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Rechercher : Tâchez de vous procurer cet écrit; il n'est pas orthodoxe, mais il est très bien raisonné

je crois qu'il est de mon devoir de vous soumettre mes intentions et mes intérêts

... Ainsi parle Carlos Ghosn, branche pourrie de la classe des magnats de l'industrie . J'enrage devant le déluge de qualificatifs admiratifs des journalistes concernant son "évasion" qui, en fait, n'est que ridicule, d'une banalité affligeante quand on parle d'un multimillionnaire capable d'acheter des sbires, sans compter . Combien de temps va-t-on écouter, et s'intéresser à cet escroc ? On est loin de Latude .

 

 

« A Louis-Eugène, prince de Wurtemberg

A Ferney, 13 novembre 1764 1

Monseigneur,

Quoique je présume que Votre Altesse Sérénissime m'accorde liberté de conscience, ce n'est pourtant pas d'affaires spirituelles que j'aurai l'honneur de l'entretenir, mais bien de temporelles . Prêt à passer un contrat avec monseigneur le duc votre frère, je crois qu'il est de mon devoir de vous soumettre mes intentions et mes intérêts . Ces intérêts sont principalement ceux de ma nièce qui a tout quitté pour me suivre dans mes retraites . J'établis quelques rentes sur sa tête et sur celle d'une autre nièce .

Ces rentes sont principalement hypothéquées sur les domaines de Montbéliard, de Franche-Comté et d'Alsace . Je crois que ces terres sont substituées à Votre Altesse Sérénissime suivant l’ancien règlement de votre illustre maison . Je sais encore mieux quelle serait votre générosité dans le cas où le duché vous appartiendrait . Aussi je ne demande que votre agrément et votre approbation qui me tiendront lieu de tout . Mon sincère attachement à Votre Altesse Sérénissime et vos bontés autorisent ma démarche . Une fluxion sur les yeux, qui m'ôte presque entièrement la vue, m'empêche d’écrire de ma main . Le secret de votre bonté pour moi n'en sera pas moins scrupuleusement gardé .

Agréez avec la bienveillance ordinaire le respect avec lequel j’ai l'honneur d'être

monseigneur

de Votre Altesse Sérénissime

le très humble et très obéissant serviteur

Voltaire. » .

1 Cette lettre est complétée par une autre dont l'original est conservé et qui, quoique signée de Marie-Louise Denis, a certainement été dictée par V* . C'est pourquoi il a paru bon d'en donner le texte ici : « A Ferney le 20 novembre 1764 / « Monseigneur, / Si mon oncle n'était pas malade, il viendrait certainement remercier Votre Altesse Sérénissime de ses bontés . Permettez que j'aie l'honneur de vous écrire à sa place . Nous comptons lui et moi sur la générosité de vos sentiments . / Il a placé quelques rentes sur ma tête entre les mains de monseigneur le duc votre frère . Ces rentes ne sont point établies sur le duché de Virtemberg, mais sur les domaines d’Alsace et de Franche-Comté . Je ne sais si le contrat n'est pas passé actuellement . / J'ignore si ces terres sont substituées à Votre Altesse Sérénissime . J’ose la supplier de daigner m'en instruire . S'il arrivait un malheur dont votre seul avènement au duché pourrait nous consoler, je suis sûre qu'une âme aussi élevée que la vôtre ne me ferait jamais repentir de voir mon bien placé sur les terres de votre illustre maison . / Il ne s'agit pour moi que de dix-huit à vingt mille livres de rentes viagères, et quand même il y en aurait davantage, Votre Altesse Sérénissime ne voudrait pas sans doute que j'en fusse un jour dépouillée . / Nous sommes bien loin mon oncle et moi d'oser compromettre en rien la magnanimité de Votre Altesse Sérénissime . Un mot conforme à votre manière de penser si juste et si noble nous sera une caution plus sûre que tous les contrats et toutes les formalités des parlements d'Alsace et de Besançon, et ce mot sera enseveli dans le secret . / Mon oncle ne peut dans l'état où il est aller dans ces deux provinces . Il croit d'ailleurs les formalités très inutiles avec des princes dont les sentiments égalent la naissance . Je me flatte que je joindrai toute ma vie la reconnaissance au respect avec lequel j'ai l'honneur d'être, / monseigneur / de Votre Altesse Sérénissime / la très humble et très obéissante servante / Denis . »

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09/01/2020 | Lien permanent

On lui fournira tous les rogatons possibles

... A qui ? A Xi Jinping :  de plus  on lui rendra quelques rouleaux, non pas d'estampes agréables à l'oeil, mais de tendre papier, doux aux fesses présidentielles en manque d'attentions délicates ( la paille de riz, décidément ça grattait furieusement ). Voir :https://www.rtl.fr/actu/international/hong-kong-plus-de-trois-ans-de-prison-pour-vol-de-papier-toilette-a-main-armee-7900007389

Coronavirus et provisions pâtes, PQ, etc... - Ysope - dessin de presse -  dessin d'actualité- dessin d'humour

L'argent n'a pas (encore) d'odeur

 

 

« A Gabriel Cramer

à Tournay

[vers le 15 novembre 1765]

Je ne ferai pas attendre un moment monsieur Caro ; il aura les deux derniers actes d'Adélaïde, avant que le second soit imprimé . Il aura Mme Duru 1 qui ne vaut pas grand chose . On lui fournira tous les rogatons possibles pour achever son troisième tome 2. Il est triste d'imprimer tant de bagatelles . Ce ne sont pas là des ouvrages marqués au grand coin ; on lit un moment toutes ces futilités et elles retombent ensuite dans l'oubli .

L’Histoire de Charles XII 3 et l'Histoire générale méritent plus d'attention . Les petites additions à l'Histoire de Charles XII pour la grande édition, seront mieux placées à la fin qu'au commencement, et on les fournira sans délai .

On enverra aussi incessamment la préface de la grande édition .

Monsieur Cramer est prié de faire tenir trois exemplaires des petits chapitres du 3è volume des Mélanges , qui précèdent la tragédie d'Adélaïde du Guesclin .

Il paraît une histoire des troubles de Genève qui me paraît très bien faite et très intéressante . Elle est précédée d'une très mauvaise ode intitulée La Vérité, laquelle m'est adressée . Je conseille à monsieur Caro de lire cette histoire, mais non pas de lire l’ode .

On parle d'un autre libelle où il est fort question de M. Tronchin 4; je prie instamment monsieur Caro de faire l'impossible pour me procurer cet ouvrage, s'il existe .

N. B. que j'ai barbouillé le 1er volume du Czar qu'il m'a envoyé, et qu’il 'est tout prêt . S'il peut trouver un Grégoire de Tours ce sera un secours utile pour l'Histoire générale, qui est beaucoup corrigée et augmentée .

Monsieur Caro voit que je ne perds pas mon temps à la campagne, et que je suis son fidèle prot[e]. »

2 Troisième tome des Nouveaux mélanges dans lequel la tragédie d'Adélaïde du Guesclin figure aux pages 215-294, précédée de pièces diverses . Voir : https://fr.wikisource.org/wiki/Ad%C3%A9la%C3%AFde_du_Guesclin

et https://archive.org/stream/voltairebibliog01benggoog/voltairebibliog01benggoog_djvu.txt

3 Cramer est en train d'en procurer une nouvelle édition qui paraitra sous sa marque en 1766 .

4 Tronchin Boissier : voir lettre de novembre-décembre 1765 à Cramer : « Je me flatte qu'il [Cramer] ne laissera pas ignorer à M. Tronchin Boissier que j'ai marqué la plus vive indignation contre la lettre du citoyen Jean-Jacques, dans laquelle un homme de son mérite est si indignement outragé . » [l' « homme de mérite » est bien entendu Tronchin-Boissier : https://hls-dhs-dss.ch/fr/articles/016286/2012-12-06/]

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13/03/2021 | Lien permanent

I would settle at Borneo if liberty was but there ./ Je me serais établi à Bornéo s'il n'y avait eu de liberté que là

... La compagnie des orangs outans est parfois plus agréable que de circuler dans un pays où l'interdit fleurit été comme hiver .

 bebeorangoutanetenfant.jpg

 

 

« A Smith 1

chez Monsieur le duc de

Roxboroug

Lausanne

Au château de Tournay 29 septembre [1759]

Sr,

I thank you for your favours . The author of the orphan chinese 2, is in the right when he sais he is a better poet than I . He is in the wrong when he supposes I do not like english performances . I admire your poetry and more your philosophy, and more your freedom . His antagonist is not less in the wrong when he looks upon me as on a venerable bard of seventy .

His error is greater in thinking I am an exile . Such an honour is not my lott . I have willfully sought a free and pleasant retreat, where I enjoy peace and plenty, free from all tyes, lord, of my lands and of my self . I would settle at Borneo if liberty was but there .

Authors, you see, fall into some errors about their contemporaries, but how they are beguil'd when they speak of the ancients .

You will not be deceiv'd, if you think I am full of esteem for you .3

Je suis de tout mon coeur

monsieur

votre très humble et très obéissant serviteur

Voltaire

gentilhomme ordinaire de la chambre

du roi

Mes respects à M. le duc de Roxboroug . »

1 Le destinataire semble avoir été un compagnon de voyage du célèbre collectionneur de livres John Ker, troisième duc de Roxburghe, et n'est pas identifié .Voir : http://fr.wikipedia.org/wiki/Roxburghe_Club

2 The orphan of China, 1759, écrit par Arthur Murphy ; celui-ci avait écrit à V* le 30 avril 1759 une lettre où il ironisait sur la façon dont V* décrivait les Anglais, tout en lui marquant une grande déférence . On peut se demander si cet auteur n'est pas le même que « Smith » . Voir : http://fr.wikipedia.org/wiki/Arthur_Murphy

3 « Monsieur, je vous remercie de vos faveurs . L'auteur de l'Orphelin chinois a raison quand il dit qu'il est meilleur poète que moi . Il a tort quand il suppose que je n'aime pas les ouvrages anglais . J'admire votre poésie et davantage votre philosophie et plus encore votre liberté . Son adversaire n'est pas moins dans l'erreur quand il me considère comme un vénérable barde de soixante-dix ans . Son erreur est plus grande quand il s'imagine que je suis en exil . Un tel honneur ne m’appartient pas . J'ai cherché de ma propre volonté une retraite libre et plaisante, où je jouis de la paix et de l'abondance, libre de tous liens, maître de mes terres et de moi-même . Je me serais établi à Bornéo s'il n'y avait eu de liberté que là . Les auteurs, comme vous voyez, commettent quelques erreurs quand ils parlent de leurs contemporains ; mais combien ne s'abusent-ils pas quand ils parlent des anciens . Vous ne vous abuserez pas si vous pensez que je suis plein d'estime pour vous. »

 

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13/10/2014 | Lien permanent

Nous avons de quoi fournir à la manufacture de griffonnage

... Ce ne sont pas paroles en l'air !

Les paroles s'envolent, les écrits restent, dit-on . Quelques milliers de pages éditées et à éditer, Mam'zelle Wagnière, je vous admire , et je fais en sorte de tenir ma promesse .

 

 

« A Gabriel Cramer

On s'adresse à monsieur Cramer pour lui demander justice du directeur ou du compositeur de son imprimerie qui peut-être a déjà tiré la feuille f, dans laquelle il a mis de sa grâce, Le général Guesclin , pour Le généreux Guesclin . C'est apparemment son gros Suisse qui m'a corrigé, selon sa coutume . Il faudra donc six cartons, en six feuilles . Cela est consolant . »

 

« [...] partent, j'ai recouru à M. Cramer, et s'il n’est pas à Genève je suis extrêmement embarrassé . J'espère que pour me consoler madame Cramer trouvera l'année 1736 . Je lui serai attaché pendant toutes les années qui me restent à vivre . »

 

« Pendant la maladie dont tout le château a été attaqué, on n'a pas pu renvoyer la feuille A . La voici avec la dernière feuille de ce petit ouvrage .

On fera tenir bien d'autres choses à monsieur Cramer la première fois qu'on pourra le voir . »

 

« A monsieur Cramer

à Genève

Pourquoi donc n'ai-je eu hier mercredi , ni N, ni o ? Il est vrai que rien ne presse, parce que la chose est différée, dit-on, jusqu'au mois de février . Je n'en suis pas fâché, car le temps du carême est plus favorable que celui du carnaval . Il fait si froid qu'on ne doit penser qu'à se chauffer .

Mille compliments. »

 

« [...] pouviez me venir voir [a]ujourd'hui, je me flatte que je pourrais vous rendre quelque service . Vous me négligez trop . Vous savez que je ne peux aller, vous êtes mon voisin et vous m'abandonnez . Il faut aimer un peu les gens qui vous aiment . »

 

« Puisque caro Gabriele est si difficile, et qu'il ne veut pas me faire l'amitié de me faire tirer deux douzaines pour mes amis qu'il ait la bonté de me renvoyer la chose . Nous nous pourvoirons ailleurs .

Je renvoie les 2 feuilles et je suis un peu fâché . Mais je n'en aime pas moins caro Gabriele . »

 

« Puisque c'est le onzième volume dont il s'agit je vais y travailler ; c'est ma dernière goutte d'encre . Tout est au service de monsieur Cramer . »

 

« Quelque chose qu'il arrive, quelque chose que vous fassiez, mon cher Caro, il faut absolument que vous veniez me voir . J’ai à vous parler pour des choses importantes . »

 

« Réparez donc Caro l'injustice de la semaine passée .

Ne m'abandonnez pas, ne soyez point volage . Nous avons de quoi fournir à la manufacture de griffonnage. »

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05/11/2020 | Lien permanent

Mais avec quoi n'ai-je pas de la peine ?

... Ami Voltaire, tu t'es bien battu tout au long de ta vie, et ce jour nous devons rappeler ton décès il y a deux cent quarante ans . Quelques semaines avant cette nuit fatale, tu écrivais , en le pensant sincèrement :

"Je meurs en adorant Dieu, en aimant mes amis, en ne haïssant pas mes ennemis, en détestant la superstition."

 Et ton dernier écrit, le 26 mai 1778, alors que l'agonie approche , est un encouragement et un geste d'amitié : "« Au chevalier Trophime-Gérard de Lally-Tollendal

Le 26 de mai
            Le mourant ressuscite en apprenant cette grande nouvelle ;[l’arrêt du parlement qui avait condamné le père naturel du chevalier venait d’être cassé . V* « ressuscite » effectivement . Les éditeurs de Kehl notent que V* « était au lit de mort…  sembla se ranimer pour écrire ce billet ...; il retomba après l’avoir écrit, dans l’accablement dont il n’est plus sorti… »] il embrasse bien tendrement M. de Lally ; il voit que le roi est le défenseur de la justice ; il mourra content. »

Je pense que la venue d'Emmanuel Macron, demain matin au château de Voltaire sera un signe important pour le monde culturel et plus encore pour souligner les valeurs prônées par le Patriarche : liberté, amitié et tolérance .

 Ah ! que ne puis-je y être ! J'en rêve depuis trois ans ... That's life !...

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« A Charles-Augustin Ferriol, comte d'Argental

et à

Jeanne-Grâce Bosc du Bouchet, comtesse d'Argental

30 mai [1763]

Mes saints anges je vous ai envoyé des Olympie, des Zulime, sous l'enveloppe de M. le duc de Praslin, et cependant j'ignore si vous les avez reçues . Notre résident m'a dit qu'on lui arrêta un jour à la poste de Paris un livre qu'il envoyait à M. de Sainte-Foy sous le couvert de M. le duc de Praslin . Rien n'est sacré . Je vous avertis que dans l'un de mes deux paquets il y avait une lettre assez importante du moins pour moi, que je vous adressais à cachet volant pour M. le président de Mesnières . J'ai cessé de vous écrire mes anges par la voie de M. de Courteilles parce que je sais qu'il est à la campagne .

J'attends vos ordres pour savoir comment je dois m'y prendre pour continuer à vous soumettre mes pensées et mes sentiments .

Mais comment vont vos yeux ? J'ai bien de la peine avec les miens . Mais avec quoi n'ai-je pas de la peine ?

À l'ombre de vos ailes . »

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30/05/2018 | Lien permanent

afin de ne lui pas donner le dégoût de penser que je n'ai pas en lui la confiance que je lui dois

... A peut-être pensé Emmanuel Macron après avoir contacté Edouard Philippe, donné son programme et exposé ce qu'il attend de lui et sa nouvelle équipe, afin de lui confier la direction du gouvernement . Toujours est-il que cette/ces nomination(s) ne sont pas faites à la va-vite et ne sont pas des récompenses pour services rendus, -réels ou fictifs,-  comme on a pu le voir dans des gouvernements récents ; ça change heureusement la donne .

Et , sacré nom de Zeus ( je tiens à rester poli avec vous, lecteurs), qu'on arrête de parler de "prise" , comme s'il s'agissait d'un pion, concernant un ministre disposant de son libre-arbitre d'homme face à un président qui propose et n'agit pas en conquérant avide de vider les rangs des partis,  à priori, adverses , ce qui serait parfaitement improductif et il le sait bien . Journalistes de tout poil, vous pouvez être particulièrement stupides dans vos "accroches" , et sachez que vous n'avez aucune "prise" sur moi .

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Et tu es bien le seul, cervelle de piaf !

 

 

« A Dominique Audibert

Aux Délices 30 juin [1762] 1

Je vous écris, monsieur, ce petit billet 2 pour ne vous pas ruiner en port de lettres . Ma reconnaissance est aussi grande que ma lettre est courte . Voici ma procuration . Tout ce que vous ferez sera bien fait . Puisse M. le marquis de Saint-Tropez me payer longtemps . Il lui sera aisé de vous faire passer à Marseille ma 3 petite rente, et à vous, monsieur de me la faire tenir à Genève dorénavant, puisque vous voulez bien avoir la bonté de vous en charger . Je me remets à vous de mon temporel, et quand au spirituel, il vous attend sur le théâtre de Ferney .

Avez-vous entendu parler de la veuve Calas ? Cette horrible aventure va enfin être connue à Paris et à la cour . Je crois que les juges de Toulouse n'ont qu'à pleurer et à réparer leur arrêt .

Votre très humble et très obéissant serviteur

Voltaire .

N.B. – Mon contrat doit être chez M. de Laleu, notaire, rue Sainte-Croix-de-La-Bretonnerie 4 . Je lui écris qu'il ait la bonté de vous le donner et je lui mande que j'ai des comptes à faire avec vous, afin de ne lui pas donner le dégoût de penser que je n'ai pas en lui la confiance que je lui dois .

1 Manuscrit olographe sur lequel Audibert a noté « Voltaire / rép[ondu]le 20 juillet 1762 ».

2 Le manuscrit est de quatre pages de 11,5 cm sur 8,25 cm .

3 V* avait commencé à écrire cet .

 

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16/05/2017 | Lien permanent

on plaide tous les jours en France contre le roi

... Et quand le roi des entourloupes est un ancien président de la République, il ne faut surtout pas hésiter à le juger urbi et orbi , et le condamner en conséquence . Nicolas Sarkozy va être raccord avec sa réputation de président bling bling en portant un joli bracelet  .

Manuel Lachat on Twitter: "Ce côté Bling-bling qui colle à la peau de  @NicolasSarkozy. Dessin satirique d'Alex dans @laliberte, journal suisse de  renom. https://t.co/2LdiN5jqDn" / Twitter

https://twitter.com/ManuelLachat/status/1367385875886321665

 

 

« A Sébastien Dupont

13è octobre 1767 à Ferney

Depuis ma dernière lettre, mon cher ami, j'ai reçu de nouveaux éclaircissements touchant les terres dépendantes du comté de Montbéliard, situées en France. Les tristes connaissances que j'ai acquises me mettent dans la nécessité indispensable d'assurer mes droits et mon revenu par des actes juridiques . J'ai besoin même de la plus grande célérité. Je suis comptable à ma famille de ce bien, qui est presque la seule chose qui me reste. Je vous prie donc de faire agir sans délai mon fondé de procuration, de m'envoyer son nom, et d'avoir l'œil sur lui.

Je vous prie aussi très instamment de me faire avoir une copie authentique des anciens actes de M. le duc de Virtemberg, énoncés dans les contrats que vous avez passés en mon nom. Ces anciens actes sans doute doivent tenir lieu de contrats, et vous n'aurez pas manqué de les faire homologuer au conseil d'Alsace. Je m'en rapporte à vous pour assurer mes droits et ceux de ma famille .

Je vous demande en grâce d'envoyer la copie de ces contrats bien conditionnée à l'adresse de M. Damilaville, premier commis des bureaux du vingtième, quai Saint-Bernard, à Paris, avec une double enveloppe, l'une à moi, l'autre à lui.

En même temps, ayez la bonté de m'écrire ce que vous aurez fait. Vous m'avez mandé que vous aviez bien voulu solliciter en ma faveur la chambre des finances de Montbéliard mais sachez que cette chambre des finances est la chambre de la confusion et de la pauvreté . M. de Montmartin m'a fait cet aveu ; c'est un naufrage, il me faut une planche pour me sauver, et je ne puis trouver ma sûreté que par la voie de la justice. Je ne prétends point en cela manquer de respect à M. le duc de Virtemberg, je ne m'attaque qu'à ses fermiers et à ses régisseurs; on plaide tous les jours en France contre le roi . Je ne dois point trahir les intérêts de ma famille par une vaine considération en un mot, je vous prie d'agir sans délai. Mme Denis joint ses remerciements aux miens . Je vous embrasse bien tendrement, et je fais mes compliments à toute votre famille.

V. »

 

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18/05/2023 | Lien permanent

Ce sont des vers qui ne sont bons que pour les rois

... et la reine Elisabeth II : https://en.wikipedia.org/wiki/Like_as_the_hart

et https://www.wisemusicclassical.com/features/2022/09/judith-weir-composes-new-work-for-state-funeral-of-queen-elizabeth-ii/

et https://www.classicfm.com/music-news/queen-funeral-music-...

Pas de rap ! étonnant, n'est-il pas ?

 

 

 

« A Philippe-Antoine de Claris, marquis de Florian

3è avril 1767 1

Mon cher grand-écuyer, parmi toutes mes détresses il y en a une qui m’afflige infiniment, et qui hâtera mon petit voyage à Montbéliard et ailleurs. Plusieurs personnes dans Paris accusent Tronchin d’avoir dit au roi qu’il n’était point mon ami, et qu’il ne pouvait pas l’être, et d’en avoir donné une raison très ridicule, surtout dans la bouche d’un médecin Je le crois fort incapable d’une telle indignité et d’une telle extravagance. Ce qui a donné lieu à la calomnie, c’est que Tronchin a trop laissé voir, trop dit, trop répété, que je prenais le parti des représentants, en quoi il s’est bien trompé. Je ne prends assurément aucun parti dans les tracasseries de Genève, et vous avez bien dû vous en apercevoir par la petite plaisanterie intitulée la Guerre genevoise 2, qu’on a dû vous communiquer de ma part.

Je n’ai d’autre avis sur ces querelles que celui dont le roi sera ; et il ne m’appartient pas d’avoir une opinion quand le roi a nommé des plénipotentiaires. Je dois attendre qu’ils aient prononcé, et m’en rapporter entièrement au jugement de M. le duc de Choiseul.

Voilà à peu près la vingtième niche qu’on me fait depuis trois mois dans mon désert.

Votre cidre n’arrivera pas, et sera gâté. Il arrive la même chose à mon vin de Bourgogne. Vingt ballots envoyés de Paris, avec toutes les formalités requises sont arrêtés, et Dieu sait quand ils pourront venir, et dans quel état ils viendront. J’aurais bien assurément l’honnêteté de vous envoyer des honnêtetés 3 ; mais on est si malhonnête, que je ne puis même vous procurer ce léger amusement.

Je me souviens bien en effet d’avoir envoyé quelques mauvais vers au roi de Danemark 4 ; il faut qu'ils aient fait le voyage de Copenhaguen à Paris, car assurément je n'en ai donné copie à personne , je n'en ai pas seulement gardé une . Ce sont des vers qui ne sont bons que pour les rois . Je ne sais si je vous ai mandé que je suis enchanté de la nouvelle calomnie 5 répandue sur les Calas. Il est heureux que les dévots, qui persécutent cette famille et moi, soient reconnus pour des calomniateurs. Ils font du bien sans le savoir ; ils servent la cause des Sirven. Je recommande bien cette cause à mon cher grand-turc 6. Il y a des gens qui disent qu’on pourrait bien la renvoyer au parlement de Paris. Je compte alors sur la candeur, sur le zèle, sur la justesse d’esprit de mon gros goutteux 7, que j’embrasse de tout mon cœur, aussi bien que sa mère . Vivez tous sainement et gaiement  il n’y a que cela de bon.

Nouvelles tracasseries encore de la part des commis, et point de justice ; et je partirai ; mais gardez-moi le secret, car je crains la rumeur publique. Je vous embrasse tous bien tendrement. »

1 L'édition de Kehl suivant la copie Beaumarchais et suivie des autres éditions, remplace un passage de cette lettre par l'alinéa concernant d'Etallonde dans la lettre du 14 janvier 1767 à Florian, cependant déjà imprimé à sa place ; voir : http://voltaireathome.hautetfort.com/archive/2022/05/07/les-choses-dans-ce-monde-prennent-des-faces-bien-differentes-6380671.html

Voir : http://www.monsieurdevoltaire.com/2015/05/correspondance-annee-1767-partie-26.html

2 La Guerre civile de Genève. (Georges.Avenel)

3 Les Honnêtetés littéraires. (G.A.)

5 On avait répandu le bruit que la servante catholique des Calas était morte, et qu’en mourant elle avait déclaré que Jean Calas était bien l’assassin de son fils. Voyez la Déclaration juridique. (G.A.)

6 Mignot. (G.A.)

7 D’Hornoy. (G.A.)

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20/09/2022 | Lien permanent

Un fripon armé des armes de la calomnie et de la vraisemblance peut faire beaucoup de mal

... Les fake news qui sont désormais majoritaires en ce monde de bavards, vantards et faux-jetons sont un triste exemple de malveillance à retentissement planétaire . De quoi hérisser la poil de tout voltairien, de toute personne raisonnable , mais en reste-t-il encore suffisamment ?

 

 

« A Charles-Augustin Ferriol, comte d'Argental

et à

Jeanne-Grâce Bosc du Bouchet, comtesse d'Argental

Aux Délices 20è octobre 1764

Mon divin ange, je vous ai écrit un petit mot par M. le duc de Praslin ; j’ai écrit à madame d’Argental, qui vous communiquera ma lettre. Le petit ex-jésuite est toujours plein de zèle et d’ardeur ; et quand il reverra ses Roués, il attendra quelque moment d’enthousiasme pour faire réussir votre conspiration ; vous connaissez l’opiniâtreté de sa docilité.

Pour moi, vieux ex-Parisien et vieux excommunié, je suis toujours occupé de ce malheureux Portatif, qu’on s’obstine à m’imputer. Un petit abbé d’Estrées, dont je vous ai, je crois, parlé dans mon billet, qui a travaillé autrefois avec Fréron, qui s’est fait généalogiste et faussaire, qui, à ce dernier métier, a obtenu un petit prieuré dans le voisinage de Ferney, et qui a tous les vices d’un fréronien 1 et d’un prieur, ce petit monstre, dis-je, est celui qui a eu la charité de se rendre mon dénonciateur.

Il faut que vous sachiez que ce polisson vint, l’année passée, prendre possession de son prieuré dans une grange, en se disant de la maison d’Estrées, promettant sa protection à tout le monde et se faisant donner des fêtes par tous les gentilshommes du pays. Je n’eus pas l’honneur de lui aller faire ma cour ; il m’écrivit que j’étais son vassal pour un pré qui relevait de lui ; que mes gens étaient allés chasser une fouine auprès de sa grange épiscopale ; qu’il voulait bien me donner à moi personnellement permission de chasser sur ses terres, mais qu’il procéderait, par voie d’excommunication, contre mes gens qui tueraient des fouines sur les siennes.

Comme je suis fort négligent, je ne lui fis point de réponse ; il jura qu’il s’en vengerait devant Dieu et devant les hommes, et il clabaude aujourd’hui contre moi chez M. l’évêque d’Orléans 2 et chez M. le procureur-général. Un fripon armé des armes de la calomnie et de la vraisemblance peut faire beaucoup de mal.

On m’impute le Portatif, parce qu’en effet il y a quelques articles que j’avais destinés autrefois à l’Encyclopédie, comme Amour, Amour-propre, Amour socratique, Amitié, etc. . Mais il est démontré que le reste n’en est pas. J’ai heureusement obtenu qu’on remît entre mes mains l’article Messie, écrit tout entier de la main de l’auteur. Je ne vois pas ce qu’on peut répondre à une preuve aussi évidente. Tout le reste est pris de plusieurs auteurs connus de tous les savants.

En un mot, je n’ai nulle part à cette édition, je n’ai envoyé le livre à personne, je n’ai d’autres imprimeurs que les Cramer, qui certainement n’ont point imprimé cet ouvrage . Le roi est trop juste et trop bon pour me condamner sur des calomnies aussi frivoles qui renaissent tous les jours, et pour vouloir accabler, sur une accusation aussi vague et aussi fausse, un vieillard chargé d’infirmités.

Je finis, mon cher ange, parce que cette idée m’attriste ; et je ne veux songer qu’à vos bontés, qui me rendent ma gaieté.

N.B. – Non, je ne finis pas. Le roi a chargé quelqu’un d’examiner le livre, et de lui en rendre compte ; c’est ou le président Hénault ou M. d'Aguesseau : je soupçonne que l’illustre abbé d'Estrées a dîné avec le président chez le procureur-général dont il fait sans doute la généalogie. Cet abbé d’Estrées a mandé à son fermier qu’il me perdrait. Il a toujours sa fouine sur le cœur. Dieu le bénisse !

J’ai actuellement les yeux dans un pitoyable état ; cela peut passer, mais les méchants ne passeront point.

Malgré mes yeux, j’ajoute que Montpéroux 3, résident à Genève, aurait mieux fait de me payer l’argent que je lui ai prêté que d’écrire ce qu’il a écrit à M. le duc de Praslin 4.

Sub umbra alarum tuarum. »



1 Mot de la série de neutonien, etc.

3 Montpéroux a écrit le 26 septembre au ministre pour lui faire connaître l'indignation soulevée à Genève par le Dictionnaire philosophique et la condamnation de l'ouvrage au feu , voir lettre du 29 septembre 1764 à Damilaville : http://voltaireathome.hautetfort.com/archive/2019/11/17/non-seulement-il-faut-crier-mais-il-faut-faire-crier-les-criailleurs-en-fav.html

4 A l'ombre de tes ailes .

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07/12/2019 | Lien permanent

la surdité devient un mal épidémique en France. Si j'osais, j'ajouterais qu'on y joint l'aveuglement

... Cette affirmation prussienne de 1757, sous la plume d'une margravine, peut en toute logique trotter dans la tête d'une chancelière d'Allemagne en 2013 sans accusation de médisance . Il n'est qu'à suivre un peu l'actualité riche en mouvements d'humeur et déclamations brouillonnes de tous bords .

Ne manquez pas "Les surdoués de la police" : Saison 10 épisode 3

d'après un script de journaliste malcomprenant

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« De Sophie-Frédérique-Wilhelmine de Prusse, margravine de Baireuth

Le 23 novembre [1757].

Mon corps a succombé sous les agitations de mon esprit, ce qui m'a empêchée de vous répondre. Je vous entretiendrai aujourd'hui de nouvelles bien plus intéressantes que celles de mon individu. Je vous avais mandé que l'armée des alliés bloquait Leipsick, je continue ma narration 1. Le 26, le roi se jeta dans la ville avec un corps de dix mille hommes; le maréchal Keith 2 y était déjà entré avec un pareil nombre de troupes. Il y eut une vive escarmouche entre les Autrichiens, ceux de l'empire, et les Prussiens; les derniers remportèrent tout l'avantage, et prirent cinq cents Autrichiens. L'armée alliée se retira à Mersbourg; elle brûla le pont de cette ville et celui de Weissenfeld; celui de Halle avait déjà été détruit. On prétend que cette subite retraite fut causée par les vives représentations de la reine de Pologne, qui prévit avec raison la ruine totale de Leipsick, si on continuait à l'assiéger. Le projet des Français était de se rendre maîtres de la Sale. Le roi marcha sur Mersbourg, où il tomba sur l'arrière-garde française, s'empara de la ville, où il fit cinq cents prisonniers français. Les Autrichiens pris à l'escarmouche devant Leipsick avaient été enfermés dans un vieux château sur les murs de la ville. Ils furent obligés de céder leur gîte aux cinq cents Français, parce qu'il était plus commode, et on les mit dans la maison de correction. C'est pour vous marquer les attentions qu'on a pour votre nation, que je vous fais part de ces bagatelles. Le maréchal Keith marcha à Halle, où il rétablit le pont. Le roi, n'ayant point de pontons, se servit de tréteaux sur lesquels on assura des planches, et releva de cette façon les deux ponts de Mersbourg et de Weissenfeld. Le corps qu'il commandait se réunit à celui du maréchal Keith, à Bornerode. Ce dernier avait tiré à lui huit mille
hommes commandés par le prince Ferdinand de Brunswick 3. On alla reconnaître, le 4, l'ennemi campé sur la hauteur de Saint-Michel, le poste n'étant pas attaquable, le roi fit dresser le camp à Rosbach, dans une plaine. Il avait une colline à dos, dont la pente était fort douce. Le 5, tandis que le roi dînait tranquillement avec ses généraux, deux patrouilles vinrent l'avertir que les ennemis faisaient un mouvement sur leur gauche. Le roi se leva de table; on rappela la cavalerie, qui était au fourrage, et on resta tranquille, croyant que l'ennemi marchait à Freibourg, petite ville qu'il avait à dos; mais on s'aperçut qu'il tirait sur le flanc gauche des Prussiens. Sur quoi le roi fit lever le camp, et défila par la gauche sur cette colline, ce qui se fit au galop, tant pour l'infanterie que pour la cavalerie. Cette manœuvre, selon toute apparence, a été faite pour donner le change aux Français. Aussitôt, comme par un coup de sifflet, cette armée en confusion fut rangée en ordre de bataille sur une ligne. Alors l'artillerie fit un feu si terrible que des Français auxquels j'ai parlé disent que chaque coup tuait ou blessait huit ou neuf personnes. La mousqueterie ne fit pas moins d'effet. Les
Français avançaient toujours en colonne, pour attaquer avec la baïonnette. Ils n'étaient plus qu'à cent pas des Prussiens, lorsque la cavalerie prussienne, prenant un détour, vint tomber en flanc sur la leur avec une furie incroyable. Les Français furent culbutés et mis en fuite. L'infanterie, attaquée en flanc, foudroyée par les canons, et chargée par six bataillons et le régiment des gendarmes, fut taillée en pièces et entièrement dispersée. Le prince Henri, qui commandait à la droite du roi, a eu la plus grande part à cette victoire, où il a reçu une légère blessure. La perte des Français est très-grande. Outre cinq mille prisonniers, et plus de trois cents officiers pris dans cette bataille, ils ont perdu presque toute l'artillerie. Au reste, je vous mande ce que j'ai appris de la bouche des fuyards, et de quelques rapports d'officiers prussiens. Le roi n'a eu que le temps de me notifier sa victoire, et n'a pu m'envoyer la relation. Le roi distingue et soigne les officiers français comme il pourrait faire les siens propres. Il a fait panser les blessés en sa présence, et a donné les ordres les plus précis pour qu'on ne leur laisse manquer de rien. Après avoir poursuivi l'ennemi jusqu'à Spielberg, il est retourné à Leipsick, d'où il est reparti, le 10, pour marcher à Torgau. Le général Marschall, des Autrichiens, faisant mine d'entrer dans le Brandebourg avec treize ou quatorze mille hommes, à l'approche des Prussiens ce corps a rétrogradé à Bautzen en Lusace. Le roi le poursuit pour l'attaquer, s'il le peut. Son dessein est d'entrer ensuite en Silésie. Malheureusement nous avons appris aujourd'hui la reddition de Schweidnitz, qui s'est rendu le 13, après avoir soutenu l'assaut; ce qui me rejette dans les plus violentes inquiétudes. Pour répondre aux articles de vos deux lettres, je vous dirai que la surdité devient un mal épidémique en France. Si j'osais, j'ajouterais qu'on y joint l'aveuglement. Je pourrais vous dire bien des choses de bouche, que je ne puis confier à la plume, par où vous seriez convaincu des bonnes intentions qu'on a eues. On les a encore. J'écrirai au
premier jour au cardinal 4. Assurez-le, je vous prie, de toute mon estime, et dites-lui que je persiste toujours dans mon système de Lyon, mais que je souhaiterais beaucoup que bien des gens eussent sa façon de penser; qu'en ce cas nous serions bientôt d'accord. Je suis bien folle de me mêler de politique. Mon esprit n'est plus bon qu'à être mis à l'hôpital. Vous me faites faire des efforts tant d'esprit que de corps pour écrire une si longue lettre. Je ne puis vous procurer que le plaisir des relations. Il faut bien que j'en profite, ne pouvant vous en procurer de plus grands, et tels que ma
reconnaissance les désire. Bien des compliments à Mme Denis, et comptez que vous n'avez pas de meilleure amie que

WILHELMINE. »

2 Jacques Keith, frère puiné de milord Maréchal.

3 Né le 11 janvier 1721; mort à Brunswick, en 1792, le 3 juillet. http://en.wikipedia.org/wiki/Duke_Ferdinand_of_Brunswick-Wolfenb%C3%BCttel

4 De Tencin.

 

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04/02/2013 | Lien permanent

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