Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

Rechercher : Tâchez de vous procurer cet écrit; il n'est pas orthodoxe, mais il est très bien raisonné

M. l'abbé d'Olivet ,... quand il était notre préfet aux jésuites il nous donnait des claques sur les fesses par amusemen

Note rédigée le 10 août 2011 pour mise en ligne le 2 novembre 2010 .

O tempora, o mores !

Autre temps, autres moeurs ...

Peut-être pas . Quel surveillant, quel enseignant oserait claquer les fesses des jeunes et tendres élèves avides de savoir ? Hein ?

Qui ?

Ah ! oui, ce sont plutôt les élèves qui battent leurs enseignants me souffle-t-on .

Ciceron disait donc : O tempora o mores ...!

 

fessee-not-fessee-L-1.jpg

http://www.paperblog.fr/3154942/fessee-or-not-fessee/

 http://www.dailymotion.com/video/xhg5i_pierre-perre...

 

 

 

« A Jean Le Rond d'Alembert

 

2 novembre 1768

 

Mon cher et illustre philosophe, je ne sais d'autre anecdote sur M. l'abbé d'Olivet 1, sinon que quand il était notre préfet aux jésuites il nous donnait des claques sur les fesses par amusement . Si M. l'abbé de Condillac 2 veut placer cela dans son éloge, il faudra qu'il fasse une petite dissertation sur l'amour platonique .

 

Depuis ce temps-là il fut éditeur, commentateur, traducteur de Cicéron et a vécu vingt ans de plus que lui . C'était sans doute le plus grand cicéronien de tous les Francs-Comtois sans même excepter l'abbé Bergier malgré sa catilinaire contre Fréret 3.

 

M. l'abbé Caille m'a chargé de vous envoyer trois empereurs 4. Ce jeune abbé Caille promet quelque chose . Il pourra aller loin en théologie . L'abbé Mords-les 5 doit en avoir fourni un exemplaire à notre confrère Marmontel qui est fort bien dans la cour de ces trois empereurs damnés 6. Ces secrets ne sont que pour les adeptes .

Interim vale .

 

V.

 

Il doit y avoir à présent pour vous un Siècle de Louis XIV et de Louis XV à la chambre syndicale, il y a huit jours qu'il est parti par la diligence . »


1 L'académicien et ancien maître de V* était mort et d'Alembert avait prié V* le 22 octobre , à la demande de l'abbé Batteux, de lui « envoyer quelques anecdotes s'il en savait d'intéressantes » à placer dans son éloge .

Page 175 : http://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k80039n/f180.image.r...

2 Etienne Bonnot de Condillac, successeur de d'Olivet à l'Académie .http://www.academie-francaise.fr/immortels/index.html

6 Le Bélisaire de Marmontel a été condamné par la Sorbonne .

http://visualiseur.bnf.fr/CadresFenetre?O=NUMM-88948&M=notice

Lire la suite

02/11/2010 | Lien permanent

des hommes ont pu nous tromper ; et les fripons répondent toujours que Dieu a parlé par la bouche de ces hommes ; et les

... C'est exactement ce qui se passe aux USA menés par un Donald Trump, président qui a prêté serment sur la bible, recueil prétendu de la parole de Dieu à son troupeau, rapportée par des cerveaux dérangés et des hommes avides de pouvoir . "Fripons" dit Voltaire, et moi je dis plus crûment "salopards" !

Faire peur, d'abord faire peur, et puis montrer un peu la carotte d'une vie éternelle dans un paradis de benêts , voilà le point commun de toutes les religions : lamentable, si on se laisse avoir par ces momeries . Passons !   

 Image associée

Tout ça m'ébouriffe !

 

 

« A Jean Le Rond d'Alembert

Aux Délices 12 juillet [1762]

Le nom de Zoïle me pique mon cher philosophe 1. Il est très injuste . Je vais au-delà des bornes quand je loue Corneille, et en deçà quand je le critique . Je crois d'ailleurs faire un ouvrage très utile, et que le comparaison des pièces de Shakespear et de Calderon avec Corneille 2 sur des sujets à peu près semblables est un grand éloge de Pierre et un service à la littérature . Je ne me relâcherai en rien , parce que je suis sûr que j'ai raison . J'en suis sûr parce que j'ai cinquante ans d'expérience, parce que je me connais au théâtre, parce que je consulte toujours des gens qui s'y connaissent, et qui sont entièrement de mon avis . Est-ce à vous à vouloir des ménagements et à conseiller la faiblesse ? Que m'importe que le préjugé crie, quand j'ai pour moi la raison ? Je ne songe qu'au vrai et à l'utile . La Bérénice de Corneille est détestable . Je fais imprimer à côté celle de Racine avec des remarques 3.

Attila est au-dessous des pièces de Danchet . Je m'en tiens au hola de Boileau 4. Je le loue de l'avoir dit et je ne l'approuve pas de l'avoir imprimé parce que cela n'en valait pas la peine . Mon cher philosophe prenez le parti de la vérité, et point de faiblesse humaine .

Sans doute il faut se réjouir que Jean-Jacques ait osé dire ce que tous les honnêtes gens pensent et ce qu'ils devraient dire tous les jours . Mais ce misérable n'en est que plus coupable d'avoir insulté ses amis et ses bienfaiteurs . Sa conduite fait honte à la philosophie 5. Ce petit monstre n'écrivit contre vous et contre les spectacles que pour plaire aux prédicants de Genève : et voilà ces prédicants qui obtiennent qu'on brûle son livre et qu'on décrète l'auteur de prise de corps . Vous m’avouerez que le magot s'est conduit comme un fou . Pour une trentaine de pages qui se trouvent dans un livre inlisible qui sera oublié dans un mois, je ne vois pas qu'il ait fait grand bien . Il s'est borné à dire que des hommes ont pu nous tromper ; et les fripons répondent toujours que Dieu a parlé par la bouche de ces hommes ; et les sots croiront les fripons . Il me paraît que le Testament de Jean Meslier fait un plus grand effet . Tous ceux qui le lisent, demeurent convaincus . Cet homme discute et prouve . Il parle au moment de la mort, au moment où les menteurs disent vrai . Voilà le plus fort de tous les arguments . Jean Meslier doit convertir la terre . Pourquoi son évangile est-il en si peu de mains ? Que vous êtes tièdes à Paris ! Vous laissez la lumière sous le boisseau 6.

Je ne veux point croire que Palissot ait vingt mille livres de rente, mais il en a certainement trop . De pareils exemples découragent . Il m'a envoyé sa comédie . Elle est curieuse par la préface et par les notes .

Je suis actuellement occupé d'une tragédie plus importante, d'un pendu, d'un roué , d'une famille ruinée et dispersée, le tout pour la sainte religion . Vous êtes sans doute instruit de l’horrible aventure des Calas à Toulouse . Je vous conjure de crier et faire crier . Voyez-vous Mme du Deffand , et Mme de Luxembourg ? pouvez-vous les animer ? Adieu mon grand philosophe, écrasez l’infâme . »

1 On ne connait pas la lettre de d'Alembert .

2 avec Corneille est ajouté par V* au-dessus de la ligne .

3 Ce projet fut rempli .

4 Allusion à la fameuse épigramme de Boileau :

Après l'Agésilas,

Hélas !

Mais , après Attila,

Hola !

Certains critiques ont pourtant prétendu que hola ! signifiait « bravo » comme dans l'expression faire le hola . Effectivement, la tragédie d'Attila est très supérieure à celle d'Agésilas .

5 Ce n'était pas , encore une fois, l'avis de tous les Genevois ; ainsi , le lendemain de cette lettre, Tissot écrivait à Zimmermann que l'on aura « contre les lois de l’État, toléré, caressé, courtisé, encensé un homme [Voltaire] dont les ouvrages sont moins intéressants et plus dangereux » et rejeté « un sage dont la présence pourrait diminuer le mal ».

6 Évangile selon Matthieu, V, 15 ; et selon Marc , IV, 21 ; et Luc , XI, 33 .

 

Lire la suite

03/06/2017 | Lien permanent

Recueillez les voix, je vous en prie, et instruisez-moi de ce qu’on dit, afin que je sache ce que je dois faire.

... Vox populi for ever ! Les entreprises de sondage ronronnent comme d'habitude , payées quelque soit le résultat des urnes , quelques soient leurs erreurs de pronostics . Advienne que pourra !

et advienne que pourra ! | La Presse

Le temps se gâte, mais comme chez Jacques Martin, -à l'Ecole des fans,- ils auront tous dix sur dix, sur l'échelle de la méthode Coué  .

 

 

« A Charles-Michel, marquis du Plessis-Villette

À Ferney, 4è janvier 1766 1

C’est vous, mon cher enfant 2, qui m’avez appris que de bons et braves citoyens de Paris avaient porté des chandelles à la statue d'Henri IV . Je vous dois la réponse que je fais à ces bonnes gens 3. Si j’avais été à Paris, je les aurais accompagnés ; mais, comme je ne veux point me brouiller avec les moines de Sainte-Geneviève, je vous demande en grâce, avec les instances les plus vives, de ne laisser prendre aucune copie de ces vers. Il est vrai que de la poésie allobroge, venant du pied du mont Jura, et du fond des glaces affreuses qui nous environnent, ne mérite guère la curiosité des gens de Paris ; mais le sujet est si intéressant qu’il peut tenter les moins curieux.

De plus, il m’est important de savoir ce qu’on pense de ces vers avant qu’on les publie. Je dois peut-être adoucir la préférence trop marquée que je donne à l’adorable Henri IV sur sainte Geneviève . Ma passion pour ce grand homme m’a peut-être emporté trop loin . Je n’ai songé qu’aux bons Français en composant cet ouvrage tout d’une haleine, et je n’ai pas assez songé aux dévots qui peuvent trop songer à moi.

Recueillez les voix, je vous en prie, et instruisez-moi de ce qu’on dit, afin que je sache ce que je dois faire.

Vous m’appelez plaisamment votre protecteur, et moi, je vous appelle sérieusement le mien dans cette occasion 4.

Mon saint à moi, c’est Vincent de Paul, c’est le patron des fondateurs. Il a mérité l’apothéose de la part des philosophes comme des chrétiens. Il a laissé plus de monuments utiles que son souverain Louis XIII. Au milieu des guerres de la Fronde, il fut également respecté des deux partis. Lui seul eût été capable d’empêcher la Saint-Barthélemy. Il voulait que l’on cassât la cloche infernale de Saint-Germain-l’Auxerrois qui a sonné le tocsin du massacre. Il était si humble de cœur qu’il refusait aux jours solennels de porter les superbes ornements qu’avait donnés Médicis, bien différent de François de Sales, qui écrivait à Mme de Chantal : « Ma chère sœur, j’ai dit ce matin la messe avec la belle chasuble que vous m’avez brodée.5 »

1 Copie Beaumarchais-Kehl ; édition Mémoires secrets, du 9 janvier 1766, Œuvres du marquis de Villette, 1784 . A la différence de Besterman qui adopte le texte de la première édition , on choisit ici celui de la copie, recommandé par des raisons de critique interne . Les variantes des Mémoires secrets sont données ci-dessous.

2 Texte de la copie corrigée de la main de l'éditeur et de l'édition de 1784. Les Mémoires secrets portent Monsieur, au lieu de mon cher enfant .

3 L'édition 1784 ajoute « pour lui demander la guérison du Dauphin ».

4 Texte de la copie corrigé par l'éditeur, et de l'édition de 1784 ; les Mémoires secrets portent j'aurais fait pour je fais ; c'est une lectio facilior ; je fais se réfère au poème joint : Épître à Henri IV. .

5 Ce dernier paragraphe est donné seulement par Beuchot, suivi par Moland . On serait tenté de l’interpréter comme une interpolation si quelques détails, comme les duretés envers Louis XIII et saint François de Sales ou la mention de la Saint Barthélémy, ne lui donnaient finalement un air assez authentique .

A noter que V* a reçu des reliques de St François de Sales pour mettre dans l'église de Ferney , voir page 262 : https://books.google.fr/books?id=xXtfAAAAcAAJ&pg=PA26...

Lire la suite

26/04/2021 | Lien permanent

On peut considérer que les citoyens et bourgeois sont souverains conjointement avec tous les conseils quand ils sont ass

... Révolutionnaire ? Ou question d'actualité ?

 

 

« A Pierre-Michel Hennin

4è mai 1766 à Ferney

Vous aimez, monsieur, à citer juste ; et moi, qui suis barbouilleur d’histoire, j’aime à citer juste aussi. Vous avez raison quand vous dites qu’il y a un article dans le mémoire à consulter donné aux avocats de Paris 1, lequel qualifie les citoyens de Genève souverains législateurs. Mais aussi je n’ai pas tort quand je dis que, dans le même mémoire, on trouve ces paroles :  

On peut considérer que les citoyens et bourgeois sont souverains conjointement avec tous les conseils quand ils sont assemblés en corps de République. 

Ce que vous me dîtes à notre dernière entrevue me laissa, comme vous le croyez bien, le poignard dans le cœur. Je me voyais accusé cruellement par-devant le grand juge des anecdotes, M. le chevalier de Taulès 2 ; toute ma réputation d’amateur de la vérité était perdue. Ma douleur m’a fait relire ce vieux mémoire à consulter que j’avais entièrement oublié.

Vous voyez évidemment qu’un des articles s’explique par l’autre, et qu’il n’y a que des théologiens qui puissent tronquer un passage d’un auteur pour le condamner. Je vous demande donc justice et réparation d’honneur. Je crois que ce mémoire était si mal griffonné, que ni vous, ni M. le chevalier de Taulès, n’avez lu l’article où je m’explique catégoriquement.

Voilà comme on juge les pauvres auteurs ; voilà comme on a dit à la cour que M. Thomas était athée, parce qu’il a loué monsieur le dauphin de n’être pas persécuteur ; on n’a ni la justice ni le temps de confronter les passages. Confrontez-moi donc avec moi-même, et vous verrez combien mon cœur est à vous.

V. »

2 Le chevalier de Taulès était secrétaire attaché à l’ambassade de France en Suisse, et avait accompagné en cette qualité le chevalier de Beauteville à Genève.

Voir lettre du 30 avril 1766 à d'Argental : http://voltaireathome.hautetfort.com/archive/2021/07/21/vous-verrez-que-j-ai-affaire-a-des-fous-et-a-des-sots-qui-ne-6328312.html

et surtout la lettre suivante de Beauteville au duc de Choiseul du 2 mai 1766 : « Monsieur le duc, / « Malgré l'état où je me trouve à la suite de mon opération, je m'efforce de dicter ma dépêche qui finira peut-être par vous importuner […] . / « Malgré la longueur de cette dépêche, monsieur le duc, je dois vous entretenir encore d'un événement où j'ai été fâché de rencontrer le nom de M. de Voltaire./ «  Depuis quelque temps on apercevait du mouvement parmi les natifs de cette ville . Comme leur nombre surpasse de beaucoup celui des citoyens, leurs fréquentes assemblées commençaient à inquiéter le gouvernement . Les magistrats les soupçonnaient d'intelligence avec les représentants, et ceux-ci répandaient que les magistrats cherchaient à s’en faire un rempart contre la bourgeoisie . Le 20è du mois dernier quatre hommes vinrent me trouver . Sur ce qu'ils me dirent qu'ils étaient du nombre des natifs, je leur répondis qu'étant dans l’État, et non pas un des ordres de l’État, ils n'avaient aucun rapport avec la médiation . Je les renvoyai ainsi au magistrat sans vouloir ni les entendre ni recevoir aucun mémoire de leur part . Les Suisses chez lesquels ils se présentèrent, tinrent avec eux la même conduite . / « Deux jours après, nous fûmes surpris d'apprendre que le compliment des natifs était imprimé comme ayant été présenté aux médiateurs . Nous mandâmes les quatre natifs, et ils nous avouèrent que M. de Voltaire avait rédigé leur compliment sur un canevas qu'ils lui avaient porté . Ils mirent d'ailleurs tant de vérité dans leur aveu que nous leur pardonnâmes, et la résolution fut prise d'abandonner cette affaire . / « Je crus devoir me plaindre à M. de Voltaire de ce qu'il paraissait de nouveau dans les démêlés de la République . J'envoyai M. de Taulès à Ferney . M. de Voltaire ne se justifia que par sa consternation ; il avoua tout avec la plus grande candeur, et finit par remettre de lui-même à M. de Taulès les papiers qui concernaient cette petite négociation . / « Le Conseil toujours tremblant ne pouvait être tranquille s'il ne connaissait les desseins secrets des natifs . Ils avaient déjà été plusieurs fois au nombre de sept ou huit cents à Carouge pour y tenir conseil et concerter leur conduite . Instruit qu'un nommé d'Auzière était l'agent principal de ces mouvements, le Conseil fit saisir ses papiers avant-hier, et cet homme fut conduit en prison . On prétend que les natifs songeaient à se faire assurer un état dans le gouvernement, et à tenir la balance par leur nombre entre le magistrat et la bourgeoisie ; qu'ils étaient excités par quelques représentants, et que M. de Voltaire avait eu la faiblesse de leur promettre sa protection . /  « La connaissance des desseins des natifs suffisait pour les anéantir, et j'aurai désiré que cette affaire fût assoupie, de crainte qu'elle ne vint encore embarrasser la négociation . Les médiateurs n'y paraîtront que pour confirmer le Conseil par la douceur avec laquelle il est résolu d'en agir envers le coupable . On continue la procédure et elle regarde uniquement le Conseil . / « Je ne veux pas excuser M. de Voltaire, mais permettez, monsieur le duc, que je vous représente qu'il a près de soixante-treize ans . Sa conduite également absurde et ridicule est plus digne de compassion que de colère . Elle fait sentir avec regret que l'auteur de La Henriade s’évanouit chaque jour . Il est dans une affliction et un égarement inexprimables . J'envoie aujourd'hui M. de Taulès avec M. Hennin pour l'exhorter à une conduite plus raisonnable . Ils lui représenteront combien il serait dangereux pour lui de vous déplaire et de ne pas se conformer entièrement à vos intentions . Enfin je me flatte que son nom ne paraîtra plus dans ces tracasseries républicaines. / « J'ai l'honneur […] . »

Lire la suite

27/07/2021 | Lien permanent

Personne ne doute de la justice de votre cause

... M. Aboubakar Kamara, insulté racialement cette fin d'année . Ce qui prouve que tous les voeux de paix ont encore bien du mal à être exaucés et que la lâcheté humaine est un boulet qu'on va devoir subir encore

http://www.football365.fr/premier-league-racisme-fulham-p...

 Image associée

Ah oui ! au fait , avant que j'oublie ...

 

 

« A Louis-Amable Deprez de Crassier 1

30è décembre 1763 à Ferney

Monsieur,

Personne ne doute de la justice de votre cause . C'est une famille qui veut rentrer dans son bien paternel, je crois même qu'il ne s'agira que d'une simple formalité et ni vous ni messieurs vos frères n'aurez rien à débourser, attendu que la jouissance de ceux qui ont possédé votre bien par antichrèse va bien au-delà des fonds qu'ils avaient reçus, et des arrérages de ces fonds .

Vous n'avez assurément besoin, monsieur, du crédit de personne pour réussir dans une affaire si juste .

J'ai l'honneur d'être avec des sentiments bien respectueux,

monsieur,

votre très humble et très obéissant serviteur

Voltaire. »

Lire la suite

01/01/2019 | Lien permanent

Pas de texte disponible

... Pas mieux !

pas de texte.png

 

 

« A La Roncière

24 août 1761

[Pas de texte disponible]1

1 Le manuscrit olographe de deux pages est passé à la vente Libri le 7 février 1839 . Le destinataire peut être le Roncières à qui V* avait déjà écrit . On n'en sait pas davantage sur lui . Voir : lettre du 4 août 1735 : http://www.monsieurdevoltaire.com/article-correspondance-annee-1735-partie-4-111793070.html

ou alors s'agit-il de l'auteur de pamphlet contre V* en 1742 : voir page 159 : https://books.google.fr/books?id=qhVgAAAAcAAJ&pg=PA159&lpg=PA159&dq=la+ronci%C3%A8re+voltaire&source=bl&ots=Dneh8gYON8&sig=3pXCApYeJeCg7_TvuuIIQ_lf-Ms&hl=fr&sa=X&ved=0ahUKEwjB1eCt2p7OAhUGWRoKHYnEBg0Q6AEIQzAF#v=onepage&q=la%20ronci%C3%A8re%20voltaire&f=false

 

Lire la suite

01/08/2016 | Lien permanent

ceux qui ont moins d'esprit et plus de préjugés... sont des hiboux offensés du grand jour ; et malheureusement il y a tr

 http://www.deezer.com/listen-6581656

Plus tonique : http://www.deezer.com/listen-4257331

 

 

 

« A Frédéric II, roi de Prusse

 

A La Haye, le 12 octobre [1740]

 

Sire,

 

Votre Majesté est d'abord suppliée de lire la lettre ci-jointe du jeune Luisius [i]; elle verra quels sont en général les sentiments du public sur l'Anti-Machiavel.

 

M. Trevor, l'envoyé d'Angleterre, et tous les hommes un peu instruits approuvent l'ouvrage unanimement. Mais je l'ai, je crois, déjà dit à Votre Majesté ; il n'en est pas tout à fait de même de ceux qui ont moins d'esprit et plus de préjugés. Autant ils sont forcés d'admirer ce qu'il y a d'éloquent et de vertueux dans le livre, autant ils s'efforcent de noircir ce qu'il y a d'un peu libre. Ce sont des hiboux offensés du grand jour ; et malheureusement il y a trop de ces hiboux dans le monde ; quoique j'eusse retranché ou adouci beaucoup de ces vérités fortes qui irritent les esprits faibles, il en est cependant encore resté quelques-une dans le manuscrit copié par Vanduren [ii]. Tous les gens de lettres, tous les philosophes, tous ceux qui ne sont que gens de bien, seront contents, mais le livre est d'une nature à devoir satisfaire tout le monde ; c'est un ouvrage pour tous les hommes et pour tous les temps. Il paraitra bientôt traduit dans cinq ou six langues.

 

Il ne faut pas, je crois, que les cris des moines et des bigots s'opposent aux louanges du reste du monde : ils parlent, ils écrivent, ils font des journaux ; il y a même dans l'Anti-Machiavel, quelques traits dont un ministre malin pourrait se servir pour indisposer quelques puissances.

 

C'est donc, Sire, dans la vue de remédier à ces inconvénients que j'ai fait travailler nuit et jour à cette nouvelle édition [iii],dont j'envoie les premières feuilles à Votre Majesté . Je n'ai fait qu'adoucir certains traits de votre admirable tableau, et j'ose m'assurer qu'avec ces petits correctifs qui n'ôtent rien à la beauté de l'ouvrage, personne ne pourra jamais se plaindre, et cette instruction des rois passer à la postérité comme un livre sacré que personne ne blasphèmera.

 

Votre livre, Sire, doit être comme vous ; il doit plaire à tout le monde : vos plus petits sujets vous aiment, vos lecteurs les plus bornés doivent vous admirer.

 

Ne doutez pas que votre secret, étant entre les mains de tant de personnes, ne soit bientôt su de tout le monde. Un homme de Clèves disait, tandis que Votre majesté était à Moyland : « Est-il vrai que nous avons un roi, un des plus savants et des plus grands génies de l'Europe ? On dit qu'il a osé réfuter Machiavel. »

 

Votre cour en parle depuis plus de six mois. Tout cela rend nécessaire l'édition que j'ai faite, et dont je vais distribuer les exemplaires dans toute l'Europe, pour faire tomber celle de Vanduren, qui d'ailleurs est très fautive.

 

Si après avoir confronté l'une et l'autre Votre Majesté me trouve trop sévère, si elle veut conserver quelques traits retranchés ou en ajouter d'autres, elle n'a qu'à dire ; comme je compte acheter la moitié de la nouvelle édition de Paupie pour en faire des présents, et que Paupie a déjà vendu par avance l'autre moitié à ses correspondants, j'en ferai commencer dans quinze jours une édition plus correcte, et qui sera conforme à vos intentions. Il serait surtout nécessaire de savoir bientôt à quoi Votre Majesté se déterminera, afin de diriger ceux qui traduisent l'ouvrage en anglais et en italien. C'est ici un monuments pour la dernière postérité, le seul livre digne d'un roi depuis quinze cents ans. Il s'agit de votre gloire : je l'aime autant que votre personne. Donnez-moi donc, Sire, des ordres précis.

 

Si Votre Majesté ne trouve pas assez encore que l'édition de Vanduren soit étouffée par la nouvelle, si elle veut qu'on retire le plus qu'on pourra d'exemplaires de celle de Vanduren, elle n'a qu'à ordonner. J'en ferai retirer autant que je pourrai sans affectation dans les pays étrangers, car il a commencé à débiter son édition dans les autres pays ; c'est une de ces fourberies à laquelle on ne pouvait remédier. Je suis obligé de soutenir ici un procès contre lui ; l'intention du scélérat était d'être seul le maître de la première et de la seconde édition. Il voulait imprimer et le manuscrit que j'ai tenté de retirer de ses mains et celui même que j'ai corrigé. Il veut friponner sous le manteau de la loi. Il se fonde sur ce qu'ayant le premier manuscrit de moi, il a seul le droit d'impression ; il a raison d'en user ainsi : ces deux éditions et les suivantes feraient sa fortune, et je suis sûr qu'un libraire qui aurait seul le droit de copie en Europe gagnerait trente mille ducats au moins.

 

Cet homme me fait ici beaucoup de peine. Mais, Sire, un mot de votre main me consolera ; j'en ai grand besoin, je suis entouré d'épines. Me voilà dans votre palais. Il est vrai que je ne suis pas à charge de votre envoyé [iv]; mais enfin un hôte incommode au bout d'un certain temps. Je ne peux pourtant sortir d'ici sans honte, ni y rester avec bienséance sans un mot de Votre Majesté à votre envoyé.

 

Je joins à ce paquet la copie de ma lettre à ce malheureux curé [v] dépositaire du manuscrit, car je veux que Votre majesté soit instruite de toutes mes démarches.

 

Je suis, etc. »

 

i V* dans ses Mémoires parle des malheurs de ce fils d'un ancien ambassadeur de Prusse à La Haye, victime de Frédéric-Guillaume.http://books.google.fr/books?id=KiwTAAAAQAAJ&pg=PA378...

http://www.voltaire-integral.com/Html/01/07MEMOIR.html

ii Il s'agit sans doute de la première édition Van Duren ; cf la lettre à Frédéric du 20 juillet 1740.

iii Il s'agit certainement de l'édition suivante de l'Anti-Machiavel, chez Paupie, 1740.

v Cyrille Le Petit « pasteur de l'église française catholique à La Haye ».

http://books.google.fr/books?id=U5sGAAAAQAAJ&pg=PA479...

  

grand duc bubo-bubo-2.jpg

http://www.deezer.com/listen-256158

Lire la suite

12/10/2010 | Lien permanent

Je fais beaucoup plus de cas de mon âme que de mon gosier

... C'est beaucoup dire, car si le gosier est à sec , je ne donne pas cher de la survie de l'âme  ; il est des lois naturelles inéluctables ; et encore faudrait-il d'abord que l'âme existât pour qu'elle ait une chance/risque de survivre .

 

 

« A Simon-Nicolas-Henri Linguet

Ferney, 6 Avril 1767 1

Je comptais, monsieur, vous remercier de jour en jour en connaissance de cause, et vous parler du plaisir que m’aurait fait le livre que vous avez bien voulu m’envoyer, mais je ne l’ai point encore reçu. Il est, depuis près de trois semaines, à la douane de Lyon. Il n’y a plus de communication entre Lyon et Genève. Votre livre est arrêté avec du vin de Bourgogne . Passe encore pour du vin, mais je ne puis supporter qu’on me prive d’un ouvrage dont on m’a dit tant de bien, et dans lequel j’espérais m’instruire. Je fais beaucoup plus de cas de mon âme que de mon gosier, et je consens que les soldats qui m’entourent boivent mon vin, pourvu que je vous lise.

Au reste, que puis-je vous répondre sur l’article de Jean-Jacques Rousseau, sinon que je le plains beaucoup d’avoir insulté ses amis et ses bienfaiteurs, d’avoir manqué à sa patrie et d’avoir mérité l’indignation des ministres à qui nous devons la paix.

J’ai l’honneur d’être, monsieur, avec tous les sentiments que je vous dois, etc. »

Lire la suite

24/09/2022 | Lien permanent

La chapelle de la Gloire, et la farce de Navarre sont prêtes aussi

A l'égal des discussions parlementaires menées par l'opposition,  et des rodomontades des syndicats, également en manque de cotisants . Leurs réclamations vindicatives  sont exagérées et donc futiles . S'opposer ne doit pas être fait sans réflexion au long terme .

 

 

« A Gabriel Cramer

[juillet 1767] 1

Mon cher ami, Le Siècle de Louis XIV est tout prêt 2 . Il est entièrement changé . Nous commençons par tous les princes de la maison royale, et tous les princes contemporains, des généraux, des ministres, et enfin de tous ceux qui se sont signalés dans les arts . Ce dernier catalogue est augmenté d'un tiers . Le corps de l'ouvrage est aussi fort augmenté . Mon âge et mon amitié vous pressent . Je crois que vous ferez aisément entrer le livre en France .

La chapelle de la Gloire, et la farce de Navarre sont prêtes aussi et à vos ordres 3 . »

1 Pour la date, voir les notes suivantes et la lettre suivante à Cramer ; voir aussi S. S. B. Taylor « Voltaire's L'Ingénu, the Huguenots and Choiseul »

2 Allusion à l'édition de 1768 de cet ouvrage .

3 Il s'agit ici de la préparation du volume V des Nouveaux mélanges, 1768.

 

« A Gabriel Cramer

[juillet 1767]

Voici Caro quelques additions pour la liste des auteurs qui ont fleuri sur 1 Louis XIV . L'ouvrage grossit sous mes mains . J'espère qu'il sera vrai, curieux et utile . Voilà ce qu'il vous faut .

Faites-moi renvoyer la dernière feuille . Elle était pleine de transpositions .

N. B. – L'Ingénu vaut mieux que Candide, en ce qu'il est infiniment plus vraisemblable . J'en ai à votre service 2. »

1 Lapsus pour sous.

2 Ceci signifie que L’Ingénu ( Utrecht [Genève] 1767 ) n'a pas été publié chez Cramer . Le premier témoignage daté de la publication de ce roman est fourni par une lettre de d’Alembert du 21 juillet 1767, d'où la date de la présente lettre . Noter qu'une fois de plus, la correspondance ne fournit pas de renseignement direct sur l'élaboration du conte .

Lire la suite

05/02/2023 | Lien permanent

Je suis idolâtre de trois choses : de la liberté, de la tolérance, et de votre impératrice

... Hélas, ce n'est plus une impératrice -- qui ne fut certainement pas parfaite --qui est à la tête de la Russie, mais un malfaisant salopard , Poutine, chef d'une clique de profiteurs, comme lui, à sa botte et qui fait couler le sang , tant russe qu'ukrainien , sans vergogne . Voltaire te méprise et te hait : Ecrasons l'infâme !

 

 

« Au comte Alexandre Romanovitch Vorontsov

25 auguste 1767, à Ferney.

Monsieur,

Je suis, il est vrai, à mon cinquième accès de fièvre, et j'ai soixante et quatorze ans ; mais tant que je ne serai pas mort, j'embrasserai avec avidité ce que vous me proposez 1. Je crois même que votre projet me fera vivre. Les grandes passions donnent des forces. Je suis idolâtre de trois choses : de la liberté, de la tolérance, et de votre impératrice . Je prie ces trois divinités de m'inspirer. J'attends vos ordres.

J'ai l'honneur d'être, avec le plus tendre respect, monsieur, de Votre Excellence le très humble et très obéissant serviteur

Voltaire . »

1 On peut supposer que Vorontsov a demandé à V*, de la part de Catherine, d'écrire ce qui devient l'Essai historique critique sur les dissensions des églises de Pologne, 1767 , qui paraîtra peu de temps après sous le pseudonyme de Bourdillon : https://fr.wikisource.org/wiki/Page:Voltaire_-_%C5%92uvres_compl%C3%A8tes_Garnier_tome26.djvu/461

Lire la suite

13/04/2023 | Lien permanent

Page : 442 443 444 445 446 447 448 449 450 451 452