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Rechercher : Tâchez de vous procurer cet écrit; il n'est pas orthodoxe, mais il est très bien raisonné

Portuguaises ensablées ?... la faute à Paris plages !

 

C'est ce que je me dis en constatant l'absolue surdité des respon-sables politiques de notre capitale .

Année après année, ils en remettent une couche, si possible plus épaisse et plus longue que la précédente . Ils me font penser à cette étonnante déclaration de feu Charles de Gaulle qui évoquait une France allant de Dunkerque à Tamanrasset, et qui est donc en voie de se réaliser, le tas de sable parisien migrant petit à petit vers le Sahara , le désert des idées rejoignant le désert des hommes bleus ( qui a dit "des schtroumpfs" ) .

Dixième année de dépenses, à mes yeux, ridicules pour couvrir , excusez-moi du terme, la merde au chien parigot .

Pendant ce temps, des étudiants vivent en sous-sol ou sous les toits pour des loyers prohibitifs, des travailleurs se retrouvent à la rue, on expulse à tout va sans appliquer la clause du droit au relogement .

bac a sable diplome.jpg

M. Delanoë, socialiste , je vous trouve bien inconséquent et inconsistant .

 

 

 

Velib , OK, bronzette au gaz d'échappement , pas OK ; mais il est vrai que la ville de Paris n'en est pas à quelques millions près lorsqu'il s'agit de faire de l'esbrouffe . Combien de repas pour les Restos du coeur pour le prix du plus grand bac à sable pour faire pisser Mirza ?

 

 

 

 

Rédaction ce jour de la lettre du 26 décembre 1775 à Beaulieu de Barneville pour mise en ligne le 26 décembre 2010 :

 

http://voltaireathome.hautetfort.com/archive/2010/12/26/employer-le-credit-de-quelques-amis-pour-tacher-de-nous-deli.html

 

 

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19/07/2011 | Lien permanent

l’amour : c’est une passion pour laquelle j’ai le plus profond respect ; mais je pense, comme Votre Majesté, qu’il ne fa

Avec les Demoiselles de Saint-Cyr :

http://www.deezer.com/listen-2743008

Et indirectement, pour St François (de Volti ?! ):

http://www.deezer.com/listen-2743009

Gloire (à Catau ?! ) :

http://www.deezer.com/listen-2743011

 

 

 

« A Catherine II, impératrice de Russie

 

 

A Ferney, 12è mars 1772

 

         Madame,

 

La lettre de votre majesté impériale, du 30 Janvier/10 février, bien ou mal datée i, semble m’avoir ranimé, comme vos lettres à vos généraux d’armée semblent devoir faire tomber Moustapha en faiblesse.

 

L’article de vos cinq cents demoiselles ii m’intéresse infiniment. Notre Saint-Cyr n’en a pas deux cent cinquante. Je ne sais si vous leur faites jouer des tragédies ; tout ce que je sais, c’est que la déclamation, soit tragique, soit comique, me paraît une éducation excellente, qui donne de la grâce à l’esprit et au corps, qui forme la voix, le maintien, et le goût ; on retient cent passages qu’on cite ensuite à propos ; cela répand des agréments dans la société, cela fait tous les biens du monde.

 

Il est vrai que toutes nos pièces roulent sur l’amour : c’est une passion pour laquelle j’ai le plus profond respect ; mais je pense, comme Votre Majesté, qu’il ne faut pas qu’elle se développe de très bonne heure. On pourrait, ce me semble iii, retrancher de quelques comédies choisies les morceaux les plus dangereux pour de jeunes cœurs, en laissant subsister l’intérêt de la pièce ; il n’y aurait peut-être pas vingt vers à changer dans le Misanthrope, et pas quarante lignes dans l’Avare.

 

Si ces demoiselles jouent des tragédies, un jeune homme de mes amis iv en a fait une depuis peu, dans laquelle on ne peut pas dire que l’amour joue un rôle : ce sont deux espèces de Tartares qui se regardent plutôt comme époux que comme amants ; je l’enverrai à Votre Majesté Impériale dès qu’elle sera imprimée. Si elle juge qu’on puisse former un théâtre de nos meilleurs auteurs pour l’éducation de votre Saint-Cyr, je ferai venir de Paris des tragédies et des comédies en feuilles ; je les ferai brocher avec des pages blanches, sur lesquelles je ferai écrire les changements nécessaires pour ménager la vertu de vos belles demoiselles. Ce petit travail sera pour moi un amusement v, et ne nuira pas à ma santé, toute faible qu’elle est. Je serai d’ailleurs soutenu par le plaisir de faire quelque chose qui puisse vous plaire.

 

Je suppose que votre bataillon de cinq cents filles est un bataillon d’amazones, mais je ne suppose pas qu’elles bannissent les hommes ; il faut bien qu’en jouant des pièces de théâtre, la moitié pour le moins de ces jeunes héroïnes fasse des personnages de héros ; mais comment feront-elles celui de vieillard dans les comédies ? En un mot, j’attends les instructions et les ordres de Votre Majesté sur tout cela.

 

Je doute que Moustapha donne une si bonne éducation aux filles de son sérail. Je le crois d’ailleurs, en comique, un fort mauvais plaisant, et, en tragique, je ne le crois pas un Achille.

 

Ce que j’admire, Madame, c’est que vous satisfaites à tout ; vous rendez votre cour la plus aimable de l’Europe, dans le temps que vos troupes sont les plus formidables. Ce mélange de grandeur et de grâces, de victoires et de fêtes, me paraît charmant. Tout mon chagrin est d’être dans un âge à ne pouvoir être témoin de tous vos triomphes en tant de genres, et d’être obligé de m’en rapporter à la voix de l’Europe.

 

J’ai bien un autre chagrin, c’est que mes compatriotes soient dans Cracovie , au lieu d’être à Paris vi. Je ne peux pas dire que je souhaite qu’ils vous soient présentés avec le grand-vizir par quelques-uns de vos officiers : cela ne serait pas honnête, et on dit qu’il faut être bon citoyen ; j’attends le dénouement de cette affaire, et celui de la pièce que l’on joue actuellement en Dannemark vii.

 

Le vieux malade se met aux pieds de Votre Majesté impériale avec le profond respect et l’attachement qu’il conservera jusqu’au dernier moment de sa vie.

 

V. »

 

 

 

 

 

 

i Rappel des deux dates mises sur les lettres de Catherine « ancien style » et « nouveau style », selon l'ancien ,-julien-, et le nouveau, -grégorien-, calendrier .

http://fr.wikipedia.org/wiki/Calendrier_gr%C3%A9gorien

 

ii Qu'elle fait éduquer dans un ancien couvent .

 

iii L'impératrice l'avait « prié de donner conseils » .

 

iv V*, sous le couvert du prétendu auteur des Lois de Minos .

 

v Catherine répondra : « Ah! Monsieur, vous m'obligerez infiniment si vous entreprenez en faveur de ces aimables enfants le travail que vous nommez un amusement , et qui coûterait tant de peine à tout autre ... »

Voir lettre 111 : http://www.monsieurdevoltaire.com/article-correspondance-...

 

vi « Ils faisaient la plus glorieuse résistance dans le château de la ville », selon Georges Avenel qui annotera les Œuvres de Voltaire au XIXè siècle .

Ces officiers français étaient partis soutenir les Confédérés polonais . Entrés dans Cracovie dans la nuit du 1er au 2 février . Catherine répondra à V* le 30 mars /10 avril (ou 23 mars/3 avril) : « N'ayez pas peur ... vos Parisiens ... » ;

voir lettre 111 ci-dessus

et lettre du 30 mai à Richelieu : http://voltaireathome.hautetfort.com/archive/2010/06/13/q...

 

vii Struensee, réformateur philosophe et ministre autoritaire, amant de la reine, est accusé de complot contre le roi, arrêté le 17 janvier 1772 et sera décapité le 28 avril 1772 . Frédéric décrit ce complot le 1er mars à V*.

 

http://www.deezer.com/listen-2743020
Ite missa est !...

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14/03/2011 | Lien permanent

on aura soin d’elle si elle tombe malade

http://www.dailymotion.com/video/x41i29_claude-nougaro-le-jazz-et-la-java_music

Il fait beau et ça donne des envies de se dégourdir les gambettes et pas seulement les neurones, alors écoutez en boucle et vous vous trouverez plus légers !!

Carmontelle_-_Calas.jpg

 

 

 

« A Philippe Debrus [négociant à Genève]

 

[vers le 20 février 1763]

 

             Je pense qu’il est absolument nécessaire que la servante [Jeanne Viguière] de M. Calas vienne chez moi . Elle y sera très bien, on lui assurera des gages plus forts qu’à Toulouse . On les lui assurera pour la vie, on aura soin d’elle si elle tombe malade.

 

             Elle pourra répondre devant mon juge que je ferai déléguer par le Conseil pour recevoir ses dépositions.

 

             Alors on pourra en vertu de ses dépositions faire un nouveau mémoire qui résumant tous les autres achèvera de convaincre le Conseil et le public. [ Debrus a envoyé à V* un extrait de la lettre d’un habitant de La Salle (Cévennes) qui disait : « (elle) est dans l’usage de confesser deux fois la semaine ;… sans doute … que le confesseur lui a parlé de cette affaire . Si elle lui eût dit que Calas père eût pendu son fils, ce confesseur lui eût refusé l’absolution jusqu’à ce qu’elle en eût fait la déclaration aux juges. De là, on peut conclure qu’elle a dit vrai dans ses réponses ; et le témoignage de cette fille … a autant de force, à mon avis, que jamais en ait eu celui de Caton. »]

 

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21/02/2010 | Lien permanent

On me vole, on me défigure en prose et en vers

http://www.youtube.com/watch?v=DlgJ5i1J_kk&feature=re...

http://www.youtube.com/watch?v=nYtauVttsuI

 

 

 

 

 

« A Nicolas-Claude Thiriot

 

                            Je vous supplie mon ancien ami, de ma mander au juste ce que c’est que la Jeanne qui parait imprimée. Voici une lettre en réponse à La Guerre de 1741. On me vole, on me défigure en prose et en vers. Ecrivez-moi toujours à la même adresse. Je passerai mon hiver à Montriond à l’autre bout du lac près de Lausanne. J’y suis bien  chaudement. Mrs de Lausanne viennent dîner avec moi, le reste du temps m’appartient. Ma maison est simple et propre. J’y fais bonne chère. Je voudrais que vous y fussiez.

 

                            V.

 

         A Montriond 25 [décembre 1755]

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25/12/2009 | Lien permanent

j'espère fermer la bouche pour jamais à ceux qui m'imputent des sottises

http://www.youtube.com/watch?v=944cPciN-kw&feature=related

Mais dans quel état je suis ?

elephant rose.jpg

 

 

 

 

Il fut un temps où l'on a parlé des "éléphants du parti" (socialistes pas partis ! mais partagés ! ) à juste titre car vous le savez, ils trompent ( -bon, celle-là, c'est fait, passons à autre chose- ).

Roselyne voulait en 2009 nous empêcher de voir la vie en rose et comme elle a de la suite dans les idées (ce qui n'en est pas toujours une bonne, -idée- ) elle a voulu voir des bleus nazes , et non saphirs, au pays de l'or et du diamant. Pour ce que ça a servi, on aurait pu en faire l'économie, ce qui aurait autorisé, peut-être Nic et Carla à faire leur petit barbecue happy few. Un coup de pied oc-cul-te était nécessaire pour ces footeux qui raisonnnent comme leurs pieds, à ras les paquerettes !

Mais que diable ! est-ce que l'ire de mon maitre Volti contre Desf. serait contagieuse au point de me faire dire des vérités  sottises contre des membres médiocres éminents d'un gouvernement français qui prend les vrais problèmes à coeur ?

Pour en revenir à des choses plus réalistes, je plaide encore et toujours pour le don de sang bénévole et anonyme. Pour ceux qui sont dans la région de Ferney-Voltaire , don le jeudi 1er juillet : http://www.rhonealpes.dondusang.net/donami/sang.php

Ne partez pas en vacances les mains vides, partez avec un geste de bonne volonté , un zeste d'espoir pour un(e) inconnu(e) dans vos bagages .

 

 

 

« A Nicolas-Claude Thiriot

 

J'ai reçu votre lettre, mon cher Thiriot. Ne soyez pas étonné du silence que j'ai gardé un mois entier. J'ai repris mon ancienne sympathie [au sens étymologique ; ils ont été malades en même temps] avec vous, j'avais la fièvre quand vous aviez le dévoiement, et j'ai passé un mois entier dans mon lit. Ce qui m'a prolongé ma fièvre est un étrange régime où je me suis mis ; j'ai fait toute la tragédie de César [La mort de César, V* est influencé par le Julius Caesar de Shakespeare, mais différente . Eriphyle rappelle Hamlet] depuis qu'Eriphyle est dans son cadre. J'ai cru que c'était un sûr moyen pour dépayser les curieux sur Eriphyle, car le moyen de croire que j'ai fait César et Eriphyle, et achevé Charles XII en trois mois [Jore, imprime à Rouen , secrètement Charles XII]! Je n'aurais pas fait pareille besogne à Paris en trois ans. Mais vous savez bien quelle prodigieuse différence il y a entre un esprit recueilli dans la retraite [à Canteleu, en Normandie] et un esprit dissipé dans le monde.

 

Carmina secessum scribentis et otia quaerunt.

[les vers requièrent pour le poète la retraite et les loisirs]

 

J'ai revu aussi toutes ces petites pièces fugitives à qui vous faites plus d'honneur qu'elles ne méritent . Je les ai corrigées avec soin. Je compte quand je serai à Paris troquer avec vous de portefeuille. Je vous donnerai des pièces qui vous manquent et vous me rendrez celles que je n'ai pas. Comptez que vous gagnerez au change. Car vous n'avez pas l'Uranie,[i] et puisque vous êtes un homme discret vous l'aurez . Quia super pauca fuisti fidelis supra multa te constituam.[parce que tu as été fidèle dans de petites choses je t'établirai dans de grandes choses]

 

Je vous envoie, mon cher ami, une réponse à des invectives bien injustes que j'ai trouvées imprimées contre moi dans les semaines de l'abbé Desf.[Le Nouvelliste du Parnasse]. Il me doit au moins la justice d'imprimer cette réponse qui est uti nos decet esse,[= comme il vous convient qu'elle soit] pleine de vérité et de modestie. Je l'ai fait imprimer à Kenterbury afin que si on me refusait la justice de la rendre publique elle parût indépendamment du journal du Parnasse où elle doit être insérée [ii]. Mandez-moi, je vous prie, ce que vous pensez de cette petite pièce. J'ai cru que je ne pouvais me dispenser de répondre [iii], mais je ne sais pas si j'ai bien répondu. J'ai été bien aise de profiter de cette occasion . Je ne vous écris pas plus au long, mon cher Thiriot, parce que je souffre comme un damné. Adieu.

 

V.

Ce 30 juin [1731]



 

Si vous imprimez l'abbé de Chaulieu, n'y mettez rien de moi, je vous prie, avant que je vous aie montré les changements que j'ai fait aux petites pièces que je lui ai adressées. Faites ma cour à M. de Chauvelin à qui je n'ai pu écrire, étant toujours malade, mes respects à Mme de Fontaine Martel, à M. l'abbé de Rhotelin, à M. de La Faye, à MM. de Fontenelle et La Motte . J'ai parlé de ces deux derniers dans ma réponse à l'abbé Desf. Non seulement parce que je suis charmé de leur rendre justice, mais parce que l'abbé Desf. m'a accusé dans son Dictionnaire néologique de ne pas la leur rendre, et m'a voulu associer à ses malignités. Separa causam meam a gente iniqua et dolosa.[= sépare ma cause de celle d'une race injuste et fourbe]



 

Adieu.



 



 

 

iL'Epitre à Uranie ; V* a terminé une Épître à Julie en octobre 1722 qui deviendra en 1726 Épître à Uranie, puis dès 1735 Le Pour et le Contre ; ce sera le titre de publication par V*. Poème d'inspiration déiste, présenté comme une réponse à Mme de Ruppelmonde avec qui il était allé en Hollande en 1722 et qui était en proie « aux terreurs de l'autre vie ».

 

 

ii Sa réponse est envoyée au Nouvelliste du Parnasse et au Mercure de France . La réponse proprement dite et la lettre au Mercure sont datée d'Angleterre : « Fakener, près de Canterbury » et « Fakner, près de Londres ».

 

 

iii Au Mercure : « Je sais combien peu il importe au public de savoir si j'ai fait ou non une brochure satirique contre M. de Campistron. Mais … j'espère fermer la bouche pour jamais à ceux qui m'imputent (d)es sottises... »

 

 

Cool, avec l'un des anciens plus gros fournisseur de décibels des années soixante : http://www.youtube.com/watch?v=4LVWWsQ-owg&feature=re...

Plus nerveux :  http://www.youtube.com/watch?v=Lt3ZMC8OAj4&feature=re...

Et plus si affinité ! c'est vous qui voyez-écoutez !

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30/06/2010 | Lien permanent

vivre avec d’honnêtes gens au jour la journée, ne penser ni à la mort, ni aux méchancetés des vivants

                   Encore un gros lot en Espagne !

Non, pas un Euromillionnaire, mais ce que je nomme un footeux : Kaká. Je ne sais pas comment ça se prononce, mais sans doute a-t-il marché dedans du bon pied pour avoir autant de veine (si vous trouvez que j’exagère, jetez-moi votre dernière paire de chaussettes sales de votre dernier match en derby contre Trifouillis-les Oies !) .

 

kaka.jpg

Jugez plutôt  –non, ne jugez pas –  et admirez jusqu’où va l’ego de certains dirigeants dits sportifs : soixante huit millions d’euros pour quatre vingt kilos de muscle et d’os, crampons compris !!! 850 000 euros le kilo, belle bête !

Rugissant, denture impeccable, il en veut c'est sûr !

Il aurait tort de ne pas en profiter . Quoique … au pays de la corrida, il risque de finir sans queue ni … oreilles .

L’A.C. Milan va avoir assez d’argent pour en faire bénéficier les victimes du séisme quelques uns qui ont du mal à changer de Ferrari !... voilà que je m’égare encore,  je suis fait comme un rat, vous savez maintenant que je n’apprécie guère le foot et son monde !...

 

 

 

 

Volti estime suffisamment les femmes pour les entretenir de faits d'armes ; je souligne ceci, car je fais partie de cette génération qui a eu l'immense honneur (sic) de faire son service national armé (=service militaire) et qui me suis bien gardé d'évoquer mes hauts faits devant un auditoire féminin . Par expérience, je sais que c'est un pensum pour ces dames, même si le prestige de l'uniforme existe toujours dans un petit coin de leurs fantasmes ... Etre militaire, oui, en parler, cent fois non !

 

 

 

 

« A Marie-Ursule de Klinglin, comtesse de Lutzelbourg

 

 

                            Que Dieu protège Marie [l’impératrice Marie-Thérèse ; depuis le 6 mai une partie de l’armée autrichienne est prisonnière de Prague] et qu’il vous rende sœur Broumath [Mme Zuckmantel de Brumath, sœur de l’envoyé de Prusse à Mannheim] . Ne soyez pas surprise, Madame, que Frédéric ait eu tant d’avantage sur l’irlandais Brown, et sur le prince Charles [prince Charles de Lorraine, frère de l’empereur et le comte Ulysse-Maximilien von Brown général autrichien, enfermés dans Prague]. Le conseil des rats est détruit par le chat Raminagrobis [comme dans la fable de La Fontaine]. Si le maréchal d’Estrées [ commandant l’armée française du Rhin chargée d’envahir le Hanovre tenu par le duc de Cumberland] ne prévient pas le duc de Cumberland, soyez sure que le Raminagrobis enverra vingt mille de ses grands coquins qui tirent sept coups par minute, et qui étant plus grands, plus robustes, mieux exercés que nos petits soldats et de plus ayant des fusils d’une plus grande longueur, auront autant  d’avantage avec la baïonnette qu’avec la tiraillerie.

 

                            Que faire à tout cela, Madame ? Cultiver son champ et sa vigne, se promener sous les berceaux qu’on a plantés, être bien logé, bien meublé, bien voituré, faire très bonne chère, lire de bons livres, vivre avec d’honnêtes gens au jour la journée, ne penser ni à la mort, ni aux méchancetés des vivants. Les fous servent les rois, et les sages jouissent d’un repos précieux.

 

                            Mille tendres respects.

 

                            V.

                            Aux Délices 4 juin 1757 près de Genève. »

Pour apprécier notre monde, imitons autant que faire  se peut, ce brave matou rouquin (qui me rappelle d'excellents souvenirs et la grande peine à sa mort) et ce toutou confiant : http://www.zigonet.com/chat/un-chat-pratique-un-massage-s...

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Ach, Deutschland

Gravure représentant le comte d'Argental180px-Vinant_Denon_-_Charles-Augustin_de_Ferriol_d%27Argental.jpg

 

"A Charles Augustin Ferriol, comte d'Argental

.......Dites moi si l'allemand a gâté mon français, et si je me suis rouillé comme Rousseau [Jean-Baptiste, exilé]. N'allez pas croire que j'apprenne sérieusement la langue tudesque, je me borne prudemment à savoir ce qu'il en faut pour parler à mes gens et à mes chevaux. Je ne suis pas d'un âge à entrer dans toutes les délicatesses de cette langue si douce et si harmonieuse, mais il faut savoir se faire entendre d'un postillon.

....

Voltaire

A Potsdam, le 28 novembre 1750."

Notre Voltaire, qui excusez du peu, ne connaissait que le français, le latin, l'italien, l'anglais, s'est borné au côté utilitaire de la langue allemande et on sent bien que les "délicatesses de cette langue si douce" n'ont pas l'heur de lui plaire . Comme je le comprends, moi qui ai étudié l'allemand en seconde langue vivante au lycée, et qui ai eu cette petite (et mesquine, me direz vous) revanche d'annoncer ma réussite au Bac à mon professeur (plus doué pour le foot que pour la pédagogie) avec une note médiocre dans cette langue alors qu'un camarade échouait avec une bonne note la-dessus.

PS : pour Babeth, the best guide I've ever seen, un petit lien pour consulter le catalogue de la Revue de Deux mondes : http://gallica.bnf.fr/ark:/12148/cb32858360p/date

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29/11/2008 | Lien permanent

la bourse en feu

"-Papa, explique moi ce que c'est que la Bourse et les actions.

-Eh bien, voici, mon fils. La Bourse c'est le jeu de l'allumette auquel tu joue quelquefois avec tes petits camarades. L'action, c'est l'allumette. Elle passe de main en main. Le dernier qui l'a se brûle.Tous ceux qui se sont brûlés crient et hurlent. Voilà pourquoi la Bourse est un endroit bruyant."

Explication qui en vaut de plus savantes et qui le croirez-vous date de 1926. Qu'a pensé l'auteur lors du krach de 1929 ? En tout cas, l'année 2008 ne donne pas une ride à cette image teintée d'humour après les horreurs de la Grande Guerre.

On écrivait aussi en 1926 :" L'avarice des Ecossais est aussi célèbre que l'égoïsme des Anglais, l'obséquiosité des Allemands, la paresse des Russes, l'amour du lucre des Grecs, les fanfaronnades des Italiens et l'incapacité des ministres des Finances français." Toujours vrai ? Peut-on encore le dire dans notre Europe à 27 ? Je vous laisse juges. Cependant, pour le dernier point, rien de neuf sous le soleil du fisc et du fric ...

 

Et pour ne pas laisser Voltaire de coté, lui qui a été plutot bon homme d'affaires, une adresse instructive : http://www.ville-ge.ch/bge/imv/gazette/19/clin_d_oeil.html

 

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06/11/2008 | Lien permanent

la cour d'Espagne envoie quatre vaisseaux de guerre à Buenos-Ayres contre le révérend père Nicolas

... En 1756 ! 

En 2012, Notre Sauveur (Nicolas 1er, élève de maître Tartuffe) ne tarit pas d'éloges sur l'Espagne et son gouvernement socialiste car ils lui permettent d'offfrir aux regards superficiels des exemples à ne pas suivre, en résumé "Zapatero - Hollande même parti, même gestion à attendre" , et "moi Nico (et ce modeste comédien se cache derrière un  "VOUS PEUPLE DE FRANCE" ! ) vais vous sauver si ... vous êtes assez gogos pour me réélire !"

Voir, pour info : http://www.liberation.fr/economie/2012/05/04/la-fable-esp...

 

 Un autre motif de détestation, s'il en était encore besoin, et que je laisse à votre réflexion , le fait que ce candidat soucieux du bien-être de ses chers compatriotes ait choisi le thême de "la Culture" parmi ces six possibilités de revenir sur un sujet non abordé lors du débat du 2 mai :

  • Questions de société
  • Culture
  • Santé
  • Logement
  • Institutions
  • Sécurité

Ah ! oui ! La culture quel beau sujet d'intérêt pour le SMICar, le SDF, le chômeur, l'étudiant qui doit avant de gagner son premier sou faire un emprunt pour pouvoir suivre ses études !

Ceux-là ont bien évidemment la possibilité d'aller au théâtre, au cinéma, aux festivals, au musée, acheter des disques, des livres, des revues, des journeaux, des oeuvres d'art, des ratons-laveurs aussi pendant qu'on y est !

Lamentable et ridicule prestation de ce représentant d' "Hadopi au pays des mauviettes" .

A voir sur : http://player.canalplus.fr/#/635509, 13è minute ...

culture secours populaire.jpg

Ah ! oui ! Tu dis avoir changé depuis 2007 , mais il n'y a pas même les sourds et les aveugles qui soient dupes . Tu es un compétiteur qui aime gagner, -ce qui n'a rien de répréhensible en soi,- qui aime par dessus tout gagner, par dessus l'honnêteté, par dessus la vérité, par dessus le sort des plus humbles , tu es prêt à toutes le compromissions, en un mot, tu es lâche .

Je fais des voeux pour que les Français te prennent au mot, puisque tu semble ne vouloir que le bien de la France, que le sort de ta personne, selon tes dires,  t'importe peu . Adieu, et bon vent ! 

... Despedida !!

Vale ! comme disait Volti .

 

 

 

 

« A M. LE COMTE D'ARGENTAL

A Monrion, 8 janvier 1756

Je reçois, mon cher ange, votre lettre du 29 décembre, dans ma cabane de Monrion, qui est mon palais d'hiver. Mon sermon sur Lisbonne 1 n'a été fait que pour édifier votre troupeau, et je ne jette point le pain de vie aux chiens 2. Si vous voulez seulement régaler Thieriot d'une lettre, il viendra vous demander la permission de s'édifier chez vous 3.
Je cherche toujours à vous faire ma cour par quelque nouvelle tragédie; mais j'ai une maudite Histoire générale qu'il faut finir, et une édition 4 à terminer. Ma déplorable santé ne me permet guère de porter trois gros fardeaux à la fois. J'ai résolu d'abandonner toute idée de tragédie jusqu'au printemps. Je sens que je ne pourrai faire de vers que dans le jardin des Délices.
Il faut à présent que ma vieille muse se promène un peu pour se dégourdir. Je ne crois pas qu'on ait beaucoup affaire de Mariamne 5, quand on a un Astyanax 6 et une Coquette 7. On dit que cette mademoiselle Hus 8, dont vous me parlez, ressemble plus à une Agnès qu'à une Salomé 9. Cependant, si vous voulez qu'elle joue ce vilain rôle, je le lui donne de tout mon cœur, in quantum possum et in quantum indiget 10. Je suis gisant dans mon lit, ne pouvant guère écrire mais je vais donner les provisions de Salomé à ladite demoiselle.

Quoique vous ne méritiez pas que je vous dise des nouvelles, vous saurez pourtant que la cour d'Espagne envoie quatre vaisseaux de guerre à Buenos-Ayres contre le révérend père Nicolas 11. Parmi les vaisseaux de transport il y en a un qui s'appelle le Pascal. Peut-être y êtes-vous intéressé comme moi, car il appartient à MM. Gilli 12. Il est bien juste que Pascal aille combattre les jésuites mais ni vous ni moi ne paraissions faits pour être de la partie.

Je vous embrasse, mon cher ange. »

1 Voir le Poème sur le désastre de Lisbonne : http://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k5727289v

Voltaire disait que c'était un sermon du père Liébaut ou Liébaud .

2 Voir dans Lauda Sion  de Thomas d'Aquin : http://fr.wikipedia.org/wiki/Lauda_Sion

Ecce panis angelorum ...
Non mittendus canibus.

Voici le pain des anges … à ne pas donner aux chiens .

4 L'édition de ses Œuvres, publiée par les frères Cramer en 1756.

6 Tragédie de Châteaubrun, jouée le 5 janvier 1756, non imprimée.

Voir page 418 : http://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k5734712c/f440.image

7 La Coquette corrigée, de La Noue, fut jouée le 23 février 1756.

Pages 167 et page 275 : http://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k5457813w/f000174.ta...

8 Mlle Hus, reçue à la Comédie française en 1753, se retira du théâtre en 1775, et mourut le 18 octobre 1805, à soixante-douze ans. Voir : http://fr.wikipedia.org/wiki/Mademoiselle_Hus

9 L'un des personnages de la tragédie de Mariamne.

10 Dans la mesure où je peux et dans la mesure où le besoin est .

11 Jésuite qu'on dit nommé roi du Paraguay .

12 Voltaire, en 1764, écrivit à l'un d'eux une lettre qui fait partie de la Correspondance.

 

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04/05/2012 | Lien permanent

Je ne sais si une âme exaltée prédit l'avenir

... Mais elle serait d'une grande utilité pour les prévisions météo et savoir où les bleus vont installer leurs postes de guet-apens . Le doute est encore permis , qu'on soit exalté ou non .

 Prédire l'avenir

 prédit l avenir 1584.JPG

 

« A FRÉDÉRIC II, roi de Prusse
Aux Délices [ 22 novembre 1757.]1

 
Vous devez, dites-vous, vivre et mourir en roi;
Je vois qu'en roi vous savez vivre
Quand partout on croit vous poursuivre,
Partout vous répandez l'effroi.
A revenir vers vous vous forcez la victoire;
Général et soldat, génie universel,
Si vous viviez autant que votre gloire,
Vous seriez immortel.

 
Sire, je dois remplir à la fois les devoirs d'un citoyen et ceux d'un cœur toujours attaché à Votre Majesté, être fâché du malheur des Français, et applaudir à vos admirables actions, plaindre les vaincus et vous féliciter.
Je supplie Votre Majesté de daigner me faire parvenir une relation. Vous savez que depuis plus de vingt ans votre gloire en tout genre a été ma passion. Vos grandes actions m'ont justifié. Souffrez que je sois instruit des détails. Accordez cette grâce à un homme aussi sensible à vos succès qu'il l'a été à vos malheurs, qui n'a jamais cessé un moment de vous être attaché, malgré tous les géants dont on disséquerait la cervelle, et malgré la poix résine dont on couvrirait les malades 2.
Je ne sais si une âme exaltée prédit l'avenir. Mais je prédis que vous serez heureux, puisque vous méritez si bien de l'être. »

1 On trouve aussi cette lettre à qui on attribue la date du 19 dans les Œuvres de Frédéric II ; il semble plutôt que c'est une lettre du 22, dont fait mention Frédéric dans sa lettre du 16 janvier 1758 .

2 Ces deux allusions se rapportent aux travaux de Maupertuis dont s'est déjà moqué V*.

 

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