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08/08/2015

I want to be free ! but ... FREE want my money ! only my money ... FREE is a ghost !

Lorsque Free vous dit "On vous envoie un technicien dans les quinze jours" comprenez "à la saint Glinglin" .

J'en suis là pour l'instant, recours à la médiathèque la plus proche qui -vacances obligent- n'ouvre qu'au compte gouttes (trop peu en temps de canicule , non ? ) .

Je ronge mon frein, je maudis FREE jusqu'à la centième génération après le Windows 10 , j'arrose mes salades et je frappe mon clavier pour me défouler , je stocke une foultitude de lettres que je vais mettre en ligne dès que pourra .

A ciao ! happy readers .

N.B.-PS :

Mam'zelle Wagnière, je vous envoie un peu d'air frais, je sais que vous souffrez avec ces chaleurs exagérées . Je vous embrasse .

le Seigneur exauce partout les vœux des fidèles, il n'y a pas besoin de colonnes de porphyre et de candélabres d'or

... Voyons ce qu'il en est au XXIè siècle avec le CMN dans le rôle du seigneur : http://societe-voltaire.org/voltaire-travaux-1.pdf

 

Mis en ligne le 14/11/2020 pour le 8/8/2015

 

 

« A Nicolas-Claude Thieriot

8 août [1760 à Ferney]

Vous ne me dites point qu'on a joué L’Écossaise, qu'il a paru une requête aux Parisiens de Jérôme Carré traducteur de L’Écossaise, qu'on a imprimé une pièce de vers intitulée, Le Russe à Paris, vous ne me dites rien de Protagoras, de l'abbé Mords-les, de l'évêque limousin 1 qui va succéder dans l'Académie à frère Jean des Entommeures de Vaureal, et qui aura sa tape, s'il pompignanise 2, en un mot vous ne me dites rien du tout ; et je ne sais plus à quelle adresse vous écrire 3. Réveillez-vous mon ancien ami, instruisez-moi . Paris est-il toujours bien fou ? Comment vont les remontrances ? Où en sont les guerres des grenouilles et des rats ? Que dit-on de lui, que font le grand Fréron et le sublime Palissot ? Pour moi je mets tout au pied du crucifix ; je bâtis une église . Ce n'est pas Saint Pierre de Rome ; mais le Seigneur exauce partout les vœux des fidèles, il n'y a pas besoin de colonnes de porphyre et de candélabres d'or . Oui, je bâtis une église . Annoncez cette nouvelle consolante aux enfants d'Israël , que tous les saints s'en réjouissent . Les méchants diront sans doute que je bâtis cette église dans ma paroisse pour faire jeter à bas celle qui me cachait un beau paysage, et pour avoir une grande avenue . Mais je laisse dire les impies, et je fais mon salut .

Je n'ai point vu la sœur du pot 4, mais on m'a envoyé un avis des parents assez plaisant pour faire interdire le sieur de Pompignan au sujet de sa prose et de ses vers . Vous qui êtes au centre des belles choses n'oubliez pas le saint solitaire de Ferney, et joignez vos prières aux miennes .

Vraiment j'oubliais de vous demander s'il est vrai que Palissot ait été assez humble pour imprimer mes lettres, et s'il n'a pas altéré la pureté du texte . Scribe, vale . »

2 Nouveau néologisme moqueur .

3 Thieriot avait écrit à V* sur plusieurs de ces sujets le 30 juillet 1760 . Il faisait part aussi de ses inquiétudes au sujet de la correspondance : « J'ai vu M. Bouret le grand administrateur des postes, j'ai vu aussi tous les associés . J'ai découvert que ces messieurs assemblés se sont communiqué une terreur panique sur des soupçons fort apparents qu'on avait décacheté vos lettres et celles de vos amis . Les recherches scrupuleuses et inutiles d'une lettre que Marmontel dit vous avoir écrite en a été la cause . La persécution de M. le duc de Choiseul contre les philosophes, les a tous intimidés, de sorte qu'avec les mêmes sentiments et les dispositions à vous faire plaisir, et à vous marquer de l'amitié, il a été résolu qu'excepté les lettres de vous ou de vos amis, on contresignerait tous les imprimés de quelque volume qu'ils fussent, comme à l'ordinaire . On me l'a signifié, et on m'a chargé de vous en faire part, en me disant que c'était précaution et prudence bien fondée . » Voir, sur cette lettre, le début de la lettre du 11 août 1760 à Thieriot : « A peine eus-je écrit à l'ancien ami pour avoir des nouvelles, que Dieu m'exauça, et je reçus sa lettre du 30 juillet dans laquelle il me parlait de la libération de l'abbé Mords-les, et de L’Écossaise et de Catherine Vadé et d'Alétof etc. M. d'Argental est celui qui a le plus contribué à nous rendre notre Mords-les ... »

La contresignature d'un haut fonctionnaire des postes assurait que le paquet ne serait pas contrôlé .

4 La duchesse d'Aiguillon .