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Rechercher : Tâchez de vous procurer cet écrit; il n'est pas orthodoxe, mais il est très bien raisonné

Pour moi, je ne mourrai point entre deux capucins .... Pourtant je suis heureux ; ô dieux !

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Je mourrais volontiers entre deux cappucino !

 

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« A Jean-Henri-Samuel Formey 1

On m'envoie cette lettre ouverte 2; je profite de l'occasion pour vous souhaiter la santé et la paix . Soyez secrétaire éternel . Votre roi est toujours un homme unique , étonnant, inimitable ; il fait des vers charmants dans les temps où un autre ne pourrait faire une ligne de prose ; il mérite d’être heureux . Mais le sera-t-il ? Et s’il ne l'est pas, que devenez-vous ? Pour moi, je ne mourrai point entre deux capucins 3 . Ce n'était point la peine d'exalter son âme pour voir l'avenir . Quelle plate et détestable comédie que celle de ce monde !

Sum felix tamen , o superi : nullique potestas

haec auferre deo.4

Je vous en souhaite autant et vale .

V.

Aux Délices , le 6 janvier [1760] »

1 Formey transcrivit cette lettre avec des variantes de détail dans une lettre à Algarotti du 12 février 1760

2 Dans une lettre à Formey du 24 décembre 1759, Pierre-Jean Grosley dit lui envoyer un paquet par l'intermédiaire de V* et avec son accord .

3 Comme Maupertuis .

4 Pourtant je suis heureux ; ô dieux ! Et aucune divinité n'a le pouvoir de m'enlever ces biens .

 

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13/01/2015 | Lien permanent

Je n'étais qu'un Bourguignon de frontières et je suis à présent de la capitale

... Et je le regrette bien .

Voltaire parle ici de la capitale bourguignonne Dijon, ce qui m'aurait suffisamment convenu, plutôt que notre capitale nationale .

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« A Louis Quarré de Quintin

Ferney, 6 mai 1761 1

Vous êtes je crois le premier procureur général qui ait envoyé des douceurs et qui en ait dites à un pauvre homme de lettres comme moi . Je ne me flattais pas, monsieur, que ce serait vous qui me donnassiez des épices .

[Le remercie d'avoir assuré son élection à l'Académie de Dijon . Ira le remercier en personne aussitôt que son église sera achevée .]

Je n'étais qu'un Bourguignon de frontières et je suis à présent de la capitale […] Je bâtis une église et une grange et je vais de l'une à l'autre ; je suis architecte, sacristain, laboureur et jardinier, et de plus, grand barbouilleur de vers et de prose, le tout avec une santé si mauvaise que je ne peux presque être trois heures hors de ma chambre [...] »

1 Le manuscrit olographe, de trois pages, signé, est passé le 21 février 1936 chez Cornuau . Il doit mentionner Ruffey comme destinataire, mais celui-ci n'était pas alors le procureur général de Dijon ; voir aussi lettre du 24 avril 1761 à Ruffey : http://voltaireathome.hautetfort.com/archive/2016/04/03/on-m-a-envoye-des-confitures-5783412.html

 

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13/04/2016 | Lien permanent

la France sait honorer la cendre des grands hommes, et protéger leurs descendants dans les temps les plus difficiles

... Cher Voltaire, si au moins tu disais vrai pour notre siècle !

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« A Louis-Phélipeaux, comte de Saint-Florentin

Aux Délices par Genève 1er juillet 1761 1

Monseigneur, la seule crainte de vous importuner m'a fait longtemps garder le silence . Une entreprise honorable pour la nation m'oblige à le rompre . Permettez que je vous renouvelle mon ancien attachement . Je connais trop la bonté de votre cœur pour douter que vous n'approuviez pas le peu de bien que je cherche à faire et que vous ne l'encouragiez . Permettez que votre nom soit au premier rang de ceux qui font voir à l'Europe que la France sait honorer la cendre des grands hommes, et protéger leurs descendants dans les temps les plus difficiles . L'Angleterre n’aura plus sur cela de reproche à nous faire .

La plupart de nos académiciens souscrivent pour six exemplaires . J'attends vos ordres pour commencer .

Je suis avec respect

monseigneur

votre très humble et très obéissant serviteur

Voltaire

gentilhomme ordinaire du roi . »

1 V* omet des détails essentiels, car, afin de ne pas se répéter de lettre en lettre, il préparait une circulaire qu'on peut voir en note de la lettre du 27 juin 1761 à Montmartel : http://voltaireathome.hautetfort.com/archive/2016/06/02/vous-n-avez-guere-le-temps-de-lire-monsieur-mais-vous-avez-t-5810027.html

 

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08/06/2016 | Lien permanent

Pour ma guerre avec les prêtres, n'en soyez pas en peine

... Dit, de mauvaise foi un certain cardinal lyonnais entendu par un officier de police .

Ce à quoi on peut lui répondre que de guerre il n'en fit guère à ses prêtres pédophiles , on l'eut plutôt dit collabo en des temps de triste mémoire .

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« A Jean-Robert Tronchin

Mon cher correspondant je ne vous envoie pas autant de papier que vous m'envoyez d'argent, mais prenons toujours ceci puisque Dieu nous l'envoie .

On se moque de nous avec la paix . Elle me paraît impossible dans le moment présent .

Pour ma guerre avec les prêtres, n'en soyez pas en peine ; et comptez que j'ai trouvé le secret d'être le maître chez moi, et de les empêcher de l'être .

Je remercie tendrement notre conseiller . Il parle toujours bien ; et pense de même . Il n'a qu'un défaut, c'est que je ne le vois pas souvent .

J'ai le malheur d'écrire tant de lettres malgré moi , que je suis obligé de vous demander douze livres de cire d'Espagne . Je voudrais n'écrire qu'à vous . Cette horrible correspondance consume le temps et l'esprit . Monsieur votre frère pourrait-il avoir la bonté de se charger de cette cire ?

Mille tendres compliments.

V.

1er juillet [1761] 1»

1 Date complètée par Tronchin .

 

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09/06/2016 | Lien permanent

Vous m'avez attendri

... Voilà bien ce que je ne dirai pas ce jour de deuil belge et humain .

"Vous m'avez endurci" est plus conforme à mon sentiment envers les assassins . Vos jours sont comptés, jamais vous ne gagnerez .

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« A François Duvergé de Saint-Étienne

Aux Délices par Genève 3 avril 1761 1

[…] Vous m'avez attendri, votre épître est charmante,

En philosophe vous pensez .

Lindane est dans vos vers plus belle et plus touchante,

Et c'est vous qui l'embellissez . »

1 Le manuscrit est intitulé « quatre vers de Voltaire, à la fin d'une lettre en réponse au comte de Saint-Étienne, datée des Délices par Genève 3 avril 1761 » . Néanmoins l'édition de Kehl l'imprima à la fin de la lettre du 1er septembre 1760 , mais celle-ci était une réponse à l'envoi du manuscrit d'une épître de Saint-Étienne sur L’Écossaise, alors que V* ici le remercie pour la version imprimée . Voir : http://voltaireathome.hautetfort.com/archive/2010/08/31/ce-monarque-est-comme-le-soleil-qui-luit-egalement-pour-les.html

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22/03/2016 | Lien permanent

ce petit mémoire, qui m’intéresse infiniment

... Face à ma petite mémoire qui flanche indéfiniment .

 

 

« A Gabriel Cramer

[3 janvier 1761]

Je vous prie instamment, mon cher Gabriel, de vouloir bien faire imprimer sur-le-champ ce petit mémoire, qui m’intéresse infiniment. »1

 

1 D'après l éditeur Fernand Caussy « Voltaire et ses curés », La Revue de Paris du 15 juillet 1909, le « mémoire » est la Supplique à M. le lieutenant criminel du Pays de Gex relative aux démêlés du curé Ancian et de Croze . Cette supplique, datée « à Saconnex le 3 janvier 1761 » est signée « Ambroise Decroze / Vachat , procureur » . un exemplaire de ce document de quatre pages, conservé par Bestermann, comporte deux additions de la main de Wagnière . La première au dessous de la date, est simplement « pays de Gex » ; la seconde, qui suit la signature est ainsi conçue : « N.B. – Depuis ce mémoire la fille ainée du sieur de Croze ayant été se confesser à un jésuite du pays nommé Fessi, ce jésuite lui refusa l'absolution, et lui dit qu'elle serait privée des sacrements jusqu'à ce qu'elle obtint de son père un désistement en faveur du curé . » Caussy date arbitrairement du 30 décembre 1760, sans préciser la source ; de même plus loin il datera du 2 janvier 1761 la lettre du 11 janvier 1761 à Cramer .

 

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03/01/2016 | Lien permanent

on a quelquefois du vin d'absinthe à avaler

... Loin de moi l'idée de comparer le vin breton à l'amère et astringente absinthe,- la fée bleue (ou verte selon votre degré d'ébriété )-  n'ayant pas encore bu de vin breton autre que du gros-plant et du muscadet . Mais je m'engage peut-être sur une voie dangereuse en les qualifiant de bretons .

 

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L'Allemagne et son produit automobile diesel en prend plein la figure ; truqueurs , personne ne boit à votre santé, on vous laisse avec votre gueule de bois .

 

 

 

« A Antoine-Jean-Gabriel Le Bault

conseiller

de grand-chambre

A Ferney, pays de Gex, 23 mai [1761]

Monsieur, il ne s'agit pas toujours de vin de Bourgogne, on a quelquefois du vin d'absinthe à avaler . Je vous supplie de perdre un quart d'heure à lire ces pièces, de les communiquer à monsieur le procureur général à qui je ne prends pas la liberté d'écrire, mais dont j'implore la protection avec la vôtre .

Quand ces pièces auront été lues je vous supplie monsieur de les faire donner à M. l'avocat Arnoult, afin qu'il fasse au nom de Mme Denis dame de Ferney, du curé de Ferney, et de la commune tout ce qui sera de droit .

Nous nous mettons tous sous la protection de la cour .

J'ai l'honneur d'être avec bien du respect

monsieur

votre très humble et très obéissant serviteur .

Voltaire. »

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

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23/04/2016 | Lien permanent

la manière indigne dont on traite ici la noblesse

... Oh ! shocking !

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« A Louise-Catherine de Malivert de Conflans de Pingon, comtesse de Sallenove 1

[31 mai 1761]

Si madame la comtesse de Pingon veut mettre son nom avec celui de M. de Grilly 2 nous en ferons encore signer d'autres , et j'irai à Dijon représenter à monsieur le gouverneur, à monsieur le premier président et à monsieur le procureur général la manière indigne dont on traite ici la noblesse 3.

Je suis aux ordres de madame la comtesse de Pingon avec bien du respect .

Voltaire . »

2 Claude de Morand de Grilly ; voir : https://fr.wikipedia.org/wiki/Ch%C3%A2teau_de_Grilly

3 A la lettre de V* était joint un pouvoir qui donne la date de la lettre : « Nous, soussignés, donnons pouvoir à M. de Voltaire, gentilhomme ordinaire de la chambre du roi, seigneur de Tournay, Prégny, Chambésy, Ferney et Caille, au pays de Gex, d'agir en notre nom auprès de qui il appartiendra, tant pour nos affaires particulières que pour nos affaires générales, dans le voyage qu'il compte faire incessamment à Dijon . Ce 31 mai 1761 . »

 

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27/04/2016 | Lien permanent

La raison gagne-t-elle un peu ?

... La raison du plus fort ? Oui !

La raison de la justice ? On va voir ce que Mme Lagarde est capable de dire pour se défiler , après tout, elle n'en avait rien à cirer que l'on arrose d'or des contribuables un Nanard revanchard . Ni responsable, ni coupable, on connait le refrain quand il s'agit de ministres de haut-vol (au sens propre ).

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Le mentor menteur en action ou asinus asinum fricat ("quand l'âne frotte l'âne") .

 

 

 

« A Etienne-Noël Damilaville

13 décembre 1761 1

Que font les frères ?

La raison gagne-t-elle un peu ? Si les jésuites sont fessés, les jansénistes ne sont-ils pas trop fiers ? Gens de bien, opposez vous aux uns et aux autres .

À quand l'Encyclopédie ?

Soyez hardis et fermes .

De quoi diable , s'avise Du Molard d'aller loger un gros caillou 2?

Thieriot est-il toujours chez son médecin ? »

2 Le Gros Caillou est un quartier de Paris qui fait actuellement partie du Xè arrondissement . Voir Dictionnaire topographique et historique de l'ancien ¨Paris, 1889, Frédéric Lock : https://ia902701.us.archive.org/12/items/dictionnairetopo00lock/dictionnairetopo00lock.pdf : page 230 du pdf, 174 du livre .

 

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13/12/2016 | Lien permanent

me faire avoir quand vous serez de loisir des bords d'argent à bon compte pour des chapeaux de domestiques

... Et des postes pour récompenser à l'aise les sponsors lors du changement de gouvernement, alors qu'on ne saura plus distinguer qui est le domestique de l'autre dans le camp des vainqueurs, et qu'on n'aura que l'embarras du choix à qui faire porter le chapeau de la défaite dans le camp vaincu .

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Sorry miss ! no silver edge for you ! may be gold ?

 

 

 

« A Jean-Robert Tronchin , Banquier

à Lyon

Aux Délices 11 décembre 1761 1

On prétend qu'on emploiera des billets monsieur dans les rentes viagères que le roi vient de créer . On parle de coupons, j'en ai je crois quelques-uns . S'il est vrai qu'on reçoive moitié coupons moitié argent, et si j'ai assez de ces drogues pour composer en tout un capital de vingt mille livres sur la tête de Mme Denis et sur la mienne, voulez-vous bien avoir la bonté de me faire employer pour cette somme ?

Je n'ose abuser de vos bontés jusqu'à vous prier de me faire avoir quand vous serez de loisir des bords d'argent à bon compte pour des chapeaux de domestiques . Mme Denis, Mlle Corneille et moi nous faisons mille tendres compliments à toute votre maison .

V. »

1 Date portée deux fois par Tronchin .

 

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09/12/2016 | Lien permanent

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