06/12/2023
Offre de se contenter du paiement de 2174 livres
... Ce que ne dira jamais Harry, pauvre petit millionnaire radin, qui réclame à cor et à cri le bénéfice d'une protection rapprochée payée par le contribuable britannique : https://www.gala.fr/l_actu/news_de_stars/le-prince-harry-...
« A Charles-François-Joseph Petitcuenot
[vers le 10 avril 1768]1
[Offre de se contenter du paiement de 2174 livres.]
1 Lettre mentionnée par Peticuenot et Pioche le 16 avril 1768 . Le premier dit qu'il a reçu la lettre quelques jours auparavant . On se demande seulement pourquoi V* renonce si vite à l'exigence des 900 livres présentées peu de temps auparavant au Suprême Conseil .Voir : http://voltaireathome.hautetfort.com/archive/2023/06/17/il-demande-pour-le-reste-de-l-echu-ainsi-que-pour-le-courant-6448028.html
Voir : http://www.e-enlightenment.com/person/petitcharl002806
17:00 | Lien permanent | Commentaires (0)
afin de n'avoir point à me reprocher d'avoir négligé aucun devoir
... Comme semble dire l'ubiquitaire président Macron, voici une vue de son agenda de VRP ( Véritable Remuant Président ) : https://www.francetvinfo.fr/politique/emmanuel-macron/
https://www.lecentredelapresse.com/produit/satire-sur-les-presidents/
« Au Conseil suprême de Montbéliard
9è avril 1768 à Ferney
Messieurs,
N'ayant jamais reçu la moindre réponse, ni de vous, ni de M. Jeanmaire sur le reliquat de mon compte qui se monte au dernier mars à 2174 livres, j'ai présumé que vous pouviez être en quelque doute sur les 900 livres de frais que je réclame dans ce compte . Je lui envoie la note de mon avocat, et j'ai l'honneur de vous en faire tenir un double .
Vous verrez, messieurs, qu'en me restreignant à ces 900 livres, il m'en coûte encore beaucoup de frais . Je vous demande en grâce de finir cette affaire .
J'ai l'honneur de vous réitérer que rien ne peut être terminé sans ce préalable, et qu'il faut liquider le passé avant de donner des sûretés pour l'avenir . Il est même essentiel pour vous que vous ayez de moi une quittance générale jusqu'au 1er avril, sans quoi mes héritiers seraient fondés à poursuivre ce paiement, ce qui serait une source intarissable de procès dont les frais passeraient de beaucoup le fond . Je ne doute pas qu'enfin vous ne terminiez cette affaire . J'en écris encore à Son Altesse Sérénissime afin de n'avoir point à me reprocher d'avoir négligé aucun devoir .
J’ai l'honneur d'être avec tous les sentiments que je vous dois,
messieurs,
votre très humble et très obéissant serviteur
Voltaire. »
16:23 | Lien permanent | Commentaires (0)
il faut liquider et épurer le passé en donnant des sûretés pour l'avenir
... C'est évident, mais bien des rois du pétrole à la COP 28, comptent bien continuer à se remplir les poches et leur seules assurances sont qu'ils se fichent du délabrement climatique comme de leurs premiers keffiehs : https://www.20minutes.fr/planete/cop/4065466-20231206-cop28-oui-existe-bien-feuille-route-sortir-energies-fossiles
Leurs contes des Mille et une nuits modernes finiront mal et Shéhérazade sera lapidée .
« A François-Louis Jeanmaire
9è avril 1768 à Ferney
Je réponds, monsieur, à votre lettre du 3 avril . J'ai l'honneur de vous répéter ici ce que je vous dis depuis trois mois, et ce que mes avocats m'ont réitéré, qu'il faut liquider et épurer le passé en donnant des sûretés pour l'avenir .
Je vous redis donc encore, monsieur, pour la vingtième fois, que le reliquat de mon compte se monte au dernier mars à la somme de 2174 livres .
Vous aurez peut-être été étonné que dans cette somme qui m'est due, il se trouve pour 900 livres de frais . Mais vous verrez par le compte ci-joint 1 signé d'un de mes avocats et de moi, que les frais se montent à une somme beaucoup plus forte, et que je n'ai réduit le tout à 900 livres que par une extrême discrétion, et par le désir que j'ai toujours eu de finir tout à l'amiable .
J'envoie à messieurs de la chambre des finances le double du compte de mon avocat 2.
Je répète encore que pour finir toute cette affaire il est d'une nécessité indispensable de liquider le passé . C'est avec vous, monsieur, que j'ai contracté ; c'est à vous que je dois demander que vous finissiez mon compte . Ni messieurs de la chambre des finances ni vous ne m'avez jamais répondu un seul mot sur cet article important qui est la base de tout . Je ne puis absolument rien faire sans avoir une liquidation du passé jusqu'au dernier mars .
Pour parvenir à cette liquidation il ne s'agit que de me donner les 2174 livres qui me sont dues ou du moins de m'en assurer le paiement 3. Est-il possible que ne m'ayant jamais répondu sur cet article vous trouviez mes plaintes mal fondées ? Vous sentez bien que c'est à moi seul de me plaindre . J'espère que vous voudrez bien terminer à la fin une chose si juste, et que je pourrai ajouter les sentiments de la reconnaissance à ceux avec lesquels j’ai l'honneur d'être,
monsieur,
votre très humble et très obéissant serviteur
Voltaire.
1C'est le premier manuscrit de la lettre du 8 avril 1768 au Conseil de Montbéliard : http://voltaireathome.hautetfort.com/archive/2023/12/05/j-ignore-encore-ce-qu-ont-coute-les-deux-arrets-du-parlement-6474243.html
2Second manuscrit de la même lettre.
3Cette partie de phrase, depuis ou du moins […] est une addition marginale de la main de V*.
15:31 | Lien permanent | Commentaires (0)
05/12/2023
J'ignore encore ce qu'ont coûté les deux arrêts du parlement
... Mais pour le savoir, au niveau européen, je lis : https://www.europarl.europa.eu/news/fr
Moins rigolo que Tik Tok, mais presque . Sans fake news en tout cas . Mais pas sans truanderies : cf. le glyphosate !
https://www.afrique-asie.fr/les-petites-lachetes-du-parlement-europeen-et-ses-lobbyistes/
« Au Conseil suprême de Montbéliard
Note des frais nécessaires employés pour assurer à M. de Voltaire, ses droits contre ses cocréanciers, postérieurs à lui, qui avaient indûment saisi les fruits de la terre de Riquewihr à son préjudice, et pour mettre en sûreté toutes ses hypothèques sur les domaines du duché de Virtemberg et du comté de Montbéliard, en se rejetant sur les terres de Franche-Comté qui répondent du paiement affecté sur les lettres d'Empire.
Contrôle d'un contrat de deux cent mille livres 626l 12
Insinuation du même contrat 65
Droits sur la procuration à moi donnée 6
Contrôle de ladite procuration 13 s
Pour mon voyage à Besançon 60
Ports de lettres 7 10
Au procureur Saint du parlement de Besançon 72 -–
837l 15s
Je déclare avoir payé les sommes ci-dessus, et en avoir été remboursé par M. de Voltaire . Fait à Ferney le huit avril 1768.
Christin.
J'ignore encore ce qu'ont coûté les deux arrêts du parlement de Besançon pour me permettre d'agir, ce qu'il en a coûté à Colmar contre les marchands de Lyon qui avaient saisi . Il faudra encore au moins cinq louis d'or pour l'honoraire de l'avocat . Ainsi les frais allouables en parlement surpassent de beaucoup la somme de 900 livres à laquelle je me suis restreint.
Voltaire.
A Ferney 8 avril 1768.1 »
1 Manuscrit olographe joint à la lettre du 9 avril à Jeanmaire ; autre manuscrit olographe envoyé au Conseil . Le début est de la main de Wagnière, l'attestation de la main de Christin, la fin autographe.
11:11 | Lien permanent | Commentaires (0)
Je viens enfin de rassembler mes idées et de les dicter
... Signé -ou presque- Claude Lelièvre , historien de l'éducation:
et : https://www.cafepedagogique.net/author/lilia/
Notre siècle des Lumières se résume à celles des écrans, têtes baissées, bornées, assistées au-dela du raisonnable .
http://pointamine.canalblog.com/archives/2013/12/12/28648527.html
« A Michel-Paul-Guy de Chabanon
7 Avril 1768 à Ferney
Mon cher ami, j’ai été bien malade ; je m’affaiblis tous les jours. Je n’ai pu encore répondre à votre confiance qui a pénétré mon cœur. Je viens enfin de rassembler mes idées et de les dicter. Plus j’ai relu la pièce 1, plus j’ai été confirmé dans ces 2 idées que je soumets entièrement aux vôtres. Je m’intéresse à votre gloire comme vous-même ; c’est ce tendre intérêt qui m’a rendu sévère . Vous pardonnerez au motif en réprouvant mes critiques. Vous êtes capable de m’en aimer davantage, quand je me serais trompé par amitié. Je vous embrasse tendrement.
V.»
1 Eudoxie, tragédie de Chabanon : https://www.theatre-classique.fr/pages/pdf/CHABANON_EUDOXIE.pdf
2 V* a d'abord écrit mes .
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suspendre toute procédure ; je m'arrangerai à l'amiable
... C'est bien ce que souhaite Benyamin Nétanyahou ce corrompu et détestable premier ministre israelien : https://www.francetvinfo.fr/monde/proche-orient/israel-pa...
« A Joseph-Marie Balleidier
Procureur
à Gex .1
Ne voulant pas désobliger M. de Chapeau-Rouge pour une bagatelle, je prie monsieur Balleidier de suspendre toute procédure ; je m'arrangerai à l'amiable avec M. de Chapeau-Rouge, et monsieur Balleidier sera content.
Je tâcherai d'arranger aussi l'affaire entre M. Cramer et le Savoyard Monpitan . Ce sont des minuties qu'on peut terminer aisément sans aucun procès . Je m'arrangerai avec monsieur Balleidier pour toutes ses vacations, puisqu'il a renoncé à la petite pension moyennant laquelle il devait faire plusieurs voyages dans mes terres . Je lui fais bien mes compliments.
Voltaire.
7è avril 1768 à Ferney. »
1 Sur le manuscrit signé, Balleidier a noté : « garder . De M. de Voltaire. Du 7è avril 1767 [lapsus pour 1768]. N° 18. Reçus le d[it] jour, par laquelle il promet de payer les frais du rapport contre Fillion et d'arranger l'affaire entre Cramer et Monpitan. »
00:05 | Lien permanent | Commentaires (0)
04/12/2023
On l'obligerait à se défaire de sa charge si cette infamie était publique
... Ah ! qu'il est agréable d'être dans la cour des gouvernants quand on doit faire face à des juges qui dépendent de vous ô M. Dupont Moretti !
« A Marie-Louise Denis
6è avril 1768 1
Je reçois, ma chère nièce, les deux procurations, et je réponds tout malade et tout faible que je suis à votre lettre du 1er avril . J'avais à cette date même envoyé à M . Damilaville un gros paquet concernant vos affaires . Il était adressé à M. et Mme d'Hornoy . Il y avait une lettre de huit pages pour vous avec une autre pour M. de Laleu . Je lui ai adressé depuis un nouveau paquet dans lequel il y avait une lettre pour le baron de Thun 2, ministre du duc de Virtemberg . Cette lettre était pour le convaincre et vous aussi que le bruit qu'il fait courir que son maître m'a payé est très faux . Car quoique l'on ait pris des arrangements pour me payer à l'avenir en commençant au mois de juillet prochain, cependant on n'a pas seulement liquidé le compte de ce qui m'est dû jusqu'à présent . Cette lettre à M. de Thun devait vous faire voir qu'on vous rompe, et que je ne vous trompe jamais . J'ai aussi envoyé à M. d'Hornoy un mémoire qui regarde M. de Brosses, et je vous demandais un papier que ce P. de Brosses prétend vous avoir fait remettre il y a plusieurs années par M. Fargès 3. Ce papier est très important . De Brosses prétend qu'il contient un désistement formel d'une clause infâme qu'il avait glissée dans son contrat, clause par laquelle tous mes effets sans exception devaient lui appartenir, clause subreptice et punissable par les lois . On l'obligerait à se défaire de sa charge si cette infamie était publique . Je me plaignais que vous m'eussiez fait si longtemps un mystère du désistement qu'il prétend vous avoir donné ; et je me plains encore . Je priais dans toutes mes lettres M. d'Hornoy d'arranger mes revenus avec M. de Laleu, et de presser un procureur nommé Pinon du Coudray de vous faire payer une somme assez considérable qui doit rentrer au mois où nous sommes . Tous ces paquets ne contenaient que des arrangements pour vous faire toucher exactement votre pension de vingt mille livres indépendamment de M. de Richelieu et de la succession de la princesse de Guise . Vous auriez vu que je n'étais occupé que de vos intérêts et que je rendais à toute ma famille un compte exact de ma situation .
La lettre de huit pages que je vous ai écrite vous marquait à la vérité ma juste douleur sur l'humeur cruelle que vous eûtes avec moi plusieurs jours de suite, et à table . J'en étais ulcéré, et ma plaie saigne encore, mais le triste état où vous m'avez mis ne m'empêchera jamais de rendre ce que je dois à une si longue et si intime amitié . Il vous échappe quelquefois des traits qui percent le cœur et malheureusement vous me portez dans votre lettre du 25 mars un coup mortel qui n'est point un mouvement d’humeur, et qui n'est que trop réfléchi : je veux quand je verrai le duc de Choiseul pouvoir lui dire que je vous dois tout . Sentez-vous bien ce qu'un tel discours a d'outrageant pour un homme qui assurément ne va pas avec vous, et n'ira jamais au-delà de ses devoirs pour plaire à d'autres qu'à vous seule ? Vous ne doutez pas de l'effet qu'un tel sentiment de votre part a dû faire sur mon cœur profondément blessé . Il est à croire que nous ne nous reverrons jamais, et que je mourrai loin de vous dans la retraite où je vais m'ensevelir . Mais assurément je ne justifierai pas les défiances outrageantes dont vous avez fait rougir mon amitié . Vous m'avez mis au désespoir sans pouvoir affaiblir mes sentiments .
La tracasserie entre Maron et Adam doit vous paraître aussi frivole et aussi méprisable qu'à moi . Maron est sensible : elle s’était imaginée très mal à propos qu'Adam insultait à son départ . Adam est un imbécile étourdi qui s'est cru accusé . Il n'a nulle mesure dans l'esprit mais il a le cœur très bon et il ne m’a jamais parlé de vous qu'avec attendrissement . Il faut oublier ces sujets chimériques de chagrin et même les sujets trop précis à ma douleur . Songez à mon âge, à ma faiblesse, à mes maladies, pardonnons-nous l'un et l'autre . Les paquets de d'Hornoy vous seront renvoyés . Vous y verrez encore une fois combien j'ai été blessé, combien je vous aime et à quel point j'ai porté mes désirs de vous rendre heureuse . Il ne faut pas que l'humeur gâte ce que l'amitié fait sentir de consolation . »
1 Voir aussi : Voltaire et Madame Denis (Paris Sorbonne) : https://www.fabula.org/actualites/114175/voltaire-et-madame-denis.html
et : Voltaire, Œuvres complètes, tome 65 C, Œuvres de 1768, I, éd. David Adams, Alain Sandrier et al. Oxford, Voltaire Foundation, 2017 : https://journals.openedition.org/rhr/9232
2 Aucune de ces trois lettres ne nous est parvenue .
3 La considération de Charles de Brosses pour Mme Denis, ainsi que l'existence de relations directes entre elle et lui, sans passer par V*, sont attestées par une lettre du premier à François de Fargès de Polizy au plus fort des démêlés avec V* du 10 novembre 1761 ; il n'y est pourtant pas fait état de cette renonciation .
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