédie des Guèbres.
2 La lettre du 19 décembre 1768 à d'Argental : http://voltaireathome.hautetfort.com/archive/2024/06/25/il-n-y-a-plus-rien-a-changer-que-le-titre-de-la-tragedie.html
3 Voir page 204 : https://fr.wikisource.org/wiki/Page:Voltaire_-_%C5%92uvres_compl%C3%A8tes_Garnier_tome27.djvu/212
4 Voir page 384 : https://fr.wikisource.org/wiki/Page:Voltaire_-_%C5%92uvres_compl%C3%A8tes_Garnier_tome27.djvu/392
Sur Tanucci voir lettre du 25 septembre 1768 à Hennin : http://voltaireathome.hautetfort.com/archive/2024/04/08/je-vous-remercie-de-tout-mon-coeur-monsieur-du-bon-gros-paquet-que-vous-ave.html
5 Voir la note 2 page 134 : https://fr.wikisource.org/wiki/Page:Voltaire_-_%C5%92uvres_compl%C3%A8tes_Garnier_tome46.djvu/144
6 Scène 3, pages 523 et 524 : https://fr.wikisource.org/wiki/Page:Voltaire_-_%C5%92uvres_compl%C3%A8tes_Garnier_tome6.djvu/533
7 Les Guèbres, Ac. I, sc. 3, quelque peu modifiée .
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