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07/02/2022

Je voudrais pour l'honneur que ces deux marauds fussent punis

... Guéant et Balkany, pour ne citer qu'eux actuellement . Escrocs !

12 montages-photos d'«humour» politique. – Pensez BiBi

 

 

 

« A Charles-Augustin Ferriol, comte d'Argental

et à

Jeanne-Grâce Bosc du Bouchet, comtesse d'Argental

[vers le 5 novembre 1766]

Le bruit s'est épandu dans nos quartiers , qu'on avait arrêté à Lunéville les deux sages du siècle d’Éon 1 et Vergy 2, qu'on les aurait menés à la Bastille . Je ne vois pas pourquoi on ne les aurait pas menés tout de suite à Toulon 3. J'ai peine à croire que ces deux polissons aient été assez fous pour mettre le pied en France . Je voudrais pour l'honneur que ces deux marauds fussent punis, et que le chevalier de La Barre vécût encore .

Toute ma famille rassemblée baise comme moi le bout des ailes de mes anges . »

3 Donc aux galères .

Je n’ai pas été témoin de cette horrible dépravation des mœurs

... Ni l'acteur d'ailleurs !

 

 

« A Etienne-Noël Damilaville

5 novembre 1766 1

J’espère, mon cher ami, que ce petit paquet vous parviendra. Celui de Meyrin est perdu, à ce que je vois. Je ne sais pas ce qu’il contenait ; mais si ce sont des choses qui vous intéressent, vous et ce pauvre M. Boursier, il faut ne rien négliger pour en savoir des nouvelles.

Il arrive quelquefois que de petits paquets restent dans un coin, et sont négligés par les commis de la diligence. Il se peut aussi que vous ayez oublié de faire écrire ce que le paquet contenait. L’inadvertance d’un cocher peut encore être cause de cette perte. J’ai écrit à Lyon, agissez à Paris ; mettez-moi au fait, et tâchons de retrouver notre paquet.

On a joué Olympie cinq jours de suite à Genève. Vous voyez que Jean-Jacques a eu raison de dire que je corrompais sa république 2. Je n’ai pas été témoin de cette horrible dépravation des mœurs ; je suis toujours dans mon lit, et toujours me consolant par votre amitié.

Mais renvoyez-moi donc les trois lettres de Jean-Jacques 3. Je m’étais trompé sur les dates ; il faut que je les vérifie. Bonsoir, mon cher ami, je n’en peux plus. »

1L'édition Correspondance littéraire, comme d'habitude concernant Damilaville, omet le destinataire .

06/02/2022

Ne pourrai-je vous donner encore une tragédie avant de finir ma carrière ?

... Si, bien sûr, Eric ! Profite bien du financement de tes prestations, ça ne va pas durer autant que la pandémie . Tu luttes apparemment contre Marine Le Pen, ce qui ne t'empêche pas de saluer la foule comme le regrettable Jean-Marie : grotesque - ri-di-cule ! Tu pourras te recycler en épouvantail , seul moyen réellement efficace pour continuer à aider les paysans que tu courtises maintenant (et fiche la paix aux petits agneaux ! ).

humour Éric Zemmour – Blagues et Dessins

 

 

 

« A Charles-Augustin Ferriol, comte d'Argental

et à

Jeanne-Grâce Bosc du Bouchet, comtesse d'Argental

5è novembre 1766

Nous verrons , mes anges, si ce petit paquet sera encore soufflé comme les autres . Vous connaîtrez Jean-Jacques Rousseau ; il est digne de se lier en Angleterre avec d’Éon et Vergy 1 . Il est vrai qu'il n'y a point de galères en Angleterre, mais les Anglais ont des îles et possèdent le grand pays du Canada, où ces messieurs ne figureraient pas mal parmi les Hurons .

Les Genevois sont devenus fous d'Olympie, on la joue tous les jours, et à trois heures il n'y a plus de place . Tâchez donc que cet hiver Mlle Durancy puisse inspirer à Paris la même folie . Tout le monde a vu Olympie hors moi qui suis dans mon lit . Ne pourrai-je vous donner encore une tragédie avant de finir ma carrière ? Il faudrait que les fripons de la littérature ne dérangeassent pas mon repos et ne me fissent pas perdre un temps précieux .

Je suis enchanté de M. Marin, et je vois par les services qu'il me rend combien il vous est dévoué .

Respect et tendresse . »

05/02/2022

ce qui me paraît très bon et très utile, c'est le projet que vous avez . Ne croyez pas qu'il faille être roi pour l'exécuter, il ne faut qu'être homme et donner l'exemple

... Dès que je pourrait dire cela en lisant le programme d'un homme* politique, alors je commencerai à savoir pour qui je donnerai ma voix , ni plus , ni moins .

* Il est évident qu'on peut remplacer "homme" par "femme" .

5 façons de gérer avec brio les avis négatifs en ligne

Questions-Réponses

 

 

« A Jacob Vernes  ministre

à Séligny

près de Copet

A Ferney 4è novembre 1766 1

Je ne vous ai point dit, monsieur, que le livre que je vous ai prêté fût bon . Mais ce qui me paraît très bon et très utile, c'est le projet que vous avez . Ne croyez pas qu'il faille être roi pour l'exécuter, il ne faut qu'être homme et donner l'exemple .

Au reste, je ne sais si vous n'êtes pas un peu trop sévère en trouvant de la contradiction dans ces mots , des fanatiques prêchent une morale pure et sainte . Il y a , comme vous savez, plusieurs sortes de fanatisme . Celui de Poltrot 2, de Chatel 3, de Ravaillac 4, celui des juges qui firent brûler le conseiller Dubourg et le médecin Servet 5; celui de saint-François d'Assise qui se faisait une femme de neige 6 ; celui de saint Antoine de Padoue qui prêchait les poissons 7 ; celui des fakirs de l'Inde et des brahmanes qui ont assurément la morale la plus pure et la plus sainte, mais qui la déshonorent par leurs folies .

Voyez dans Josèphe qu'elle était la morale des judaïtes 8; ils vivaient en anachorètes, ils secouaient leur prochain, ils aimaient Dieu, mais ils étaient embrasés, dit Josèphe, d'un enthousiasme furieux qui les faisait ressembler à des bacchantes . La morale est la même, monsieur, d'un bout de l'univers à l'autre ; elle vient de Dieu, les simagrées viennent des hommes . Coupez si vous pouvez toutes les branches gourmandes, entées sur un arbre salutaire ; n'en laissez subsister que le tronc qui a été planté par Dieu même depuis que l'univers existe . Mais je vous avertis que vous ne parviendrez jamais à ce grand but dans ce pays-ci . Il vous faudra un autre théâtre et une protection éclairée, une protection sûre et invariable . Vous l'aurez quand vous voudrez si vous avez autant de courage que d'esprit, et vous vous ferez une réputation immortelle . Si vous voulez me venir voir je vous en dirai davantage . Et si vous remplissez votre projet, je vous aimerai de tout mon cœur .

V. »

1 Edition Édouard de La Grange : « Album de voyage . Autographes du docteur Coindet », Revue de Paris, 1837 .

2 Jean de Poltrot de Méré , assassin du duc François de Guise : https://fr.wikipedia.org/wiki/Jean_de_Poltrot_de_M%C3%A9r...

4 Ravaillac, assassin d'Henri IV : https://fr.wikipedia.org/wiki/Fran%C3%A7ois_Ravaillac

8 Le Littré (1880) : JUDAÏTE : Nom d'une secte juive qui eut pour chef un certain Juda, du temps de Ponce-Pilate.

Ces judaïtes regardaient comme un grand péché d'obéir aux Romains : ils excitèrent une sédition furieuse contre ce Pilate (VOLT. Philos. Hérode, Sect. juiv. et samar.)

Voir : http://dictionnaire.sensagent.leparisien.fr/juda%C3%AFtes/fr-fr/

04/02/2022

Vous sentez, monsieur, combien il est important de mettre un frein, si on peut, à ces iniquités

... La maltraitance dans les EHPAD , on le doit , on le peut . Je peux malheureusement dire qu'ORPEA n'en a pas le monopole, j'ai dû malheureusement  constater qu'une structure Maisons de Famille d'Ile de France avait ( je crains d'avoir encore à dire "a" ) aussi de graves lacunes dans la surveillance médicale de ses pensionnaires . Orpea est indéfendable, que sa condamnation fasse un exemple et que toutes les maisons/hospices revoient leur mode de fonctionnement .

Maltraitance en Ehpad : le groupe Orpéa mis en cause dans un livre, enquête  possible par le gouvernement | Orpea | Epoch Times

Le Covid tue, c'est bref ; l'EHPAD fait souffrir , c'est intolérable .

 

 

« A Antoine Maillet du Clairon 1

Au château de Ferney, 4 novembre 1766 par Genève 2

Lorsque j’eus l’honneur de vous écrire 3, monsieur, je n’avais point encore lu la page 166, où l’auteur des notes a l’insolence et la mauvaise foi de vous accuser d’avoir volé le manuscrit de la tragédie de « Cromwell »4 à M. Morand votre ami 5.

J’avais parcouru seulement quelques endroits de cet ouvrage punissable. J’avais surtout remarqué la page 16 des trois lettres ajoutées après coup à l’édition 6 ; on lit ces mots dans cette page 16 : Il est donc presque impossible, mon cher Philinte, qu’il y ait jamais un grand homme parmi nos rois, puisqu’ils sont abrutis et avilis dès le berceau par une foule de scélérats qui les environnent et les obsèdent jusqu’au tombeau. 

J’étais indigné, avec non moins de raison, de voir une lettre, que j’avais écrite en 1761 à M. Deodati, défigurée d’une manière bien cruelle. On y déchire M. le prince de Soubise 7, à qui j’avais donné les plus justes éloges. On l’insulte avec la malignité la plus outrageante : c’est à la page 98.

Il y a vingt atrocités pareilles contre des ministres, contre des hommes en place ; j’ai été forcé de recourir au témoignage de ceux à qui j’avais écrit ces lettres, que le faussaire a falsifiées.

Vous sentez, monsieur, combien il est important de mettre un frein, si on peut, à ces iniquités qui déshonorent la librairie. Je ne vous dirai pas que votre intérêt vous y engage, ce serait peut-être une raison pour vous empêcher d’agir ; mais il importe de découvrir un scélérat qui a insulté les plus grands seigneurs du royaume.

Vous êtes à portée de le découvrir, soit en tirant ce secret de Marc-Michel Rey, imprimeur de Jean-Jacques Rousseau, soit en vous adressant à messieurs les bourgmestres d’Amsterdam. Je puis vous assurer, monsieur, que les ducs de Choiseul et de Praslin ne vous sauront pas mauvais gré des soins que vous aurez pris pour arrêter ces infamies. Ils sont trop grands, à la vérité, pour être sensibles aux satires d’un malheureux, qui ne mérite que le mépris ; mais ils sont trop justes et trop amis du bon ordre pour ne pas réprimer une audace trop longtemps soufferte.

Pour moi, monsieur, je vous avoue que ce petit événement, tout désagréable qu’il est, me laisse une grande consolation dans le cœur, puisqu’il a servi à renouer notre correspondance, et qu’il me donne une occasion de vous renouveler les sentiments de la véritable estime que vous m’avez inspirée, et de vous dire avec combien de vérité j’ai l’honneur d’être de tout mon cœur, monsieur, votre très humble et très obéissant serviteur. »

1 Antoine Maillet du Clairon, né près de Mâcon le 16 novembre 1721, est mort à Paris le 16 novembre 1809. Il était, en 1766, commissaire de la marine à Amsterdam. Outre quelques écrits en prose, il a composé une tragédie de Cromwell, et traduit de l’anglais de Brooke une tragédie de Gustave Wasa, 1766, in-8°.

2 V* a noté sur la manuscrit « copie de la lettre de M. de Voltaire à M. du Clairon » et au verso « aux anges ».

4Cromwell, de du Clairon est représentée le 7 juin 1764 au Théâtre-Français et publié la même année .

5 En rapportant cette accusation page 166, Robinet ajoutait même que tous les amis de Moran y ajoutaient foi. L’accusation est portée de façon insidieuse et se termine par ces mots : »Malheureusement tout le monde, et surtout les amis de M. [Pierre de] Moran, ajoutent foi à cette accusation . » (Note p. 166 de Lettres à M. de Voltaire à ses amis du Parnasse )

6 Ces trois lettres ajoutées étalent données comme attribuées à Montesquieu ; voir : https://fr.m.wikisource.org/wiki/Appel_au_public/%C3%89dition_Garnier

Lettres de M. de Voltaire à ses amis du Parnasse, compilées par Robinet, qui a déjà publié de façon aussi peu honnête les Lettres secrètes .

03/02/2022

Je donnai, monsieur, ces jours passés, à ma nièce, un petit mémorandum , pour la faire souvenir de vous demander une petite grâce dont j'avais besoin

... "Fermez-la et cassez-vous !!!" dixit Marine ut Eric .


 

« Au chevalier Pierre de Taulès

A Ferney, 3 novembre [1766] 1

Je donnai, monsieur, ces jours passés, à ma nièce, un petit mémorandum 2, pour la faire souvenir de vous demander une petite grâce dont j'avais besoin . Il s'agissait de vérifier une date ; au lieu de vous prier de vouloir bien lui dire la date, qu'elle aurait pu oublier, elle vous laissa mon petit billet . Je ne voulais que savoir précisément la date des lettres de Venise que vous avez entre les mains . C'est vous qui aviez eu la bonté de m'en procurer une copie ; je l'ai prêtée et on ne me l’a pas encore rendue . Au moins Mme Denis vous a dit combien je vous suis attaché ; quoique vous ayez eu la cruauté de m'écrire que vous étiez avec respect, j'ai la justice moi d'être , avec respect et malgré cela avec sincérité, monsieur,

votre très humble et très obéissant serviteur

V.

Voulez-vous mieux, monsieur, avoir la bonté de me mettre aux pieds de Son Excellence ? M. Thomas ne sera-t-il pas de l'Académie ? »

1 Dans l'édition Taulès, cette lettre est imprimée par erreur après celle du 6 .

il y a en chemin quelque paquet de vous

...Dépêchez-vous !

Entente cordiale .

 

 

« A Jacques Lacombe

Je me flatte, monsieur, qu'il y a en chemin quelque paquet de vous, et que vous n’avez pas abandonné mon ami .

Je vous prie de me dire quel est l'auteur des plagiats de Jean-Jacques Rousseau 1. Ce livre se débite chez Durand, rue Saint-Jacques . Faites-moi le plaisir de vous en informer .

Savez-vous quels est l'imprimeur du procès de l'ingrat Jean-Jacques contre son bienfaiteur M. Hume ? On dit que les pièces de ce procès couvrent Jean-Jacques de ridicule et d'opprobre, et qu'enfin ce Diogène genevois est démasqué .

Adieu, monsieur, n'oubliez pas un homme qui vous aime véritablement .

V.

3è novembre 1766. »

1 D. J. C. B. = dom Joseph Cajot bénédictin : Les Plagiats de M. J.-J. R. de Genève sur l'éducation : https://books.google.fr/books?id=bNYpzgEACAAJ&printsec=frontcover&hl=fr&source=gbs_ge_summary_r&cad=0#v=onepage&q&f=false

et voir : https://fr.wikipedia.org/wiki/Jean-Joseph_Cajot