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Rechercher : Tâchez de vous procurer cet écrit; il n'est pas orthodoxe, mais il est très bien raisonné

Il n'y a rien que je ne fasse pour adoucir l'état où vous êtes

... Hélas ! hélas, à quoi servent ces paroles, fussent-elles celles d'un président de la République, pour faire adopter une trêve entre Israël et le Hamas à Gaza ? A rien !

Une minorité d'islamistes fanatiques à allumé un feu qui rend fou et impitoyable , dans les deux camps . A quels extrêmes Netanyahou va-t-il forcer d'aller son armée ? Il va se retrouver seul, ayant coupé la branche de ceux qui l'appellent à la raison humanitaire . TROP DE HAINE ! Et aussi trop d'intérêts en jeu .

 

 

« A Catherine-Josèphe de Loras du Saix, baronne de Monthoux

21 mars 1768 à Ferney 1

Madame,

Il n'y a rien que je ne fasse pour adoucir l'état où vous êtes, j'ai proposé à votre homme d'affaires tous les tempéraments qui pourraient vous plaire ; j'attendrai d'ailleurs le terme de trois mois que vous prescrivez, et je tâcherai de vous témoigner en toute occasion les sentiments respectueux avec lesquels j'ai l'honneur d'être, madame,

votre très humble et très obéissant serviteur

Voltaire. »

1 Le manuscrit se trouve dans la collection Camille-Clermont ; édition Pommier .

Le même jour La Harpe écrit à Hennin de Paris : « Personne ne connaît encore ici […] quels motifs il [V*...] a pu avoir pour se séparer de tout ce qui devait lui être le plus cher . […] ce qui m'afflige le plus, c'est de le voir livré à un moine, à un ex-jésuite, le plus bas de ses valets et le plus dangereux des imposteurs . C'est un étrange spectacle pour l'Europe que de voir M. de Voltaire tête-à-tête avec le Père Adam. » La Harpe ne faisait alors qu'exprimer à Hennin les pensées de Mme Denis .

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12/11/2023 | Lien permanent

Je fais plus de cas d'un philosophe ... qui honore la médiocrité de sa fortune que d'un hypocrite nageant dans l'opulenc

...

 

« A Claude-Germain Le Clerc de Montmercy 1

16è avril 1768

Plus j’avance en âge, monsieur, plus j'aime la philosophie et les philosophes ; jugez si j'ai conservé pour vous les sentiments d'une véritable amitié . Tout ce que vous m'avez jamais écrit a été conforme à ma manière de penser, excepté les éloges dont vous me comblez, éloges dont je suis redevable à votre seule indulgence .

Il est triste que tandis que la raison élève sa voix dans presque toute l'Europe, le fanatisme fasse toujours entendre ses cris dans Paris . Les honnêtes gens se taisent ou sont persécutés ; les fripons sont récompensés . Je fais plus de cas d'un philosophe comme vous qui honore la médiocrité de sa fortune que d'un hypocrite nageant dans l'opulence, et se pavanant dans sa fausse grandeur .

Comptez que je vous suis véritablement attaché .

V. »

1 Leclerc de Montmercy était poète, philosophe, avocat, botaniste, physicien, médecin, anatomiste ; il savait tout ce qu’on pouvait apprendre ; il mourut de faim dans son galetas ; mais il était savant… : https://fr.wikisource.org/wiki/Page:Cousin_d%E2%80%99Avallon_-_Diderotiana.djvu/70

Voir : https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k65165379

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20/12/2023 | Lien permanent

je souhaite que les hommes soient justes

...

 

« A Jean-Paul Rabaut de Saint-Étienne 1etc.

à Nîmes

29è auguste 1768 au château de Ferney 2

Monsieur,

Plus je deviens vieux et malade, moins j'ai de crédit ; mais j'ai écrit fortement à un ami qui en a beaucoup . Je lui ai envoyé votre mémoire 3 , et je souhaite que les hommes soient justes ; c'est tout ce que peut vous mander un pauvre vieillard qui n'en peut plus .

J'ai l'honneur d'être avec les sentiments que je vous dois,

monsieur,

votre très humble et très obéissant serviteur

Voltaire

gentilhomme ordinaire

de la chambre du roi. »

2 Original, cachet « Genève ». Le destinataire de cette lettre était le fils de Paul Rabaut actif comme lui dans le parti protestant.

3 Ce mémorandum peut avoir eu un rapport avec l'affaire de Sainte-Foy ; voir « Une lettre inédite de Voltaire à Paul Rabaut », de N. Weiss, Bulletin historique et littéraire de l'histoire du protestantisme français, 15 octobre 1891.

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18/03/2024 | Lien permanent

La liberté est le premier de nos droits, et l’amitié la plus grande de nos consolations

... Pas mieux .

 

« A François-Louis Allamand 1

à Corzier

près de Vevey

A Ferney 8è juillet 1768

Il ne peut y avoir rien de neuf pour vous, monsieur, dans les petits écrits dont vous me parlez, pas même l'aventure d'Aaron, de la bonne femme et de sa brebis 2. Ainsi je soupçonne que ces bagatelles n'ont pas été faites pour vous, mais apparemment pour les jeunes garçons catholiques qu'on veut empêcher de se faire moines, et pour de jolies filles qu'on craint de voir s'enterrer toutes vivantes dans un cloître . J'imagine du moins que c'est là le projet des auteurs de ces plaisanteries . Pour moi, monsieur, qui ne suis qu'un vieux solitaire assez malade et point du tout plaisant, je serai charmé de m'instruire avec vous quand vous me ferez l'honneur de venir dans mon ermitage . Vous y serez libre comme chez vous . La liberté est le premier de nos droits, et l’amitié la plus grande de nos consolations .

J'ai l'honneur d'être, avec une grande envie d'être votre ami,

monsieur

votre très humble et très obéissant serviteur

V. »

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21/02/2024 | Lien permanent

Elle n'a nul crédit

... Marine Le Pen, elle est malhonnête mais elle a de la gueule  : https://www.lemonde.fr/politique/article/2024/09/29/assis...

et Jordan Bardella son prophête est loin d'être blanc-bleu : https://www.lemonde.fr/idees/article/2024/09/29/la-machine-a-gagner-revelations-sur-le-rn-en-marche-vers-l-elysee-enquete-sur-les-faux-documents-de-jordan-bardella_6338900_3232.html

 

 

 

« A Olivier des Monts

Ce 30 mars 1769

La personne à qui monsieur Olivier a écrit n'a pu lui répondre plus tôt attendu qu'elle a été à la mort . Elle n'a nul crédit auprès […].1 »

1 Copie Beaumarchais-Kehl . Ce début de lettre est transcrit à la suite d'une autre , puis biffé . Voir aussi lettre du 25 décembre 1767 : https://fr.m.wikisource.org/wiki/Correspondance_de_Voltaire/1767/Lettre_7107

Copie Beaumarchais-Kehl .

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30/09/2024 | Lien permanent

donner pour mon compte cinquante francs à une pauvre femme

... On a ici l'un des nombreux exemples de générosité de ce Voltaire que de vieux poncifs présentent comme avare ; un livre de minutie domestique n'a d'ailleurs pas réussi à faire le tour de ses preuves de générosité . Qu'on se le dise une fois pour toutes .

 

 

« A Guillaume-Claude de Laleu Secrétaire

du roi, Notaire

rue Sainte-Croix-de-la-Bretonnerie

à Paris

Je vous prie, monsieur, quoique vous n'ayez point peut-être d'argent à moi, d'avoir la bonté de donner pour mon compte cinquante francs, à une pauvre femme nommée Marie L’Écuyer, qui vous rendra ce billet . J'ai l'honneur d'être, monsieur, votre très humble et très obéissant serviteur

Voltaire.

A Ferney ce 7è avril 1769. 1»

1 Original signé. On lit au dos : « Payez pour moi à M. l'abbé du Plaquet, valeur reçue comptant de lui ce 16 avril 1769. / M. L'Ecuyer./ Pour acquit. / Du Plaquet. » Ce Du Plaquet a écrit à V* le 7 mars 1769 pour lui recommander Marie L'Ecuyer qui a été autrefois à son service quand il demeurait chez la marquise du Châtelet, faubourg Saint-honoré à Paris, avant son départ pour la Prusse . Le mari de cette femme est mort en prison, et elle a deux filles à sa charge .

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10/10/2024 | Lien permanent

Votre administration devient de jour en jour plus légère

... Ah ! si au moins c'était vrai !!

On peut rêver .

 

 

 

« A Jean-Robert Tronchin

à Lyon

15 août [1757]

J'ai une demi-douzaine de remerciements à vous faire mon cher monsieur pour une demi-douzaine d'articles de votre lettre du 12 .

Votre administration devient de jour en jour plus légère . Voilà 130 000 livres tournois à l'électeur palatin et 60 000 livres tournois sur les fonds de France quand vous aurez pris pour 30 000 livres tournois d'annuités pour mon compte . Or permettez-moi de vous faire très humblement une petite difficulté que voici.

Il vous reste dites-vous 350 000 livres tournois portant intérêt . Mais si vous prenez des annuités pour 30 000 livres tournois comment peut-il rester 350 000 livres tournois ? Il n'en restera que 320 000 . Encore de ces 320 000 il faudra réserver une somme de 20 000 livres pour le courant . Voici en attendant mon approbation car je vous assure que j'approuve tout ce que vous faites .

Je n'approuve pas de même la destitution du maréchal d'Estrées, mais après qu'il a un peu battu le duc de Cumberland il faut que M. de Richelieu batte beaucoup le roi de Prusse ce qui n'est pas une besogne fort aisée .

J'attends le paquet de Thieriot 1 . Ce sont des papiers genevois qui reviennent à Genève . C’est une liasse de manuscrits de l'abbé Hubert 2 où l'on dit qu'il y a de bonnes choses . Bonsoir mon cher correspondant .

V. »

 

 

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06/12/2012 | Lien permanent

Je saisirai toujours les occasions de vous rendre service

 ...

 

 

 

« A Cosimo Alessandro Collini

Aux Délices 13 septembre [1758]

Je vous répète, mon cher Collini que je ne perdrai point de vue ce que j'ai entamé à la cour palatine 1. Je saisirai toujours les occasions de vous rendre service . J'ignore ce que c'est que le petit livre dont vous me parlez ; si vous l'avez, vous pouvez me l'envoyer par la poste sous l'enveloppe de M. Boutillier, directeur de la poste à Lyon , la première enveloppe à mon adresse aux Délices . M. Defresnay pourrait se charger de cet envoi . Je suppose que le livre en vaut la peine . En savez-vous l'auteur ? Adieu ; je vous embrasse .

V. 

M. de Turkeim vous remboursera vos frais .»

 

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25/10/2013 | Lien permanent

Vous conservez votre gloire, mais la France a un peu perdu la sienne

... Est-ce ce que le président Macron a dit à Didier Deschamps après avoir fait des calinous à MBappé ?

 

 

« A Louis-François-Armand du Plessis, duc de Richelieu

27è mai 1767 à Ferney

Il me paraît, monseigneur, que le royaume du prince noir m'a été plus favorable que les Velches de Paris. J'en ai uniquement l'obligation au maître de l'Aquitaine 1. Il faut qu'il ait lui-même ordonné des répétitions sous ses yeux, et que l'envie de lui plaire ait mis les acteurs au-dessus d'eux-mêmes. Vous connaissez Paris il n'est rempli que de petites cabales en tout genre. Zaïre Oreste, Sémiramis, Mahomet, Tancrède, l'Orphelin de la Chine, tombèrent à la première représentation elles furent accablées de critiques, elles ne se relevèrent qu'avec le temps. On se faisait un plaisir de me mettre fort au-dessous de Crébillon, pour plaire à Mme de Pompadour, qui disait que le Catilina de ce Crébillon était la seule bonne pièce qu'on eût jamais faite. Voilà comme on juge de tout, jusqu'à ce que le temps fasse justice. S'il est permis de comparer les petites choses aux grandes, vous savez que le maréchal de Villars ne jouit de sa réputation qu'à l'âge de près de quatre-vingts ans. Le favori de Vénus, de Minerve, et de Mars, sait lui-même quelles contradictions il a essuyées dans sa carrière de la gloire. Il faut se soumettre à cette loi générale qui existe dans le monde, depuis le péché originel ; il mit dans le cœur humain l'envie et la malignité, qui sans doute n'y étaient pas auparavant.

Je vous avertis que nous avons ici la meilleure troupe de l'Europe, et que l'envie n'est point entrée dans notre tripot. Nous avons un jeune M. de La Harpe, auteur du Comte de Warwick. Il est, par sa figure et par la beauté de son organe, beaucoup plus fait que Lekain pour jouer Athamare. Jamais je n'ai rien vu de plus parfait qu'un M. de Chabanon, qui a joué Indatire. La femme de M. de La Harpe était Obéide. Sa figure est fort supérieure à celle de Mlle Clairon; elle a une voix aussi théâtrale, elle sait pleurer et frémir. Les deux vieillards étaient de la plus grande vérité. Je ne me suis pas mal tiré du rôle de Sozame; et surtout, quand je me plaignais des cours, je puis me vanter d'avoir fait une impression singulière. La pièce n'a point été ainsi jouée à Paris; il s'en faut de beaucoup. A qui en est la faute? à mon séjour en Scythie. M. d'Argental ne s'en est point mêlé il est très malade, et je crains même que sa maladie ne soit trop sérieuse.

J'avais vu chez moi Mlle Durancy, il y a quelques années je lui avais trouvé du talent, elle me demanda le rôle d'Obéide. On dit qu'elle le joua très mal à la première représentation, mais qu'à la troisième et quatrième elle fit un très grand effet. On me mande qu'elle joue avec beaucoup d'intelligence et de vérité, mais qu'elle n'est pas d'une figure agréable, et qu'elle n'a pas le don des larmes. On dit que les autres actrices n'ont point de talent, et que le théâtre tragique n'a jamais été dans un état plus pitoyable. On me mande que, lorsqu'un acteur de province se présente pour doubler les premiers rôles, ceux qui sont chargés de ces rôles ne manquent pas de les accabler de dégoûts et de les faire renvoyer 2. Si on est aussi malin dans ce tripot qu'à la cour, je vous réponds que vous n'aurez d'autre théâtre que celui de l'Opéra-Comique. C'est à vous, qui êtes doyen de l'Académie et premier gentilhomme de la chambre, de protéger les beaux-arts, ils en ont besoin. Vous savez dans quelle décadence est ma chère patrie dans tous les genres.

Vous conservez votre gloire, mais la France a un peu perdu la sienne. Il faut espérer que nous aurons du moins encore quelques crépuscules des beaux jours du siècle de Louis XIV. Agréez, monseigneur, mon tendre et profond respect.

V. »

1 Le maréchal de Richelieu était gouverneur de la Guyenne .

2 L'accord est fait non d'après la grammaire, mais d'après le sens ; on attendait de l'accabler de dégoûts et de le faire renvoyer .

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19/12/2022 | Lien permanent

L'on débite cent choses nouvelles tous les jours. Tout devient intéressant

... Oh là ! oh là !! ne nous emballons pas ! Sur cent il y en a peut-être une qui vaut la peine d'être retenue , et encore . Et je ne pense qu'aux nouvelles écrites . Si l'on tient compte des fameux tweets, essentiellement volatiles, la proportion de nouvelles intéressantes atteint des doses homéopathiques, pas de quoi tuer le malade, mais pas de quoi le soigner non plus .

En parlant de nouvelles, en voici une qui ne l'est plus à mes lecteurs assidus mais qui reste intéressante et urgente à diffuser encore et encore , n'y manquez pas . 

Voltairiens, voltairistes, féministes, diffusez largement ceci :
http://fonds-voltaire.org/index.php/patrimoine/cirey

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« De M. le comte d'ARGENSON

De Paris, 30 janvier [1757].

Pierre 1 Damiens est interrogé fréquement et longuement. Il n'est plus permis de douter qu'il n'ait des complices. La lettre adressée à monsieur le dauphin est très-vraie; vous pouvez compter là-dessus.
On lui marque dans cette lettre que sa vie est en danger, qu'il ne lui sera pas difficile de se garantir du fer; mais qu'il n'a d'autre moyen d'éviter le poison qu'en se servant de la poudre renfermée dans la lettre. L'on a fait essai de cette poudre c'était le poison le plus subtil. Des consuls de la ville ont reçu aussi une lettre dans ce goût, datée de Strasbourg. Je ne puis revenir de pareilles abominations. Notre siècle ne vaut pas mieux que les autres. Il est vrai que l'assassin n'a pas paru proprement un fanatique; mais ce qui explique cela, c'est qu'il n'est point décidé, qu'il n'ait pas espéré de se sauver, et il y a même apparence du contraire.
L'on débite cent choses nouvelles tous les jours. Tout devient intéressant, il semble que tout a rapport à l'affaire principale qui occupe tous les honnêtes gens. La Bastille est pleine; on y a renfermé encore une dame du Mecklembourg mais elle doit en sortir aujourd'hui. Il s'agissait d'une lettre au sujet du roi de Prusse et d'un Autrichien; l'affaire est manquée, et elle n'a aucun rapport aux affaires d'ici.
Le roi de France vient de changer de ministres. On croit que l'abbé de Bernis, qui a signé le traité de Vienne, aura les affaires étrangères. »

 

1 Le comte d'Argenson est sans doute à l'origine de l'erreur de prénom employé souvent par V* ; c'est Robert-François Damiens .

 

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26/09/2012 | Lien permanent

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