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Rechercher : Tâchez de vous procurer cet écrit; il n'est pas orthodoxe, mais il est très bien raisonné

Je suis si las de jésuites, de jansénistes, de remontrances, de démissions, et de toutes les pauvretés qui rendent la na

... Et je suis aussi las d'entendre les jérémiades de ceux qui se plaignent de la fermeture des bars ! Quelles bandes d'ânes, eux qui se sont dispensé d'appliquer les gestes barrière , qui se sont agglutinés à qui mieux-mieux et bien évidemment ont relancé la progression du Covid . Quelles bandes de têtes à claques qui provoquent  le chômage de centaines/milliers d'employés et patrons , et pire encore vont entraîner des morts supplémentaires .

 

 

« A Etienne-Noël Damilaville

5è juin 1765

Mon cher et vertueux ami, j’ai reçu votre lettre du 29 mai. Si vous êtes quatre à la tête de la bonne œuvre de faire graver une estampe au profit de la famille Calas, je suis le cinquième ; si vous êtes trois, je suis d’un quart ; si vous êtes deux, je me mets en tiers. Vous pouvez prendre chez M. de Laleu l’argent qu’il faudra : il vous le fera compter à l’inspection de ma lettre.

Ma santé est toujours très faible, mais il faut mourir en faisant du bien. On s’adresse fort mal quand on veut faire venir de Genève la Philosophie de l’Histoire. M. de Barrière s’est avisé de m’écrire et de me prier de lui faire avoir ce livre. Il n’est point imprimé à Genève, mais en Hollande, et il se passe trois mois avant qu’on puisse tirer un paquet d’Amsterdam . D’ailleurs je n’aime point ces commissions. Les jansénistes s’imaginent que, dans les pays étrangers, tout ce qu’on imprime est contre eux, et on se fait des tracasseries quand on cherche à rendre ce service. Je suis si las de jésuites, de jansénistes, de remontrances, de démissions, et de toutes les pauvretés qui rendent la nation ridicule, que je ne songe qu’à vivre en paix dans mon obscure retraite, au pied des Alpes.

J’ai envoyé à M. de Beaumont un mémoire pour les Sirven. Cette malheureuse famille me fait une pitié que je ne peux exprimer. La mère vient d’expirer de douleur . Elle nous était bien nécessaire pour constater des faits importants. Vous voyez les malheurs horribles que le fanatisme cause !

Adieu ; je vous embrasse tristement. Vous devez avoir reçu deux lettres auxquelles j’attends réponse. »

 

 

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05/10/2020 | Lien permanent

Unissez, tant que vous pourrez, tous les philosophes contre les fanatiques

... Des paroles, le fameux poids des mots contre des actes et des discours qui devraient faire honte à ceux qui les commettent . Philosophes = amoureux de la sagesse, vous ne serez jamais trop actifs pour désamorcer toutes ces bombes humaines qui nous menacent . Inspirez-vous de Voltaire !

 

 

 

« A M. D'ALEMBERT.

A Monrion, 4 février [1757].

Je vous envoie Idole, Idolâtre, Idolâtrie 1, mon cher maître; vous pourriez, vous ou votre illustre confrère, corriger ce que vous trouverez de mal, de trop, ou de trop peu. Un prêtre hérétique de mes amis 2, savant et philosophe, vous destine Liturgie. Si vous agréez sa bonne volonté, mandez-le-moi, et il vous servira bien.
Il s'élève, à ce que je vois, bien des partis fanatiques contre la raison mais elle triomphera, comme vous le dites, au moins chez les honnêtes gens, la canaille n'est pas faite pour elle. Je ne sais quel prêtre de Calvin s'est avisé d'écrire, depuis peu, un livre contre le déisme, c'est-à-dire contre l'adoration pure d'un Être suprême, dégagée de toute superstition. Il avoue franchement que, depuis soixante ans, cette religion a fait plus de progrès que le christianisme n'en fit en deux cents années mais il devait aussi avouer que ce progrès ne s'étend pas encore chez le peuple, et chez les excréments de collège. Je pense comme vous, mon cher et grand philosophe, qu'il ne serait pas mal de détruire les calomnies que Garasse-Berthier ose dédier à monseigneur le dauphin contre la partie la plus sage de la nation. Ce n'est pas aux précepteurs de Jean Châtel, ce n'est pas à des conspirateurs et à des assassins à s'élever contre les plus pacifiques de tous les hommes, contre les seuls qui travaillent au bonheur du genre humain.

 

Je vous dois des remerciements, mon cher maître, sur l'inattention que vous m'avez fait apercevoir touchant l'expérience de Molyneux et de Bradley 3. Ils appelaient leur instrument parallactique, et ils nommaient parallaxe de la terre la distance où elle se trouve d'un tropique à l'autre, etc. J'ai transporté, de ma grâce, aux étoiles fixes ce qui appartient à notre coureuse de terre.
Vous me feriez grand plaisir de me mander ce qu'on reprend dans cette Histoire générale. Je voudrais ne point laisser d'erreurs dans un livre qui peut être de quelque utilité, et qui met tout doucement sous les yeux les abominations des Campion, des Oldcorn des Guignard et consorts, dans l'espace de dix siècles. Je me flatte que vous favorisez cet ouvrage, qui peut faire plus de bien que des controverses. Unissez, tant que vous pourrez, tous les philosophes contre les fanatiques. »

 

 

 

1 Que l'on trouve aussi dans les Questions sur l'Encyclopédie ou Dictionnaire Philosophique ; page 402 : http://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k4113355/f405.image

 

2 Voltaire désignait ainsi Polier de Bottens . http://fr.wikipedia.org/wiki/Antoine-No%C3%A9_de_Polier_de_Bottens

 

 

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27/09/2012 | Lien permanent

Nous nous flattons d'apprendre aux prêtres, qu'ils ne sont pas les maîtres du royaume

... au Siècle des Lumières, pas plus que de la république française aujourd'hui .

Par prêtres, comprenons tous les bourreurs de crânes, religieux de toutes les obédiences possibles et imaginables, -- ce qui n'est pas peu,-- la trouille de l'au-delà faisant se mettre sous la coupe du premier "représentant de Dieu ou du prophète", comme si deux sous de réflexion ne suffisaient pas pour bien se conduire en ce monde pour gagner un paradis de Bisounours.

 Alvin - T.2 - Le bal des monstres - Hautiere - Dillies - prêtre

Il y a vraiment des coups de pied au cul (occultes ? ) qui se perdent .

Voir : http://www.bd-best.com/news.php?page=11&limit=10&...

et : https://chezmo.wordpress.com/2016/02/10/alvin-diptyque-ha...

 

 

« A Louis-Gaspard Fabry, maire et

subdélégué etc.

à Gex

Il est bien doux, mon cher monsieur, d'être servi si à point nommé, par un ami aussi bienfaisant et aussi éclairé que vous l'êtes . Vos bons offices sont plus chers à Mme Denis et à moi que le procédé d'un promoteur très ignorant n'est odieux . Il s'est conduit d'une manière qui mérite d'être réprimée par le parlement . Il a osé défendre au nom de l'évêque aux habitants de Ferney de s’assembler et de délibérer selon l'usage, au sujet de leur église .

Tous les habitants sont venus aujourd'hui nous trouver d'un commun accord . La convocation s'est faite en règle . Ils ont dressé par devant notaire , un acte par lequel ils ratifient la convention de leur syndic et du curé avec Mme Denis et moi . Ils désavouent tout ce qui s'est pu faire et dire contre le dessein le plus noble et le plus généreux ; ils approuvent tout, et nous remercient de vos bontés .

Ils ont déposé de l'insolence du promoteur qui a pris sur lui de leur défendre de s'assembler .

Le curé s'est joint à nous par un acte particulier .

Mallet de Genève, qui est un très méchant homme, est l'unique cause de cette levée de boucliers . C'est lui qui a excité deux ou trois séditieux du village à s'aller plaindre au promoteur, et à se soulever contre leur syndic, contre leur curé, et contre nous . Ces séditieux pour couvrir leur délit, ont signé aujourd’hui l'acte d'approbation comme les autres ; nous envoyons toutes ces pièces au parlement, et nous nous mettons, le curé, la communauté, et le seigneur et la dame de Ferney sous la protection de la cour, contre les entreprises du promoteur d'un évêque savoyard, qui n'est pas roi de France . Nous requerrons dépens, dommages et intérêts, contre ceux qui nous ont troublé dans la fabrique de notre église, ou plutôt dans la réparation d'icelle, et qui nous coûtent plus de mille écus .

Nous nous flattons d'apprendre aux prêtres, qu'ils ne sont pas les maîtres du royaume .

Je rends compte à M. le duc de Choiseul de cet attentat des officiers d'un évêque étranger .

Nous vous réitérons, monsieur, ma nièce et moi nos très humbles et très tendres remerciements ; nous comptons sur votre amitié, comme sur votre zèle pour les droits des citoyens, et nous nous souviendrons toute notre vie du service que vous voulez bien nous rendre .

J'ai l'honneur d'être, monsieur, avec l'attachement le plus inviolable, votre très humble et très obéissant serviteur
Voltaire

Ferney 22è mai 1761.1 »

 

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23/04/2016 | Lien permanent

Les Français ont actuellement l'estomac surchargé de mandements, de remontrances et d'opéra-comiques . Il faut laisser p

... Et leur gueule de bois .

L'histoire est un éternel recommencement , et le XXIè siècle des Français est un bégaiement semblable au XVIIIè . Nos révolutionnaires en gilets jaunes, stylos rouges, et manifestants de toutes couleurs nous annoncent un printemps bigarré, après les casseurs en noir et les nuages des lacrymogènes . Reste à savoir si tout ça donnera un été fructueux .

 Résultat de recherche d'images pour "laisser passer l'indigestion et la gueule de bois"

 What's new Pussycat ?

 http://www.informaction.info/iframe-1000-idees-recues-les...

 

 

« A Etienne-Noël Damilavile

27è janvier 1764 1

Les deux dernières lettres de mon cher frère sont charmantes . Elles me font voir combien les philosophes sont au-dessus des autres hommes . Il me semble que vous voyez les choses comme il les faut voir . Je vous remercie bien de l’exploit du marquis de Créquy2 ; voilà de tous les exploits qu'ont fait les Français depuis vingt ans, le meilleur assurément . Cela vaut mieux que tous les mandements que vous pourriez m'envoyer . Christophe à Sept Fonds aura l’air d'un martyr, et j'en suis fâché ; mais on se souviendra que, non sept-fonds, sed causa facit martirem 3.

Les mandements des autres évêques ne feront pas, je crois, un grand effet dans la nation, mais le rappel des commandants, le triomphe des parlements etc. sont une énigme dont je ne puis, ou n'ose deviner le mot . C'est le combat des éléments dont les yeux profanes ne peuvent découvrir le principe .

Je demeure toujours persuadé avec vous que ce temps-ci n'est pas propre à faire paraître le Traité sur la tolérance . Je n'en suis point l'auteur mais je m'intéressais, comme vous savez , à cet ouvrage, uniquement par principe d'humanité . Ce même principe me fait désirer que l'ouvrage ne paraisse point, c'est un mets qu'il ne faut présenter que quand on aura faim . Les Français ont actuellement l'estomac surchargé de mandements, de remontrances et d'opéra-comiques . Il faut laisser passer leur indigestion .

Vous avez dû, mon cher frère, recevoir dans mon dernier paquet , un petit billet pour frère Thieriot . S'il ne peut me trouver le livre que je lui demande, il n'y a qu'à s'adresser à Briasson . Ce Briasson m'envoie enfin mes estampes ; c'est à vous que j'en ai l'obligation . Ma santé est bien mauvaise . Je reprocherai bien à la nature de me faire mourir sana avoir vu mon cher frère . Recommandez-moi aux prières des fidèles .

Écr l'inf. »

1 L'édition de Kehl fait un amalgame de le lettre du 22 janvier avec celle ci : http://www.monsieurdevoltaire.com/2014/07/correspondance-annee-1764-partie-4.html

2 Dans l'article « Prières » des Questions sur l'Encyclopédie, V* cite un document selon lequel « M. le comte de Créquy-Canaples, surnommé Hugues au baptême », interdit à son curé de prier pour lui, pour la raison que les prières interféreraient avec la volonté de Dieu . C'est en cette année 1764 que Jean-Antoine de Créquy, baron de Frohard appelé le comte de Canaples, époux de Charlotte de Rohan, fut admis à la cour . Les deux faits ne sont peut-être pas sans corrélation .

3 Ce n'est pas sept fonds, mais la cause, qui fait le martyr . V* joue sur un aphorisme attribué à Tertullien, non poena, sed causa, facit martyrem (ce n'est pas le supplice, c'est la cause qui fait le martyre ), et qui était parfois appliqué à des missionnaires persécutés pour leur zèle apostolique .

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03/02/2019 | Lien permanent

En vous remerciant de l'épigramme sur le cocu du parlement

... Libre à vous d'en trouver le nom , s'il n'y en a qu'un ! ou qu'une ! [statistiquement le risque 0 est improbable, compte tenu de leurs emplois du temps flous .]

 Résultat de recherche d'images pour "cocu du parlement humour"

 

 

« A Germain-Gilles-Richard Président de

Ruffey

à Dijon

Ferney 30è janvier 1763

En qualité de quatre-vingts, je ne vous écrirai point de ma main, mon cher monsieur ; je bénis Dieu des rigueurs de M. de Cormont le père . Il s'est trouvé sur-le-champ un jeune gentilhomme, mon voisin, n'ayant ni père , ni mère, et dont les terres touchent précisément les miennes . Il n'est à la vérité que cornette de dragons mais il l'a emporté sur le capitaine et je fais dans quelques jours le mariage de Mlle Corneille . Je n'ai point d'enfants, et je m'en suis fait ; je suis heureux du bonheur des autres, et c'est la consolation de ma vieillesse .

Je souhaite passionnément que M. de La Marche rende la sienne heureuse, en finissant pour jamais toute discussion avec monsieur son fils . L'un et l’autre perdraient de leur considération à discuter davantage . C'est à eux d'être arbitres, et non à avoir besoin d'arbitres .

En vous remerciant de l'épigramme sur le cocu du parlement de Toulouse . Je souhaite que ce soit un des juges des Calas ; mais des cornes et des chansons sont une punition trop légère de l’abominable jugement qu'ils ont rendu .

J'espère que dans huit jours nous obtiendrons la révision au Conseil ; mille accidents nous ont retardés.

Pour les jésuites , je les trouve des fous, il faut avoir bien peu de raison pour se plaindre de retrouver la liberté avec un justaucorps et une pension, mais l’esprit de corps, et l'esprit de parti seront toujours plus forts que la philosophie ; ils ont imprimé une grande déclamation intitulée Apologie générale 1, qui ne leur fera pas de nouveaux amis ; ils y disent tant de bien d'eux, et tant de mal de leurs adversaires, ils sont si fiers dans ce qu'ils appellent leur malheur, ils se regardent comme des gens si considérable et si nécessaires au monde, qu'on serait tenté de les humilier encore davantage . Ce n'est pas le tout d'être chassé, il faut encore être modeste .

Je voudrais bien que votre parlement se remît un peu à être Perrin Dandin 2. J'ai une cause à lui mettre en mains, non pas pour moi, mais pour gens dont on a pris le bien, et qui ne peuvent mais de querelles du parlement avec les élus 3.

Adieu monsieur, mes respects très humbles à madame votre femme . Comptez sur la tendre amitié de votre très humble et très obéissant serviteur . »

1 Joseph-Antoine-Joachim Cérutti : Apologie générale de l'institut et de la doctrine des jésuites, 1763 ; sur la page de titre de son exemplaire, V* a écrit : « par M. Cérutti, Piémontais jésuite ». Voir : https://books.google.be/books?id=crdbAAAAQAAJ&printsec=frontcover&hl=fr&source=gbs_ge_summary_r&cad=0#v=onepage&q&f=false

et : http://data.bnf.fr/11994146/joseph-antoine-joachim_cerutti/

et : https://fr.wikipedia.org/wiki/Joseph-Antoine_Cerutti

3 Les élus sont les juges de l'élection, tribunal financier de première instance dans les pays autres que « les pays d’État » . Plus précisément ici, les Élus étaient des commissaires représentant les États de Bourgogne durant l'intervalle des sessions , qui étaient triennales. C'était en leur nom que Varenne avait attaqué, dans un Mémoire, la possession où était le Parlement de refuser l'enregistrement d'un édit bursal, lors même que l'impôt avait été voté par les États.

Voir : https://fr.wikipedia.org/wiki/Pays_d%27%C3%A9tats

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26/12/2017 | Lien permanent

j'ai représenté à beaucoup de personnes en place l'atrocité des calomnies répandues

... En vain ?

 

« A François-Alexandre Gaubert-Lavaysse

3 auguste 1767 1

Il est très certain que j'ai reçu plusieurs lettres anonymes remplies d'injures et toutes au nom du sieur La Beaumelle, ou concernant sa conduite envers moi . J'ai envoyé la dernière au ministère 2. Je n'ai su que très tard que le sieur La Beaumelle avait eu l'honneur d’épouser la sœur de M. Lavaysse de Vidou . Cette alliance n'a pas empêché le sieur La Beaumelle de me joindre au nombre prodigieux de personnes qu’il a outragées de gaieté de cœur dans ses écrits . Il a fait faire depuis peu une nouvelle édition, où toutes ces insultes sont renouvelées . Il a outragé la maison de Saxe-Gotha, ainsi que toute la maison royale de France . J'ai écrit à un de mes amis que cet auteur avait étudié en théologie, qu'il avait été chassé de Copenhague et qu'il était parti il y a quelques années de Gotha avec une servante qui avait volé sa maîtresse, mais je n'ai point dit qu'il ait été complice du vol .

Il a écrit depuis peu à Gotha pour avoir une attestation, et voici le certificat qu’il a obtenu d'un conseiller de cour, du 24 juillet 1767 : « On se rappelle très bien que vous étiez parti avec la gouvernante des enfants d'une de Gotha, qui, après s'être rendue coupable de plusieurs vols, s'éclipsa furtivement de la maison de sa maîtresse, ce dont tout le public est pleinement instruit ici ; mais on n'a point dit que vous eussiez la moindre part à ces vols . »

Je ne l'ai point dit non plus ; mais j'ai représenté à beaucoup de personnes en place l'atrocité des calomnies répandues par le sieur La Beaumelle dans le Siècle de Louis XIV, falsifié par lui et chargé des notes les plus infâmes .

Quelques puissances étrangères intéressées dans ces impostures en ont marqué leur mécontentement au ministère de France, plusieurs personnes de la cour sachant que leur maison a été insultée par le même auteur . M. le marquis de Gudanes, commandant au pays de Foix, a été chargé de parler fortement au dit sieur La Beaumelle, sur cette licence dangereuse . Le seul parti qu'il avait à prendre était de se rétracter, de demander pardon et de se corriger . J’ai été attaché et je le suis encore à la famille de M. de Lavaysse . Elle doit sentir combien il a été douloureux pour moi d'avoir essuyé pendant douze années de suite les calomnies d'un homme qui est entré dans une famille considérée . Je ne puis me consoler qu'en pensant que le même homme a imprimé plus d'impostures contre nos princes et nos ministres que contre moi . Si M. de Lavaysse de Vidou avait pu trouver quelque manière de réparer ces horreurs dans la lettre qu'il m'a écrite, j'aurais embrassé de grand cœur le parti qu'il m'aurait proposé .

Je le supplie d'être persuadé que les outrages réitérés du sieur La Beaumelle n'ont point altéré les sentiments que je conserverai toujours pour M. de Lavaysse et pour toute sa famille .

J’ai l'honneur d'être son très humble et très obéissant serviteur

V. »

1 Édition Lauriol . Cette lettre ne figure pas dans l'édition Besterman .

2 Écrivant à Voltaire le 25 juin, Gaubert-Lavaysse a feint de blâmer sa sœur d'avoir pensé que V* pût être l'auteur des libelles et des dénonciations contre son beau-frère La Beaumelle . V* est embarrassé : sans avouer les faits, il se garde de les nier, et se contente de justifier ses attaques .

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10/03/2023 | Lien permanent

Qu'il fasse ou qu'il ne fasse pas quelque chose pour vous, vous aurez toujours le bonheur de l'avoir vu

 

Avec un tel titre, vous sentez bien que je suis très influencé par l'actualité française , et au passage, vous pouvez à votre gré mettre "vu" au féminin , c'est vous qui voyez !

Ce qui m'épate toujours, c'est cette incohérente manière de vivre de mes  concitoyens, éternels raleurs, prêts à dégommer ces "gens de la haute" , ces nantis, ces maîtres du pays ou candidats aux places dirigeantes, et puis, qui vont hurler des vive Nicolas, François, Marine et tutti quanti !

De la gueule, oui ! De cervelle, point ! Comment peut-on être assez couillon pour encourager un candidat qui ne pense qu'à sauver sa place sur un piédestal et se fout du tiers comme du quart des moyens de survie des plus mal nantis . J'ai la nausée en voyant les clowneries et les démonstrations de sympathie surfaite de la majorité des candidats envers leur clientèle/gogos/votants ; ils rampent , et  ils flattent la part la plus imbécile de l'humain qui se sent bêtement plus important par procuration, soit qu'on lui parle (pour ne rien dire ), soit ô merveille qu'on lui touche la main, mange son saucisson, son fromage, boive son lait ou son rouge qui tache, qu'on caresse son enfant ou brosse sa vache . Vivement que ce cirque finisse ! Ce qui me gonfle bien, c'est que ce sont  nos impôts qui vont rembourser les heureux possesseurs de 5% des voix au premier tour !

Secrétaire d'Etat aimable , non, mais un conseiller du président colérique et faux cul , oui, facile à trouver : Guaino dégaine vite, fort et mal :

http://www.lcp.fr/videos/reportages/20409-le-conseiller-s...

http://www.liberation.fr/politiques/06014340-eva-joly-mou...

 http://www.dailymotion.com/video/xp2vzm_retour-sur-les-pr...

Bon , puisque vous insistez, un secrétaire d'Etat pris au hasard (?) : http://www.france24.com/fr/20120202-le-rendez-vous-rfi-fr...

En prime, un glorieux inconnu :

http://www.dailymotion.com/video/xldt4a_agnetz-le-clermon...

Et quitte à retourner le couteau (ou plutôt la seringue ) dans la plaie, pour être raccord avec la grippe saisonnière, un grand moment inspiré par le père Ubu :

http://www.dailymotion.com/video/xbd2g0_5000-emplois-pour...

Ah ! bein "merdre , alors !"

côté obscur de la force2230.JPG

"Luke !... Luke ! ne te laisse pas envahir par le côté obscur de ... la basse-cour !!"

 

« A M. Dupont 1

 

26 juillet [1755]

J'ai eu l'honneur, mon cher ami, de voir M. le marquis de Paulmy 2, et le plaisir de lui parler de vous. Il a trop de mérite pour ne pas favoriser les gens qui en ont ; il aime les beaux-arts autant que vous. Si vous étiez assez heureux pour l'entretenir, il verrait bientôt que vous êtes fait pour l'agréable et pour l'utile et s'il affectionne la province d'Alsace, s'il veut qu'il y ait beaucoup d'esprit dans le pays, il faut qu'il y vienne souvent, et qu'il vous y donne quelque place. Je regrette ce pays-là, puisqu'il en a le département, et que vous y êtes. Je ne me flatte pas d'avoir un grand crédit auprès de lui, mais vous en aurez quand il vous connaîtra. Présentez-vous à lui hardiment. Qu'il fasse ou qu'il ne fasse pas quelque chose pour vous, vous aurez toujours le bonheur de l'avoir vu. On est peu accoutumé en France à des secrétaires d'État si aimables. Plût à Dieu que vous fussiez attaché particulièrement à lui 1. Il vaudrait encore mieux lui plaire qu'au sénat de Colmar. Je vous embrasse de tout mon cœur. V. »

1 Avocat au conseil souverain de Colmar, sa ville natale, où il est mort peu de temps avant la Révolution. Ce légiste, que Voltaire commença à connaitre personnellement au commencement d'octobre 1753, était alors le meilleur avocat de Colmar, et les connaissances qu'il avait sur le droit public de l'empire, encore que Voltaire ne s'en soit pas particulièrement occupé dans ses Annales, furent d'un assez grand secours pour l'auteur do cet ouvrage. L'avocat Dupont, que Voltaire appelle Dupont mon ami, dans sa lettre du 3 janvier 1755 à Hénault, était philosophe, et, au besoin, un peu versificateur. Le recueil des lettres de Vol taire au jurisconsulte alsacien a paru, en 1821, chez Mongie ainé, sous le titre de Lettres inédites, etc., in-8°. La dernière, la soixante-neuvième, est datée du 15 juin 1776.

Voir lettre du 3 janvier 1755 à Hénault concernant la demande de prévôté de Munster de la part de Dupont : http://voltaireathome.hautetfort.com/archive/2011/11/01/je-suis-impotent-et-rabeti.html

2 Voir : http://fr.wikipedia.org/wiki/Famille_d%27Argenson

Le marquis de Paulmy était chez V* au début du mois .

 

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29/02/2012 | Lien permanent

je tâche de me corriger, moi et mes ouvrages, dans un âge où l'on prétend qu'on est incapable de tout

 

Note écrite le 31 juillet 2011 pour parution le 26 novembre 2010 .

 

 

 

« A Henri Lambert d'Herbigny, marquis de Thibouville

rue de Beaune à Paris

 

26è novembre 1777

 

Je dois autant de reconnaissance que d'estime au vrai Baron 1, plus connaisseur que Baron . Nous sommes encore bien loin de livrer Irène aux bêtes féroces du parterre de Paris . Mais j'ai eu le temps de remédier aux très grands défauts que vous aviez trouvés au second acte, quand on vient annoncer au prince Alexis Comnène en présence d'Irène qu'il est mandé par l'empereur 2. C'est assurément un coup de théâtre qui méritait qu'Alexis en parlât avec plus d'étendue . Je n'ai pas manqué d'envoyer cette addition à l'ange exterminateur, redevenu l'ange sauveur 3.

 

Permettez-moi de résister obstinément aux autres critiques qui sont trop contraires à l'esprit dans lequel j'ai fait Irène . J'avais tenté d’abord de rendre son mari tout à fait odieux, afin de la justifier . Je m'aperçus bien vite qu'alors elle devenait ridicule de s'obstiner à être fidèle, et de se tuer très sottement pour ne pas manquer à la mémoire d'un méchant homme . J'ai vu évidemment qu’il faut avoir quelque reproches à se faire pour qu'on soit bien reçue à se tuer entre son père et son amant .

 

A l'égard de la catastrophe, il faut bien se donner de garde de l'allonger . Le parterre s'en va dès que l'héroïne est morte . Il ne faut que le spectacle attendrissant de l'amant et du père qui disent chacun deux mots aux genoux de la mourante ; Omne supervacuum pleno de pectore manat 4.

 

L'ascendant d'un vieillard fanatique sur une enfant, c'est à dire sur une fille, et non pas sur un garçon, ne peut fournir aucune allusion . Vous savez bien qu'il n'y a dans votre pays aucun fanatique qui gouverne sa fille enfant .

 

Mon imagination décrépite est d'ailleurs aux ordres de votre critique judicieuse, et mon cœur est encore plus aux ordres de votre cœur . Vous vous êtes heureusement corrigé de l'habitude affreuse de m'écrire deux fois par an quatre mots indéchiffrables qui ne signifiaient rien . Cela est bon pour la petite poste de Paris pour avertir un homme oisif qu'il est prié à souper chez une femme oisive, avec des gens qui n'ont rien à faire , ni à dire . Je n'ai pas un moment à moi dans la journée ; je suis accablé de travaux incroyables, de maladies et d'années, et cependant je trouve encore des moments pour raisonner avec vous , pour vous dire que je vous aime tendrement, surtout quand vous secouez avec moi votre paresse, et je viendrai vous voir si je puis jamais supporter le voyage, et si je ne meurs point en chemin . Mais la destinée m'a toujours contredit . Nous formons des projets avec Mme Denis, avec M. et Mme de Villette, nous arrangeons ces projets à midi et nous en découvrons toutes les impossibilités à deux heures . Cette Mme Denis vous écrit à la fin . Vous voyez bien qu'on n'est pas incorrigible . Pour moi je tâche de me corriger, moi et mes ouvrages, dans un âge où l'on prétend qu'on est incapable de tout . Je n'en crois rien . Si j'avais fait une faute à cent ans, je voudrais la réparer à cent un . Adieu ; si j'avais tort de vous aimer, je ne m'en corrigerais pas .

 

V. »

3 D'Argental .

4 Tout ce qui est surabondant est un trop-plein pour l'esprit et s'en échappe .

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26/11/2010 | Lien permanent

Poco e bene devrait être la devise des barbouilleurs de papier et des lecteurs ; c'est justement tout le contraire

 


... Peu et bon ! paroles de gourmet des mots comme des mets .

Hélas, de nos jours, beaucoup et indigeste est plus à la mode ! Vite et mal, ses corollaires .

 

 présent de feu 1457.JPG

Passé de glace,

Présent de feu,

Lendemains de cendre .

(Modeste tentative de haïku)

 

 

« A Claude-Etienne Darget

Aux Délices 9 de novembre [1757]

Vous aurez votre part mon cher et ancien ami à l’histoire de Russie si ma mauvaise santé me permet d'achever cet ouvrage . Je vous remercie de votre nouveau présent . Ce gros Manstein 1 est, je pense, celui qui a été massacré par des pandours 2. Il est plaisant que lui qui était aussi pandour qu'eux, se soit avisé d'être auteur . Je lui avais conseillé de retrancher au moins le récit de son bel exploit de recors 3 quand il alla saisir le maréchal de Munich et qu'il l'emmena garrotté avec son écharpe . Je me souviens que le maréchal Keith était de mon avis et qu'il trouvait fort mauvais qu'un lieutenant-colonel se vantât de cette action d’huissier à verge . Mais je vois par votre manuscrit qu'il n'a pu résister au plaisir que donne la gloire . Son nouveau maître 4 l'a toujours aimée et ne l'a pas toujours bien connue . Ce Pyrrhus n'a pas toujours écouté ses Cinéas . Je ne suis pas surpris qu'il vous ai rendu votre fils, mais pourquoi n'a-t-il pas permis que tout le bien de cet enfant sortît avec lui ? Apparemment qu'en cas de malheur (ce qui n'arrivera pas à ce que j'espère) ce bien devrait revenir aux parents de sa mère ; mais les parents de sa mère n'étaient pas , ce me semble, ses sujets .

Enfin vous voilà fixé . Votre fils fait votre consolation, vous êtes tranquille et il parait que vous avez borné vos désirs . Car si je ne me trompe, vous étiez à portée de faire une fortune assez considérable dans bien des emplois dont vos anciens amis ont disposé . Je vous prie de ne me pas oublier auprès de M. de Croismare et de vouloir bien recevoir en échange de vos manuscrits ( je vous les renverrai dans quelques semaines) le fatras de mes rêveries imprimées que les Cramer de Genève sont chargés de vous faire remettre. Si on m'avait consulté pour l'impression, il y en aurait quatre fois moins ; mais la manie des gens à bibliothèque est aussi grande que celle des auteurs . Poco e bene devrait être la devise des barbouilleurs de papier et des lecteurs ; c'est justement tout le contraire . Je joins à mes anciennes folies celle de bâtir près de Lausanne et de planter des jardins près de Genève . Chacun a son Sans-Souci ; mais les housards ne viendront pas dans le mien . Je voudrais que vous pussiez voir mes retraites : nous avons tous les jours du monde de Paris et vous êtes l'homme que je désirerais le plus de posséder . Mais il faut y renoncer et me contenter de vous aimer de loin . Adieu, conservez-moi un souvenir qui m'est bien cher . »

1 V* parlait de lui déjà en 1751 à Hénault le 8 décembre : http://voltaireathome.hautetfort.com/archive/2009/12/06/o...

Sans doute Christoph Hermann von Manstein dont les Mémoires, écrits en français furent publiés d'abord en anglais par David Hume sous le titre de Memoirs of Russia, historical, political and military, from the year 1727 to 1744 . Voir : http://encyclopedia2.thefreedictionary.com/Christoph+Herm...

et :

http://books.google.fr/books?id=v1oPAAAAQAAJ&printsec=frontcover&hl=fr&source=gbs_ge_summary_r&cad=0#v=onepage&q&f=false

et : http://books.google.fr/books?id=1VoPAAAAQAAJ&printsec...

2 En juillet 1757 .

4 Frédéric II.

 

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27/01/2013 | Lien permanent

Vous ne savez pas, madame, ce que c'est que d'être Français en pays étranger. On porte le fardeau de sa nation ; on l'en

... Dit François Hollande à Julie Gayet, qu'il a du mal à reconnaitre, au retour d'un de ses innombrables voyages présidentiels, en posant son casque .

A ce propos, je conçois parfaitement que notre Fanfoué ne puisse absolument pas sérieusement s'occuper des affaires intérieures nationales, il ne dispose , à mon avis , d'aucun temps de réflexion, en tournée à l'égal d'une pop star au sommet . Ses conseillers et ministres ont beau temps pour sortir toutes les idées possibles dont il devra se débrouiller , bien ou mal , souvent mal .

 

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« A Marie de Vichy de Chamrond, marquise du DEFFAND

25 avril [1760]

Je suis si touché de votre lettre 1, madame, que j'ai l'insolence de vous envoyer deux petits manuscrits très-indignes de vous 2 ; tant je compte sur vos bontés ! Lisez les vers quand vous serez dans un de ces moments de loisir où l'on s'amuserait d'un conte de Boccace ou de La Fontaine ; lisez la prose quand vous serez un peu de mauvaise humeur contre les misérables préjugés qui gouvernent le monde, et contre les fanatiques ; et, ensuite, jetez le paquet au feu. J'ai trouvé sous ma main ces deux sottises; il y a longtemps qu'elles sont faites, et elles n'en valent pas mieux.
Je n'ai jamais été moins mort que je le suis à présent. Je n'ai pas un moment de libre : les bœufs, les vaches, les moutons, les prairies, les bâtiments, les jardins, m'occupent le matin ; toute l'après-dînée est pour l'étude, et, après souper, on répète les pièces de théâtre qu'on joue dans ma petite salle de comédie.
Cette façon d'être donne envie de vivre ; mais j'en ai plus d'envie que jamais, depuis que vous daignez vous intéresser à moi avec tant de bonté. Vous avez raison, car, dans le fond, je suis un bon homme. Mes curés, mes vassaux, mes voisins, sont très contents de moi ; et il n'y a pas jusqu'aux fermiers généraux à qui je ne fasse entendre raison, quand j'ai quelques disputes avec eux sur les droits des frontières.
Je sais que la reine dit toujours que je suis un impie ; la reine a tort. Le roi de Prusse a bien plus grand tort de dire, dans son Épître au maréchal Keit 3 :
Allez, lâches chrétiens; que les feux éternels

Empêchent d'assouvir vos désirs criminels, etc.
Il ne faut dire d'injures à personne ; mais le plus grand tort est dans ceux qui ont trouvé le secret de ruiner la France en deux ans, dans une guerre auxiliaire.
J'ai reçu, ce matin, une lettre de change d'un banquier d'Allemagne sur M. de Montmartel. Les lettres de change sont numérotées, et vous remarquerez que mon numéro est le mille quarantième, à commencer du mois de janvier. Il est bien beau aux Français d'enrichir ainsi l'Allemagne.
Il me vient quelquefois des Anglais, des Russes ; tous s'accordent à se moquer de nous. Vous ne savez pas, madame, ce que c'est que d'être Français en pays étranger. On porte le fardeau de sa nation ; on l'entend continuellement maltraiter : cela est désagréable. On ressemble à celui qui voulait bien dire à sa femme qu'elle était une catin, mais qui ne voulait pas l'entendre dire aux autres.
Tâchez, madame, d'être payée de vos rentes, et de prendre en pitié toutes les misères dont vous êtes témoin. Accoutumez- vous à la disette des talents en tout genre, à l'esprit devenu commun, et au génie devenu rare : à une inondation de livres sur la guerre, pour être battus ; sur les finances, pour n'avoir pas un sou: sur la population, pour manquer de recrues et de cultivateurs, et sur tous les arts, pour ne réussir dans aucun.
Votre belle imagination, madame, et la bonne compagnie que vous avez chez vous, vous consoleront de tout cela : il ne s'agit, après tout, que de finir doucement sa carrière ; tout le reste est vanité des vanités, dit l'autre 4. Recevez mes tendres respects. »

2Ils ne parviennent apparemment pas à Mme du Deffand, si bien qu'on ne sait en quoi ils consistaient ; ce qu'en dit V* suggère des œuvres dans le genre de celles qu'on trouve dans les Contes de Guillaume Vadé . V* avait été touché de la réaction de Mme du Deffand à l'annonce de sa mort ; voir un passage de la lettre du 16 avril . Mais celle-ci ne reçut probablement pas la présente lettre , ce qui provoqua une rupture dans leur correspondance jusqu'au 5 juillet 1760 où elle en reprendra le fil : « Le président [Hénault] qui est aux Ormes chez M. d'Argenson, me mande qu'il vient de recevoir de vous une lettre charmante où […] vous vous plaignez de ce que je ne vous écris plus […] je vous boudais […] Vous ne répondez jamais [...] » ; voir page 445 : http://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k6514333b/f461.image.r=5%20juillet

4 Salomon, auteur de l'Ecclésiaste, 1, 2.

 

 

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24/04/2015 | Lien permanent

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