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Rechercher : Tâchez de vous procurer cet écrit; il n'est pas orthodoxe, mais il est très bien raisonné

Je m'en remets à vos lumières, à votre crédit et à la bourse de la république

... Ont du se dire in petto les chefs d'entreprises à qui notre président le bien aimé (mais d'une seule personne, et encore je ne crois pas que ça dure autant que les impôts) a fait des mamours .

 Money ! money résonnait en écho sous le crâne de tous . Ou "comment faire gonfler la bourse !"

http://www.youtube.com/watch?v=wy04c-6DEgE

 bourse de la republique.png

 

« A Louise-Suzanne Gallatin

de Vaudenet

[janvier-février 1759]

Avec 500 livres que ferons-nous ma chère et respectable voisine ? puisqu'avec mille livres nous n'aurions pas notre compte . Je m'en remets à vos lumières, à votre crédit et à la bourse de la république, je suis à vos ordres avec le plus tendre respect .

V. »

 

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17/02/2014 | Lien permanent

Il faut que je connaisse mes devoirs pour les remplir

...

 

 

 

« A François Tronchin

Je vous prie mon cher ami de m'envoyer l'original ou du moins copie entière de mon accord avec la sérénissime république 1. Je vous serai très obligé . Il faut que je connaisse mes devoirs pour les remplir et quoique j'aie des ponts-levis et des créneaux je veux vous être très soumis . Il y a bien longtemps que l'oncle et la nièce n'ont eu l'honneur de vous voir .

Mercredi au soir [avril/mai 1759] »

1 De Genève, au sujet du mur à restaurer . Voir lettre précédente : http://voltaireathome.hautetfort.com/archive/2014/06/13/voyez-si-la-republique-veut-payer-5390756.html

 

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13/06/2014 | Lien permanent

des jésuites qui sont plus riches que vous, mais qui ne sont pas si savants

... Petite question : y a-t-il quelque responsable de quelque religion que ce soit qui paye l'impôt sur la fortune ? Je dis cela en réalisant l'étendue des biens immobiliers des dites (ou plutôt non dites, pour ne pas faire de jaloux ) religions . Ou alors est-on encore sous un régime privilégié dans ce domaine tel qu'au temps des rois ?

 S'il en est qui "bouffent du curé", je préfère croquer du jésuite comme les Oreillons dans Candide

jesuite_gateau2.jpg

 

« A Élie BERTRAND.

Aux Délices, 27 novembre [1758].

Vous vous y prenez un peu tard, mon cher ami. M. de Boisy 1 et M. de Montpérou 2 m'ont desséché, l'un en me vendant sa terre, l'autre en m'empruntant ce qui me restait. Cependant il ne faut pas abandonner son ami, qui veut faire une bonne œuvre. Je vole donc à mes charpentiers et à mes maçons cinquante louis d'or que je vous envoie en une lettre de change que Panchaud 3 tirera sur Lyon. Je suis très-affligé de ne pouvoir faire mieux, je suis fâché aussi de ne pouvoir faire mieux pour le cuistre 4 qui a imprimé ce libelle dans le Mercure suisse . Il mérite une correction plus sévère, et ses insolences doivent être réprimées. Tout le monde sait ici, aussi bien que lui, que le père des Saurin de France avait fait quelques fredaines il y a soixante-dix ans. Mais par quelle frénésie les réveille-t-il? Pourquoi attaquer les morts et les vivants? de quel droit taxer d'irréligion un homme qui fait un acte très-religieux en sauvant l'honneur d'une famille? Vos ministres de Lausanne, qui en veulent un peu à notre ami Polier, se sont conduits avec lui, dans cette affaire, très-indécemment, et il a eu trop de mollesse. C'était là une occasion où il devait montrer de la fermeté.

Je vous prie de présenter mes très-humbles et très-tendres remerciements à M. le banneret de Freudenreich, qui a bien voulu m'honorer de ses bons offices, au sujet des droits des seigneuries 5 du pays de Gex. Je ne lui écris point, de peur de le fatiguer d'une lettre inutile; mais il agréera, avec sa bonté ordinaire, les sentiments de reconnaissance que j'aurai pour lui toute ma vie, et qui en auront plus de prix en passant par votre bouche. Ne m'oubliez pas auprès de Mme. de Freudenreich. On est très-content des sept articles que vous avez envoyés pour l'Encyclopédie; je m'y attendais bien.

Adieu, mon cher ami; quand vous viendrez me voir dans mon ermitage de Ferney, vous y trouverez des jésuites qui sont plus riches que vous, mais qui ne sont pas si savants.

Je vous embrasse.

V. »

1 Budée de Boisy .

3 L'un des banquiers de V*.

4 Le Mestre : voir lettre du 20 novembre 1758 à Bertrand  : http://voltaireathome.hautetfort.com/archive/2008/11/21/un-gessien-fache-de-plus.html

5 Les terres de Ferney et de Tournay .

 

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16/12/2013 | Lien permanent

C'EST LA FAUTE À ROUSSEAU !

 

la faute à rousseau 9219.JPG

C'EST LA FAUTE À ROUSSEAU !

Surmontant mon peu de goût pour Jean-Jacques Rousseau, mais ne voulant pas mourir idiot, j'ai été bien récompensé de ma peine en découvrant sur le site de l'ile Rousseau à Genève, -site dédié cette année au tricentenaire de la naissance de ce citoyen, - cette magnifique faute de français que j'ai soulignée (virtuellement ) , où l'on « ressert des liens » qui s'étaient sans doute desservis, faute de resservir la soupe pour resserrer le cercle des rousseauistes .

 

Genevois, je vous salue, et je ris ! .

 

 

 

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on n'ira pas changer les usages du royaume pour un petit pays aussi chétif que le nôtre

Remplacez "royaume" par "monde", et vous aurez un bref constat de ce qui attend la France, mais pas seulement elle ; ce qui ne me console absolument pas.

royaume de ce  monde.jpg

De Gaulle aurait dit  : "les Français sont des veaux !".

Et, sans vouloir être meuhh-chant, l'on voit chaque jour le troupeau des boeufs s'agrandir !

En cette période électorale, écoutons et réécoutons Henri Tisot, porte-parole intelligent :

 http://www.deezer.com/listen-13438520

 

 

Mise en ligne ce jour d'une lettre à Mme de Saint Julien du 5 octobre 1775, pour parution le 5 octobre 2010 :

http://voltaireathome.hautetfort.com/archive/2011/09/03/protegez-bien-ferney-madame-car-il-peut-devenir-quelque-chos.html

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02/09/2011 | Lien permanent

je lui dis que je n'ai jamais cru si fermement à son infaillibilité

 http://www.deezer.com/listen-4152289

 

 Mon cher, -trop cher,- Président Saint Sarko, je suis heureux que les hasards de la mise en ligne de quelques  lettres de Volti, permettent de commenter vos actions, que je trouve ridicules, auprès du pape. Vous aussi, chasseur avide de gri-gri papal, avez en tête cette phrase de Volti ? 

"Il est bon, mon respectable ami, que les persécuteurs des gens de bien sachent que je suis couvert contre eux de l'étole du vicaire de Dieu".

http://www.deezer.com/listen-2601159

Où le bât blesse, c'est à la qualification de "gens de bien" qui à mes yeux ne vous sied point. Vous, catholique en peau de lapin, Tartuffe, n'avez jamais autant montré vos talents d'hypocrite.

Pour votre pénitence, vous me réciterez , sur le beau chapelet que vous avez réclamé ... ce qui vous passera par la tête, ça ne peut pas être pire que ce que nous avons déjà entendu .

L'étole du vicaire ne suffit déjà pas à couvrir les horreurs de membres du clergé, alors couvrir aussi les besoins de votre ambition ...

Croyez-vous à l'amour et à la reconnaissance des cathos ? Allez ! et ne vous représentez plus !

Je n'ai jamais autant cru à votre faillibilté .

 P-S : combien a coûté ce voyage et le repas avec les princes de l'Eglise ?

 

 

 

« A Charles-Augustin Ferriol, comte d'Argental

Conseiller d'honneur du parlement

rue Saint-Honoré à Paris

 

A Fontainebleau 9 octobre [1745]

 

Vraiment les grâces célestes ne peuvent trop se répandre ; et la lettre du Saint-Père est faite pour être publique [1]. Il est bon, mon respectable ami, que les persécuteurs des gens de bien sachent que je suis couvert contre eux de l'étole du vicaire de Dieu. Je me suis rencontré avec vous dans ma réponse car je lui dis que je n'ai jamais cru si fermement à son infaillibilité.

 

Je resterai ici jusqu'à ce que j'aie recueilli toutes mes anecdotes sur les campagnes du roi, et que j'aie dépouillé les fatras des bureaux [2]. J'y travaille, comme j'ai toujours travaillé, avec passion. Je ne m'en porte pas mieux. Je vous apporterai ce que j'aurai ébauché. M. et Mme d'Argental seront toujours les juges de mes pensées, et les maîtres de mon cœur. »

 

1 Cf. lettre du 16 juin 1745 à d'Argenson. Parmi les manuscrits, on a du mal à discerner le texte authentique de la lettre du pape et de savoir s'il disait -comme dans la lettre diffusée par V*- s'il avait eu du plaisir à lire Mahomet . Le pape a bien envoyé à V* sa bénédiction et n'a pas publié de démenti en ce qui concerne Mahomet.

 

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09/10/2010 | Lien permanent

me dire quis, quid, ubi, quibus auxiliis , cur

 



« A Marie-Jean-Antoine-Nicolas de Caritat, marquis de Condorcet

Secrétaire perpétuel de l'Académie des sciences, etc.


5è juin 1776


Je vous supplie, mon vrai philosophe, de me dire quis, quid, ubi, quibus auxiliis , cur.[= qui, quoi, où, avec quels secours, pourquoi ] Car je ne sais que quomodo et quando.[= comment et quand ; Condorcet donnera les détails de la chute de Turgot qu'il attribue en grande partie à la jalousie de Maurepas, et à Miromesnil qui soulevait le Parlement; Turgot se retrouva avec contre lui tous les privilégiés, les chefs de corporation et la reine … Il sera remplacé par Clugny]. Vous et moi nous sommes bien affligés ; et une de mes douleurs est de mourir sans vous revoir. Ecrivez-moi, je vous en conjure, par votre digne ami M. de Vaines.


Le vieux malade de F... V. »

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06/06/2010 | Lien permanent

Sot que je suis (du verbe suivre ou du verbe être ?)

Quand on n'a pas de tête il faut avoir des jambes ? non,...  se soigner comme ceux que vous allez voir et écouter : musique, copains, bons petits canons ,...

http://www.dailymotion.com/relevance/search/elek+bacsik/v...

"All the things you are" , du jazz comme je l'aime, avec un Elek Backsik (mort trop tôt ) et un Gains-bar-tabac (bien garni), sans oublier un bassiste qui garde le tempo sans mollir.

 

Et puis pour ma fille, qui est une fan du mal rasé génial , touchant et provocant :

 http://www.dailymotion.com/relevance/search/gainsbourg/vi...

 

A+ ( selon mon groupe je devrais mettre O+, tout "au plus" )

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03/09/2009 | Lien permanent

En attendant j’applique mille baisers aux seins ronds, aux fesses enchanteresses

Mais que font les services municipaux ?

Comment osent-ils laisser courir un croulant s'écroulant ? Pourquoi ne lui-ont-il pas apporté la bonne parole, celle que tout établissement recevant du public doit afficher à son entrée avertissant des risques dus à la chaleur : deshydratation, malaises et tutti quanti ?

Nicolas, rassure-moi ! Tu vas bien ?

Oui, tu es sûr ? C'est vrai que tu n'es pas tombé de bien haut, il n'y a pas de talonnettes aux baskets !

 

Bon, oublions ce presque drame et saluons la célérité des secours .

Au fait, pendant que j'y pense, quel garde républicain est désigné pour faire le bouche-à-bouche si besoin ? Ah ! oui, le grand moustachu ! Plus envie de tomber dans les pommes maintenant Nicolas ?

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Volti est en passe de se faire prendre sa maitresse préférée ! Va-t-il craquer ? Non, il semble bien connaitre son "oiseau" et sa "prudence"...En tout cas, à cinquante quatre ans, il pête encore le feu ce Volti !

 

 

 

 

 

«  A Marie-Louise Denis

Rue du Bouloir à Paris.

 

 

           Ma chère enfant, j’ai bien de la peine à revenir malgré le plus austère régime. Passe encore si on n’était puni que de ses fautes, mais n’avoir rien à se reprocher et souffrir, questo e l’diavolo. Venons à votre affaire. Elle m’intéresse plus que ma santé. Faut-il que nous ne vivions pas ensemble et que je ne puisse vous tenir lieu de votre commandant de Lille ?[projet de mariage de Mme Denis] Je ferai, je vous le jure, un violent sacrifice quand il faudra contraindre mon cœur à vous laisser aller en Flandres. Je serai réduit à souhaiter que ce commandant là laisse bientôt une place vacante. Je ne me consolerai qu’en cas que son testament suive de près son contrat de mariage. Au reste je m’en rapporte sur la conclusion à votre prudence. Vous ne ferez rien sans être bien assurée d’un grand avantage. Eh ! bien, ma chère enfant, j’irai vous voir dans votre royaume. Mais votre transplantation sera-t-elle si prochaine ? Je me flatte que ma santé me permettra de venir vous voir bientôt à Paris. Vous serez la seule raison de mon voyage. Sémiramis en sera le prétexte en  cas qu’elle ait quelque succès. Le roi a la bonté de me donner une décoration qui coûtera quinze mille francs. Autant j’en suis flatté, autant je crains que cette distinction n’aiguise les dents de l’envie. Je crois qu’au moins la pièce sera bien jouée. Il faudra que vous en voyiez une répétition avec votre vieux commandant prétendant. Faites moi ce plaisir, chère enfant, et dites moi votre avis sur cette décoration, et sur le jeu des acteurs. Vous me parlez de ce petit ouvrage  que je vous ai lu en manuscrit. Savez-vous bien que Crébillon l’avait refusé à l’approbation comme un ouvrage dangereux ? Ce pauvre homme a perdu le peu de raison qu’il avait. Je crois que depuis M. Pallu, intendant de Lyon, l’a fait imprimer, et peut-être y en a-t-il à présent des exemplaires à Paris. Mais le monde est aussi tiède sur les panégyriques [Panégyrique de Louis XV] que Crébillon est déraisonnable, et probablement cette brochure n’étant pas annoncée n’aura pas grand cours. Tenons-nous en à Sémiramis et qu’elle réussisse. Je vous la recommande. Si elle est bien reçue à la première représentation, vous me verrez probablement à la quatrième. Je dois d’ailleurs remercier le roi. Mais je ne viendrai, que pour vous et se il povero stato della mia salute me lo permesse mi gittarai alle vostre genochia et baccarei tutte vostre Belta. In tanto io figo mile baccii alle tonde poppe, alle trasportrici natiche e tutta vostra persona che m’ha fatto tante volte rizzare e m’ha annegato in un fiume di delizie.[« et si le malheureux état de ma santé me le permet, je me jetterai à vos genoux et je baiserai toutes vos beautés. En attendant j’applique mille baisers aux seins ronds, aux fesses enchanteresses, à toute votre personne qui m’a si souvent fait bander et m’a plongé dans un fleuve de délices. »]

 

 

           V.

           A Commercy ce 27 juillet 1748. »

 

 

 

 

 

 

Advienne que pourra, j'ose vous rapporter les paroles du poême de Volti qui a inspiré le grand Georges deux siècles plus tard ;[lettre posthume à James, 27 juillet 1778] je vous laisse juges !

 

   

 

Quand j'pense à Marie-Louise

J'en oublie ma marquise

Exquise

Quand j'pense à la Geoffrin

J'ai encore faim

Quand j'pense à ma Pimpette

J'referme ma braguette

Et quand j'pense au grand Luc

Là je protège mon cul .

 

 

   

http://www.dailymotion.com/video/xkbwn_georges-brassens-f...

 

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On aura la comédie !

« A Charles–Augustin Ferriol, comte d’Argental et à Jeanne-Grâce Bosc du Bouchet, comtesse d’Argental

 

    Comment vous portez-vous, mes divins anges ? Votre thermomètre est-il à dix au dessous de la glace comme le nôtre ? Je perds les yeux, les oreilles, la poitrine, les pieds, les mains et la tête .

    An nom de Dieu, quand le doux temps viendra , comme dit Pluche [ abbé Antoine Pluche, dit Noël Pluche , auteur de livres sur la nature et le ciel ], venez avec lui pour être le médiateur de Genève . Vous savez que cette fourmilière importune le roi, et demande un ministre qui règle le pas des fourmis. Tout cela en vérité, est le comble du ridicule . Il y a deux mois que ces pauvres gens pouvaient s’accorder très aisément ; deux ou trois sottises à la tête desquelles est l’orgueil les ont brouillés plus que jamais . Il serait bien difficile de dire précisément pourquoi ; et je crois que les médiateurs seront bien étonnés qu’on les ait fait venir pour de semblables bagatelles [ « il faut savoir si le Petit Conseil est en droit de rejeter quand il lui plait les représentations des citoyens … c’est ce qu’on appelle le droit négatif » : V. ]. Mais enfin venez, vous qui êtes le plus aimable et le plus conciliant de tous les  hommes, comme le plus juste . Que cette aventure me produise le bonheur de ma vie ; vous verrez madame votre tante en chemin , [ Mme de Grolée, sœur du cardinal de Tencin à Lyon ], et cette visite ne sera peut-être pas inutile .

Quand vous serez à Genève, vous recevrez vos paquets de Parme plus tôt qu’à Paris [ d’Argental est le représentant de Parme en France ] . Vous ferez aussi bien des affaires avec M. le duc de Praslin par lettres que de bouche . Vous êtes d’ailleurs deja au fait des tracasseries genevoises ; enfin, je ne vois point d’homme plus propre que vous pour ce ministère. Je suis convaincu qu’il ne tient qu’à vous d’être nommé et, si vous ne l’êtes pas, je ne vous le pardonnerai jamais . Berne et Zurich enverront des magistrats, il faut que la France en fasse autant .

J’ajoute à toutes ces raisons un point bien important, c’est qu’on aura la comédie à Genève pendant la médiation, pour préparer les esprits à la concorde et à la gaieté .

Enfin, voilà probablement la seule occasion que j’aurai d’embrasser mon ange avant ma mort .
    Voici une lettre d’un mauvais plaisant de Neuchâtel que je vous envoie pour vous tenir en joie  [ « Lettres à l’occasion des miracles » de Voltaire, présentées comme écrites par M. Beaudinet, de Neuchâtel ].

On m’assure dans le moment que le roi de Prusse est très malade, cela pourrait bien être ; il m’écrivit, il y a un mois que je l’enterrerais, tout cacochyme et tout vieux que je suis ; mais je n’en crois rien, ni lui non plus .

Je pense que l’affaire des dîmes est accrochée, comme on dit en style de dépêches [= arrêtées ; dîmes réclamées par le curé de Ferney ]; il n’y a pas grand mal . Je suis rempli de la plus tendre et de la plus respectueuse reconnaissance pour toutes les bontés de M. le duc de Praslin, et confus des peines qu’il a daigné prendre . Lorsque j’ai vu que les Genevois n’étaient plus occupés sérieusement que de la prééminence de leurs rues hautes sur leurs rues basses, et qu’ils étaient résolus de fatiguer le ministère de France pour savoir si le conseil des vingt-cinq a le pouvoir négatif ou non dans tous les cas, j’ai jugé à propos de faire avec mon curé ce que le Conseil genevois aurait du faire avec les citoyens ; j’ai fait un très bon accommodement avec le curé, il m’a rendu maître de tout, et Dieu merci, je n’ai plus de procès qu’avec Fréron .

 

Voltaire

Le 10 janvier 1766. »

   

 

 

 

    « deux ou trois sottises à la tête desquelles est l’orgueil les ont brouillés plus que jamais » : les adversaires israeliens et palestiniens n’ont peut-être pas que de l’orgueil mal placé, une haine qui fait peur et il faut aussi le reconnaitre des moyens financiers qui me laissent pantois pour poursuivre inlassablement leur effort de guerre . J’ai entendu à la radio que « Hamas » a envoyé en moyenne mille roquettes par an depuis sept ans sur Israël, dans le même temps que la bande de Gaza crève de faim . Je pense que les dirigeants des pays en guerre devraient être mis au front, sous les balles et les bombes, auprès des populations qu’ils condamnent à la misère et à la mort . « Armons-nous et partez », c’est leur mot d’ordre , et bien moi je leur dit « levez votre cul bien au chaud dans vos bureaux ultra-protégés, allez enterrer un de vos proches, allez tuer de vos propres -non, sales – mains » et alors là, si vous en êtes capables, et si vous continuez le conflit, c’est que vous êtes complètement cinglés et on doit vous enfermer avant que je vous crache dessus. Vous n’avez rien à faire à la tête de quelque gouvernement qui soit, faites–vous tout petit ! Fauteurs de troubles de tous pays je vous hais ! Peuples de ces pays, réagissez enfin ! Votre manière de lutter contre la surpopulation me défrise ( le peu de cheveux qui me reste )! Laissez faire les maladies et les virus, ils sont très bien équipés pour ça ! Je me mets à débloquer moi aussi , stop !  

    Quand aura-t-on le cœur de faire une médiation constructive dans le même esprit que l’envisageait Voltaire :  « un point bien important, c’est qu’on aura la comédie à Genève pendant la médiation, pour préparer les esprits à la concorde et à la gaieté ». Préparer les esprits à la concorde, vaste programme ! www.recouvreur.fr/92/CONCORDE%20H300.jpg

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On ne rit plus en ce bas monde, ou alors rarement, ou alors à contre temps, ou alors pour ne pas pleurer ! Rassurez-vous , on peut encore lire librement chez nous Voltaire et Desproges, Pierre Dac et Francis Blanche ! Ouf ! Je vais en reprendre un bonne dose …

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10/01/2009 | Lien permanent

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