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Rechercher : Tâchez de vous procurer cet écrit; il n'est pas orthodoxe, mais il est très bien raisonné

rien ne peut excuser un pareil discours

... Mr Donald Trump !

http://www.lefigaro.fr/international/2017/08/15/01003-201...

"No matter our color, creed, religion or political party, we are all Americans first. We love our country, we love our God, we love our flag, we’re proud of our country, we’re proud of who we are." dit Don Trump dit "Potus"  qui, effectivement peut être fier de lui,-et il est bien le seul-,  rabâche sa litanie comme un vulgaire camelot qu'il est toujours au fond  . J'adore particulièrement le "our God", NOTRE Dieu, bel instinct de propriété  typiquement US, mais peut-être me trompè-je, : point de Père suprême, "our God" c'est le dollar, ce qui explique tout . Non, Mr Trump, votre discours qui fait des racistes de bons patriotes simplement parce qu'ils aiment leur "great American flag" ne me plait pas , et je ne suis pas le seul .

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Cervelle d'oiseau , mais pour lequel des deux ?

 

 

« A Philippe Debrus

derrière le Rhône près du Lion d'Or

à Genève

[vers le 20 septembre 1762] 1

Si la personne qui a parlé au jeune Lavaysse d'une façon si étrange n'a pas eu dessein de l'éprouver, si elle a parlé sérieusement elle est bien condamnable, et rien ne peut excuser un pareil discours . Il y a grande apparence que le parlement de Toulouse lui a donné cette prévention . Je sais déjà que plusieurs conseillers d’État pensent autrement .

Je parlerai fortement à M. le maréchal de Richelieu quand il sera chez moi . Mais pour l’autre personne à qui on veut que je parle, comme elle n'influera en rien sur les juges, dont elle ne connait aucun, ce n'est point du tout la peine .

Ne songeons qu'aux juges, et laissons là tout le reste .

J'écris à M. Mariette ; je ne crois point du tout que sa bonne volonté se ralentisse . Les erreurs dans lesquelles M. de Lavaysse a laissé tomber M. de Beaumont ne préjudicieront en rien à la cause, et seront aisément rectifiées par M. Mariette .

Je fais mille compliments à M. Debrus, à M. de Végobre, et à M. Cathala . »

1L'édition Lettres inédites place cette lettre fin juin ou début juillet . On la date ici d'après celle du 4 août 1762 à David Lavaysse : http://voltaireathome.hautetfort.com/archive/2017/06/28/un-avocat-savant-et-estime-est-certainement-au-dessus-de-ceu-5958143.html . Noter en outre que Richelieu arriva le 2 octobre 1762 .

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16/08/2017 | Lien permanent

il faut me pardonner de vous dire tout ce que je pense. Je n’ai plus que ce plaisir-là.

... ou presque .

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« A Charles Palissot de Montenoy

Ferney, 4 avril [1764] 1

Je n’avais pas envie de rire, monsieur, quand vous m’envoyâtes votre petite drôlerie2. J’étais fort malade. Mon aumônier, qui est, ne vous déplaise, un jésuite, ne me quittait point. Il me faisait demander pardon à Dieu d’avoir manqué de charité envers Fréron et Le Franc de Pompignan, et d’avoir raillé l’abbé Trublet qui est archidiacre. Il ne voulait pas permettre que je lusse votre Dunciade. Il disait que je retournerais infailliblement à mes premiers péchés, si je lisais des ouvrages satiriques. Je fus donc obligé de vous lire à la dérobée. J’ai le bonheur de ne connaître aucun des masques dont vous parlez dans votre poème. J’ai seulement été affligé de voir votre acharnement contre M. Diderot, qu’on dit être aussi rempli de mérite et de probité que de science, qui ne vous a jamais offensé, et que vous n’avez jamais vu. Je vous parle bien librement ; mais je suis si vieux, qu’il faut me pardonner de vous dire tout ce que je pense. Je n’ai plus que ce plaisir-là. Il est triste de voir les gens de lettres se traiter les uns les autres comme les parlements en usent avec les évêques, les jansénistes avec les molinistes, et la moitié du monde avec l’autre. Ce monde-ci n’est qu’un orage continuel : sauve qui peut ! Quand j’étais jeune, je croyais que les lettres rendaient les gens heureux : je suis bien détrompé ! Il faut absolument que nous demandions tous deux pardon à Dieu, et que nous fassions pénitence. Je consens même d’aller en purgatoire, à condition que Fréron sera damné. »

1 L'édition Œuvres de M. Palissot, 1788, supprime l'en-tête et place simplement la lettre en 1764 ; Lefèbvre restitue .

2 « Petite drôlerie » est tiré du Bourgeois gentilhomme, I, 2 , où il est dit d'une manière assez cavalière par M. Jourdain ; il inspira Palissot, ainsi qu'on peut le voir par cette note de l'édition décrite ci-dessus : «  Un mot d'un homme tel que M. de Voltaire, suffit quelquefois pour faire naître une grande idée . Ce mot de petite drôlerie fit sentir à l'auteur que La Dunciade qu'il avait publiée d'abord en trois chants, en devait être regardée que comme une simple esquisse ; il piqua son émulation, et lui inspira le dessein de donner à ce poème toute l'étendue dont il pourrait être susceptible . Cette petite cause eut, comme on le voit, un assez grand effet . »

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08/05/2019 | Lien permanent

Je dis la vérité avec hardiesse . Il me paraît honteux et puéril de la cacher

... Qui est capable d'en dire autant ?

 

 

« A Adrien-Michel-Hyacinthe Blin de Sainmore

22 juin 1764, aux Délices 1

J'avais déjà pris mes mesures, monsieur, pour que vous eussiez un Corneille 2; personne n'en mérite mieux que vous puisque personne n'en juge si bien . Je ne suis pas étonné que vous préfériez Racine ; quiconque a du goût ne fera jamais la moindre comparaison entre les deux hommes . Des diamants bruts, remplis de taches, n'approchent pas des brillants de la première eau . J'ai été épouvanté quand il m'a fallu commenter Corneille, du nombre prodigieux de fautes contre la langue, contre le goût, contre les bienséances de toute espèce, et qui pis est , contre l'intérêt . Je n'ai pas relevé le quart de ces défauts ; le texte aurait été étouffé sous les notes . Les vrais connaisseurs me reprochent de n'en avoir pas dit assez et les fanatiques de Corneille, dont la plupart ne l'ont pas lu, me font un crime d'en avoir trop dit . Je crois que personne ne serait plus capable que vous de suppléer aux remarques que j'ai omises . Vous feriez voir que Corneille est presque toujours hors de la nature . César se serait mis à rire si Cornélie était venue lui faire des menaces et le traiter comme un petit garçon . Je ne connais guère que Rodogune et Chimène qui soient des caractères vrais, et ce qui est étrange, c'est qu'il a fallu les prendre chez les Espagnols ; presque tout le reste est boursouflé, ou bourgeois, ou raisonneur, et j'avouerai hautement que je fais plus de cas du seul rôle d'Acomat 3 que de tous les héros de Corneille . Je dis la vérité avec hardiesse . Il me paraît honteux et puéril de la cacher .

Je suis enchanté que vous soyez attaché à M. le cardinal de Bernis ; c'est un homme de mérite et fait pour sentir le vôtre ; il serait à souhaiter qu'il se mit à la tête des lettres . C'est bien dommage qu'il soit cardinal et archevêque . Je ne saurais trop vous dire, monsieur, combien je vous estime . Ma mauvaise santé m'empêche de vous le dire aussi souvent que je le voudrais .

Voltaire. »

1 La lettre à laquelle répond V* n'est pas connue .

2 Note de Blin de Sainmore sur le manuscrit : « L'exemplaire de la nouvelle édition de Corneille était déjà parvenu à celui à qui on le destinait, lorsqu'il reçut cette lettre . »

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06/08/2019 | Lien permanent

Il est rempli de pensées fortes , très heureusement exprimées ; c'est assurément un ouvrage de génie

... Ce qui n'est pas tout à fait l'avis des enseignants face à la réforme de M. Blanquer.

https://actu.orange.fr/france/rentree-des-profs-dans-l-in...

 

 

« A Antoine Maillet du Clairon 1

11 juillet 1764, à Ferney 2

Je suis très flatté, monsieur, de l'honneur que vous me faites, et non moins content de l'ouvrage que vous avez bien voulu m'envoyer 3 . Il est rempli de pensées fortes , très heureusement exprimées ; c'est assurément un ouvrage de génie, et on ne peut le lire sans vous estimer beaucoup . Je ne peux vous témoigner ma reconnaissance qu'en vous priant d’accepter les œuvres de notre maître, que vous imitez si bien . Un de mes amis, nommé M. Damilaville, directeur de vingtièmes 4, et qui n'en est pas moins philosophe et homme de lettres, a, je crois, encore un exemplaire de Corneille qu'il ne peut mettre en de meilleures mains que les vôtres . Il demeure quai Saint-Bernard 5.

J'ai l'honneur d'être, avec toute l'estime et tous les sentiments que vous méritez, monsieur, votre très humble et très obéissant serviteur .

Voltaire. »

2 Le manuscrit original était conservé dans les Archives de l'académie de Mâcon, mais ne peut plus y être retrouvé ; on a l'édition Gaudier «  Sur divers autographes extraits des archives de la Société , et notamment sur des lettres de Voltaire. », 1870. Voir : http://www.ader-paris.fr/html/fiche.jsp?id=4495078&np...=

4 Il faut lire des vingtièmes . Le vingtième est un impôt de 5% sur les revenus .Voir : https://fr.wikipedia.org/wiki/Vingti%C3%A8me

5 Phrase rajoutée en marge .

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31/08/2019 | Lien permanent

Inventez des ressorts qui puissent m'attacher

...

 

« A Adrien-Michel-Hyacinthe Blin de Sain more

24 septembre 1764 à Ferney 1

Vous faites très bien, monsieur, de ne pas répondre directement à la plate critique de votre ouvrage ; elle n'en vaut pas la peine ; mais elle peut fournir l'occasion de faire d'excellentes dissertations qui seront très utiles au théâtre de France, et dans lesquelles vous suppléerez à tout ce que je n’ai pas dit . Vous réussirez d'autant plus que , n'ayant jamais fait de tragédies, vous serez moins suspect de partialité . Il ne s'agit pas de renouveler ces comparaisons vagues et inutiles de Racine et de Corneille, mais d’établir des règles certaines et inviolables et de faire voir par des exemples à quel point Corneille a transgressé toutes ces règles, et avec quel art enchanteur Racine les a observées .

Pureté de style . Vous ferez voir combien le style de Corneille est barbare .

Pensées . Vraies , sans enflure . Vous en trouverez mille exemples que la nature désavoue .

Convenances . Il n'y en a presque jamais . Phocas se laisse accable d'injures par une fille qui demeure chez lui et par une vieille gouvernante, etc.

Amour . Jamais l'amour passion n'est traité dans Corneille ; c'est presque toujours un amour insipide et bourgeois, excepté dans le Cid, et dans les seuls endroits du Cid qu'il a imités de l'espagnol .

Intérêt . C'est ce que Corneille a le plus négligé dans presque toutes ses pièces . Son principal mérite consiste dans quelques dialogues forts et vigoureux, dans quelques scènes de raisonnement qui ne sont pas la véritable tragédie . Il a bien rarement suivi ce grand précepte de Boileau

Inventez des ressorts qui puissent m'attacher .

En un mot, monsieur, vous pouvez en vous attachant à cette méthode et en citant des exemples dans tous les genres, faire un ouvrage extrêmement utile et agréable qui vous fera beaucoup d'honneur . Je vous y exhorte avec instance .

Ce que vous m'apprenez d'une dame qui se déclare contre Racine, m'étonne beaucoup . Il me semble que c'était surtout aux dames à prendre son parti . Je ne suis point du tout à portée de faire valoir un ouvrage périodique à Genève où je ne vais jamais . Je passe ma vie à la campagne assez loin de cette ville ; mes maladies ne me permettent pas de sortir de chez moi . Je perds les yeux et je désire surtout de conserver la vue pour lire l’ouvrage que j'attends de vous . Permettez que je supprime ici toutes les cérémonies qui ne conviennent ni à l'estime, ni à l'attachement que vous m'avez inspirés .

Voltaire . »

1Manuscrit passé à la vente Dubrunfaut à Paris , le 27 décembre 1890 .

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11/11/2019 | Lien permanent

Je goûte le seul bonheur convenable à mon âge, celui de voir des heureux. Il y a de la destinée dans tout ceci, et où n’

...

 

« A Bernard-Louis Chauvelin

Ferney 14è février 1763

Je deviens à peu près aveugle, monsieur, un petit garçon qui passe pour être plus aveugle que moi, et qui vous a servi comme s’il était clairvoyant, s’est un peu mêlé des affaires de Ferney. Ce fut hier que le mariage fut consommé . Je comptais avoir l’honneur d’en écrire à Votre Excellence. Deux époux qui s’aiment sont les vassaux naturels de madame l’ambassadrice et de vous. Je goûte le seul bonheur convenable à mon âge, celui de voir des heureux. Il y a de la destinée dans tout ceci, et où n’y en a-t-il point ?

J’arrive au pied des Alpes, je m’y établis . Dieu m’envoie mademoiselle Corneille, je la marie à un jeune gentilhomme qui se trouve tout juste mon plus proche voisin ; je me fais deux enfants que la nature ne m’avait point donnés ; ma famille, loin d’en murmurer, en est charmée ; tout cela tient un peu du roman.

Pour rendre le roman plus plaisant, c’est un jésuite qui a marié mes deux petits. Joignez à tout cela la naïveté de mademoiselle Corneille, à présent madame Dupuits, naïveté aussi singulière que l’était la sublimité de son grand-père.

Je jouis d’un autre plaisir, c’est celui du succès de l’affaire des Calas . Elle a déjà été rapportée au conseil de la manière la plus favorable, c’est-à-dire la plus juste. Ceci est bien une autre preuve de la destinée ; la veuve Calas était mourante auprès de Toulouse ; elle était bien loin de venir demander justice à Paris, elle disait : Si le fanatisme a roué mon mari dans la province, on me brûlera dans la capitale . Son fils vient me trouver au milieu de mes neiges. Quel rapport, je vous prie, d’un roué de Toulouse à ma retraite ? Enfin nous venons à bout de forcer cette femme infortunée à faire le voyage, et, malgré tous les obstacles imaginables, nous sommes sur le point de réussir : et contre qui ! contre un parlement entier ; et dans quel temps ! Repassez, je vous prie, dans votre esprit, tout ce que vous avez fait et tout ce que vous avez vu ; examinez si ce qui n’était pas vraisemblable n’est pas toujours précisément ce qui est arrivé, et jugez s’il ne faut pas croire au destin, comme les Turcs. Qui aurait dit, il y a cinq ans, que le roi de Prusse résisterait aux trois quarts de l’Europe, et que vous seriez trop heureux de céder le Canada aux Anglais ?

Vous n’aurez rien de moi, monsieur, pour le mois de février ; mais, à la fin de mars, je vous demanderai votre attention sur quelque chose de fort sérieux.

Je me mets aux pieds de vos deux très aimables Excellences ; madame Denis et mes deux petits (1), qui demeurent toujours avec moi, joignent leurs sentiments aux miens, et notre petit château espère toujours avoir l’honneur de vous héberger quand vous prendrez le chemin de la France.

V... l’aveugle. »

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12/01/2018 | Lien permanent

Une ligne détachée de ce qui précède et de ce qui suit, peut paraître un blasphème . Celle-ci par exemple : L'âne était

... Si tant est qu'au yeux d'un Dieu tout puissant et qui est censé donner la trouille via la parole de ses sbires auto-proclamés , enchèchiés , enturbannés, ensoutanés ou à oilpé, il puisse exister un blasphème de  quelconque sorte . Quant à la "ligne détachée" , je suis bien placé pour en connaitre la malice puisque j'en use ( certains disent "abuse" ) quotidiennement et userai encore .

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On ne voit pas, ici, l'idiot qui tient le bâton !

 

« A Gabriel Cramer

[14 janvier 1763 ?]

Il est certain qu'on a fait une très grande faute d'imprimer ces additions sans m'avoir consulté, et sans m'avoir envoyé les épreuves . Une ligne détachée de ce qui précède et de ce qui suit, peut paraître un blasphème . Celle-ci par exemple :

L'âne était révéré en mémoire de celui qui porta Jésus-Christ

paraitrait sans doute très révoltante, et assurément ce n'est pas la peine de s'exposer pour une ligne aux désagréments infinis qu'elle peut coûter .

On aurait dû retrancher au moins de ces additions, tout ce qui ne consiste qu'en quelques mots . La méthode qu'on a prise, ressemble parfaitement à un extrait fait exprès, pour accuser l'auteur, et pour empêcher le libraire de débiter son livre en France .

Il est absolument nécessaire de faire des cartons . Je prie instamment monsieur Cramer de m'envoyer les feuilles suivantes . Je garde la feuille O de Nicomède, parce que je ne peux la corriger sans la confronter avec la précédente que j'attends .

M. le premier président du parlement de Bourgogne demande à qui on peut remettre le prix des souscriptions, je ne peux lui répondre, parce que je n'en sais rien . Il ne faut pas croire qu'on puisse réussir dans une telle entreprise, sans rafraichir la mémoire du public, et sans avoir des personnes alertes qui nous secondent un peu .

Caro ayez soin de votre santé tout ira bien d'ailleurs .

Je vous embrasse du meilleur de mon cœur.

V. »

 

« A Gabriel Cramer

[janvier 1763] 1

[Relative à Andromède et à l’Histoire de Russie .]

V. »

1 Manuscrit olographe d'une page passé à la vente William F. Gable le 13 février 1924 .

 

«  A Gabriel Cramer

à Genève

[janvier 1763]

Monsieur Caro ne m'a point répondu . Comment se porte-t-il ? ne lui aurait-on point donné quelque coup de lancette ? peut-on , en cas que sa santé le lui permette, espérer d'avoir la dernière feuille de Nicomède corrigée , avec la feuille suivante ? peut-on avoir les feuilles du volume des additions de l'Histoire générale qui ne sont point tirées, et sur lesquelles on peut faire des corrections, qui épargneront des cartons ?

Mille compliments à toute la famille . »

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30/11/2017 | Lien permanent

je désespère d’en venir à bout

... Déclaration qui bien sûr ne concerne pas le maillot jaune en ce dernier jour de course élyséenne , mais évidemment la foule des voyageurs qui comptent sur la SNCF pour les mener à bon port : very bad trip !

 

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Geraint Thomas : préparatif avant la dernière étape des Champs Elysées ...

 

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... dans l'espoir de la bise de la miss chargée de remettre le maillot jaune 2018

 

 

« A Jean-Baptiste Pigalle

[10 août 1763] 1

Il y a longtemps, monsieur, que j’ai admiré vos chefs-d’œuvre 2, qui décorent un palais du roi de Prusse, et qui devraient embellir la France. La statue dont vous ornez la ville de Reims me paraît digne de vous ; mais je peux vous assurer qu’il vous est beaucoup plus aisé de faire un beau monument, qu’à moi de faire une inscription. La langue française n’entend rien au style lapidaire. Je voudrais dire à la fois quelque chose de flatteur pour le roi et pour la ville de Reims ; je voudrais que cette inscription ne contînt que deux vers ; je voudrais que ces deux vers plussent au roi et aux Champenois ; je désespère d’en venir à bout.

Voyez si vous serez content de ceux-ci :

Peuple fidèle et juste, et digne d’un tel maître,

L’un par l’autre chéri, vous méritez de l’être.

Il me paraît que, du moins, ni le roi ni les Rémois ne doivent se fâcher. Si vous trouvez quelque meilleure inscription, employez-la 3. Je ne suis jaloux de rien ; mais je disputerai à tout le monde le plaisir de sentir tout ce que vous valez.

J’ai l’honneur d’être, avec tous les sentiments que vous méritez, etc.

Voltaire. »



1 La date donnée par Lefèvre n'est qu'une glose d'éditeur, mais elle est exacte . La lettre de Pigalle à laquelle répond V* a été transmise par Thieriot dans une lettre du 30 juillet 1763 : « Le célèbre Pigalle m'a remis la lettre ci-jointe avec le petit dessin de Cochin . Ce grand sculpteur aussi poli et aimable qu'il est habile homme, possède vos ouvrages beaucoup plus que bien des gens de lettres […]. » Elle est datée du 23 juillet et évoque le projet de la statue de Louis XVV destinée à Reims : «  […] Lorsque je fus choisi pour l'exécution de ce monument, j'avais encore l'esprit frappé d’une pensée que j'ai lue autrefois dans vos ouvrages […] Vous y blâmez l'usage […] de mettre autour des monuments de ce genre des esclaves enchaînés, comme si on ne pouvait louer les grands que par les maux dont ils ont accablé l'humanité . »

2 Mercure attachant ses talonnières et Vénus qui donne un message à Mercure, marbres de Pigalle donnés par Louis XV à Frédéric II .

3 De fait, la statue de Louis XV à son inauguration eu août 1765 portait cette inscription : « A Louis XV le meilleur des rois . Par la douceur de son gouvernement a fait le bonheur des peuples . »

 

 

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29/07/2018 | Lien permanent

J’aime à vous voir rire au nez des polichinelles en robes noires à qui vous donnez tant de nasardes

... Jeunes et moins jeunes gens qui ne pouvez plus voir en peinture vos ayatollahs, vous avez mille fois raison de ne pas les écouter ; vous risquez gros, mais vous le faites, bravo . Allah vous a donné de bien ridicules dirigeants, menteurs et persécuteurs . Du balai , vite !

Pour mémoire : https://www.lepoint.fr/monde/iran-importante-allocution-du-guide-supreme-apres-le-drame-de-l-avion-ukrainien-17-01-2020-2358280_24.php#

LA THÉOCRATIE POUR LES NULS :: Le croyant propose, dieu dispose ...

 

 

 

« A Jean Le Rond d'Alembert

1 de mai [1765]1

Votre indignation, mon cher philosophe, est des plus plaisantes. J’aime à vous voir rire au nez des polichinelles en robes noires à qui vous donnez tant de nasardes. Vous voilà en train de faire des Nazaréens (n’est-ce pas de Nazaréens que vient nasarde ?2), de faire des Nazaréens, dis-je, ce que Blaise Pascal faisait des jésuites. Vous les rendrez ridicules, in sœcula sœculoruym, amen 3. Les croquignoles au cuistre théologien sont, je crois, parties, et je prie Dieu qu’elles arrivent à bon port.

On dit qu’Omer compose avec l’abbé d’Estrées un beau réquisitoire pour défendre de penser en France. Je ne conçois pas comment ce maraud a osé soutenir dans son tripot que l’âme est spirituelle ; je ne sais assurément rien de moins spirituel que l’âme d’Omer.

Voyez-vous toujours mademoiselle Clairon ? Pourriez-vous lui dire ou lui faire dire fortement qu’elle se fera un honneur immortel, si elle déclare, elle et ses confrères, que jamais ils ne remonteront sur le théâtre de Paris, si on ne leur rend tous les droits de citoyens ; et que c’est une contradiction trop absurde d’être au cachot de l’évêque 4 si on ne joue pas, et d’être excommunié par l’évêque si on joue ? Cette tournure ne pourrait offenser la cour, et rendrait odieux tous ces faquins de jansénistes. Dites-lui, je vous prie, que je lui suis plus attaché que jamais.

Courage, Archimède ; le ridicule est le point fixe avec lequel vous enlèverez tous ces maroufles, et les ferez disparaître. »

1 L'édition de Kehl donne une version sévèrement châtrée ; Renouard a restitué le spassages supprimés : en robes noires, et au deuxième paragraphe le nom d'Omer par deux fois, ainsi que maraud .

2 Bien entendu, nasarde , qu'on trouve chez Rabelais, vient de nez .

3 Canon de la messe : Dans les siècles des siècles . Ainsi soit-il .

4 C'est au Fort-l'Evêque qu'on détenait les comédiens .

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18/08/2020 | Lien permanent

il ne tiendrait qu'à vous de dire bientôt : que de fous j'ai guéris !

... Ô Donald Trump, que de merveilles dont vous ornez et honorez le monde ! https://www.huffingtonpost.fr/entry/apres-setre-assagi-tr...

feticheur.jpg

Trump a fait des émules

 

 

« A Jean Le Rond d'Alembert

16 avril [1765] 1

Mon cher appui de la raison, c'est bien la faute à frère Gabriel, s'il a lâché trois ou quatre exemplaires à des indiscrets ; mais , ou je me trompe fort, ou jamais Merlin n'aurait osé rien débiter sans une permission tacite ; et , malheureusement, pour avoir cette permission de débiter la raison, il faut s'adresser à des gens qui n'en ont point du tout . Si on en fait une édition furtive, alors Gabriel débitera la sienne . Fournissez-nous souvent de ces petits stylets mortels à poignée d'or enrichie de pierreries, l'inf sera percée par les plus belles armes du monde, et ne craignez point que Gabriel y perde .

Vous avez bien raison de citer les vers des Plaideurs : Que de fous !2 etc. ; mais il ne tiendrait qu'à vous de dire bientôt : que de fous j'ai guéris ! Tous les honnêtes gens commencent à entendre raison ; il est vrai qu'aucun d'eux ne veut être martyr, mais il y aura secrètement un très grand nombre de confesseurs, et c'est tout ce qu'il nous faut .

Jean-Jacques , dont vous me parlez, fait un peu de tort à la bonne cause ; jamais les Pères de l’Église ne se sont contredits autant que lui . Son esprit est faux, et son cœur est celui d'un malhonnête homme ; cependant il a encore des appuis . Je lui pardonnerais tous ses torts envers moi , s'il se mettait à pulvériser, par un bon ouvrage, les prêtres de Baal qui le persécutent . J'avoue que sa main n'est pas digne de soutenir notre arche ; mais

Qu’importe de quel bras Dieu daigne se servir !3

Frère Helvétius réussira sans doute auprès de Frédéric ; s'il pouvait partir de là quelques traits qui secondassent les vôtres, ce serait une bonne affaire .

Adieu, mon cher maître et mon cher frère ; je m'affaiblis beaucoup, et je compte aller bientôt dans le sein d'Abraham qui n'était, comme dit l'Alcoran, ni juif ni chrétien. »

2 « Que de fous ! Je ne fus jamais à telle fête », vers des Plaideurs de Racine cité par d'Alembert à la fin de sa lettre .

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29/07/2020 | Lien permanent

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