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Rechercher : Tâchez de vous procurer cet écrit; il n'est pas orthodoxe, mais il est très bien raisonné

un peu de gaze sied bien, même à un âne.

 

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 Gaze sur le Jura...

... Pluie sur le petit âne

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« A M. le maréchal duc de RICHELIEU.

Aux Délices, 26 mai [1755]

Est-il possible, monseigneur, que votre santé soit si longtemps à revenir ? Comment avez-vous pu soutenir tant de douleurs et tant de privations ? A quoi donc avez-vous passé le temps, dans ce désœuvrement si triste et si étranger pour vous ? Une tragédie chinoise ne vaut pas la belle porcelaine de la Chine. Vous vous connaissez à merveille à ces deux curiosités-là, et vous avez dû bien sentir que la tragédie n'était point encore digne de paraître sous vos auspices. Ces cinq magots de la Chine ne sont encore ni cuits ni peints comme je le voudrais. Il faut attendre l'année de votre consulat 1 pour les présenter, et employer beaucoup de temps pour les finir.

Mais je suis actuellement très-incapable de cuire et de peindre. Ce maudit ouvrage d'une autre espèce 2, dont on vous a régalé pendant votre maladie, me rend bien malade. On m'en a envoyé des morceaux indignement falsifiés, qui font frémir le bon goût et la décence. Ces rapsodies courent; on veut les imprimer sous mon nom. L'avidité et la malignité se joignent pour me tuer. Je vous conjure de parler à ceux qui vous ont fait lire ces misères, ils sont à portée d'empêcher qu'on ne les publie. J'aurai l'honneur de vous faire tenir le véritable manuscrit; il vous amusera , il n'en vaut que mieux pour être plus décent; un peu de gaze sied bien, même à un âne. Un nommé Corbi est fort au fait de toute cette horreur 3. Si vous daignez l'envoyer chercher, il renoncera au projet d'imprimer quelque chose d'aussi détestable et de si dangereux, dans l'espérance de faire des profits plus honnêtes.

Mme Denis et moi, nous nous mettons entre vos mains, et nous espérons tout de vos bontés. »

1 Richelieu ne dut être d'année, ou de service, qu'en 1757, comme premier gentilhomme de la chambre; mais l'Orphelin fut joué le 20 août 1755.

2 La Pucelle . Voir lettres précédentes .

 

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27/01/2012 | Lien permanent

Vous m'avouerez qu'à mon âge trois fois sont bien honnêtes

 

 

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Non seulement bien honnêtes, mais aussi très performantes ! trois actes, et complets, s'il vous plait ! Qu'en dites vous ?

Volti sait se montrer grivois à juste titre . Qui veut s'en plaindre ? Pas moi .

http://www.youtube.com/watch?v=61klageOn-4

 

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Lettre du 27 août 1754 à d'Argental, rédigée ce jour pour parution le 27 août 2011 :

http://voltaireathome.hautetfort.com/archive/2011/09/14/je-suis-accoutume-a-ces-petites-meprises-de-la-sottise-et-de.html

 

 

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14/09/2011 | Lien permanent

les gens de bien doivent en être contents, et par conséquent les dents des fripons doivent grincer

 http://www.bluetravelguide.com/us/oeuvre/photo_ME00000342...

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 Qu'est-ce qui fait grincer des dents  ? ... et aussi dans ce même monde , ce qui peut faire sourire.

 http://www.deezer.com/listen-261222 et idem : http://www.deezer.com/listen-7829474

 

 

 

 

« A Etienne-Noël Damilaville

 

12è [22] mars 1765

 

Mon cher frère, votre belle âme, et celle de votre digne ami M. de Beaumont, veulent donc tirer de l'abîme les Sirven comme elles en ont tiré les Calas . Voici le mémoire des Sirven avec la copie des pièces . Il faudra dresser une statue à M. de Beaumont avec le fanatisme et le calomnie sous ses pieds . Il faut que j'aie votre portrait pour le mettre dans ce groupe .

 

J'ai reçu la lettre imprimée 1, les gens de bien doivent en être contents, et par conséquent les dents des fripons doivent grincer . Mes bras s'étendent à cent lieues pour vous embrasser, et mon coeur se joint au vôtre . »

 

 

1 Lettre de M. de Vol... à M. Dam ..., « sur les Calas et sur les Sirven » datée du 1er mars :

http://www.monsieurdevoltaire.com/article-30995677.html

et :

voir lettre MMMMCCCLIV du 15 mars page 174 : http://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k80037z/f179.image.r...

 

 

 

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12/03/2011 | Lien permanent

quoique enfin j'eusse bien des choses à vous dire sur tout cela

Et bien, je ne dirai rien, n'en pensant pas moins, comme vous le savez !

 

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« A Jean de Vaines

 

3è avril 1776

 

Je n'interromprai point aujourd'hui, Monsieur, vos occupations pour vous écrire deux pages, quoique je sois encore tout plein des édits 1, des remontrances, des pères de la patrie 2, et de la chanson qui court les rues :

ô les fichus pères, ô guai !

ô les fichus pères ! 3

quoique je vienne de lire les Mémoires de Sully, et que je ne fasse nulle comparaison entre Sully second 4, et Sully premier ; quoique enfin j'eusse bien des choses à vous dire sur tout cela .

 

Permettez-moi, Monsieur, de mettre dans votre paquet cette lettre pour M. le marquis de Condorcet.

 

Conservez toujours vos bontés pour le vieux malade .

 

V. »

 

2 Il s'agit des membres du parlement qui avaient fait des remontrances en particulier sur l'abolition des corvées ; il avait fallu la tenue d'un lit de justice, le 12 mars, pour faire enregistrer les édits de Turgot .

3 Ecouter : http://www.youtube.com/watch?v=2j50oU6cy1w ,en corrigeant la date 1776 et non 1784 .

4 Turgot.

Voir la lettre à Dupont de Nemours du même jour : page 193 : http://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k80042j/f198.image.r=45.langFR

 

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03/04/2011 | Lien permanent

Vous devriez bien venir coucher chez nous quand vous serez de loisir.

 

 

 

 

 

« A Pierre-Michel Hennin

 

[11 mars 1770]

 

             Je vous supplie, Monsieur, de vouloir bien me mander s’il est vrai que M. Cramer le Conseiller [Philibert Cramer] soit envoyé par le magnifique Conseil, au petit duc de Choiseul, dans la petite cour de France, pour représenter au Roi l’insolence de ses ministres. Je ne doute pas que s’il va donner des ordres à Versailles, il ne soit reçu avec toute la soumission que doit un roi à la république romaine. En attendant il s’agit d’avoir à Versoix du bœuf, du mouton, du bois et de la chandelle ; cela est plus important que l’ambassade de Flamminius  Cramer [allusion à Titus Quintus Flamininus (souvent dit Flaminius) qui alla en ambassade auprès de Prusias négocier la  fin d’Hannibal].

 

             Je suis toujours dans mon lit, d’où je contemple tranquillement les orages[f1]  ; mais je vous avoue que mon orgueil est bien flatté de voir un de mes libraires aller donner des ordres à votre cour.

 

             Vous devriez bien venir coucher chez nous quand vous serez de loisir.

 

             V. »        

 

 


 [f1]Depuis le 18 février, on avait proscrit huit chefs chez les Natifs, par un édit du 23 février et on avait demandé aux autres de prêter serment ou de partir. Dès le 16 février V* offrait asile à Ferney à tous ceux qui le souhaiteraient. Le 12 mars, il va encore signaler à Choiseul que "le 7 mars trois pauvres ouvriers ont été assaillis et blessés dès qu'ils eurent dit qu'ils étaient français ... Les Bourgeois ... avaient laissé faire".

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11/03/2010 | Lien permanent

nous disons prodigieusement de sottises, nous en faisons beaucoup, mais tout cela passe bien vite

 

"Nous sommes actuellement dans la plus belle saison du monde ; voilà un temps charmant pour battre les Turcs"...  Note : mettre qui vous passe par la tête : fanatiques iraniens et  irakiens, al quaïda, dictateurs de tous pays, enfin tous ceux qui d'une manière ou d'une autre font la  honte de l'humanité .

Plus que jamais  ECR[ASONS] L'INF[AME]

 

 

 

 

 

Volti, ce jour ton parti pris est un peu celui de Gribouille qui se jette dans la mare pour ne pas être mouillé par la pluie. Pour Catherine, d'accord, tu espère avoir quelque influence sur elle et tu es le roi de la flatterie ; il est vrai qu'entre deux maux il faut choisir le moindre, progrès russe ou barbarie turque, le choix est vite fait ; quelques propos excessifs :"Je voudrais avoir du moins contribué à vous tuer quelques Turcs.avec un petit coup de griffe   pour l'Eglise    "  On dit que pour un chrétien c’est une œuvre fort agréable à Dieu"   et rattrappage -après double salto vrillé- sur la pointe des pieds : "Cela ne va pas à mes maximes de tolérance ; mais les hommes sont pétris de contradictions ; et d’ailleurs Votre Majesté me tourne la tête."

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 «  A Catherine II, impératrice de Russie

 

 

                            Madame,

 

                            Chaque lettre [la minute conservée à la Bibliothèque Nationale portait avant seconde correction « La lettre du 1er juillet… »] dont Votre Majesté Impériale m’honore me guérit de la fièvre que me donnent les nouvelles de Paris. On prétendait que vos troupes avaient eu partout de grands désavantages, qu’elles avaient  évacué entièrement la Morée et la Valachie, que la peste s’était mise dans vos armées, que tous les revers avaient succédé à vos succès [suite à ces revers, les Russes on gagné sur mer le 7 juillet à Tschesmé et sur les bords du Danube le 8 à la Larga et le 17 à Kagoul]. Votre Majesté est mon médecin, elle me rend une pleine santé. Je ne manque pas d’écrire sur le champ l’état des choses dès que j’en suis instruit. J’allonge le visage de ceux qui attristaient le mien.

 

 

                            Daignez-donc, Madame, avoir la bonté de me conserver cette santé que vous m’avez rendue. Il ne faut pas abandonner son malade dans sa convalescence.

 

 

                            J’ai encore des petits ressentiments de fièvre quand je vois que les Vénitiens ne se décident pas ; que les Géorgiens n’ont pas formé une armée, et qu’on n’a nulle nouvelle positive de la révolution de l’Égypte.

 

 

                            Il y a un Brahilou, un Bender [Braïlov en Valachie sur le Danube et Bender en Moldavie sur le Dniester] et qui me causent encore des insomnies. Je vois dans mes rêves leurs garnisons prisonnières de guerre, et je me réveille en sursaut.

 

 

                            Votre Majesté dira que je suis un malade bien impatient, et que les Turcs sont beaucoup plus malades que moi. Sans mes principes d’humanité, je dirais que je voudrais les voir tous exterminés ou du moins chassés si loin qu’ils ne reviennent jamais.

 

 

Nous autres Français, Madame, nous valons mieux qu’eux ; nous disons prodigieusement de sottises, nous en faisons beaucoup, mais tout cela passe bien vite, on ne s’en souvient plus au bout de huit jours. La gaieté de la nation semble inaltérable. On apprend à Paris le tremblement de terre  qui a bouleversé trente lieues de pays à Saint Domingue, on dit : « C’est dommage », et on va à l’opéra. Les affaires les plus sérieuses sont tournées en ridicule.

 

 

                            Nous sommes actuellement dans la plus belle saison du monde ; voilà un temps charmant pour battre les Turcs. Est-ce que ces barbares-là attaqueront toujours comme des houzards ? ne se présenteront-ils jamais bien serrés pour être enfilés par quelques-uns de mes chars babyloniques ?[lors de la Guerre de Sept ans V* avait déjà proposé les plans d’un char nouveau « …d’une fabrique toute différente de ceux de l’Antiquité » : refusés , bien sûr] Je voudrais avoir du moins contribué à vous tuer quelques Turcs. On dit que pour un chrétien c’est une œuvre fort agréable à Dieu. Cela ne va pas à mes maximes de tolérance ; mais les hommes sont pétris de contradictions ; et d’ailleurs Votre Majesté me tourne la tête.

 

 

                            Encore une fois, Madame, quelques nouvelles par charité de cinq ou six villes prises, et de cinq ou six combats gagnés, quand ce ne serait que pour faire taire l’envie.

 

 

                            Je me mets aux pieds de Votre Majesté Impériale avec le plus profond respect et la plus vive impatience.

 

 

                            L’ermite de Ferney

                            A Ferney 11è Auguste 1770. »

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11/08/2009 | Lien permanent

Je vous ai demandé mon cher monsieur bien des choses pour me consoler

... Car il ne me reste que des yeux pour pleurer, ne pouvant pas m'offrir d'être une fashion victim en ces derniers jours de soldes .

 

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« A Jean-Robert Tronchin

à Lyon

Le roi de Prusse avoue qu'il a eu cent hommes de tués et deux cent soixante de blessés dans notre bataille des éperons . Voyez la malice d'avoir placé de l'artillerie sur des plateaux sans que nos généraux s'en soient doutés .1

Je vous ai demandé mon cher monsieur bien des choses pour me consoler . J'ajoute à mes insolences une veste d'or écrasé à fond cramoisi . J'attends toutes les bontés de M. Robert Tronchin, son fermier va vite planter , et finir .

V.

25 [novembre 1757] »

1 On trouve aussi ce paragraphe placé comme post scriptum dans la lettre du 23 novembre 1757 à J.R Tronchin .

Voir : http://voltaireathome.hautetfort.com/archive/2013/02/04/pour-moi-deux-amples-doublures-de-belle-peluche-cramoisie-un.html

 

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05/02/2013 | Lien permanent

Je regarderai, monsieur, comme la plus grande faveur les instructions que vous voudrez bien me donner

... Et de vous aussi, Madame, j'écouterai les commentaires pour améliorer mon blogounet . Il en est qui me sont chers, Mam'zelle Wagnière ...

 

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« A Ivan Ivanovitch SCHUVALOV
A Lausanne, 5 février 1758
Monsieur, la dernière lettre que Votre Excellence m'a fait l'honneur de m'écrire 1 me flatte que, dans quelque temps, vous voulez bien m'envoyer, non-seulement les documents authentiques du règne de Pierre le Grand, mais encore ceux qui peuvent servir à la gloire de votre nation, jusqu'à ces jours. En effet, monsieur, tout ce qu'on a fait depuis lui est une suite de ses établissements. C'est à lui qu'il faut rapporter tout ce que les Russes ont fait de grand et de mémorable. Je fais des vœux pour la prospérité de son auguste et digne fille 2. Sa gloire m'est aussi chère que celle du grand homme dont elle est née. Je regarderai, monsieur, comme la plus grande faveur les instructions que vous voudrez bien me donner. Le plaisir que vous me procurez de rendre justice à un héros, à l'impératrice régnante, et à votre nation, sera le plus agréable travail de ma vie. J'espère qu'il me sera permis de vous en marquer ma reconnaissance.
J'ai l'honneur d'être, avec tous les sentiments que je vous dois,

Monsieur

de Votre Excellence

le très humble et très obéissant serviteur

Voltaire. »

1 Lettre du 23 décembre 1757 .

2 Elisabeth Ière, tzarine .

 

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09/04/2013 | Lien permanent

J'ai été chercher bien loin une retraite

 ... Loin des yeux, loin du coeur ...

 

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« A Marie-Elisabeth de Dompierre de Fontaine d' Hornoy 1

Aux Délices 23 septembre [1757]

Vous voilà donc campagnarde ma chère nièce ; si j'avais imaginé que vous dussiez tant aimer Ornoi , j'aurais moins aimé les Délices et Lausanne . Je vous avoue que j'aurais eu plus de plaisir à bâtir une aile chez vous qu'à embellir des maisons suisses . J'ai été chercher bien loin une retraite . Je l'aurais trouvée avec vous . Mais avec votre permission vous n’êtes pas encore assez philosophe pour renoncer comme moi à Paris .

Vous devez à présent être loin de toutes les nouvelles . Cependant la renommée qui va partout doit être venue vous dire à Ornoi avec quelle promptitude le maréchal de Richelieu a imposé la loi au fier duc de Cumberland . Il n'a plus d'ennemis dans Hanovre, dans la Hesse, dans la Thuringe . Vous ne vous souciez guère de savoir que les Français marchent à Luc 2 , pressé et battu d'ailleurs de tous côtés .

Luc m'écrivait l'autre jour qu'il ne lui restait plus qu'à vendre cher sa vie . Eussiez-vous imaginé il y a trois ans que je serais occupé à le consoler ? Cette révolution est un grand exemple et doit affermir dans la philosophie . Je m'affermis encore davantage dans mon amitié et dans mon estime pour vous . J'embrasse de tout mon cœur le mineur 3 et le grand écuyer 4 qui est devenu grand veneur . Conservez votre santé ce grand bien dont vous devez connaître le prix . Les deux Suisses oncle et nièce sont à vous . »

1 Veuve depuis le 30 avril 1756, elle épousera le 7 mai 1762 le marquis Philippe-Antoine de Claris de Florian .

2 Surnom donné par V* à Frédéric II de Prusse , on le suppose par la malice de l'anagramme .

3 Le fils de Mme de Fontaine ,Alexandre qui a sept ans .

4 « Le grand écuyer de Cyrus », surnom donné au marquis de Florian depuis que V* lui avait soumis ses plans de char guerrier .

 

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26/12/2012 | Lien permanent

Votre livre m'a paru très bien fait, très commode et très utile

 ...   Ah ! vil flatteur, tais-toi ! me dis-je .

Il aura la fin qu'il mérite , au mieux dans la poubelle jaune, peut-être ailleurs pour des cas d'urgence de fesses endurcies en manque de papier de soie .

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« A Cosimo Alessandro Collini

Mon cher Collini, vous voilà agrégé au nombre des bons auteurs . Votre livre 1 m'a paru très bien fait, très commode et très utile . Je vous en fais mes compliments et mes remerciements . Je donnerai volontiers les mains à ce que vous me proposez, et à tout ce qui pourra vous être agréable 2.

Vous m'avez envoyé une traduction d'opéra 3, et je vous envoie une tragédie . Il est vrai que je ne prends pas souvent la liberté d'écrire à votre adorable maître ; mais je suis vieux, infirme, et inutile ; je ne dois songer qu'à mourir tout doucement comme font force honnêtes gens, qui ne sont pas plus nécessaires que moi au tripot de ce monde ; je n'ai guère de quoi amuser un grand prince du fond de mes retraites entre le mont Jura et les Alpes ; mais je lui serai attaché jusqu'au tombeau, et je vous aimerai toujours .

V.

Au château de Ferney par Genève

9è février 1761 4. »

2 Il s'agit d'un projet d'édition des oeuvres de V* dont on verra la suite à propos de la lettre du 4 avril 1761 à Collini : voir : http://www.monsieurdevoltaire.com/article-correspondance-annee-1761-partie-16-121758412.html

4 V* avait d'abord noté 10è février .

 

 

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10/02/2016 | Lien permanent

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