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20/12/2013

Une femme, quand elle est jolie, est mieux coiffée pour un écu qu'une laide pour mille pistoles.

...Ce que vous confirmeront les coiffeurs et coiffeuses (voyez comme on peut être politiquement correct , je respecte la parité! ) qui sont aux pièces en cette période de fête où le paraitre est diablement important ; les laides verront l'aimable sourire des designers capilliculteurs qui touchent alors le jack pot .

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Illumination après un passage dans la crèche !

 

« A M. le marquis Francesco- Albergati CAPACELLI 1

Aux Délices, 4 décembre [1758].

Monsieur, benedetto sia il cielo che vi a inspirato il gusto del più divino trastullo, che e valenti uomini e le virtuose done passano godere, quando sono più di due insieme 2. Vous vous adressez 3 tout juste à un homme qui ne rougit point, à son âge, de jouer encore la comédie avec ses amis. Nous avons à Lausanne un très-joli théâtre j'en fais bâtir un à une terre 4 que j'ai en France, à quelques lieues de la campagne où je suis à présent ; mais nous nous gardons bien mes amis et moi de nous habiller à la française quand nous sommes grecs ou persans . Il faut pourtant vous épargner des frais, et voici comme on peut s'y prendre . 1° une cuirasse de carton peinte, au lieu de veste, la cuirasse peut coûter trois paoles, et une veste pourrait coûter vint sequins . 2° un casque de carton qui peut coûter encore trois paoles, au lieu d'un chapeau qui est plus cher . 3° un brodequin à la jambe, composé d'un ruban qui peut coûter un ou deux paoles 5.

Les femmes se mettent comme elles veulent, sans beaucoup de dépense; surtout point de cornettes; un petit diadème de perles fausses, quelques rubans, des boucles, ou un petit bonnet. Une femme, quand elle est jolie, est mieux coiffée pour un écu qu'une laide pour mille pistoles.

Questo sia detto per i viventi; vengo adesso a i morti 6.

Quand j'ai fait jouer Sémiramis, j'ai fait placer l'ombre dans un coin, au fond du théâtre elle montait par une estrade, sans qu'on la vît monter; elle était entourée d'une gaze noire,7 tout dépend de la manière dont sont placées les lumières. Cela fait un terrible effet, quand tout est bien disposé, car

Segnius irritant animos demissa per aurem,

Quam quae sunt oculis subjecta fidelibus.8

Vous me demandez, monsieur, si on doit entendre, au premier acte, les gémissements de l'ombre de Ninus; je vous répondrai que, sans doute, on les entendrait sur un théâtre grec ou romain mais je n'ai pas osé le risquer sur la scène de Paris, qui est plus remplie de petits-maîtres français, à talons rouges 9, que de héros antiques. Je ne conseillerais pas non plus qu'on hasardât cette nouveauté sur un petit théâtre resserré, qui ne laisse pas de place à l'illusion.

Le grand prêtre Oroès ne donne point l'épée de Ninus à Arsace, dans le premier acte; il la lui donne dans le quatrième. Je sauvai à l'acteur l'embarras de ceindre une épée et d'ôter la sienne, en le faisant venir sans épée sur le théâtre.

Le tonnerre est aisément imité par le bruit d'une ou deux roues dentelées qu'on fait mouvoir derrière la scène sur des planches; les éclairs se forment avec un peu d'orcanson 10.

Voilà, monsieur, tout ce que je peux répondre aux questions que vous avez bien voulu me faire; mais je ne pourrais jamais répondre dignement à l'honneur que je reçois de vous, ni vous exprimer assez les sentiments que je vous dois.

Je crois que vous voyez M. Algaroti ; oserai-je  lui présenter ici mes obéissances, aussi bien qu'à toute votre société ?

J'ai l'honneur d'être, monsieur,

votre très humble et très obéissant serviteur .

Voltaire

gentilhomme ordinaire du roi »11 

1Albergati en envoyant les copies des lettres de V* à l'édition de Kehl les fit précéder d'une note dans laquelle il expliquait que cette relation épistolaire avait pris naissance lorsqu'il avait écrit à V* pour lui demander des conseils sur la , représentation de Sémiramis non encore jouée en Italie, qu'il projetait de faire sur son théâtre de campagne . Il précisait aussi que les lettres envoyées ne représentaient pas l a totalité de la correspondance échangée . Voir : http://fr.wikisource.org/wiki/Biographie_universelle_ancienne_et_moderne/1re_%C3%A9d.,_1811/Albergati-Capacelli_%28le_marquis_Fran%C3%A7ois%29

2 Béni soit le ciel qui vous a inspiré du goût pour le divertissement le plus divin dont les hommes de valeur et les femmes vertueuses puissent tirer du plaisir quand ils sont plus de deux ensemble .

3 Dans la lettre initiale d''Albergati du 22 novembre 1758 .

4 A Tournay .

5 Depuis « mais nous nous gardons bien », la fin du paragraphe manque dans les autres éditions . La paole (en italien , paolo) était une monnaie des États pontificaux valant un peu moins d'une livre de France .

6 Cela soit dit pour les vivants, j'en viens maintenant aux morts .

7 Noire est ajouté de la main de Voltaire au dessus de la ligne .

8 L'esprit est moins vivement touché par ce qui lui est transmis par l'oreille que par ce qui lui est présenté par les yeux fidèles .

9 Ils disparurent en 1759, grâce au comte de Lauraguais; voir page 405 : http://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k4113219/f407.image

10 En citant cet exemple, Littré suggère qu'il y a ici une faute d’impression pour arcanson . Mais le mot revient sous cette forme dans une lettre à Bordeaux du 4 septembre 1763 . Définition d'arcanson selon Littré : « Galipot [résidu de térébenthine] liquéfié dans des chaudières, filtré et coulé dans des moules creusés au milieu du sable, pour lui donner la forme de pains . » De nos jour on le nomme colophane .

11 Depuis « je crois ... » la fin manque dans toutes les éditions .

 

19/12/2013

Il est triste d'avoir en même temps mal à la bouche et au cul

... Et moi qui n'ai mal ni à l'une ni à l'autre, je me marre en lisant ça . Superbe tête à queue . Pas de langue de bois avec ce sacré Volti .

 Beaucoup plus de franchise que ces élus ou futurs élus à la tête de l'état qui jouent les costauds en camouflant les ratés de leurs faibles machines , Nicolas mou du palpitant, et François pelé de la  châtaigne .

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« A Gabriel Cramer

Il est triste d'avoir en même temps mal à la bouche et au cul, mais la nature humaine est faite pour souffrir par tous les bouts .

Je prie instamment monsieur Cramer de mander à Mme d'Epinay que j'aime mieux donner un louis d'or pour ne pas avoir Lancelot du Lac que de donner quatre louis pour un pareil bouquin , et qu'ainsi elle ait la bonté de rompre le marché ; je ne sais aucune nouvelle .

J'aurais voulu savoir, si on mettra au pilori l'homme qui se plaignait qu'on mit la faucille dans sa moisson 1.

3 décembre [1758] »

1 Allusion à une lettre de Vernet du 15 avril 1754 . comme Gagnebin, le premier éditeur de cette lettre l’avait déjà signalé, V* rapporte dans la Lettre curieuse de M. Robert Covelle que , lorsque Vernet avait appris l'intention des Cramer de publier l'Essai sur les Mœurs, il avait écrit à V* : « Voici encore de nos libraires qui mettent la faucille dans notre moisson [...] » éd. Moland, XXV, 495 : http://fr.wikisource.org/wiki/Page:Voltaire_-_%C5%92uvres_compl%C3%A8tes_Garnier_tome25.djvu/505

Voir aussi : http://books.google.fr/books?id=2sVDAAAAYAAJ&pg=PA48&lpg=PA48&dq=vernet+voltaire&source=bl&ots=2v_3DeiePD&sig=_478IBc-tXs43XW5zqli1bghbeI&hl=fr&sa=X&ei=rf2yUoTlAYmX1AXqs4GQDw&ved=0CE4Q6AEwBQ#v=onepage&q=vernet%20voltaire&f=false

 

 

C'est à vous d'écrire sous lui

... Me dit-on !

- Mais sous qui ? dites donc !

Sous Volti !

- Ah oui ?

J'ai  connu plus difficile .

- Mais pas plus agréable , certes .

Alors continuons ...

 

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« A Saverio Bettinelli 1

aux balances

[vers le 30 novembre 1758]

Compatriote de Virgile

Et son secrétaire aujourd'hui ,2

C'est à vous d'écrire sous lui :

Vous avez son âme et son style . »

1  Voir : http://fr.wikipedia.org/wiki/Saverio_Bettinelli

« Lettere di Diodoro Delfico a Lesbia Cidonia sopra gli epigrammi » (de Bettinelli), Continuazione del nuovo giornale de' letterati d'Italia, 1787 . D'après l'agenda de Bettinelli , il avait séjourné à Genève du 27 novembre au 5 décembre environ . La date ici proposée vient de la mention portée par Bettinelli sur le manuscrit : « Billet reçu pendant mon séjour à Genève où je passai le [un blanc] décembre 1758 en revenant de Paris. » Le 4 janvier 1759 Bettinelli écrira à V* pour le « remercier de toutes les bontés » dont il l'a « honoré à Genève » et lui demander ses « commissions pour la Provence ». Voir aussi : http://www.monsieurdevoltaire.com/article-poesie-au-pere-bettinelli-121540621.html

2 Les Dieci lettere di Publio Virgilio Marone, de Bettinelli avaient paru quelques mois auparavant, sans date ni nom d'auteur .

 

18/12/2013

Je joue avec la vie . Voilà la seule chose à quoi elle soit bonne et ce qui la rend encore plus agréable ce sont des amis comme vous

... Pour me ruiner, le fisc suffit à mon bonheur, c'est un jeu où les dés sont pipés . Heureusement, c'est une activité trop peu ludique pour y consacrer beaucoup de temps .

Le vie réserve heureusement d'agréables rencontres amicales, et Mam'zelle Wagnière est la plus importante de ma vie . Continuons à jouer avec Voltaire !

 DSCF3902 la vie est un jeu.png

 

 

« A Jean-Robert Tronchin

à Lyon

Aux Délices 27 novembre [1758]

Voici encore , mon cher monsieur,un prêtre 1 qui m'emprunte 50 louis . A la bonne heure ; il faut avoir des amis partout . Je lui donne une lettre de change que Panchaud de Berne tirera sur vous . Cela sera rendu probablement dans le paradis .

J'ai encore besoin d'une de vos bontés . Il me faut de la monnaie d'argent du roi très chrétien et un peu d'or . Si vous avez trois cents louis dont vous ne sachiez que faire, deux cent cinquante en or, et cinquante en pièces de vingt-quatre sous, de douze sous, vous me donneriez grande facilité pour mes états de Ferney où l'on ne connait guère ce vil métal .

Je me ruine, je le sais bien , mais je m'amuse . Je joue avec la vie . Voilà la seule chose à quoi elle soit bonne et ce qui la rend encore plus agréable ce sont des amis comme vous .

V. »

1  Bertrand, de Berne ; voir lettre du 9 décembre 1758 à Jean-Robert Tronchin :

17/12/2013

Les succès ont donc été balancés l'année 1758, et le seront probablement encore l'année prochaine, et l'année d'après et Dieu sait quand les malheurs du genre humain finiront!

...Avec le monde, à n'en point douter !

En attendant on communique à tout va, chats chattant , merci Skype !

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« A Louise-Dorothée von Meiningen, duchesse de SAXE-GOTHA

Aux Délices, le 27 novembre [1758].

Madame, il y a trop longtemps pour mon cœur que je n'ai eu l'honneur d'écrire à Votre Altesse sérénissime 1. Pardonnez à la déplorable santé d'un vieux Suisse. Je n'en ai pas pris moins d'intérêt à tout ce qui vous regarde. Je demandais à tous les Allemands qui venaient dans nos montagnes, si les armées n'avaient point passé sur votre territoire, si on n'avait point fait quelque extorsion dans Altembourg, selon le nouveau droit des gens de ce temps-ci. J'ai dit cent fois Malheureux Leipsick! malheureux Dresde! mais que je ne dise jamais Malheureux Gotha . Les succès ont donc été balancés l'année 1758, et le seront probablement encore l'année prochaine, et l'année d'après et Dieu sait quand les malheurs du genre humain finiront! Plus je vois ces horreurs, plus je m'enfonce dans la retraite. J'appuie ma gauche au mont Jura, ma droite aux Alpes, et j'ai le lac de Genève au devant de mon camp; un beau château sur les limites de la France, l'ermitage des Délices au territoire de Genève, une bonne maison à Lausanne, rampant ainsi d'une tanière dans l'autre, je me sauve des rois et des armées, soit combinées, soit non combinées. Malheur à qui a des terres depuis le Rhin jusqu'à la Vistule! J'espère qu'au moins Vos Altesses sérénissimes seront tranquilles cet hiver. Votre prudence fera le bonheur de vos sujets, et détournera l'orage de vos États.

Je me mets aux pieds de votre auguste famille. Je joins mes jérémiades à celles que fait avec esprit la grande maîtresse des cœurs, je salue la forêt de Thuringe. Je supplie Votre Altesse sérénissime de ne jamais oublier le bon vieux Suisse, qui lui est attaché si tendrement avec le plus profond respect.

V. »

 

16/12/2013

des jésuites qui sont plus riches que vous, mais qui ne sont pas si savants

... Petite question : y a-t-il quelque responsable de quelque religion que ce soit qui paye l'impôt sur la fortune ? Je dis cela en réalisant l'étendue des biens immobiliers des dites (ou plutôt non dites, pour ne pas faire de jaloux ) religions . Ou alors est-on encore sous un régime privilégié dans ce domaine tel qu'au temps des rois ?

 S'il en est qui "bouffent du curé", je préfère croquer du jésuite comme les Oreillons dans Candide

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« A Élie BERTRAND.

Aux Délices, 27 novembre [1758].

Vous vous y prenez un peu tard, mon cher ami. M. de Boisy 1 et M. de Montpérou 2 m'ont desséché, l'un en me vendant sa terre, l'autre en m'empruntant ce qui me restait. Cependant il ne faut pas abandonner son ami, qui veut faire une bonne œuvre. Je vole donc à mes charpentiers et à mes maçons cinquante louis d'or que je vous envoie en une lettre de change que Panchaud 3 tirera sur Lyon. Je suis très-affligé de ne pouvoir faire mieux, je suis fâché aussi de ne pouvoir faire mieux pour le cuistre 4 qui a imprimé ce libelle dans le Mercure suisse . Il mérite une correction plus sévère, et ses insolences doivent être réprimées. Tout le monde sait ici, aussi bien que lui, que le père des Saurin de France avait fait quelques fredaines il y a soixante-dix ans. Mais par quelle frénésie les réveille-t-il? Pourquoi attaquer les morts et les vivants? de quel droit taxer d'irréligion un homme qui fait un acte très-religieux en sauvant l'honneur d'une famille? Vos ministres de Lausanne, qui en veulent un peu à notre ami Polier, se sont conduits avec lui, dans cette affaire, très-indécemment, et il a eu trop de mollesse. C'était là une occasion où il devait montrer de la fermeté.

Je vous prie de présenter mes très-humbles et très-tendres remerciements à M. le banneret de Freudenreich, qui a bien voulu m'honorer de ses bons offices, au sujet des droits des seigneuries 5 du pays de Gex. Je ne lui écris point, de peur de le fatiguer d'une lettre inutile; mais il agréera, avec sa bonté ordinaire, les sentiments de reconnaissance que j'aurai pour lui toute ma vie, et qui en auront plus de prix en passant par votre bouche. Ne m'oubliez pas auprès de Mme. de Freudenreich. On est très-content des sept articles que vous avez envoyés pour l'Encyclopédie; je m'y attendais bien.

Adieu, mon cher ami; quand vous viendrez me voir dans mon ermitage de Ferney, vous y trouverez des jésuites qui sont plus riches que vous, mais qui ne sont pas si savants.

Je vous embrasse.

V. »

1 Budée de Boisy .

3 L'un des banquiers de V*.

4 Le Mestre : voir lettre du 20 novembre 1758 à Bertrand  : http://voltaireathome.hautetfort.com/archive/2008/11/21/un-gessien-fache-de-plus.html

5 Les terres de Ferney et de Tournay .

 

15/12/2013

Voilà bien des procureurs et des notaires ! Tout tranquille qu'on est on ne laisse pas d'avoir des affaires

...Dieu, ou qui que ce soit qui en soit capable, me protège des uns et des autres , des procureurs à jamais, -tant généraux que fiscaux,- et des notaires aussi longtemps que possible .

 Il est à noter que ces chers notaires, parfois indélicats, sont susceptibles eux aussi de se retrouver sous les foudres d'un procureur ; je les laisse à leurs affaires .

 

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« A Jean-Robert Tronchin

A Ferney 25 novembre [1758] 1

Je compte, mon cher correspondant, que nos paiements de 57000 livres, seconde fournée, sont pour paiement des Rois, payables je crois vers Pâques ou par delà Pâques selon votre usage et la teneur des dits billets ou en deçà de Pâques . Il ne m'importe ni à vous .

A l'égard de mes toiles, je les crois parties à votre adresse . Ne pourriez-vous pas les adresser à Saint-Genis 2 ou à Amigeon 3, route de Lyon, près de Ferney ? Je les enverrais chercher mais tout en écrivant je pense qu'il vaut mieux les envoyer tout droit à Genève sans vous gêner . Nous les ferons travailler aux Délices . J'ai vu monsieur votre neveu qui est aussi aimable que sage, et qui me paraît une tête très bien faite .

Je ne sais encore que penser de la situation du cardinal . Heureux ceux dont la situation est tranquille ! Je me suis mis de ce petit nombre mais je me mets à la tête de ceux qui vous aiment .

Cours à l'incluse, je vous en prie . Voilà bien des procureurs et des notaires ! Tout tranquille qu'on est on ne laisse pas d'avoir des affaires . »

2 Saint Genis-Pouilly dans le pays de Gex, proche de Ferney . http://fr.wikipedia.org/wiki/Saint-Genis-Pouilly

et : http://www.saintgenispouillytourisme.fr/page.php?rub=28

3 Besterman suppose qu'il s'agit de Mijoux, dans la vallée de la Valserine, proche de Gex ; personnellement je ne le crois pas car c'est difficile d'accès en période hivernale . Voir : http://m.webcam-hd.com/mont-jura/la-faucille-coeur-de-sta... et http://fr.wikipedia.org/wiki/Mijoux