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01/02/2010

C’est ainsi à peu près que j’en use depuis quarante ans, disant toujours : j’aurai demain du régime

Je ne regrette pas mon abonnement au Point !

N'y voyez pas ici l'affichage de mes opinions politiques !

Non!

Seulement, le n° 1949 sous la plume de Claude Imbert donne un éditorial titré "Le glas d'Haïti" . A mon grand plaisir, il cite Voltaire qui écrivit un magnifique et poignant poème suite au désastre du tremblement de terre de Libonne en novmbre 1755. Quelle solidarité fut mise en branle à cette époque, je dois avouer que je ne le sais pas ; elle ne fut sans doute pas internationale comme de nos jours .

Claude Imbert écrit :"D'abord le chaos, l'effarement, la compassion . Mais très vite la compassion se périme." , ce que je mets en parallèle avec cette citation d'une lettre du 11 août 1770 de Voltaire à Catherine II, suite au terrible tremblement de terre de Saint Domingue de juin 1770 : "On apprend à Paris le tremblement de terre qui a bouleversé trente lieues de pays à Saint Domingue, on dit : "C'est dommage", et on va à l'opéra."

Les Français n'ont guère changé depuis le XVIIIème siècle ? Si ! quand même, la générosité a été manifeste, mais n'oublions pas qu'Haïti c'est loin, et que nos misères quotidiennes prennent le pas sur les gros coups durs des autres !

Pour l'avenir, Imbert dit : "Cultiver notre jardin ? Jouir d'être épargné ? Chacun sa recette ! Mais ce serait une encourageante surprise qu'en faveur d'Haïti le monde se bouge.... Mais on ne peut, d'avance, désespérer de tout.".

http://www.dailymotion.com/video/x29zaf_salut-a-toi-les-ogres-de-barback_music

 

 

le monde bouge.jpg

 

 

 

« A Charles-Augustin Ferriol, comte d’Argental

 

A Lunéville 1er février [1748]

 

                            Mes divins anges ont-ils reçu des copies bien pleines de fautes de cette Sémiramis qu’ils ont prise sous leur protection ? Me voici donc à Lunéville ! et pourquoi ? [en remerciement des honneurs reçus à la cour, V* avait rimé un compliment à Mme de Pompadour susceptible d’offenser le parti de la reine ; on dit donc qu’il était exilé volontairement ou sur ordre ] . C’est un homme charmant que le roi Stanislas, mais quand on lui joindrait encore le roi Auguste, tout gros qu’ils sont, dans une balance, et mes anges dans l’autre, mes anges l’emporteraient. J’ai toujours été malade, cependant, ordonnez, et s’il y a encore des vers à refaire, je tâcherai de me bien porter. M. de Pont de Veyle et M. de Choiseul [Choiseul-Praslin] sont-ils enfin contents de ma reine de Babylone ? [Sémiramis] . Comment va leur santé ? Sont-ils bien gourmands ? Oui, et ensuite on prend de l’eau de tilleul. C’est ainsi à peu près que j’en use depuis quarante ans, disant toujours : j’aurai demain du régime. Mais Mme du Châtelet qui n’en eut jamais se porte merveilleusement bien. Elle vous fait les plus  tendres compliments. Je ne sais si elle ne restera point ici tout le mois de février. Pour moi qui suis une petite planète de son tourbillon, je la suis dans son orbite cahin-caha, et quoique je mène ici la vie la plus douce et  la plus commode je reviendrai avec délices vous faire ma cour. Adieu, mes adorables anges, je vous serai fidèle jusqu’au dernier moment de ma vie et votre culte sera toujours dans mon cœur.

 

                            V. »

 

 

Un flash-back sur un remède de grand-mère  qui vous soulageait et vous donnait une irrépressible envie de ne plus en avoir besoin : http://www.ina.fr/pub/alimentation-boisson/video/PUB3212825042/boldoflorine-tisane.fr.html

 

tisane tilleul.jpg

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