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24/07/2017

avete una moglie a lato, vol vir che siete un Contade perfetto / vous avez une femme à vos côtés, cela signifie que vous êtes un homme comblé

... Monsieur le président Macron, contrairement aux deux farfelus qui vous ont précédé .

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Tenez bon !

 

« A Carlo Goldoni

Aux Délices près de Genève 28 august [1762] 1

Adassio un poco, caro sior, cosa che avete ditto che avete una moglie a lato, vol vir che siete un Contade perfetto . Basta, che il signor e la signora moglie sarebbero stati ricevuti con ogni rispetto, e col' piu gran zelo nelle mie capanne, e che la via di Ginevra e cosi bella come quella di Lione ; e che mi dispiase che la sia degustada, e che non habbia avu la volonta de vegnir, e xe un pezzo che l'aspettava, e che jo vo mi ramaricando ; varde, che cosa fa di non aver preso la via di Genevra . Varde che bisogna che digna tutto, e po vedra se le cose va ben .

Volete dunque mio caro signore sanar la piaga che mi fate, col l'onore della vostra dedicazione 2, ma se questa gloria inalza il moi spirito e luzinga la vanita mia, il dolor di non haver vi tenuto nelle mie braccia non e meno acerbo nel moi cuore . Leggero le vostre vezzose comedie fino al giorno che potero riverire l'autore .

Non so dove siete adesso . Non so come indirizare la mia lettera . Ma il vostro nome basta ; e mi confido che siete gio connosciuto à Parigi, come a Venezia .

Non ho ancora ricevuto il regalo che mi accenate . Ma non posto differire j miei ringraziamenti .

Gia che siete, o sarete ben presto cittadino di Parigi, vorrei far vi una visita, ma il Corneille non lo permettera . Mi ritrovo fra il Corneille ed il Goldoni . Stampero l'uno, et aspettero l'altro quando egli tornera a riveder la sua bella Italia . Ma di grazia non mi deludete piu colle le illusioni della speranza .

Adio, vi stimo, vi 'onoro, vi amo senza illusione veruna, e saro sempre il vostro ammiratore, amico e servitore 3.

V.

Mes respects à madame Goldoni . »

1 Dans cette lettre, V* use de plusieurs formes vénitiennes en accord avec la langue de Goldoni . V* répond ici à une lettre de Lyon dont le texte n'est pas connu ; voir lettre du 25 août 1762 à Albergati Capacelli : http://voltaireathome.hautetfort.com/archive/2017/07/19/il-n-avait-pu-passer-chez-moi-parce-qu-il-a-sa-femme-mais-certainement-je-n.html

2 Goldoni avait dédié sa Pamela maritata « all'ornatissimo celeberrimo monsieur de Voltaire », au très docte et très célèbre monsieur de Voltaire , voir page 3 : https://www.liberliber.it/online/autori/autori-g/carlo-goldoni/pamela-maritata/

3 «  Doucement, cher monsieur, ce que vous avez dit, que vous avez une femme à vos côtés, cela signifie que vous êtes un homme comblé . Hé bien, le mari et la femme auraient été reçus avec tout le respect possible et le plus grand zèle dans mes campagnes , et la route de Genève est aussi belle que celle de Lyon ; et je suis fâché que vous vous soyez rebuté, et que vous n'ayez pas eu la volonté de venir, et il y a longtemps que je vous attendais, et je me plains de vous ; vous voyez ce que vous avez fait de ne pas avoir pris la route de Genève . Vous voyez qu'il faut que je vous dise tout, et puis que je voie si les choses s'arrangent . Vous voulez donc, cher monsieur, guérir la plaie que vous m'avez faite, par l'honneur que me fait votre dédicace, mais si cette gloire exalte mon esprit et flatte ma vanité, la douleur de ne pas vous avoir tenu dans mes bras n'en est pas moins amère à mon cœur . Je lirai vos charmantes comédies jusqu'au jour où je pourrai honorer l'auteur . Je ne sais où vous êtes dorénavant . Je ne sais comment vous adresser ma lettre . Mais votre nom suffit ; et je suis sûr qu'il est déjà connu à Paris , comme il l'est à Venise . Je n'ai pas encore reçu le présent que vous me faites espérer . Mais je ne puis différer de vous en remercier . Puisque vous êtes, ou serez bientôt citoyen de Paris, je voudrais vous faire ma visite, mais Corneille ne me le permettra pas . Je me retrouve entre Corneille et Goldoni . J'imprimerai l'un, et j'attendrai l'autre quand il s'en retournera pour revoir sa belle Italie . Mais de grâce ne me décevez plus avec les illusions de l'espérance . Adieu, je vous estime, je vous honore, je vous aime sans illusion [au sens de »flatterie »] aucune, et je serai toujours votre admirateur, ami et serviteur . »

il est supplié de vouloir bien avoir la bonté de lui mander quand il pourra lui envoyer de l'avoine

... Supplique adressée à Emmanuel Macron et au ministère des finances par, respectivement Bernard Accoyer président de LR , et Jean-Christophe Cambadélis ex-secrétaire général du PS moribond .

La réponse est connue, car elle est constitutionnelle : circulez, il n'y a plus rien à voir, vous chantiez au temps chaud, j'en suis fort aise, et bien dansez (devant le buffet et bradez les petits fours) maintenant . De plus l'avoine est réservée aux étalons en marche, pas aux ânes bâtés à l'arrêt !

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« A François Guillet, baron de Monthoux

Mme Denis qui est un peu malade ne saurait avoir l'honneur d'écrire à monsieur de Monthoux ; il est supplié de vouloir bien avoir la bonté de lui mander quand il pourra lui envoyer de l'avoine . On s'arrangera avec monsieur le baron de Monthoux comme par le passé . M. de Voltaire tiendra compte de cette avoine sur ce que monsieur de Monthoux peut lui devoir .

Je présente mes respects à monsieur et à madame de Monthoux .

Voltaire.

27 août 1762. 1»

1 Le même jour, Mme de Pompadour écrit au duc de Fitzjames : « Vous avez raison, monsieur le duc, l'affaire de ce malheureux Calas fait frémir . Il fallait le plaindre d'être né huguenot, mais il ne fallait pas le traiter pour cela comme un voleur de grand chemin . Il paraît impossible qu'il ait commis le crime dont il était accusé : cela n'est pas dans la nature . Cependant il est mort , et sa famille est flétrie et ses juges ne veulent pas se repentir . Le bon cœur du roi a bien souffert au récit de cette étrange aventure et toute la France crie vengeance . Le pauvre homme sera vengé, mais non rendu . Ces gens de Toulouse ont la tête chaude, et plus de religion à leur manière, qu'il ne leur en faut pour être de bons chrétiens . Dieu veuille les convertir et les rendre plus humains ! Adieu, monsieur le duc, croyez à ma sincère amitié . / La marquise de Pompadour . / Versailles 27 août 1762 . »