Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

Rechercher : Tâchez de vous procurer cet écrit; il n'est pas orthodoxe, mais il est très bien raisonné

ne perdons ni le sommeil ni l'appétit quand nous perdrions tous nos vaisseaux et nos armées

 ... Cynique, moi ? allons bon !

 DSCF4016 ne perdons pas le sommeil .png

 

 

« A Marie-Ursule de Klinglin, comtesse de Lutzelbourg

Lausanne 29 avril [1758]

Ce n'est point à mon cœur, ce n'est point à mon âme, ce n'est point à ma main, ce n'est point à mon visage, madame, que vous devez vous en prendre, si je n'ai pas eu l'honneur de vous écrire depuis si longtemps, c'est ne vous déplaise à mon derrière qui m'a joué de forts cruels tours . On souffre de partout, madame, dans ce monde-ci . Il y a pourtant du bon dans la vie . Le mariage de monsieur votre fils par exemple est une des bonnes choses que je connaisse . Vingt mille francs de pension pour épouser sa maitresse 1! Il n'y a rien assurément de si bien arrangé ni de si heureux . Mme Denis et moi nous vous en faisons, madame, les plus sincères compliments . Vous voilà très heureuse par monsieur votre fils . Soyez-le toujours par vous-même . Jouissez d'une santé toujours égale que vous devrez à votre sage régime et à votre tranquillité . Quelque chose qui arrive sur les bords du Rhin vers Vezel, soyez contente à l'île Jard ; quelques millions que le roi emprunte, soyez payée de vos revenus, voilà ce que je vous souhaite du meilleur de mon cœur . Si vous avez quelque nouvelle amusez-nous en et daignez m'en amuser . Mais ne perdons ni le sommeil ni l'appétit quand nous perdrions tous nos vaisseaux et nos armées . Supportons les malheurs du genre humain tout doucement . Adieu , madame, la philosophie est après la santé ce que je connais de mieux .

Je vous suis toujours attaché avec le plus grand respect .

V. »

 

Lire la suite

12/08/2013 | Lien permanent

N'auriez-vous point du nectar cette année en Beaujolais,...,rien de médiocre, en un mot, du beaujolais qu'on puisse donn

... Les vendanges, au dire des reportages, sont bonnes , reste une part importante, de ce raisin faire du bon vin . Du beaujolais qu'on puisse faire passer pour du bourgogne, cela ne m'est arrivé qu'une fois dans ma vie, récolte 1976, qui de beaujolais nouveau a donné cinq ans plus tard un vin plus que bon . Actuellement je laisse ma part de beaujolais nouveau aux nouveaux riches étrangers sans remord, le prix du bourgogne sans le goût du bourgogne, merci, sans moi !

 DSCF4198 beaujolais bourgogne.JPG

 

 

« A Jean-Robert Tronchin

à Lyon

J'ai oublié, mon cher monsieur, dans mes importunités de vous supplier de nous faire parvenir deux jolis petits bords de chapeau d'or pour nos fêtes à Tournay . Il faut se réjouir en temps de calamité, cela fait voir qu'on n'est point découragé ; je m'imagine qu'on en use ainsi à Lyon et à Paris . Il n'est rien venu pour moi dans cette belle flotte arrivée à Cadix, je me flatte que vous êtes dans un cas plus heureux . Nous faisons aujourd'hui la vendange dans vos vignes . Vous savez que le vin de nos cantons n'est pas du nectar . N'auriez-vous point du nectar cette année en Beaujolais, de bon nectar, bien couvert, bien savoureux, bien fort en sève, de bonne garde, rien de médiocre, en un mot, du beaujolais qu'on puisse donner hardiment pour du bourgogne ? Vous vous y connaissez . Vous ne le haïssez pas . Trois tonneaux feraient mon affaire . J'ai déjà eu des fruits des arbres que j'ai plantés aux Délices , il y a moins de trois ans . Tout prospère chez nous . On commence la muraille de Chine, on fait de nouvelles chambres dans les dépendances . Tournay de son côté est devenu un château très agréable ; Ferney est bâti ; on dit même qu'il est fort beau, mais rien n'approchera du jardin des Délices quand notre terrasse sera finie, ne viendrez-vous pas voir notre petit royaume l'année qui vient ? Vous y verrez le plus heureux des hommes qui vous est le plus attaché .

V.

6 octobre [1759] »

 

Lire la suite

26/10/2014 | Lien permanent

Il n'y a que les sots qui prétendent que les lettres et les affaires sont incompatibles

...

 

« A Etienne-Noël Damilaville

13è septembre [1763]

J'abuse des bontés de mon cher frère, mais je sais qu'elles sont inépuisables . Il trouvera dans ce paquet un arrêt du Conseil qui a déjà jugé notre procès en notre faveur . Je l'accompagne d'une lettre que j'écris à M. Mariette ; je supplie mon cher frère de la lire , ce n'est pas un ouvrage bien philosophique, mais il est accoutumé à mêler les affaires aux belles-lettres . Il n'y a que les sots qui prétendent que les lettres et les affaires sont incompatibles . J’embrasse cordialement et philosophiquement mon frère .

Ecr l'inf . »

Lire la suite

11/09/2018 | Lien permanent

On est toujours maladroit en feignant les sentiments qu'on n'a pas

...

 

« A Marie de Vichy de Chamrond, marquise Du Deffand

[vers le 12 juillet 1767]1

[Ne mentionne pas Catherine II . Plaint Mme Du Deffand d'être aveugle .]

1 Cette lettre n'est pas connue, seulement mentionnée par Mme Du Deffand dans une lettre du 17 juillet à la duchesse de Choiseul : « J'ai reçu une lettre de Voltaire dont vous seriez bien mécontente . Cependant il ne me parle plus de la czarine . Mais il ne cesse de s'attendrir sur les malheurs de mon état, et il ne tient pas à lui d'en augmenter l'horreur par l'excès de sa compassion . On est toujours maladroit en feignant les sentiments qu'on n'a pas [...] » Du Deffand, I, 130.

Lire la suite

31/01/2023 | Lien permanent

Voilà, monsieur, ma justification

... Paroles de président qui motive son choix à son nouveau chef du gouvernement . Lesquelles paroles sont répétées par le premier ministre aux nouveaux et anciens  membres du gouvernement . Ce qui se résume en réalité par "car tel est notre bon plaisir !"

A suivre : https://www.linternaute.com/actualite/politique/4289610-n...

beymedias.brightspotcdn.jpg

Et depuis peu "premier ministre"

 

« Au marquis Francesco Albergati Capacelli

Voilà, monsieur, ma justification . J'y ajoute des mauvaises estampes qui ne laissent pourtant pas de me ressembler . L'original voudrait bien avoir l'honneur de vous embrasser, mais il est trop vieux, et n'est pas fait à ce qu'on dit pour l'Italie.

15 mai 1768 à Ferney. »

Lire la suite

10/01/2024 | Lien permanent

Le peuple mérite-t-il un bon roi

... Plutôt qu'un mauvais président ? oui, certes , et notre V G-E (pour ceux qui l'auraient oublié : Valéry Giscard d'Estaing ) national estime que depuis vingt ans il n'y a pas eu de  président de la république .

http://www.bfmtv.com/politique/vge-depuis-20-ans-il-n-y-a-plus-de-president-de-la-republique-en-france-951669.html

En attendant, il n'est pas en retard pour bénéficier trop largement de nos impôts, plus même que Chichi et Sarko, ce qui n'est pas peu dire . Sept ans de boulôt et hop ! une retraite de nabab ! Cool la vie de président de la république française ! on a bonne mine quand on se moque de la liste royale d'Angleterre , nos roitelets sont encore mieux lotis .

 Afficher l'image d'origine

Je sens qu'une tête va tomber !

 

 

« A François de Chennevières

A Ferney, pays de Gex 21 février 1761

Je me flatte mon cher ami que le changement arrivé dans l'administration des hôpitaux ne sert qu’à vous affermir dans votre place . Serait-il vrai que nous eussions plus à craindre que jamais pour les jours de Mgr le duc de Bourgogne ? Dieu conserve le roi . Il est plus nécessaire à la France qu'on ne pense . Il sera un jour bien regretté . Hélas on ne rendait pas justice à Henri IV de son vivant . Le peuple mérite-t-il un bon roi ! que d’injustices ! que je me trouve bien dans mon enceinte de montagnes !

Voulez-vous bien favoriser l'incluse d'un cachet Choiseul ?

Mille tendres amitiés .

V. »

 

Lire la suite

18/02/2016 | Lien permanent

sans se compromettre, rendez service au genre humain

... Voila un mot d'ordre que je voudrais adresser aux partis de tous bords qui veulent le pouvoir en écrasant tout ce qui n'est pas de leur couleur politique . Quelle ineptie ! pendant ce temps des humains crèvent de faim et n'ont pas de toits . Ce n'est pourtant pas se compromettre que de reconnaitre dans un parti opposé de bonnes idées à allier aux siennes propres pour le bien de tous . Est-ce trop demander ? nos politiques , le dos au mur, vont-ils être enfin de parole et d'action pour le bien sans penser essentiellement à leur ego et leur portefeuille ?

Il serait temps !

Image associée

 

 

 

« A François Tronchin, Conseiller d’État

à Genève

Nous prions monsieur Tronchin le conseiller d’État avec la plus vive instance, tous tant que nous sommes de cœurs sensibles, pénétrés d'horreur et de pitié, pour l'aventure de Calas, de vouloir bien recommander par la poste de demain cette veuve infortunée à monsieur son frère . Il est de la plus grande importance que M . de Chaban en parle à M. de Saint-Florentin 1.

Monsieur Tronchin , sans se compromettre, rendez service au genre humain. Je l'assure de mes plus tendres respects .

V. 

Jeudi 10 juin 1762 .[»

 

Lire la suite

28/04/2017 | Lien permanent

attendu que les dépenses nécessaires vont avant le superflu, et qu'il faut commencer par avoir du linge et des commodes

... Ce qui doit guider la logique des dépenses gouvernementales , on ne le dira jamais assez .

Se promener cul nu avec une aigrette sur la tête ou construire des stades de foot avant de se consacrer au logement social , me semblent des options tout à fait imbéciles . Et détestables ! comme le seront ceux qui feraient ce choix .

 

 

 

« A M. Élie BERTRAND 1

A Monrion, 26 mai 1756.

Mon cher monsieur, notre hôte du Faucon 2 doit me pardonner de ne pas acheter ses tableaux, attendu que les dépenses nécessaires vont avant le superflu, et qu'il faut commencer par avoir du linge et des commodes avant d'avoir des curiosités. Je pourrai, à mon retour à Berne, consoler notre ami Fersen par quelques achats, car assurément je reviendrai vous voir. Quant aux six louis d'or, je les lui donne du meilleur de mon cœur. Je voudrais lui en avoir donné quatre fois davantage et avoir demeuré quatre jours de plus auprès de vous; il est vrai que tous nos gens ayant leur argent à dépenser, indépendamment de ces six louis, Mme Denis, ma trésorière, avait trouvé la somme un peu forte, et que, jugeant par là du prix des tableaux, elle a mieux aimé mettre mon argent à des draps et à des serviettes ainsi, en brave économe, elle a donné la préférence à M. Panchaud. Au reste, j'ai écrit un petit mot de consolation à cet honnête cabaretier, en dépit des vers d'Horace Caupovibus atque malignis, perfidus hic caupo.
Je suis très-inquiet de la santé de monsieur le banneret. La mienne est pire que jamais. Je vous embrasse tendrement.

V.
Point de nouvelles encore des fous français et des fous anglais. Point de bataille navale, et le fort Mahon est prêt 3 de se rendre. »

1 Magasin universel, 1838-1839, tome VI.

2 Voltaire était allé voir à Berne le pasteur Bertrand, et avait logé à l'auberge du Faucon, rue du Marché

3 Voltaire a écrit prest; voyez une note 1, tome XIV, page 418 : http://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k4113308/f435.image.r=Oeuvres+compl%C3%A8tes+de+Voltaire.langFR

 

 

Lire la suite

08/07/2012 | Lien permanent

la pieuse meurtrière que fut la reine Mary

... De pieux meurtriers, l'histoire en regorge . Même les reines et les rois ne sont pas toujours justes et abusent de leur pouvoir, et il est des chefs- d'Etats contemporains qui se conduisent comme eux, la liste en est longue comme un jour sans pain .

Gros problème : comment avoir des relations diplomatiques avec ces ennemis de la démocratie , pour le moins, et fléaux du genre humain quelquefois .

 Résultat de recherche d'images

Bloody Mary , seule Mary que j'ai fréquentée

 

 

« A George Keate

Aux Délices 8 juillet 1762

Dear sir,

Had lady Grey writ in her days in the manner she writes after her death, all England would have rais'd in her favour against that pious murderess queen Mary . I hope you will be secretary to all the english queens . They shall become with the help of your pen, the darling of the nation . I thank you heartily for that charming copy of verse 1. I had the honour to see thirty years ago the lady your epistle inscrib'd too . She has pass'd from the throne of beauty, to that of wit . If she remembers me, I pray you to present her with my humble respect. Rank me good sir amongst your admirers and faithfull friends.2

Voltaire.

On imprime Pierre Corneille avec les commentaires . Cet auteur a de grands défauts et de grandes beautés, mais il est moins fou que votre Shakespear parce qu'il vivait dans un siècle plus sage . »

1 Ce poème, An epistle from lady Jane Grey to lord Guilford Dudley, 1762, est dédié à Mary Leppel, baronne douairière Hervey of Ickworth .Voir : https://archive.org/details/epistlefromladyj00keat

et : https://fr.wikipedia.org/wiki/Jeanne_Grey

et : https://en.wikipedia.org/wiki/Mary_Hervey

2 Cher monsieur, / Si lady Grey avait écrit de son vivant comme elle écrit après sa mort, toute l'Angleterre se serait levée en sa faveur contre la pieuse meurtrière que fut la reine Mary . J'espère que vous serez le secrétaire de toutes les reines d'Angleterre . Elles deviendront avec le secours de votre plume, le charme de la nation . Je vous remercie de tout cœur pour le charmant exemplaire de votre poème . J’eus l'honneur de voir il y a trente ans la dame qui donne le titre à votre épître . Elle est passée du trône de la beauté à celui de l'esprit . Si elle se souvient de moi, je vous prie de lui présenter mes très humbles respects . Comptez- moi parmi vos admirateurs et fidèles amis .

 

Lire la suite

29/05/2017 | Lien permanent

il faut servir chaque convive selon son goût

... Et il en est qui aiment, -du moins il me semble- , la soupe à la grimace , et on leur en ressert à satiété , n'est-ce pas Fanfoué Fillon ?  Bien fait pour lui ! car qui sème le vent, etc., il s'est déjà bien gavé avec des fonds publics, qu'il connaisse aussi bien les fonds de casseroles .

 

 

« A Gabriel Cramer

[mai 1762] 1

Monsieur Cramer est supplié de faire corriger le mémoire ci-joint, qu'on renvoie . On en peut tirer deux cents exemplaires pour Paris conformes aux corrections ci-indiquées, mais la première leçon subsistera pour tous les vilains huguenots , il faut servir chaque convive selon son goût . Il sera très aisé de faire ce petit arrangement .

On met en ordre le Théodore et l'Héraclius, on attend les réformes du Cid et des Horaces . »

1 Datée d'après les références à l'édition de Corneille .

 

Lire la suite

03/04/2017 | Lien permanent

Page : 275 276 277 278 279 280 281 282 283 284 285