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Rechercher : Tâchez de vous procurer cet écrit; il n'est pas orthodoxe, mais il est très bien raisonné

des sottises, les plus courtes sont les meilleures .

... Il serait temps que les Corses nationalistes cessent de se comporter comme des Calimero d'une part, et d'autre part, orgueilleusement, se croient le nombril de la France alors qu'ils ne sont que des profiteurs aux frais des contribuables de la nation entière . Leur attitude de gamins cabochards a assez duré .

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« Pour mon 1 frère Nicolas-Claude Thieriot

2è mars 1763

Des pigeons dans un casque ont niché leurs petits :

Le dieu Mars et Vénus de tout temps sont amis 2.

Il en est de ces imitations des vers latins comme des sottises, les plus courtes sont les meilleures .

Les plats que nous sert Simon Lefranc sont bien plus plaisants, et plus originaux . Je ne sais rien de comparable à l'aventure des lettres patentes, et de M. Carpot .

Ensuite, mon cher frère, je suis content de vous .

Vitanda est improba tyren desidia 3.

Il serait bon que Pindare Le Brun, ou plutôt Lycophron Zoïle 4 eût la lettre à M. D'Alembert . Il m'a mandé que vous désapprouviez le mariage de M. Dupuits avec Mlle Corneille ; mais je crois que vous ne désapprouvez que ses écrits et ses méchancetés . Écrivez-nous, je vous en prie . Mme Denis a besoin de vos lettres autant que moi . Elle est très malade depuis un mois, et vos lettres lui font plus de bien que Tronchin . Je vous embrasse de tout mon cœur . »

1 mon est ajouté par V* au-dessus de la ligne d'adresse .

2 Ces deux vers sont une traduction de deux vers non identifiés (version latine de l'Anthologie grecque ? ) cités par Thieriot dans sa lettre du 23 février 1763 :

Militis in galea nidum posuere columbae

Inde patet, Marti quam sit amica Venus.

Thieriot en rapportait une traduction par « Gravelot le graveur » :

Une timide tourterelle

Dans une casque fit ses petits.

N'est-ce pas un signe fidèle

Combien Mars est cher à Cypris.

3 Il faut fuir la paresse , trompeuse sirène ; Horace, Satires, II, iii, 14-15

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08/02/2018 | Lien permanent

Le vrai salut est la bienfaisance

... Quelques propositions et actions : https://www.lalanguefrancaise.com/dictionnaire/definition/bienfaisance#3

 

 

« À Stanislas-Auguste Poniatowski,

roi de Pologne

Du 3è février 1767 à Ferney

Sire,

Ma respectueuse reconnaissance n’a osé passer les bornes de deux lignes 1, quand j’ai remercié Votre Majesté de ses bienfaits envers la famille des Sirven, qui lui devra bientôt son honneur et sa fortune 2. Mais le bien que vous faites à l’humanité entière, en établissant une sage tolérance en Pologne, me donne un peu plus de hardiesse. Il s’agit ici du genre humain : vous en êtes le bienfaiteur, Sire ; vous pardonnerez donc au bon vieillard Siméon de s’écrier  Je mourrai en paix, puisque j’ai vu les jours du salut3. » Le vrai salut est la bienfaisance.

J’ai lu deux discours de Votre Majesté à la diète, qui sont de cette éloquence qui n’appartient qu’aux grandes âmes. Mme de Geoffrin est bien heureuse 4. Les vieillards de Saba en feraient autant que leur reine, s’ils n’avaient que leur vieillesse à surmonter ; mais la caducité, jointe à la maladie, ne laisse de libre que le cœur. Permettez, Sire, que ce cœur, pénétré de vos vertus et de votre sagesse, se mette à vos pieds pour sa consolation.

Je suis avec le plus profond respect . »

1 En tête du manuscrit, Wagnière a porté la mention « Au roi de Pologne » et V* a écrit au verso de la feuille : « Correspondance avec l'impératrice de Russie, le roi de Danemark et le prince Gallitzin. »

Les deux lignes de remerciements au roi de Pologne manquent.

2 Cette lettre n'est pas connue .

3 Évangile de Luc, II, 29-30 : https://www.aelf.org/bible/Lc/2

4 Elle était à Varsovie.

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04/06/2022 | Lien permanent

graver surtout ce grand mot de l’impératrice de Russie : « Malheur aux persécuteurs ! »

... Gravé et depuis effacé .

Le czar Poutine y est totalement opposé , détestable va-en-guerre, c'est bien là le malheur . L'histoire retiendra son nom à l'égal de celui de Staline, comme l'un des plus détestables . La Russie n'est-elle pas suffisamment grande qu'il faille piller et voler d'autres territoires ?

Les trois masques du persécuteur – fin – L'ÉMISSAIRE

Persécuteurs

 

 

« A Jean-François Marmontel

16è mars 1767

Je prie le secrétaire de Bélisaire de dire à Mme de Geoffrin que j’avais bien raison de n’être point surpris du billet du roi de Pologne. Il vient de m’écrire sur la tolérance une lettre dans le goût et dans le style de Trajan ou de Julien 1. Il faudrait la graver dans les écoles de Sorbonne, et y graver surtout ce grand mot de l’impératrice de Russie : « Malheur aux persécuteurs ! »

Mon cher confrère, un grand siècle se forme dans le Nord, un pauvre siècle déshonore la France. Cependant l’Europe parle notre langue. À qui en a-t-on l’obligation ? À ceux qui écrivent comme vous, à ceux qu’on persécute, Non lasciar la magnanima impresa.2

Ce pauvre abbé Mauduit 3, qui se sacrifie, demande la plus grande discrétion . »

2 Ne pas abandonner la généreuse entreprise ; Pétrarque, Sonnets, VII, 14, cité approximativement .

3 Nom sous lequel V* a écrit l'Anecdote sur Bélisaire : https://fr.wikisource.org/wiki/Anecdote_sur_B%C3%A9lisaire/%C3%89dition_Garnier

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29/08/2022 | Lien permanent

Nous n'avons eu nulle nouvelle aujourd'hui

... Entendons par là , point de mauvaises nouvelles, ce qui peut suffire à notre bonheur, du beau temps, un président US au côté de notre président, Warren Barguil qui gagne une étape pyrénéenne un 14 juillet : vive la France !

Vendredi au soir ...

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... Hey Mr Trump ! la tour Eiffel a le même toupet -en plus beau- que vous !

 

 

« A Ami Camp

à Lyon

Vendredi au soir 20 [août 1762] 1

Mme Denis, monsieur, prend avec vous de petites libertés que je n'oserais prendre . Elle vous a demandé du vernis . Vous le permettez . C'est une affaire entre elle et vous . Ce vernis n'est point arrivé . Je vous supplie, monsieur, de vouloir bien me dire à quel roulier vous l'avez confié, quand ce roulier doit passer par Meyrin, et à qui il doit remettre cet envoi .

M. d'Argental doit vous adresser une pièce d'argenterie par la diligence . Cette liberté est de ma façon . C'est un petit présent pour notre cher docteur Tronchin . Je vous prie, monsieur, quand vous l'aurez reçu, de vouloir bien me l'adresser à Meyrin par la diligence .

Nous n'avons eu nulle nouvelle aujourd'hui . Vous savez qu'on travaille toujours à la paix mais l'Espagne la rend bien difficile . On dit qu'il serait plus aisé de s'arranger avec l'Angleterre, en ne fournissant de part ni d'autre de troupes à la reine de Hongrie ni contre elle . On attend de Russie des nouvelles importantes .

Conservez-moi votre amitié . Vous savez combien elle m'est chère . »

1 Date complétée par Ami Camp .

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15/07/2017 | Lien permanent

Si je pouvais compter seulement sur un mois d’un état tolérable

... pense M. Blanquer en ce jour de rentrée pour les professeurs . 

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« A Cosimo Alessandro Collini

A Ferney, 11 Juillet 1764. 1

Je ne crois pas, mon cher ami, qu’il me soit permis de solliciter auprès de Son Altesse Sérénissime. pour un homme d’Église  ; car, outre que je suis fort profane, j’ai toujours sur le cœur de n’être point venu me mettre aux pieds de Mgr l’Électeur. L’édition de Corneille, à laquelle il a fallu travailler deux ans et quelques mois, m’a retenu indispensablement auprès de Genève. J’ai été privé de la vue six mois entiers par une fluxion affreuse qui se promène encore sur ma pauvre figure, née très faible, et affligée de soixante et onze ans, qui seront bientôt révolus. Je suis obligé de prendre médecine quatre fois par semaine ; vous jugez bien que dans cet état je suis beaucoup plus digne de la boutique d’un apothicaire que de la cour d’un prince aimable, plein d’esprit et de connaissances. J’ai opposé autant que j’ai pu un peu de gaieté à la tristesse de ma situation ; mais enfin la gaieté cède à la douleur et à la vieillesse. Si je pouvais compter seulement sur un mois d’un état tolérable, je vous assure, mon cher Collini, que je prendrais bien vite la poste, et que vous me verriez venir me mettre au rang des sujets de Son Altesse Sérénissime, c’est-à-dire au nombre des gens heureux. Ce mot d’heureux n’est pas trop fait pour moi. A votre âge, mon cher Collini, on jouit de la vie ; et au mien on la supporte. Je vous embrasse bien tendrement. 

V.»



1 L'original de ce manuscrit est sans doute passé à la vente Sylvestre à Paris le 16 mai 1826 .

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30/08/2019 | Lien permanent

il n’avait été qu’un enfonceur de portes ouvertes

 

 

 

 

« A Etienne-Noël Damilaville

 

Ferney 3 janvier 1766

 

M. le duc de Choiseul m’a écrit, mon cher frère, qu’il avait parlé pour la pension de M. d’Alembert [L’Académie des Sciences avait demandé le report de la pension de Clairaut, mort en mai 1765, sur d’Alembert, ce qui n’est pas encore fait .] , qu’il n’y avait nul mérite et qu’il n’avait été qu’un enfonceur de portes ouvertes.

 

                            Voilà ses propres paroles [Exact, dans le billet de Choiseul du 26 décembre 1765. Il dira ensuite qu’il ne se soucie pas de l’opinion de d’Alembert et « hait à mort la vanité et la présomption philosophique »], je vous prie instamment de les rapporter à notre cher philosophe. Avouons donc que M. le duc de Choiseul a une belle âme. Ce qu’il a fait pour les Calas le prouve assez. Rendons-lui justice. Il y a eu malentendu dans la protection qu’il a donnée à l’infâme pièce de Palissot [Les Philosophes, qui suscitent polémiques ]. Il lui avait  fait entendre que les philosophes décrieraient le ministère. Nous ne devons pas avoir de meilleur protecteur que ce ministre généreux qui a de l’esprit comme s’il n’était pas grand seigneur, qui a fait de très beaux vers [Ode contre le roi de Prusse au printemps 1759 qui répondait à une ode de Frédéric contre Louis XV ; en réalité l’ode n’est pas de Choiseul, mais sans doute de Palissot], même étant ministre, qui a sauvé bien des chagrins à de pauvres philosophes, qui l’est lui-même autant que nous, qui le paraîtrait davantage si sa place le lui permettait.

 

                            Mon cher frère, tout est tracasserie, et personne ne s’entend. On m’a rendu compte de la prétendue lettre à Mme du Deffand [Est-ce celle du 16 octobre 1765 où il lui reproche son aversion pour les pauvres philosophes, ou celle du 6 novembre 1765 où il présente sa Philosophie de l’Histoire , lettre qu’il lui demande de brûler ? ], dont quelques fragments ont couru sous mon nom. Elle n’en a point donné de copies ; quelques indiscrets en ont retenu des bribes. Il s’agissait d’une mauvaise plaisanterie que je reprochais à Mme du Deffand. Vous savez en pareil cas combien on augmente  ou combien on altère le texte.

 

                            Lisez ces vers [L’Epitre à Henri IV sur ce qu’on avait écrit à l’auteur que plusieurs citoyens de Paris s’étaient mis à genoux devant la statue équestre de ce prince, pendant la maladie du dauphin.] avec vos amis ; mais n’en laissez point prendre de copies. Je ne veux pas me brouiller avec les moines de Sainte-Geneviève ; Soufflot trouverait mes vers mauvais [l’Epître disait : « La fille qui naquit aux chaumes de Nanterre / Pieusement célèbre en ce temps ténébreux (Ste Geneviève) / De l’empire français n’est point la protectrice. » . Soufflot est l’architecte de l’église Ste Geneviève.].

 

                            Je vous embrasse tendrement.

 

                            Voltaire. »

 

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04/01/2010 | Lien permanent

O malheureux mortels! ô terre déplorable!

Ceux qui me lisent parfois, qui me relisent,  s'en sont peut-être (du moins je l'espère ) rendu compte : je peux être un parfait couillon, limite con (c'est vous qui voyez ! ). Circonstances atténuantes : je tente de me soigner avec l'un des meilleurs médecins : Voltaire .

Je disais donc, que dans ma grande anerie, j'ai parlé hier trop longtemps d'un évènement comme il s'en passe à chaque seconde dans le monde : une naissance, qui n'avait de remarquable que la nature "people" des parents . Passons...

Dans la même note juste quelques mots pour Haïti ! Vous le voyez, je perds parfois le sens des proportions, ou est-ce un vieux réflexe de survie ?

Je vous conseille , que dis-je, je vous conjure de lire et comprendre ce que Voltaire a écrit suite au désastre du tremblement de terre qui détruisit Lisbonne le 1er novembre 1755 . Suivez ce lien , réactualisez votre vision du monde s'il en est besoin !

http://athena.unige.ch/athena/voltaire/volt_lis.html

 

Extrait , premiers vers du poème :

POEME
SUR LE DESASTRE DE LISBONNE

 

OU EXAMEN DE CET AXIOME:
"TOUT EST BIEN"

 

 

   O malheureux mortels! ô terre déplorable!
O de tous les mortels assemblage effroyable!
D'inutiles douleurs éternel entretien!
Philosophes trompés qui criez: "Tout est bien"
Accourez, contemplez ces ruines affreuses
Ces débris, ces lambeaux, ces cendres malheureuses,
Ces femmes, ces enfants l'un sur l'autre entassés,
Sous ces marbres rompus ces membres dispersés;
Cent mille infortunés que la terre dévore,
Qui, sanglants, déchirés, et palpitants encore,
Enterrés sous leurs toits, terminent sans secours
Dans l'horreur des tourments leurs lamentables jours!
Aux cris demi-formés de leurs voix expirantes,
Au spectacle effrayant de leurs cendres fumantes,
Direz-vous: "C'est l'effet des éternelles lois
Qui d'un Dieu libre et bon nécessitent le choix"?
Direz-vous, en voyant cet amas de victimes:
"Dieu s'est vengé, leur mort est le prix de leurs crimes"?
Quel crime, quelle faute ont commis ces enfants
Sur le sein maternel écrasés et sanglants?

 

Je n'ai rien contre ceux qui ont la foi en dieu(x), mais je crains que quelques sectes ne profitent de ce terrible évènement et que quelques aigrefins ne tirent profit de la peur qui en découle .

Ah ! tremblez vous qui croyez à une divinité vengeresse ! Et n'oubliez pas votre obole au gourou -loup-garou qui vous promet le paradis !!!

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14/01/2010 | Lien permanent

dans une histoire, il y a toujours plusieurs choses mal sonnantes pour beaucoup d’oreilles. On dit que ceux qui ont les

... On le constate vraiment en voyant un  certain nombre d'humoristes qui ont à pâtir de l'humeur d'aigres-pisseux ces temps-ci , comme Guillaume Meurice qui a osé mettre au grand jour un Netanyahou infernal : https://www.ladepeche.fr/2024/05/03/ne-touchez-pas-a-guil...

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Cet homme est vraiment  fou de peur, incapable d'écoute ; Israël c'est folie de lui laisser le moindre pouvoir

 

 

 

« A Charles-Joseph Panckoucke

[octobre-novembre 1768] 1

L’Académie de Rouen, monsieur, me fait l’honneur de m’écrire que vous êtes chargé, depuis un mois, de me faire parvenir deux exemplaires du discours qui a remporté le prix 2. Je ne crois pas que les commis de la douane des pensées trouvent rien de contraire à la théologie orthodoxe, dans l’Éloge de Pierre Corneille. Peut-être seront-ils plus difficiles pour le Siècle de Louis XIV et de Louis XV 3, attendu que, dans une histoire, il y a toujours plusieurs choses mal sonnantes pour beaucoup d’oreilles. On dit que ceux qui ont les plus longues vous font quelques petites difficultés.

Notre ami Gabriel m’a averti que vous désiriez que je fisse une petite galanterie à monsieur le Chancelier 4 et à M. de Sartines. Je leur envoie quatre volumes en beau maroquin, à filets d’or ; mais cela ne désarmera pas les ennemis du sens commun, et n’empêchera pas les dogues de Saint Médard d’aboyer et de mordre. Vous aurez à combattre : car vous et moi nous pouvons nous vanter d’avoir quelques rivaux.

Des gredins du Parnasse ont dit que je vends mes ouvrages. Ces malheureux cherchent à penser pour vivre, et moi je n’ai vécu que pour penser. Non, monsieur, je n’ai point trafiqué de mes idées ; mais je vous avertis qu’elles vous porteront malheur, et que vous les vendrez à la livre très bon marché, si on s’opiniâtre à faire un si prodigieux recueil de choses inutiles. Un auteur ne va point à la gloire, et un libraire à la fortune, avec un si lourd bagage. Passe pour de gros dictionnaires ; mais pour de gros livres de pur agrément, c’est se moquer du public ; c’est se faire un magasin de coquilles et d’ailes de papillons 5.

Quant à votre entreprise de la nouvelle encyclopédie, gardez-vous bien, encore une fois, de retrancher tous les articles de M. le chevalier de Jaucourt. Il y en a d’extrêmement utiles, et qui se ressentent de la noblesse d’âme d’un homme de qualité et d’un bon citoyen, tels que celui du Labarum. Gardez-vous des idées particulières et des paradoxes en fait de belles-lettres. Un dictionnaire doit être un monument de vérité et de goût, et non pas un magasin de fantaisies. Songez surtout qu’il faut plutôt retrancher qu’ajouter à cette encyclopédie. Il y a des articles qui ne sont qu’une déclamation insupportable. Ceux qui on voulu se faire valoir en y insérant leurs puérilités ont absolument gâté cet ouvrage. La rage du bel esprit est absolument incompatible avec un bon dictionnaire. L’enthousiasme y nuit encore plus, et les exclamations à la Jean-Jacques 6 sont d’un prodigieux ridicule.

Je vous embrasse sans cérémonie, mais de tout mon cœur. »

1 Copie Beaumarchais-Kehl ; édition Kehl . Pour la date, on se souviendra que c'est le 20 octobre 1768 que V* a répondu à l'envoi de Du Boullay ( http://voltaireathome.hautetfort.com/archive/2024/05/03/j-ai-eu-soin-d-avertir-plusieurs-fois-qu-on-ne-doit-juger-le-6496817.html ) ; le terminus ante quem est fixé par le fait que Panckoucke ne signa le contrat pour la nouvelle Encyclopédie que le 16 décembre 1768.

2 Éloge de Corneille, par Gaillard ; voir lettre  du 28 septembre 1768 à d'Argental :http://voltaireathome.hautetfort.com/archive/2024/04/10/apres-qu-on-a-joue-le-tartuffe-et-mahomet-il-ne-faut-desespe-6493483.html

3 Effectivement les Mémoires secrets notent à la date du 20 décembre : « Le Siècle de Louis XV, par M. de Voltaire, est aussi arrêté . Le parlement a trouvé mauvais que cet historien censurât son jugement de M. de Lally, et ne veut point d'appel de ses arrêts, même à la postérité . Il s'est élevé contre l'ouvrage, qui ne paraît plus que clandestinement ; »

4 Maupéou .

5 Ces deux phrases depuis Un auteur [ …] manquent dans le manuscrit.

6 Dans l’Encyclopédie, au mot Encyclopédie, Diderot s’écrie : « Ô Rousseau, mon cher ami ! je n’ai jamais eu la force de me refuser à ta louange : j’en ai senti croître mon goût pour la vérité et mon amour pour la vertu. »

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11/05/2024 | Lien permanent

Mais s'il y a de l’intérêt, tout est sauvé

... Disent tous les petits épargnants en apprenant que le taux d'intérêt de leurs livrets de Caisse d'épargne tombe à ce taux jamais vu de 1% !

Motif génial de cette baisse stupide et méchante ?

Inciter le menu peuple à acheter, consommer, dilapider ses éconocroques pour relancer la sainte Croissance .

Qui est le génial énarque à la petite semaine qui a fait les calculs, dites-le moi vite que je baise ses pieds enveloppés de Burlington pour le remercier d'avoir trouvé le moyen légal de taper encore et toujours sur les plus modestes citoyens !

Je pense soudain que pour ça il a fallu toute une équipe de branquignols qui ont les moyens de faire des placements autrement plus juteux . Bonnes vacances messieurs et mesdames [NDLR : admirez ce respect de la parité ], je connais l'adresse d'une colonie de vacances qui saurait vous purger , vous en avez bien besoin .

Sachez que mon intérêt pour vous est donné à titre gracieux (bien que je fasse la grimace en vous évoquant).

 

taux nul.jpg

 

 

« A Charles-Augustin Ferriol, comte d'Argental

conseiller d'honneur du

parlement,

rue de la Sourdière

à Paris

28 mai [1759]1

Je vous envoie mon cher ange mon dernier printemps, mon ouvrage du mois de mai . Il est adressé à M. de Courteilles 2 . Ce n'est point à moi d’en juger, c'est à vous . Mais comment prévoir le succès ou la chute d'une pièce qui n'est ni tragédie ni comédie, ni en rimes ordinaires et qui n'a aucun objet de comparaison ? Ne sera-t-il pas amusant de la faire donner par Lekain ou M. de Lauragais comme l'ouvrage d'un jeune inconnu ? J'ai changé la mesure afin que ce maudit public ne me reconnût pas à ce qu'on appelle mon style . N'allez pas vous attendre [à]3 de belles tirades, à de ces grands vers ronflants, à des sentences, à des attrape-parterre, à de l'esprit, et rien enfin de ce qui est en possession de plaire . Style médiocre, marche simple, voilà ce que vous trouverez . Mais s'il y a de l’intérêt, tout est sauvé . Divin ange je n'ai pas un moment, j'ai quitté la Russie pour vous . Je retourne à Petersbourg !4 Et je baise en partant les ailes des anges .

V. »

1 Date complétée par d'Argental sur le manuscrit .

2 Dominique-Jacques Barberie, marquis de Courteilles, ambassadeur de France auprès du Corps helvétique en 1738-1749, devenu l'un des intendants des finances, apparenté à Fyot de La Marche par son épouse Magdeleine .Voir : http://gw.geneanet.org/pierfit?lang=fr;p=dominique+jacques;n=barberie

et : http://fr.wikipedia.org/wiki/Ambassade_de_France_en_Suisse

et ; http://www.hls-dhs-dss.ch/textes/f/F28551.php

3 V* a d'abord écrit entendre et a oublié d'ajouter à .

4 V* retourne à son histoire de Pierre le Grand de Russie .

 

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12/07/2014 | Lien permanent

Vous verrez quelles peines j’ai prises

fleur-citronnier.jpg

 

Premier air en mettant le contact ce matin, très swinging, http://www.clipzik.com/fool-s-garden/lemon-tree.html , écrit ,d'après ce que j'ai appris, suite à la mort de la petite amie du chanteur .

 

 

citronnier jaune.jpg

 

Bien des citrons, oui, mais mon humeur n'est pas acide . Le jaune me plait particulièrement, c'est la couleur du centre des cibles anglaises au tir à l'arc, j'ai donc un tropisme positif pour ce type de fruit évocateur pour moi du 10 qui gagne !

 

J'aimerais moi aussi que ma mort soit suivie d'une chanson gaie et entrainante !

Pas vous ?

Je ne suis sans doute pas le sujet idéal pour ça me direz-vous ; tant pis ou tant mieux ?

 

 

 

 

 Volti, mon modèle préféré donc unique, dans un de ses exercices déplaisants mais nécessaires : la correction des erreurs.

 

« A Georg-Conrad Walther

 

 

                            Je vous envoie, mon cher Walthers, le second volume [édition de 1752 de ses Œuvres par Walther ; première édition Walther en 1748 :  8 volumes]. Vous verrez quelles peines j’ai prises.

 

 

                            Recommandez l’exactitude au correcteur, il y a bien des fautes d’impression qui m’ont échappé. Je n’ai point corrigé celles de La Henriade. Je n’ai songé qu’aux additions et aux changements que j’ai faits. Dans les autres volumes je corrige les fautes d’impression autant que je le peux, elles sont innombrables.

 

 

                            En vérité vous ne devez pas avoir regret à sacrifier ce qui vous reste d’une édition si fautive. Envoyez-moi le cinquième chant de La Henriade de votre nouvelle édition. Je vous embrasse.

 

 

                            V.

                            A Berlin ce 24 août 1751. »

 

 

Pêche à "ma" ligne maligne : http://www.dailymotion.com/video/x1inwk_la-linea-001_fun qui n'est pas sans rapport avec ma ligne de vie : réelle ou supposée ? Qui sait ?

 

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