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Rechercher : Tâchez de vous procurer cet écrit; il n'est pas orthodoxe, mais il est très bien raisonné

J’habite un pays qui a l’air du paradis terrestre, mais qui, en effet, est maudit de Dieu, et qui ne produit rien d’agré

... Combien de millions d'humains peuvent en dire autant en ce moment ?

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C'est schtroumpfement flippant

 

 

« A Jeanne-Françoise de Fradet de Bellecombe, baronne de Saint-Vidal 1

Au château de Ferney, 1er octobre 1768

J’ai reçu presque en même temps, madame, la lettre dont vous m’honorez, et les fromages que monsieur votre fils 2 veut bien m’envoyer. Il m’accable de présents, et il me fait rougir de ne pouvoir reconnaître tant de bontés. J’habite un pays qui a l’air du paradis terrestre, mais qui, en effet, est maudit de Dieu, et qui ne produit rien d’agréable. Un des plus grands plaisirs qui m’y aient consolé a été d’y voir monsieur votre fils ; mais c’est un plaisir dont j’ai joui trop peu de temps. Si ma vieillesse et ma mauvaise santé me l’avaient permis, je lui aurais certainement rendu sa visite. J’aurais été charmé de vous faire ma cour.

J’ai l’honneur d’être avec respect, madame, votre très humble et très obéissant serviteur,

Voltaire,

gentilhomme ordinaire

de la chambre du roi. »

2 Rochefort, celui-ci étant apparenté au chevalier de Rochefort d'Ally dont la mère est la comtesse de Saint-Point .

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17/04/2024 | Lien permanent

Songez qu'on meurt souvent en attendant

... Surtout quand on s'appelle Charles , car Charles ...

 

 

« A Gabriel Cramer

[Vers le 10 novembre 1768]

Mon cher éditeur, je vous envoie à tout hasard cette correction qu'il est bien nécessaire de mettre dans l'errata du Siècle de Louis XIV 1 . J'en envoie un double à votre associé de Paris . Cette faute est si énorme, et si remarquée, qu'on ne peut se dispenser au moins de la corriger dans l'errata . Sans quoi l'ouvrage, qui d'ailleurs est très véridique, serait décrié pour cette seule faute . J'avais fait un relevé de plusieurs autres fautes de la grande édition . Mais vous n'êtes pas venu me donner la séance que vous m'aviez promise . J'attends des feuilles . Songez qu'on meurt souvent en attendant . »

1 Voir lettre du 12 novembre 1768 à Choiseul : http://www.monsieurdevoltaire.com/2015/08/correspondance-annee-1768-partie-31.html

 

 

 

« A Gabriel Cramer

[Vers le 10 novembre 1768]

On vient de recevoir une lettre qui confirme tout ce qu'on a dit ce matin à monsieur Cramer . Il est prié d'y penser . On attend la lettre qu'il a promise . Il est nécessaire qu'on ait demain le carton qui doit réparer la faute énorme du quatrième volume afin qu'on puisse le présenter au roi qui probablement trouvera bon que l'ouvrage se débite. Cependant l'histoire de son temps est une chose si délicate qu'il ne faut compter sur rien . »

 

 

 

« A Gabriel Cramer

[Vers le 10 novembre 1768]

Ayez donc la bonté de songer aux premiers volumes de Duplessis-Mornay. »

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19/05/2024 | Lien permanent

J’ai l’honneur d’être

... à nouveau présidente de l'Assemblée nationale" dit Yaël Braun-Pivet, vainqueur à la barbe du RN et du NFP, confirmant par ailleurs à André Chassaigne que 13 porte bien malheur . La chasse aux accessits et hochets est ouverte pour les vaincus de ce premier round . A peine constituée, cette assemblée nous fait craindre le pire, tant chacun tire à hue et à dia . Il en est même qui posent leurs jalons pour la prochaine dissolution dans un an . Il ne reste plus pour se réjouir qu'à suivre le Tour de France et les J.O. où il n'y a pas de combines .

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https://www.francetvinfo.fr/

ça va être dur, ... très dur !

 

 

 

« A Jacob Bouthillier de Beaumont, etc. 1

Banquier

à Genève

Pouvez-vous, monsieur, vous charger de douze mille livres pour six mois ? Cette somme vous sera comptée au moment que vous le voudrez. J’ai l’honneur d’être,

monsieur,

votre très humble et très obéissant serviteur

Voltaire.

Au château de Ferney, 10 janvier 1769. »



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19/07/2024 | Lien permanent

Mon cher ami, je ne saurais mieux faire

... ni mieux dire ! " : tel est le résumé du message d'Emmanuel Macron à Netanyahou :

https://www.francetvinfo.fr/monde/proche-orient/israel-palestine/guerre-au-proche-orient-on-vous-raconte-le-week-end-de-tensions-entre-emmanuel-macron-et-benyamin-netanyahou_6823250.html

 

 

 

« A Sébastien Dupont

A Ferney 4 avril 1769

 Mon cher ami, je ne saurais mieux faire que de vous envoyer la copie de la lettre que j’écris à M Jeanmaire 1; elle vous mettra au fait de tout. Vous me parlerez en ami et en homme vertueux, tel que vous êtes.

J’ai eu douze accès de fièvre ; j’ai passé par toutes les cérémonies qu’un officier de la chambre du roi, un membre de l’Académie française, et un seigneur de paroisse, doivent faire. Je n’ai que peu de temps à vivre ; je ne dois rien faire que ma famille puisse reprocher à ma mémoire. Je serai bien fâché de mourir sans vous avoir embrassé.

Voltaire. »

1 On n'a pas de lettre du 4 avril à Jeanmaire . Mais peut-être ne s'agit-il ici que de la minute de la lettre du 22 avril 1789 qui n'aurait été envoyée que plus tard après certaines rectifications .

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07/10/2024 | Lien permanent

vous m’empêchez de dormir, et je n’en peux plus

J'ai encore pu vérifier les lois de l'attraction universelle, comme Newton, en constatant que toute pomme va de l'arbre à la cagette, de la cagette au lavage, du lavage au tri, du tri au rapage et de là, rapidement au pressoir . Mon esprit aimant les cliquetis de la mécanique horlogère a retrouvé les clics de la vis du pressoir et le travail d'équipe : l'union fait la force et l'huile de coude fait du bon jus de pommes.

 

Ce jour, j'ai été mis au coing ! pour indiscipline ? non, par gourmandise .

Je connais un coin où il y a de beaux coings, des petits coings à l'odeur attirante ( et évité les petits coins tels qu'ils étaient au XVIIIème siècle !  ). Si le saint patron des gourmands -St Jelly- est avec moi, je compte régaler quelques ami(e)s . A suivre ...

 

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La Charmille est encore bordée des jolis cyclamen de Naples, blancs et rose-mauve qui ont vu passer une belle fleur cette semaine ... doucement, sans les meutrir ...

http://www.youtube.com/watch?v=T2NEU6Xf7lM&feature=re...

 

 

 

 

 

Allez, Volti défend tes droits . Et vous , rondelette Mme Denis prenez la plume sans embarras ...

 

 

 

 

 

 

 

« A Charles-Augustin Ferriol, comte d’Argental

et à

Jeanne –Grâce Bosc du Bouchet, comtesse d’ Argental

 

 

                            Je reçus hier les ordres de mes anges, concernant la conspiration des roués [Octave ou Le Triumvirat], et j’envoie sur le champ tous les changements qu’ils demandent pour les assassins et les assassines. Il faut assurément que M. le duc de Praslin ait une âme bien noire pour vouloir qu’une femme égorge son mari dans son lit ; mais puisque mes anges ont eu cette horrible idée, il faut la pardonner à un ministre d’État. Mettez le feu aux poudres de la façon qu’il vous plaira, faites comme vous l’entendez ; mais ne me demandez plus de vers, car vous m’empêchez de dormir, et je n’en peux plus ; laissez-moi je vous prie, ce vers :

 

L’ardeur de me venger ne m’en fait point accroire.

 

                            Il ne faut pas toujours que Melpomène marche sur des échasses ; les vers les plus simples sont très bien reçus, surtout quand ils se trouvent dans une tirade où il y en a d’assez forts. Racine est plein à tout moment de ces vers que vous réprouvez. Une tragédie n’aurait point du tout l’air naturel, s’il n’y avait pas beaucoup de ces expressions simples, qui n’ont rien de bas ni de trop familier.

 

 

                            Divertissez-vous mes anges, de la niche que vous allez faire. Je ne sais s’il faut intituler la pièce Le Triumvirat ; le titre me ferait soupçonner, et on dirait que je suis le savetier qui raccommode toujours les vieux cothurnes de Crébillon. [Crébillon a fait représenter en 1754 Le Triumvirat ou La Mort de Cicéron].Cependant, il est difficile de donner un autre titre à l’ouvrage. Tirez-vous de là comme vous pourrez. Tout ce que je puis vous dire, c’est que cette pièce ne sera pas du nombre de celles qui font répandre des larmes ; je la crois très attachante, mais non attendrissante. Je crois toujours qu’Olympie ferait un bien plus grand effet, elle est plus majestueuse, plus auguste, plus théâtrale, plus singulière ; elle fait verser des pleurs toutes les fois qu’on la joue ; et les comédiens de Paris me paraissent aussi malavisés qu’ingrats de la pas représenter.

 

 

                            Permettez que je mette dans ce paquet des affaires temporelles avec les spirituelles : voici un petit mémoire pour M. le duc de Praslin, en cas que mon affaire sacerdotale ne soit pas encore rapportée [affaire des dîmes de Ferney, que V* veut faire juger par le Conseil du roi]. Nous lui devons bien des remerciements, Mme Denis et moi, de la bonté qu’il a eue de se charger de ce petit procès, qui était d’abord dévolu à M. de Saint-Florentin [le comte de Saint Florentin avait « le département de l’Eglise », le duc de Praslin « les affaires étrangères »]. Il est vrai que cette affaire, toute petite qu’elle est, étant fondée sur les traités de nos rois, [dans une lettre adressée au roi, Mme Denis et les anciens propriétaires se réfèrent entre autres  au traité d’Arau  conclut en juin 1658 entre le roi et les cantons et qui stipule que « tous les abergements et aliénations faites par la ville et canton de Berne, des biens ecclésiastiques et autres dans le pays de Gex subsisteraient … » et à des lettres du roi au Conseil de Genève des 17 juin 1642 et 30 mai 1643 portant «  que Sa Majesté ne souffrira pas que les causes concernant les dîmes du Pays de Gex soient portées ailleurs que devant Elle en son conseil ».] appartient de droit aux Affaires étrangères ; mais j’aime encore mieux attribuer la peine qu’il daigne prendre, à l’amitié qu’il a pour vous, et aux bontés dont il honore Mme Denis et moi.

 

 

                            Comme je prends la liberté de lui adresser votre paquet, je suppose qu’il se saisira du mémoire qui est pour lui ; il est court, net et clair, point de verbiage.

 

 

                            Pour un esprit de sa trempe

N’allongeons point en cent mots superflus

                             Ce qu’on dirait en quatre tout au plus.[d’après L’Enfant prodigue]

 

                            Qu’est-ce que la Défaite des Bernardins ?[ à Damilaville le 4 octobre : « A-t-on imprimé le plaidoyer contre les Bernardins ? ».  Citeaux leur appartenait .] Cela est-il plaisant ?

 

                            Respect et tendresse.

 

 

                            Voltaire

27è septembre 1763 aux Délices. »

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27/09/2009 | Lien permanent

Je ne crois pas qu'il y ait dans le monde entier une âme plus perverse, un scélérat plus consommé dans le crime, un avar

... Vous pouvez à votre aise et selon votre mauvaise humeur mettre le nom de votre choix à la suite de cette citation . Je vous fais confiance .

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 Si cette tête peut faire peur, craignez encore davantage celles qui sont au-dessus d'un superbe costard-cravate

 

 

« A Charlotte-Sophie Von Altenburg, comtesse Bentinck

25 août [1759] au soir

Il me semble , madame, que vous n'avez pas assez de joie de l'incident de votre grand procès gagné contre M. Barrabas . J'ai donc les passions plus vives que vous . Je sacrifie même au plaisir de voir un chicaneur fripon dans le train d'être puni, le plaisir de vous parler de pièces de théâtre .on dirait à votre lettre que vous vous intéressez autant à vos amusements qu'à vos affaires . Je ne pense pas ainsi, et je vous dirai comme Chicaneau à Isabelle

Et tu fuis les procès ! C'est méchanceté pure .1

Je ne respire que procédures, amendes, confiscations, condamnations contre votre infâme chicaneur, et je vous supplie très instamment de présenter mes sincères respects à votre avocat aulique . C'est un génie du premier ordre . Il s'est conduit dans cette affaire si épineuse mieux que Tribonien 2, Cujas 3 et Bartole 4 n'auraient jamais fait . Je l'admire et je le remercie . Je ne crois pas qu'il y ait dans le monde entier une âme plus perverse, un scélérat plus consommé dans le crime, un avare plus lâche, un menteur plus hardi, un homme plus signalé par son ingratitude parmi les ingrats, que le nommé Barrabas ; et je vous conjure de montrer cette lettre à votre illustre avocat .

Pour les affaires publiques, madame, je ne vous en dirai mot . Je ne songe dans ma solitude qu'à bâtir, à planter, à faire un théâtre dans mon château . Ma nièce joue comme Mlle Clairon . Je veux faire une tragédie d'une nièce arrivant à Francfort avec un passeport du roi de France, arrêtée par un Freitag, saucée dans les ruisseaux, trainée en prison, volée et couchée sans domestique entre quatre soldats la baïonnette au bout du fusil 5. Mais admirez ma bonne âme . Je m'intéresse plus encore à votre grand procès et à M. du Triangle 6. Adieu madame, j'ai peur de dire des sottises , je vous conjure de daigner m'apprendre où vous en êtes de vos affaires . Parlez-moi de votre plaisir , mais parlez-moi de vos intérêts . Mon plaisir et mon intérêt sont de vous être attachés avec le plus tendre respect .

V. 7

Plusieurs lettres de Saxe disent que les Russes ont été battus . Je ne m'intéresse à tous ces meurtres qu'autant qu'ils pourront servir à ramener la paix .

Est-il vrai qu’on s’est battu près de Minden dans les terres de M. le comte de Lippe ? »

2 Juriste célèbre, ministre de Justinien .Voir : http://fr.wikipedia.org/wiki/Tribonien

3 Jacques Cujas, fameux professeur de droit du XVIè siècle . Voir : http://fr.wikipedia.org/wiki/Jacques_Cujas

4 Bartolo (de Saxoferrato) , juriste italien du XIVè siècle . Voir : http://fr.wikipedia.org/wiki/Bartole

et : http://es.wikipedia.org/wiki/B%C3%A1rtolo_de_Sassoferrato

5 Cet épisode de l' « avanie de Francfort » sera à la source des Lettres d'Amabed, publiées en 1769 ; voir la notice de ce conte, dans Romans set contes, de V* . Voir : http://fr.wikisource.org/wiki/Les_Lettres_d%E2%80%99Amabed

7 Comme il termine au bas de la troisième page, V* ajoute t.s.v.p.

 

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30/09/2014 | Lien permanent

vous n'aurez encore aujourd’hui qu'un mot du malingre

... Riez !

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« A Etienne-Noël Damilaville

28è mai 1764 1

Mon cher frère, vous n'aurez encore aujourd’hui qu'un mot du malingre . J'ai fait un terrible quiproquo en prenant Lemierre pour La Harpe 2. Je ne sais comment réparer la bévue . Gabriel Cramer jure toujours qu'il y a depuis plus de deux moi un gros paquet pour vous sur la route de Bourgogne . Dès que j'ai un moment de relâche à mes maux, je songe à porter les derniers coups à l'infâme . Mais les frères sont dispersés, désunis, et j'ai peur d'être comme le vieux Priam telum que imbelle sine ictu 3. La lettre sous le nom de Jean-Jacques est à peu près de même 4; l'archevêque d'Auch s'en rit, il a quarante mille écus de rente .

Mon cher frère , écr l'inf .

Qu'est devenu je vous prie un M. d'Acquin 5? Vous lui avez donné un Corneille . Je n'entends point parler de ce d'Acquin, fait-il un Avant-coureur ?

J'ai reçu le factum pour Potin et pour l'humanité . J'en remercierai frère Beaumont 6. »

1 L'édition de Kehl, d'après la copie Darmstadt B. , amalgame deux phrases de la présente lettre à la lettre du 1er juin 1764 .

3 Un trait débile et sans impact ; Virgile, Enéide, II, 544 .

4 L'auteur ,- Pierre-Firmin de Lacroix - , d'une prétendue Lettre de J.-J. Rousseau, de Genève, qui contient sa renonciation à la société civile, ses derniers adieux aux hommes , vient de récidiver avec une brochure intitulée Jean-Jacques Rousseau, citoyen de Genève, à Jean-François de Montillet, archevêque e seigneur d'Auch, datée du 15 mars 1764 . Après s'être contenté de nier qu'il fût l'auteur de cet opuscule, Rousseau se plaignit de cette « fourberie sortie de la boutique de M. de Voltaire » . Ses plaintes deviennent plus vives encore le 16 juin 1764 : « M. de Voltaire vient tout récemment de faire un nouveau tour de son métier en publiant sous mon nom une lettre à M. l'archevêque d'Auch qui, dans une instruction pastorale l'avait assez malmené . »

Voir : https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k5789272v.texteImage

et : https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k10400809.image

et : https://books.google.fr/books?id=X1ZixOxS2M8C&pg=PA414&lpg=PA414&dq=M.+de+Voltaire+vient+tout+r%C3%A9cemment+de+faire+un+nouveau+tour+de+son+m%C3%A9tier+en+publiant+sous+mon+nom+une+lettre+%C3%A0+M.+l%27archev%C3%AAque+d%27Auch+qui,+dans+une+instruction+pastorale+l%27avait+assez+malmen%C3%A9&source=bl&ots=VBQnYaLkcA&sig=ACfU3U31Dq0qgcG0mi24N0QEvppaVy5mVw&hl=fr&sa=X&ved=2ahUKEwj6x5D0wIzjAhUL6RoKHeAjAkMQ6AEwAHoECAkQAQ#v=onepage&q=M.%20de%20Voltaire%20vient%20tout%20r%C3%A9cemment%20de%20faire%20un%20nouveau%20tour%20de%20son%20m%C3%A9tier%20en%20publiant%20sous%20mon%20nom%20une%20lettre%20%C3%A0%20M.%20l'archev%C3%AAque%20d'Auch%20qui%2C%20dans%20une%20instruction%20pastorale%20l'avait%20assez%20malmen%C3%A9&f=false

Voir aussi à ce sujet le lettre de V* du 29 juin 1764 à Chatillard de Montillet-Grenaud .

5 Pierre-Louis d'Acquin de Château-Lyon a en effet des liaisons avec L'Avant-coureur ; voir lettre du 10 août 1760 à d'Argental . Il devait écrire un peu plus tard à V*, le 5 juin 1764 pour accuser réception du Corneille ; il lui envoie une feuille de L'Avant-coureur et lui donne une foule de nouvelles malignes concernant divers auteurs . Voir : https://data.bnf.fr/fr/12207503/pierre-louis_d__aquin_de_chateau-lyon/

et : http://dictionnaire-journaux.gazettes18e.fr/journal/0129-lavant-coureur-3

6 Jean-Baptiste-Jacques Élie de Beaumont , Question sur la légitimité du mariage des protestants français célébré hors du royaume, 1764 .

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05/07/2019 | Lien permanent

qu'on me proposât d'aller tuer des hommes pour de l'argent sous les étendards de la maison d'Autriche, j'aimerais cent f

 ... Et sous tout étendard qui puisse exister, je refuserai toujours de me faire meurtrier patenté . Donner son sang pour la patrie, ou plutot le vendre lorsqu'on est soldat, est une chose détestable, à la limite de l'ineptie . Tuer pour défendre de prétendus intérêts ou honneur de la nation, quelle aberration, quel aveuglement de ne pas tout faire pour ne pas en arriver là .

Le seul don de sang que je conçoive est celui du donneur volontaire qui offre son sang pour sauver des vies . Longue et heureuse vie à eux, frères humains .

https://news.google.fr/nwshp?hl=fr&tab=wn

 http://www.youtube.com/watch?feature=player_embedded&v=1V6WQDf6H8E&list=PLBBAD44C969BC5083

 

 

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« A Élie Bertrand

Premier pasteur à Berne .

Lausanne 18 [février 1758]

Je prendrai volontiers ce journal 1, monsieur, s'il est fait en italien car je ne puis souffrir qu'on latinise les noms modernes . Et de plus aucun détail de marine, d'artillerie, d'objets de commerce, d'expériences de physique, d'inventions nouvelles ne peut s'exprimer dans une langue morte . Il faut écrire ou en français ou en italien ou n'être pas lu .

Vos confrères de Genève disent donc qu'ils ont plus que du respect pour Jésus-Christ . Hélas ce pauvre Servet avait reconnu sa divinité, quoiqu'il n'adoptât pas l'omousion 2.

Si j'étais né citoyen de Lucerne et qu'on me proposât d'aller tuer des hommes pour de l'argent sous les étendards de la maison d'Autriche, j'aimerais cent fois mieux aller établir une colonie en Amérique 3. Guillaume Tell doit être bien fâché 4.

Mille respects à M. et Mme de Freudenreik, nous voudrions bien avoir l'honneur de les recevoir dans notre maison qui est très commode .

Je vous embrasse mon cher ami du meilleur de mon cœur . »

2 La consubstantialité, vue dans la lettre du 19 janvier 1758 à Elie Bertrand : http://voltaireathome.hautetfort.com/archive/2013/03/26/sans-me-lamenter-le-moins-du-monde-avec-vous-sur-les-miseres.html

3 Par exemple en Pennsylvanie qui sera le cadre du principal épisode de l'Histoire de Jenni . Voir : http://fr.wikisource.org/wiki/L%E2%80%99Histoire_de_Jenni_ou_le_Sage_et_l%E2%80%99Ath%C3%A9e

4 Cette phrase a été ajoutée par V* au dessus de la ligne .

 

 

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14/06/2013 | Lien permanent

Les Français sont accoutumés à sacrifier de tout leur cœur quelque chose de plus à leurs princes

... Sauf une -trop- modeste augmentation salariale !

Quant à sacrifier son superflu, encore faut-il en avoir ! Pour nos "princes" dirigeants ou patrons, encore faut-il qu'ils le méritent !

Mais on peut essayer ceci :  "Matignon gèle 1 milliard d'euros de crédits dès juillet. La taxe sur les transactions financières est doublée, à 0,2 %." : http://www.lesechos.fr/economie-politique/france/actu/020...

Il est courant, aux échecs, de pratiquer des sacrifices pour sauvegarder les princes que sont la Reine et le Roi, le gain de la partie étant la récompense. Lorsqu'il s'agit d'humains, le rôle de pion sacrifié perd beaucoup de son attrait, l'instinct de survie étant fort et les princes étant de surcroit les seuls bénéficiaires .

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« A M. Théodore TRONCHIN

médecin. 1

Aux Délices, 18 avril [1756]

Depuis que vous m'avez quitté,
Je retombe dans ma souffrance
Mais je m'immole avec gaité,
Quand vous assurez la santé
Aux petits-fils des rois de France.


Votre absence, mon cher Esculape, ne me coûte que la perte d'une santé faible et inutile au monde. Les Français sont accoutumés à sacrifier de tout leur cœur quelque chose de plus à leurs princes. Monseigneur le duc d'Orléans et vous, vous serez tous deux bénis dans la postérité.

Il est des préjugés utiles,
11 en est de bien dangereux
Il fallait, pour triompher d'eux,
Un père, un héros courageux,
Secondé de vos mains habiles.
Autrefois à ma nation
J'osai parler dans mon jeune âge
De cette inoculation 2

Dont, grâce à vous, on fait usage.
On la traita de vision;
On la reçut avec outrage,
Tout ainsi que l'attraction 3.
J'étais un trop faible interprète
De ce vrai qu'on prit pour erreur,
Et je n'ai jamais eu l'honneur
De passer chez moi pour prophète.
Comment recevoir, disait-on,
Des vérités de l'Angleterre
Peut-il se trouver rien de bon
Chez des gens qui nous font la guerre ?
Français, il fallait consulter
Ces Anglais qu'il vous faut combattre
Rougit-on de les imiter,
Quand on a si bien su les battre?
Egalement à tous les yeux
Le dieu du jour doit sa carrière;
La vérité doit sa lumière
A tous les temps, à tous les lieux.
Recevons sa clarté chérie,
Et, sans songer quelle est la main
Qui la présente au genre humain,
Que l'univers soit sa patrie.


Une vieille duchesse anglaise aima mieux autrefois mourir de la fièvre que de guérir avec le quinquina, parce qu'on appelait alors ce remède la poudre des jésuites. Beaucoup de dames jansénistes seraient très-fâchées d'avoir un médecin moliniste. Mais, Dieu merci, messieurs vos confrères n'entrent guère dans ces querelles. Ils guérissent et tuent indifféremment les gens de toute secte.
On dit que vous prendrez votre chemin par Lunéville. Faites vivre cent ans le bienfaiteur 4 de ce pays-là, et revenez ensuite dans le vôtre. Imitez Hippocrate, qui préféra sa patrie à la cour des rois.
Vos deux enfants me sont venus voir aujourd'hui; je les ai reçus comme les fils d'un grand homme. Mille compliments à M. de Labat, si vous avez le temps de lui parler.
Je vous embrasse tendrement. »

1 Théodore Tronchin, fils d'un riche banquier de Genève, y naquit en 1709, fut élève de Boerhaave, et devint lui-même un célèbre médecin. Il est mort à Paris le 30 novembre 1781.

2 Lettre XI sur l'insertion de la petite vérole , 1727, page 111 : http://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k4113389/f121.image.r=.langFR

3 Lettre XV, histoire de l'attraction , page 132 : http://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k4113389/f142.image.r=.langFR

4 Stanislas, surnommé le Bienfaisant.

 

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je dirais que tout cela est d'une création nouvelle, et j'entrerais en matière par faire connaître le créateur de tous c

... Et si j'ajoute que l'on parle ici de la Russie, vous devinez aisément que le crateur de prodiges ne peut être que Vlad (pour les intimes, s'il en reste ) Poutine pour le reste du monde dit civilisé . 

On peut le voir en belle compagnie, le pope étant le confident/confesseur/informateur du KGB de notre Tartufe moderne .

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 A tout prendre, la poutine canadienne n'a pas le même pouvoir de nuisance, même si certains me trouvent optimiste à ce sujet .

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« A M. Fedor Pavlovitch VESELOVSKY 1

A Monrion, février [1757].

Monsieur, j'ai reçu une lettre 2 que j'ai crue d'abord écrite à Versailles ou dans notre Académie, et c'est vous, monsieur, qui me faites l'honneur de me l'adresser. Vous me proposez ce que je désirais depuis trente ans; je ne pouvais mieux finir ma carrière qu'en consacrant mes derniers travaux et mes derniers jours à un tel ouvrage.
Je ferais le voyage de Pétersbourg si ma santé pouvait le permettre mais, dans l'état où je suis, je vois que je serai réduit à attendre dans ma retraite les matériaux que vous voulez bien me promettre.
Voici quel serait mon plan. Je commencerais par une description de l'état florissant où est aujourd'hui l'empire de Russie, de ce qui rend Pétersbourg recommandable aux étrangers, des changements faits à Moscou, des armées de l'empire, du commerce, des arts, et de tout ce qui a rendu le gouvernement respectable.
Ensuite je dirais que tout cela est d'une création nouvelle, et j'entrerais en matière par faire connaître le créateur de tous ces prodiges. Mon dessein serait de donner ensuite une idée précise de tout ce que l'empereur Pierre le Grand a fait depuis son avénement à l'empire, année par année.
Si M. le comte de Schouvalow a la bonté, monsieur, comme vous m'en flattez, de me faire parvenir des mémoires sur ces deux objets, c'est-à-dire sur l'état présent de l'empire et sur tout ce qu'a fait Pierre le Grand, avec une carte géographique de Pétersbourg, une de l'empire, l'histoire de la découverte du Kamtchatka, et enfin des renseignements sur tout ce qui peut contribuer à la gloire de votre pays, je ne perdrai pas un instant, et je regarderai ce travail comme la consolation et la gloire de ma vieillesse.
La suite des médailles est inutile; elles se trouvent dans plusieurs recueils, et la matière de ces médailles est d'un prix que je ne puis accepter. Je souhaiterais seulement que M. le comte de Schouvalow voulût bien m'assurer que Sa Majesté l'impératrice désire que ce monument soit élevé à la gloire de l'empereur son père, et qu'elle agrée mes soins.
Voilà, monsieur, quelles sont mes dispositions. Je me tiendrai très-honoré et très-heureux si elles s'accordent avec les vôtres j'attendrai vos ordres et ceux de M. le comte de Schouvalow, à qui vous me permettrez de présenter ici mes respects en recevant les miens.
J'ai l'honneur d'être, monsieur, avec tous les sentiments que je vous dois, etc. »

1 Cette lettre est une réponse à une lettre de Veselovsky de Genève du 16 février 1757 . Les deux frères Veselovsky, Fedor et Avram avaient été impliqués dans l'affaire du prince-héritier Alexis , fils de Pierre 1er . Avram s'était établi à Genève et Fédor avait retrouvé la faveur impériale .

On considèra aussi, au XIXè , par erreur, que le destinataire était Michel, comte de Bestucheff-Riumin, né vers 1686, ambassadeur de l'impératrice Elisabeth à Paris de 1756 à 1760, année où il mourut .

 

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08/10/2012 | Lien permanent

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