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11/07/2023

le ministère lui a rendu un grand service

... Tellement grand qu'on en vient d'ici peu à un remaniement , comme si ça suffisait pour que les problèmes de la nation soient résolus . Advienne que pourra, autant de nouvelles têtes qui resteront de parfait(e)s inconnu(e)s, et d'anciennes qui devront transbahuter des dossiers sans intérêt et enfiler les pantoufles des déchu(e)s  : https://www.gala.fr/l_actu/news_de_stars/elisabeth-borne-...

https://www.challenges.fr/drupal/files/2022-05/001-1uj5yr-jpeg.jpg

 

 

 

 

« A Jean-François de La Harpe

18è décembre 1767 1

Croiriez-vous, mon cher ami, que je viens de recevoir une lettre de Coger ? Oui, de Coger lui-même, et voici la réponse que que lui ai faite par mon laquais 2.

S'il est vrai que la sagesse du gouvernement ait supprimé et fait saisir les exemplaires de la facétie de la Sorbonne, le ministère lui a rendu un grand service . Triomphez et aimez-moi . Mes tendres sentiments à M. d'Alembert et à ceux qui pensent comme lui . »

1 Manuscrit olographe sauf la date . Cette lettre est manifestement celle dont V* parle dans sa lettre du 19 décembre 1767 à Damilaville : http://voltaireathome.hautetfort.com/archive/2023/07/12/e.... Comme elle s'est trouvée dans les archives Clogenson, on a de bonnes raisons de croire que Damilaville omit de la transmettre à La Harpe .

Vous me dites aujourd'hui que vous avez cru cette affaire injuste : pourquoi donc l'avez -vous entreprise ?

... On ne peut, à ce jour , penser que ceci s'adresse à M. Darmanin ou à M. Dupond-Moretti , tous deux campant sur leurs positions qui sont justes à leurs yeux , recourant aux interdictions de manifester alors que les meneurs ne sont plus capables de réfléchir, seulement de gueuler, tout comme dans ces religions qui ont crû en exhibant des martyrs comme seules preuves de leur supériorité . Manifester et détruire ne fera jamais de vous des gens respectables ; insupportables vous donnez les verges pour vous battre .

Que ce monde soit absurde, c'est l'affaire des philosophes et [...] -  Gilbert CESBRON

 

 

 

« A Joseph-Marie Balleidier

Vendredi 18 [décembre 1767] 1

Quoi ! sur un billet non signé par lequel je dis au sieur Cramer qu'il peut poursuivre ses droits et empêcher le sieur Monpitan de gâter les chemins 2, vous assignez Monpitan pour le dessaisir de son bien ! Et vous l'assignez en mon nom sans que je vous en aie rien dit, et sans que vous m'en instruisiez ! Cela n'est ni dans l’ordre des procédures, ni dans celui des procédés .

Je désavoue sans doute tout ce qu'on a fait en mon nom au sujet de cette carrière . À l'égard du chemin, cela ne me regarde pas, mais les habitants . Je me souviens bien d'avoir écrit à M. Cramer un billet d'amitié dans lequel il y avait : « Je vous donne plein pouvoir, c'est à dire permission de défendre votre chemin. » Mais je ne crois pas qu'il y ait : « Je vous donne plein pouvoir d'ôter en mon nom à Monpitan la carrière que je lui ai donnée. » En un mot, vous ne deviez pas me compromettre sans m'en avertir . Vous me dites aujourd'hui que vous avez cru cette affaire injuste : pourquoi donc l'avez -vous entreprise ? Pourquoi ne m'en avez-vous pas informé ? Je vous charge, monsieur, de désavouer toute procédure faite en mon nom contre la carrière de Monpitan et de vous pourvoir contre qui il appartiendra . Il n'est permis à personne de détruire les chemins ; mais il est encore moins permis de vouloir dépouiller un habitant de son bien . Je vous prie donc et vous charge de dire que je ne me suis jamais opposé à la jouissance de la carrière . »

1 Le manuscrit manque dans les papiers Balleidier ; l'édition Vézinet A. est limitée au premier paragraphe ; l'édition Vézinet est complète .

10/07/2023

Pas de texte disponible

... Pour mémoire , le 28 avril 1924 est promue une loi sur le travail des blessés de guerre : https://www.legifrance.gouv.fr/jorf/id/JORFTEXT000000316490

 

 

« A [Destinataire inconnu]1

Ferney 18 décembre 1767

[Pas de texte disponible.]

1  Le manuscrit olographe de trois pages , signé parait-il « Volouirez », est passé à la vente Anderson (New-York , 28 avril 1924).

ne pas souffrir que des pédants d'une communion osassent damner toutes les autres de leur autorité privée

... Ce n'est que justice  de réprimer tous ces "anti-" qui hurlent au nom d'une religion et/ou de préférences sexuelles .

 

 

« A Jean Gal-Pomaret 1

18 décembre 1767

Le solitaire à qui M. de Pomaret a écrit 2 a tenté en effet tout ce qu'il a pu pour servir des citoyens qu'il regarde comme ses frères, quoiqu'il ne pense ni comme eux ni comme leurs persécuteurs. On a déjà donné deux arrêts du Conseil, en vertu desquels tous les protestants, sans être nommés, peuvent exercer toutes les professions, et surtout celle de négociant. L'édit pour légitimer leurs mariages a été quatre fois sur le tapis au conseil privé du roi. A la fin il n'a point passé, pour ne pas choquer le clergé trop ouvertement ; mais on a écrit secrètement une lettre circulaire à tous les intendants du royaume; on leur recommande de traiter les protestants avec une grande indulgence. On a supprimé et saisi tous les exemplaires d'un décret de la Sorbonne, aussi insolent que ridicule, contre la tolérance. Le gouvernement a été assez sage pour ne pas souffrir que des pédants d'une communion osassent damner toutes les autres de leur autorité privée. Les hommes s'éclairent, et le contrains-les d'entrer 3 paraît aujourd'hui aussi absurde que tyrannique.

Monsieur de Pomaret peut compter sur la certitude de ces nouvelles, et sur les sentiments de celui qui a l'honneur de lui écrire. »

2 Pomaret qui se présentait comme un « ministre obscur des Cévennes, qui ne su[t] jamais parler qu'un fort mauvais patois », habitant « Ganges par Montpellier », avait écrit à V* le 2 décembre 1767 une longue lettre de louanges par laquelle il demandait son appui .

3 Ces paroles de saint Luc, xiv, 23, sont le sujet d'un ouvrage de Bayle : https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k760287.texteImage

mon esprit tâchera de profiter de vos leçons

...cher Patriarche, de vous et vos amis .

Harry Potter : lecture simplifiée pour FLE- FLSCO - La ptite ecole du FLE

 

 

 

« A Etienne-Maurice Falconet 1

18 décembre 1767, au château de Ferney par Genève 2

Je vous réponds tard, monsieur, parce que j'ai été très malade ; je le suis encore, mais je n'en suis pas moins touché de votre souvenir .

Je n'ai point entendu parler dans mes déserts de votre dispute avec M. Diderot , mais je lirai avec grand plaisir tout ce que des hommes d'un aussi grand mérite que vous et lui auront écrit ; vous devez être plus instruit que lui sur un art auquel vous faites tant d'honneur, et, quoique je sois prêt de perdre les yeux, mon esprit tâchera de profiter de vos leçons .

J'ai l'honneur d'être, avec toute l'estime que je vous dois, monsieur, votre très humble et très obéissant serviteur

Voltaire

gentilhomme ordinaire

de la chambre du roi . »

2 Manuscrit olographe (musée historique lorrain, Nancy, Papiers de Falconet ) ; édition Charles Cournault « Etienne-Maurice Falconet et Marie-Anne Collot », Gazette des Beaux Arts, 1869 .

Je plains beaucoup Mlle Durancy, s'il est vrai qu'elle ait la voix dure et les fesses molles ; on dit que Mlle Dubois a un très-beau cul ; elle devait se contenter de cet avantage

... No comment ! Notre temps a lui aussi sa dose de femmes bien ou mal tournées, et qui se font gloire de gagner leurs vies en exhibant leurs postérieurs . E viva les réseaux sociaux et la téléréalité, des fesses et pectoraux à ne plus savoir qu'en faire !

Syndrome des fesses mortes - 11 exercices pour vos fessiers

Terrible que cet Alzheimer du fondement !

 

 

« A Michel-Paul-Guy de Chabanon

18è décembre 1767

Mon cher enfant, mon cher ami, mon cher confrère, je ne me connais pas trop en C sol ut et en F ut fa. J'ai l'oreille dure, je suis un peu sourd ; cependant je vous avoue qu'il y a des airs de Pandore qui m'ont fait beaucoup de plaisir. J'ai retenu, par exemple, malgré moi

Ah vous avez pour vous la grandeur et la gloire. 1

D'autres airs m'ont fait une grande impression, et laissent encore un bruit confus dans le tympan de mon oreille.

Pourquoi sait-on par cœur les vers de Racine ? c'est qu'ils sont bons. Il faut donc que la musique retenue par les ignorants soit bonne aussi. On me dira que chacun sait par cœur

J'appelle un chat un chat, et Rolet un fripon. 2

Aimez-vous la muscade? on en a mis partout, etc. 3

Ce sont des vers du Pont-Neuf, et cependant tout le monde les sait par cœur . Que la plupart des ariettes de Lully sont des airs du Pont-Neuf et des barcarolles de Venise, d'accord . Aussi ne les a-t-on pas retenus comme bons, mais comme faciles. Mais, pour peu qu'on ait de goût, on grave dans sa mémoire tout l'art poétique et quatre actes entiers d'Armide. La déclamation de Lully est une mélopée si parfaite que je déclame tout son récitatif en suivant ses notes, et en adoucissant seulement les intonations; je fais alors un très-grand effet sur les auditeurs, et il n'y a personne qui ne soit ému. La déclamation de Lully est donc dans la nature, elle est adaptée à la langue, elle est l'expression du sentiment.

Si cet admirable récitatif ne fait plus aujourd'hui le même effet que dans le beau siècle de Louis XIV, c'est que nous n'avons plus d'acteurs, nous en manquons dans tous les genres; et, de plus, les ariettes de Lulli ont fait tort à sa mélopée, et ont puni son récitatif de la faiblesse de ses symphonies. Il faut convenir qu'il y a bien de l'arbitraire dans la musique. Tout ce que je sais, c'est qu'il y a, dans la Pandore de M. de La Borde, des choses qui m'ont fait un plaisir extrême.

J'ai d'ailleurs de fortes raisons qui m'attachent à cette Pandore. Je vous demanderai surtout de faire une bonne brigue, une bonne cabale, pour qu'on ne retranche point

0 Jupiter! ô fureurs inhumaines!

Éternel persécuteur,

De l'infortune créateur, etc.

et non pas de l'infortuné, comme on l'a imprimé . Cela est très janséniste, par conséquent très-orthodoxe dans le temps présent ; ces bougres font Dieu auteur du péché, je veux le dire à l'Opéra. Ce petit blasphème sied d'ailleurs à merveille dans la bouche de Prométhée, qui, après tout, était un très grand seigneur, fort en droit de dire à Jupiter ses vérités.

Si vous recevez des jansénistes dans votre Académie, tout est perdu, ils vont inonder la face de la France. Je ne connais point de secte plus dangereuse et plus barbare. Ils sont pires que les presbytériens d'Écosse. Recommandez-les à M. d'Alembert qu'il fasse justice de ces monstres ennemis de la raison, de l'État et des plaisirs.

Je plains beaucoup Mlle Durancy, s'il est vrai qu'elle ait la voix dure et les fesses molles ; on dit que Mlle Dubois a un très-beau cul ; elle devait se contenter de cet avantage, et ne pas falsifier ma lettre pour faire abandonner le tripot de la Comédie à cette pauvre enfant. Ce n'est pas là un tour d'honnête fille, c'est un tour de prêtre, mais, si elle est belle, si elle est bonne actrice, il faut tout lui pardonner. M. le duc de Duras a constaté ce petit artifice, mais il est fort indulgent pour les belles, ainsi qu'on doit l'être ; il a établi une petite école de déclamation à Versailles.

Puissiez-vous avoir des acteurs pour votre Empire romain 4. Je m'intéresse à votre gloire comme un père tendre. Je vous aimerai, vous et les beaux-arts, jusqu'au dernier moment de ma vie . Maman est de moitié avec moi.

V.»

1V* est le librettiste de Pandore et Laborde le compositeur ; acte III. Voir : https://operabaroque.fr/LA_BORDE_PANDORE.htm

09/07/2023

C'est une affaire qui les regarde, et non pas moi

... affirme Erdogan qui vient de permettre le rapatriement d'officiers ukrainiens , qu'elle idée a-t-il derrière la tête ? :

https://www.challenges.fr/monde/zelensky-rapatrie-de-turquie-des-commandants-d-azovstal_861296

Le président ukrainien et cinq commandants d'Azovstal s'adressent aux médias à Lviv après leur retour d'Istanbul

Tout ce qui peut emmouscailler Poutine est bienvenu .

 

 

« A Joseph-Marie Balleidier

18è décembre 1767 à Ferney 1

Vous avez fait assigner, monsieur, le nommé Monpitan de Prégny en mon nom . Jamais je n'ai donné cet ordre . MM. Cramer et Gallatin se sont plaints qu'il gâte les chemins, et ont agi en mon nom sans me le dire, sur le pouvoir que je leur avais donné dans une lettre non signée, d'empêcher par toutes les voies convenables que les chemins ne fussent endommagés.

C'est une affaire qui les regarde, et non pas moi . S'ils veulent faire visiter le chemin par des experts, cela me paraît juste ; mais je ne dois entrer pour rien dans cette querelle . Je ne me suis jamais opposé à l'exploitation de la carrière . Le juge me paraît d'ailleurs avoir fait son devoir en défendant l'exploitation avant de connaître les titres .

Voici ma réponse à l'assignation . Je vous prie de me mander ce que vous aurez fait .

Voltaire. »

1 L'édition Vézinet A. ne donne que le premier paragraphe .