13/08/2009
intéresser des gens qui ne s’intéressent qu’à eux-mêmes,
Cet après-midi, j'ai la surprise et le plaisir -je ne vous le cache pas- d'avoir mon fils ainé dans ma visite . Je ne lui ai pas demandé ce qu'il pense de celle-ci. Je laisse refroidir et je le questionnerai plus tard .
La dernière fois qu'il a visité ce château, c'était de nuit , sans les collections, à la lueur d'une lampe de poche , donc fort contraste. Les fantômes de la nuit se font très discrets au soleil, à peine un reflet sur un tableau ou derrière un buste, les visites nocturnes étant réservées aux amis et parents, qu'on se le tienne pour dit .
loveV, vous êtes une amie donc ....
Cette belle journée m'a fait repenser à des vacances lointaines où ce fils ainé et sa petite soeur étrennaient leurs premières vacances à la mer et où j'avais eu le plaisir de rencontrer un artiste peintre et chanteur de talent : Michel Murty : http://www.michel-murty.com/ .
Ah ! le VVF, on ne dira jamais assez le plaisir de ces villages de vacances et de leurs animations qui permettaient à certains de faire leurs premières armes.
Je sais que cette photo n'a rien à voir avec ce qui suit, ni ce qui précède , mais , bon ,c'est moi qui publie, des fois en vrac, je dois le reconnaitre, comme la vie pour ce qui nous arrive . Cette photo est une dédicace à kala69 ( http://www.flickr.com/photos/kala69 ) que je vous recommande, il a l'esprit et le coup d'oeil affutés .
Volti courtisan amuseur forcé "honteux à son[mon] age de quitter sa[ma] philosophie pour être baladin des rois". Il s'acquittera bien de ce pensum en ayant recours , sur le tard à J-J Rousseau, qui le croirait en pensant à leur avenir houleux .
« A Marie-Louise Denis
Chez Monsieur de Fontaine, maitre des comptes, rue Pavée derrière la place Royale, à l’hôtel d’Herbouville quartier Saint Antoine à Paris.
Ma chère nièce, j’aurai bientôt la consolation de vous embrasser ; je quitte la tranquillité de Cirey pour le chaos de Paris. Il faut absolument que je revienne préparer des fêtes [représentation de La princesse de Navarre composée pour le mariage du dauphin avec l’infante d’Espagne ], et peut-être de l’ennui à notre dauphine et une cour pour laquelle je ne me sens point fait. Je me sens un peu honteux à mon âge de quitter ma philosophie et ma solitude pour être baladin des rois ; mais on dit qu’il y avait presse à être revêtu de cette grande dignité, et on m’a fait l’honneur de me donner la préférence [Richelieu l’a chargé de ce divertissement]. Il faut donc la mériter, tacher de faire rire la cour, mêler le noble au comique, intéresser des gens qui ne s’intéressent qu’à eux-mêmes, donner un spectacle où il y ait de tout, et où la musique n’étouffe point les paroles, avoir affaire à vingt comédiens, à l’opéra, aux danseurs, décorateurs, et tout cela pourquoi ? pour que la dauphine me fasse en passant un signe de tête [il espérait plutôt « quelque marque de bonté qu’on me doit pour des bagatelles d’une autre espèce dans lesquelles je n’ai pas laissé de rendre service »]. Allons, il faut partir puisque je vous verrai, et que nous nous consolerons tous deux, vous de vos pertes [Mme Denis est veuve depuis le 12 avril et a des difficultés pour régler la succession], et moi de la ridicule vie que je mène, toute contraire à mon humeur et à ma façon de penser. J’embrasse tendrement votre aimable sœur et son cher mari. Je ne sais, mon enfant, aucune nouvelle d’aucun sous-fermier, et les Montigni [la famille Mignot de Montigny] ne m’ont point mandé l’établissement de Mlle Montigni. Tout ce que je sais, c’est que le plus riche fermier général ne serait pas trop bon pour elle. Encore faudrait-il qu’il fut fort aimable. Elle mérite bien d’être heureuse. Elle a de l’esprit et des talents, et pense tout à fait à ma fantaisie.
En vous remerciant, ma chère enfant, des Mahomet. Je vous prie de dire à votre ami La Porte qu’il me les garde jusqu’à ce que je lui donne une adresse. Présentez-lui bien mes remerciements. Je vous souhaite santé et tranquillité. Adieu ma chère nièce, je me flatte du plaisir de vous embrasser tous incessamment. Mme du Châtelet vous fait mille compliments.
V.
Ce 13 août 1744 à Cirey. »
19:32 | Lien permanent | Commentaires (1) | Tags : voltaire, denis, mignot, dauphine, navarre, richelieu
10/08/2009
Celui qui vous doit l’air qu’il respire ici ne doit déplaire à personne
Volti ruera dans les brancards plus tard (1758), heureusement , en faisant sauter ce baillon de rigueur calviniste .
Encore un barbu !!!
Calvin doit faire le ventilateur en se retournant dans sa tombe à la vue du Genève du XXIème siècle, Sodome et Gomorrhe : luxe (éhonté), calme (policé) et volupté (tarifée) !!!
« A François Tronchin, Conseiller d’État
Vous ne m’avez rien fait dire, mon cher séducteur. Monsieur votre frère le prêtre [Louis Tronchin] m’avait promis de dire à la Vénérable Compagnie [compagnie des pasteurs réunie en consistoire] que je suis son très humble valet. Je me flatte qu’il s’en souviendra. Celui qui vous doit l’air qu’il respire ici ne doit déplaire à personne. Je veux bien que vos ministres aillent à l’opéra-comique [ le consistoire protesta contre l’autorisation accordée à des chanteurs italiens de représenter un opéra, et retira sa plainte quand on lui eut dit qu’il s’agissait de concerts], mais je ne veux pas qu’on représente dans ma maison devant dix personnes une pièce pleine de morale et de vertu si cela leur déplait.
[ L’Orphelin de la Chine ; Louis Tronchin écrivit à V* les 14 et 18 août que « ces sortes d’amusements sont prohibés » et « qu’à présent qu’il est informé, il se gardera bien d’y contrevenir » ; le 17 août V* et Mme Denis écrivent à Collini qu’ils croient qu’ils ne joueront pas et que « les Cramer sont désespérés ».]
Nous vous embrassons tendrement. Vous devriez venir diner ici avec M. le Résident.
Voltaire
10 août 1755. »
18:23 | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : voltaire, tronchin, collini, denis, air, opéra, orphelin
27/07/2009
En attendant j’applique mille baisers aux seins ronds, aux fesses enchanteresses
Mais que font les services municipaux ?
Comment osent-ils laisser courir un croulant s'écroulant ? Pourquoi ne lui-ont-il pas apporté la bonne parole, celle que tout établissement recevant du public doit afficher à son entrée avertissant des risques dus à la chaleur : deshydratation, malaises et tutti quanti ?
Nicolas, rassure-moi ! Tu vas bien ?
Oui, tu es sûr ? C'est vrai que tu n'es pas tombé de bien haut, il n'y a pas de talonnettes aux baskets !
Bon, oublions ce presque drame et saluons la célérité des secours .
Au fait, pendant que j'y pense, quel garde républicain est désigné pour faire le bouche-à-bouche si besoin ? Ah ! oui, le grand moustachu ! Plus envie de tomber dans les pommes maintenant Nicolas ?
Volti est en passe de se faire prendre sa maitresse préférée ! Va-t-il craquer ? Non, il semble bien connaitre son "oiseau" et sa "prudence"...En tout cas, à cinquante quatre ans, il pête encore le feu ce Volti !
« A Marie-Louise Denis
Rue du Bouloir à Paris.
Ma chère enfant, j’ai bien de la peine à revenir malgré le plus austère régime. Passe encore si on n’était puni que de ses fautes, mais n’avoir rien à se reprocher et souffrir, questo e l’diavolo. Venons à votre affaire. Elle m’intéresse plus que ma santé. Faut-il que nous ne vivions pas ensemble et que je ne puisse vous tenir lieu de votre commandant de Lille ?[projet de mariage de Mme Denis] Je ferai, je vous le jure, un violent sacrifice quand il faudra contraindre mon cœur à vous laisser aller en Flandres. Je serai réduit à souhaiter que ce commandant là laisse bientôt une place vacante. Je ne me consolerai qu’en cas que son testament suive de près son contrat de mariage. Au reste je m’en rapporte sur la conclusion à votre prudence. Vous ne ferez rien sans être bien assurée d’un grand avantage. Eh ! bien, ma chère enfant, j’irai vous voir dans votre royaume. Mais votre transplantation sera-t-elle si prochaine ? Je me flatte que ma santé me permettra de venir vous voir bientôt à Paris. Vous serez la seule raison de mon voyage. Sémiramis en sera le prétexte en cas qu’elle ait quelque succès. Le roi a la bonté de me donner une décoration qui coûtera quinze mille francs. Autant j’en suis flatté, autant je crains que cette distinction n’aiguise les dents de l’envie. Je crois qu’au moins la pièce sera bien jouée. Il faudra que vous en voyiez une répétition avec votre vieux commandant prétendant. Faites moi ce plaisir, chère enfant, et dites moi votre avis sur cette décoration, et sur le jeu des acteurs. Vous me parlez de ce petit ouvrage que je vous ai lu en manuscrit. Savez-vous bien que Crébillon l’avait refusé à l’approbation comme un ouvrage dangereux ? Ce pauvre homme a perdu le peu de raison qu’il avait. Je crois que depuis M. Pallu, intendant de Lyon, l’a fait imprimer, et peut-être y en a-t-il à présent des exemplaires à Paris. Mais le monde est aussi tiède sur les panégyriques [Panégyrique de Louis XV] que Crébillon est déraisonnable, et probablement cette brochure n’étant pas annoncée n’aura pas grand cours. Tenons-nous en à Sémiramis et qu’elle réussisse. Je vous la recommande. Si elle est bien reçue à la première représentation, vous me verrez probablement à la quatrième. Je dois d’ailleurs remercier le roi. Mais je ne viendrai, que pour vous et se il povero stato della mia salute me lo permesse mi gittarai alle vostre genochia et baccarei tutte vostre Belta. In tanto io figo mile baccii alle tonde poppe, alle trasportrici natiche e tutta vostra persona che m’ha fatto tante volte rizzare e m’ha annegato in un fiume di delizie.[« et si le malheureux état de ma santé me le permet, je me jetterai à vos genoux et je baiserai toutes vos beautés. En attendant j’applique mille baisers aux seins ronds, aux fesses enchanteresses, à toute votre personne qui m’a si souvent fait bander et m’a plongé dans un fleuve de délices. »]
V.
A Commercy ce 27 juillet 1748. »
Advienne que pourra, j'ose vous rapporter les paroles du poême de Volti qui a inspiré le grand Georges deux siècles plus tard ;[lettre posthume à James, 27 juillet 1778] je vous laisse juges !
Quand j'pense à Marie-Louise
J'en oublie ma marquise
Exquise
Quand j'pense à la Geoffrin
J'ai encore faim
Quand j'pense à ma Pimpette
J'referme ma braguette
Et quand j'pense au grand Luc
Là je protège mon cul .
http://www.dailymotion.com/video/xkbwn_georges-brassens-f...
18:26 | Lien permanent | Commentaires (2) | Tags : voltaire, denis, seins, fesses
16/07/2009
les moutons, comme vous savez, respirent un peu quand les loups et les renards se déchirent
Hier, je me suis partagé entre la Traviata, à mes oreilles, magnifique, à mes yeux, invisible, puis j'ai zappé ( le mot est fort, car sur mon erzatz de microposte, on tourne encore les boutons ! Je suis un manuel dans l'âme !!!) pour "Strip tease, l'émission qui vous déshabille" .Deux reportages, sans commentaires : http://www.programme-tv.com/15072009/hertzien/ma-soiree.h... ;
des Français en action (Les Tontons squatters) d'une part, pour donner un toit aux sans logis alors que des hectares de logements potentiels sont inoccupés, -et je dis grand bravo à ces gaillards là,- et d'autre part un patron ni méchant ni aimable, un brave bourgeois self made man lyonnais qui se bagarre pour garder sa fabrique, ses revenus et ses ouvriers, et au passage son épouse Pépette.
Tranches de vie d'actualité, réalité sans masque . Je me sens bien faible et quasi égoïste quand je vois certaines actions tentées par des concitoyens gonflés !
Serais-je fondamentalement lâche ? Oui, j'ai peur du gendarme !
Et vous ? Qui vous freine pour râler et agir ?
-Volti, mon grand menteur devant l'éternel, et pour dire encore plus mon aimable menteur, auriez vous encore sous la main, sans vous faire prendre de risque, un petit ouvrage satanique pour moi ?
-James, tu me connais, il n'y a qu'à demander à te servir :
http://www.monsieurdevoltaire.com/article-33809654.html
Satisfait ?
- On le serait à moins ! Merci Volti, oh ! pardon Monsieur de Voltaire, alias loveV...
« A Jean Le Rond d’Alembert
Mon grand philosophe, et pour dire encore plus, mon aimable philosophe, vous ne pouvez me dire Simon dors-tu ? [le 9 juillet d’Alembert écrit : « je dirais …comme défunt le Christ à défunt Simon Pierre : Simon, dormis ? Il y a un siècle que je n’ai entendu parler de vous . »] ni Tu dors Brutus [référence à La Mort de César]; car assurément je ne me suis pas endormi, demandez plutôt à l’Inf…
Comment avez-vous pu imaginer que je fusse fâché que vous soyez de mon avis ?[d’Alembert a écrit : « Votre long silence m’a fait craindre un moment que vous ne fussiez mécontent de la liberté avec laquelle je vous ai dit mon avis sur le Corneille ,… vous auriez du multiplier les croquignoles et les références. »] Non, sans doute je n’ai pas été assez sévère sur les vaines déclamations, sur les raisonnements d’amour, sur le ton bourgeois qui avilit le ton sublime, sur la froideur des intrigues ; mais j’étais si ennuyé de tout cela que je n’ai songé qu’à m’en débarrasser au plus vite.
Il se pourrait très bien faire que saint Crépin [sans doute l’Electeur palatin ; d’Alembert avait écrit : « …quand le roi de Prusse me demanda si, retournant en France, je m’arrêterais dans toutes ces petites cours borgnes (celles de « tous ces petits principiaux d’Allemagne), je lui répondis que non, parce que « quand on vient voir Dieu, on ne se soucie guère de voir St Crespin »] prît à ses gages maître Aliboron [Fréron]; il m’a su mauvais gré de ce que j’avais une fluxion sur les yeux qui m’empêchait d’aller chez lui. L’impératrice de Russie est plus honnête ; elle vous écrit des lettres charmantes, quoique vous ne soyez point allé la voir. C’est bien dommage qu’on ne puisse imprimer sa lettre, elle servirait à votre pays de modèle et de reproche.
Je souhaite de tout mon cœur qu’il reste des jésuites en France [d’Alembert avait écrit : « Voilà déjà des parlements qui concluent à garder les jésuites ; j’ai bien peur que ce ne sois enterrer le feu sous la cendre. » La compagnie de Jésus sera dissoute en novembre 1764 par édit du roi.]; tant qu’il y en aura, les jansénistes et eux s’égorgeront : les moutons, comme vous savez, respirent un peu quand les loups et les renards se déchirent. Le testament de Meslier devrait être dans la poche de tous les honnêtes gens. Un bon prêtre, plein de candeur, qui demande pardon à Dieu de s’être trompé, doit éclairer ceux qui se trompent.
J’ai ouï parler de ce petit abominable Dictionnaire [un exemplaire demandé par d’Alembert]; c’est un ouvrage de Satan. Il est tout fait pour vous, quoique vous n’en ayez que faire. Soyez sûr que, si je peux le déterrer, vous en aurez votre provision. Heureusement, je n’ai nulle part à ce vilain ouvrage, j’en serais bien fâché ; je suis l’innocence même, et vous me rendrez bien justice dans l’occasion. Il faut que les frères s’aident les uns les autres. Votre petit écervelé de Jean-Jacques n’a fait qu’une bonne chose en sa vie, c’est son Vicaire savoyard, et ce vicaire l’a rendu malheureux pour le reste de ses jours. Le pauvre diable est pétri d’orgueil, d’envie, d’inconséquences, de contradictions et de misère. Il imprime que je suis le plus violent et le plus adroit de ses persécuteurs [référence à lettre de Rousseau à Duchesne du 28 mai et publiée « Lettre de M. Rousseau de Genève à M. X*** à Paris (1764) ; V* demandera si c’est à Duclos que cette lettre a été adressée]; il faudrait que je fusse aussi méchant qu’il est fou pour le persécuter. Il me prend donc pour maitre Omer ! Il s’imagine que je me suis vengé parce qu’il m’a offensé. Vous savez comme il m’écrivit, dans un de ses accès de folie, que je corrompais les mœurs de sa chère république, en donnant quelquefois des spectacles à Ferney qui est en France [17 juin 1760 : « vous avez perdu Genève pour le prix de l’asile que vous y avez reçu. » A cette époque le théâtre se donne encore à Tournay. Le 29 septembre, il écrit à Mme de Fontaine : « Le théâtre de Tournay sera désormais à Ferney. J’y vais construire une salle de spectacle… »]. Sa chère république donna depuis un décret de prise de corps contre sa personne ; mais comme je n’ai pas l’honneur d’être procureur général de la parvulissime [= la plus petite, sous entendu république], il me semble qu’il ne devrait pas s’en prendre à moi. J’ai peur, physiquement parlant, pour sa cervelle ; cela n’est pas trop à l’honneur de la philosophie ; mais il y a tant de fous dans le parti contraire qu’il faut bien qu’il y en ait chez nous. Voici une folie plus atroce. J’ai reçu une lettre anonyme de Toulouse, dans laquelle on soutient que tous les Calas étaient coupables, et qu’on ne peut se reprocher que de n’avoir pas roué la famille entière. Je crois que s’ils me tenaient, ils pourraient bien me faire payer pour les Calas. J’ai eu bon nez de toute façon de choisir mon camp sur la frontière ; mais il est triste d’être éloigné de vous, je le sens tous les jours ; Mme Denis partage mes regrets. Si vous êtes amoureux, restez à Paris ; si vous ne l’êtes pas, ayez le courage de venir nous voir, ce serait une action digne de vous.
Mme Denis et moi vous embrassons le plus tendrement du monde.
Voltaire
16 de juillet 1764. »
Juste pour la route : deux français experts en sécurité ont été enlevés alors qu'ils venaient en douce éduquer les autorités d'un lointain pays où on sait se battre à longueur d'année, mais pas donner de quoi manger au peuple !
J'en ris , je me remémore Coluche qui se moquait des professeurs de facultés qui "ne les avaient pas toujours" et qui prétendaient donner de l'intelligence aux étudiants alors "qu'ils n'en ont même pas un échantillon sur eux !". Nos vendeurs à la sauvette de moyens de securité ne me semblent pas plus doués, ni fiables .
Encore un marché que va perdre la France !
"Mon nom est Paumé, Juste Paumé " aurait déclaré le premier, le second n'aura que le temps d'ajouter "Et je dirais même plus..." avant de recevoir le premier coup de pied au derrière.
Je ne leur confierais plus la surveillance de mon vélo !!
19:46 | Lien permanent | Commentaires (1) | Tags : voltaire, alembert, rousseau, denis, jésuite, mouton, loup, renard
08/07/2009
Ils espèrent encore justice de ces violences.
Les grandes douleurs sont muettes, aussi je ne vous parlerai pas du grand show qui saluait le départ du "roi de la pop" victime d'un flop !
Ce grand show qui a réussi à unir la 1 et la 2, et qui a occuppé un certain nombre de journalistes experts, je l'ai bien entendu zappé . Tristesse dégoulinante, style milkshake sur la plage, très peu pour moi !!
Pour vous dire mon désespoir, je me suis réfugié sous l'aile (protectrice) de Amanda Lear pour l'Histoire du Disco. Que de souvenirs, que de rateaux pour le danseur émérite que je suis, souple et gracieux comme un sabot bressan (je dis bressan, car c'est proche de chez moi, pardonnez-moi, les Ventres-jaunes)!!...
Ce matin, je ne veux que joindre ma modeste voix à celles qui réclament justice pour cette jeune fille de 23 ans, Clotilde Reiss. Libérez-la, bande de mollahs à la cervelle amollie! Qui croyez-vous donc impressionner, si ce n'est un peuple que vous apeurez sur cette terre en les menaçant d'une vie éternelle de damnation ! Continuez à profiter lachement de vos avantages, vous êtes , sachez-le, sur une planche pourrie, à l'image de vos pensées ...
Je préfère une visite sur ce site : http://www.flickr.com/photos/kala69/2626247134/in/set-721...
Voyez et régalez-vous !
Volti lui aussi a connu l'arbitraire, lui apôtre de la liberté, mais il a eu la chance de s'en tirer, sans trop de mal.Il ne se taira pas, tant pour défendre ses droits que pour ceux de sa chère nièce Mme Denis, tant pour la mémoire de Calas que pour celle de Lally-Tollendal et la liberté de tant d'autres.
« Au Vénérable Conseil de Francfort-sur-le-Main
La dame Denis trainée en prison par le nommé Dorn dans Francfort, le 20 juin, sans aucun ordre, sans aucun objet, et le sieur Voltaire, mis en prison de son côté à la réquisition du sieur Schmith sur la seule parole par lui donnée qu’il recevrait ordre de son maître de faire cette réquisition ne cesseront point d’implorer le droit des gens et l’équité du vénérable Magistrat.
Ils supplient 1° de rendre compte à Sa Majesté le roi de Prusse de la manière dont on a violé en son nom le droit des gens dans la personne de Mme Denis, et dont on a persécuté le sieur de Voltaire en abusant du nom de sa Majesté prussienne.
Ils supplient de leur faire rendre l’argent que le sieur Schmith prit dans les poches du sieur de Voltaire le 20 juin au soir.
Ils supplient le vénérable magistrat de faire justice du nommé Dorn qui a remporté le 7 juillet l’argent des suppliants sous prétexté qu’il a vu passer un homme avec un pistolet dans l’auberge de Lion d’Or.[la veille V* a écrit un billet en latin pour le conseil sur cette affaire de pistolet. Dorn prétend que V* l’a attaqué au pistolet. V* présente le témoignage de Collini, Frédéric Mieck et Boehm : « Il est certain, d’après les témoins, que M. Voltaire passait dans son appartement avec un pistolet sans poudre, sans plomb, sans pierre, pour faire réparer ce pistolet en vue du voyage qu’il va entreprendre. »]
Ils supplient que le vénérable Magistrat fasse droit sur la déposition des deux notaires jurés Mike et Beheme, déposition qui convainc le nommé Dorn de calomnie.
Ils demandent justice du nommé Dorn, notaire cassé par sentence de la ville, qui ne demeure pas dans la maison du sieur Freitag, et qui est bourgeois de Francfort.
Ils font souvenir le vénérable magistrat que le nommé Dorn a le 20 juin sans aucun ordre trainé dans les rues la dame Denis, l’a conduite en prison, lui a ôté sa femme de chambre et ses laquais et a eu l’insolence de souper seul dans la chambre de ladite dame et d’y passer toute la nuit. Ils espèrent encore justice de ces violences.
A Mayence 8 juillet 1753
Voltaire
pour lui et pour sa nièce
dont il a procuration
chez le notaire Behem. »
Bonne nuit !
19:47 | Lien permanent | Commentaires (1) | Tags : voltaire, denis, dorn, boehm, collini, francfort, mayence
06/07/2009
Vous avez une femme aimable ; de jolis enfants. Soyez heureux
D'abord grosse bise à loveVoltaire !! http://www.monsieurdevoltaire.com/article-33470585.html
Volti nous parle d'amitié, d'amour ...
Voyez le résultat !
C'est le grand amour, non ?
Arbeit macht frei ! comme disait l'autre affreux moustachu !!
Aber Arbeit trop prenant avec vie privée quand jours pas dépasser 24 heures. Privé de blog, je suis. Tricard du clavier...
Up to date, I can write some petites bétises.
Mais avant les bétises, ou plutôt à la place,(ça vaut mieux), je vous dis mon plaisir à l'écoute d'un claveciniste qui est venu nous régaler ce vendredi 3 juillet au château de Volti.
Kenneth Weiss, US made , but francophone et d'une simplicité et amabilité remarquables .
Il nous a régalés des Variations Goldberg, écrites pour le clavecin par J-S Bach, et que je n'appréciais jusqu'à présent que dans l'interprétation de Glenn Gould (-pianiste félé génial-).Désormais je vais avoir l'embarras du choix ...
Si jamais vous avez la chance de pouvoir assister à l'un des ses concerts, allez-y !!
Tintin avait le choix entre Dupont ou Dupond, policiers à semelles de plomb et idées courtes, "je dirais même plus", à idées courtes et semelles de plomb.
Volti lui correspond avec un Dupont avocat qu'il apprécie, d'autant plus qu'il a "une femme aimable" ? (oubliez ceci, je suis doué d'une mémoire en trou de serrure !).
Il vient de se séparer de Cosimo Alessandro Collini, florentin et secrétaire qui s'est usé les doigts pour lui et va continuer par une carrière paléontologique. Que d'os, que d'os ; serait-ce ceux de Volti qui l'auraient inspiré pour cette matière ?
« A Sébastien Dupont,
Avocat au Conseil Souverain, Alsace à Colmar.
Mon cher ami, il est vrai que l’homme en question [Collini]
s’est conduit avec ingratitude avec ma nièce et moi qui l’avions accablé d’amitiés et de présents. J’ai été obligé de le renvoyer [Collini s’était plaint en mars à Dupont du « dur esclavage » où V* le tenait : « homme dont il est le barbouilleur » ; Collini revendique la séparation, selon lui due, entre autre, à la jalousie de V* sur une certaine intimité entre Collini et Mme Denis qui aurait demandé son renvoi , ayant appris sa liaison avec une femme recueillie aux Délices par une lettre à celle-ci montrée par une servante ; elle contenait des « badinages et des plaisanteries » et nommait Mme Denis, qu’il appelait parfois « la louche ouvrière » ; V* offrira argent et recommandation et restera en correspondance jusqu’à sa mort avec Collini qui quitta Genève le 12 juin]. Je ne me suis jamais trompé sur son caractère [en mai, il écrivait encore : « Florentin très aimable, très bien né , qui mérite mieux que moi d’être de l’Académie de la Crusca. »]; et je sais combien il est difficile de trouver des hommes.
Je vous avoue que j’en prendrais bien volontiers un de votre main. Mais j’ai toute ma famille auprès de moi [Mme de Fontaine depuis le 8 juin], et un très grand nombre de domestiques, de sorte qu’il ne me reste pas un logement à donner [Wagnière, au service de V* est là ; la première lettre de sa main est du 3 septembre]. Mme Denis vous fait les plus tendres compliments. Je vous prie mon cher ami, de ne nous pas oublier auprès de M. et Mme de Klinglin.
Je vous plains toujours d’être à Colmar et en vous regrettant je me sais bon gré d’être aux Délices. Je ne connais en vérité d’autre chagrin que celui d’être séparé de vous. Vous avez une femme aimable ; de jolis enfants. Soyez heureux, s’il est possible de l’être. Je vous embrasse tendrement.
Voltaire
Aux Délices 6 juillet 1756. »
Académie de la Crusca : http://fr.wikipedia.org/wiki/Accademia_della_Crusca
17:36 | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : voltaire, collini, dupont, denis, fontaine, délices
25/06/2009
Le révérend père Voltaire donne sa très sainte bénédiction à ses anges
« …pardon d’une lettre blog si courte. », mais les jours sont heureusement parfois trop courts pour tout faire et tout dire. Tout faire, c’est fait, en tout cas l’essentiel . Tout dire, cela reste à dire. De toute façon Volti écrit que « la meilleure façon d’ennuyer est celle de tout dire. » Je ne vous ennuie pas davantage …
« A Charles-Augustin Ferriol, comte d’Argental et à Jeanne-Grâce Bosc du Bouchet, comtesse d’Argental
Le révérend père Voltaire donne sa très sainte bénédiction à ses anges [V* s’était permis de faire un sermon à l’église le jour de Pâques], et leur envoie le paquet ci-joint qui pourrait les faire pouffer de rire si les calomnies qui vont aux oreilles du roi n’étaient pas toujours sérieuses. On soupçonne fort un certain abbé d’Estrées, ci-devant barbouilleur de papier, devenu espion, prieur auprès de Ferney et n’étant pas encore cardinal, quoiqu’il se soit dit ici neveu du cardinal d’Estrées. On soupçonne, dis-je, ce petit maraud [d’] avoir été l’auteur de la tracasserie [V* fait déjà état de l’abbé d’Estrées en 1764].
Le prédicateur demande à ses anges {s’] il est convenable que Mme Denis aille gronder M. le comte de Saint-Florentin respectueusement et tendrement, et lui dire qu’avant d’écrire des pouilles au nom du roi [lettre de Saint Florentin à V* le 18 juin : « …le roi a été informé, par des plaintes qui en ont été portées à Sa Majesté, que le jour de Pâques dernier vous avez fait dans votre paroisse de Ferney une exhortation publique au peuple, et même pendant la célébration de la messe… Il n’appartient à aucun laïc de faire ainsi une espèce de sermon dans l’église et surtout pendant le service divin. » ; V* écrit à Richelieu le 29 juin : « j’envoyai la lettre à mon curé qui fut aussi étonné que moi….Il donna sur le champ un certificat qui atteste qu’en rendant le pain bénit selon ma coutume le jour de Pâques, je l’avertis, et tous ceux qui étaient dans le sanctuaire , qu’il fallait prier tous les dimanches pour la santé de la reine dont on ignorait la maladie dans mes déserts, et je dis aussi un mot touchant un vol qui venait de se commettre pendant le service divin . La chose a été certifiée par l’aumônier du château (le père Adam), et par un notaire au nom de la communauté. »].Il n’est pas mal auparavant de s’informer si le fait est vrai. En cas que mes anges jugent la démarche convenable, je me mets à l’ombre de leurs ailes, et je les supplie d’en parler à Mme Denis le plus tôt qu’ils pourront. Je leur demande pardon d’une lettre si courte.
Voltaire
25 juin 1768. »
Ce Saint -Florentin à qui Volti avait écrit en 1762 pour l'affaire Calas .
http://www.culture.gouv.fr/public/mistral/caran_fr?ACTION...
Sans doute est-ce pour ce passé là qu'il demande de le gronder "respectueusement et tendrement" !...
19:09 | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : voltaire, denis, argental, saint florentin, ferney, adam