22/02/2024
Vous éprouverez ma chère amie de terribles chaleurs si vous allez en Picardie au mois d'août . Il vaudrait mieux peut-être y aller en septembre
... Propos de salon ou prévision de Madame Soleil à la Albert Simon ?
Les prévisions de la grenouille concurrençaient celles de Météo-France et des matheux pour la plus grande joie des auditeurs amateurs de dictons farfelus :
Nos amis Picards l'affirment : - Ch’est l’diabe qui s’bot aveu s’feume. = Quand il pleut et qu’il fait soleil.
-A la Sainte Monique, te plains pas si le soleil te pique
-Quand Août n'est pas pluvieux, Septembre est souvent radieux
-S'il pleut à la Ste-Clarisse, c'est souvent comme vache qui pisse
-Chaleur d'Août, c'est du bien partout
Nous voilà prévenus .
Ecce homo : https://www.youtube.com/watch?v=wdJM_yiOOSI&ab_channel=INAStars
« A Marie-Louise Denis
Par Versoix et Lyon, à Ferney, 11è juillet 1768
On a reçu les lettres du 3 et du 5 juillet . Le solitaire vous en remercie bien tendrement . C'est un grand malheur que notre ami Damila soit actuellement malade . Il aurait pu se faire informer de ce qu'est devenu le petit paquet qu'un correspondant de Genève lui envoyait et que cet étourdi de Delorme a laissé saisir si sottement à la douane des pensées .
Le solitaire ne sait ce que contenait ce petit paquet . Il sait seulement que Damila avait souvent écrit pour l'avoir, et que le Genevois n’avait jamais voulu le lui envoyer par la poste . Ce Genevois avait pris la précaution qui paraît la plus sûre, et c'est par cette précaution même que le paquet a été perdu . Tout est dangereux dans ce monde jusqu'à la prudence .
On craint bien davantage pour le paquet de M. Necker, comme on l'a déjà dit . Cet homme n'est pas heureux en aventures 1.
On croit toujours que Briasson peut faire rendre les lettres adressées à Mme Denis et à M. d'Hornoy, mais on pense aussi que Marin peut servir bien davantage, et mettre plus au fait de tout, supposé que Necker ait été aussi malheureux que Delorme .
En vérité, il faut que le savoyard ne soit fait que pour ramoner les cheminées puisqu'il a envoyé les lettres qu'il a eu la bêtise d'écrire , et les réponses aussi mesurées et aussi assommantes qu'on lui a faites . Il était impossible que la petite assemblée où l'on prétend que ces lettres furent lues ne donnât gain de cause au solitaire ; mais je doute encore qu'il ait osé envoyer ces lettres . La réponse, dont j’ai gardé copie, est à mon gré si chrétienne et si philosophique, et tout à la fois si fière et si modeste ; elle porte si hautement le caractère d'un homme qui instruit celui qui se croit fait pour instruire ; enfin, elle me paraît si bien à tous égards, que je suis presque sûr que ce ramoneur n'a osé la montrer . Je suis entièrement en repos de ce côté-là, mais je ne le suis point du tout sur Delorme et sur Necker .
Celui qui a joint aux lettres qui étaient pour vous un paquet pour Damila , a été trop faible sans doute, de se laisser vaincre aux empressements redoublés de ce pauvre Damila qui a demandé pendant trois mois des rogatons dont il n'a que faire .
Vous éprouverez ma chère amie de terribles chaleurs si vous allez en Picardie au mois d'août . Il vaudrait mieux peut-être y aller en septembre, et revenir avec votre sœur . Vous vous gouvernerez suivant le temps, c'est ainsi qu'on en use partout . Pour moi je ne crois pas que ma mauvaise santé me permette d'aller chez l’Électeur palatin ; je n'ai promis que sous condition . L'état où je suis ne demande plus que la solitude . J'ai fait fermer à double tour la grande porte du château . Je n'ai plus de consolation que dans mes travaux et un peu de lecture . La philosophie me fait supporter la vie, et les sentiments que vous me conservez me la font presque aimer . Je me prépare au dernier passage en regrettant très peu de choses, et en vous regrettant infiniment .
J'écrirai à M. d'Hornoy et à M. de Laleu dès que j'aurai un moment à moi . Je vous embrasse de tout mon cœur . »
1 Voir lettre du 24 juin 1768 à Mme Denis : http://voltaireathome.hautetfort.com/archive/2024/02/07/il-s-imagine-que-c-est-moi-qui-ai-souleve-tous-les-esprits.html
17:06 | Lien permanent | Commentaires (0)
témoigner sa respectueuse reconnaissance
... C'est ce que vient de faire à juste titre la France pour honorer la mémoire du résistant étranger Missak Manouchian, son épouse , et ses compagnons sacrifiés : https://www.youtube.com/watch?v=gcEsZxxCKj4&ab_channe...
« A Marguerite Pictet
10è juillet 1768
Le solitaire de Ferney a reçu le billet dont madame Pictet l'a honoré . On reconnaît dans toutes les occasions la bonté de son cœur . On la remercie avec la plus grande sensibilité .
Sans les incommodités cruelles dont le solitaire est accablé il viendrait lui témoigner sa respectueuse reconnaissance, et tous les sentiments qui l'attacheront à elle pour toute sa vie 1. »
1 Mme Pictet est veuve depuis le 17 mai 1768 .
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Lorsque je considère tous ces énormes fatras que j’ai composés, je suis tenté de me cacher dessous, et je demeure tout honteux
... " Quel monde laissons-nous à nos enfants ", la question a eu une tentative de réponse en 1978 à l'UNESCO , elle peut servir de base de réflexion en notre XXIè siècle : https://unesdoc.unesco.org/ark:/48223/pf0000031144_fre
"Est-ce ainsi que les hommes vivent ? " comme dit Emmanuel Macron en saluant Missak et Mélinée Manouchian . Oui ! il y a encore beaucoup à faire pour avoir liberté, égalité, fraternité .
« A Charles-Joseph Panckoucke 1
A Ferney, 9 Juillet 1768
J’ai reçu, monsieur, votre beau présent. La Fontaine aurait connu la vanité, s’il avait vu cette magnifique édition 2 . C’est le luxe de la typographie. L’auteur ne posséda jamais la moitié de ce que son livre a coûté à imprimer et à graver. Si nous n’avions que cette édition, il n’y aurait que des princes, des fermiers-généraux et des archevêques, qui pussent lire les fables de La Fontaine. Je vous remercie de tout mon cœur, et je souhaite que toutes vos grandes entreprises réussissent.
Vous m’apprenez que je donne beaucoup de ridicule à l’édition 3 de notre ami Gabriel Cramer ; je vous assure que je n’en donne qu’à moi. Lorsque je considère tous ces énormes fatras que j’ai composés, je suis tenté de me cacher dessous, et je demeure tout honteux. L’ami Gabriel ne m’a pas trop consulté quand il a ramassé toutes mes sottises pour en faire une effroyable suite d’in-4°. Je lui ai toujours dit qu’on n’allait pas à la postérité avec un aussi gros bagage. Tirez-vous-en comme vous pourrez. Je crierai toujours que le papier et le caractère sont beaux, que l’édition est très correcte ; mais vous ne la vendrez pas mieux pour cela. Il y a tant de vers et de prose dans le monde, qu’on en est las. On peut s’amuser de quelques pages de vers, mais les in-4° de bénédictins effraient.
Il est souvent arrivé que, quand j’avais la manie de faire des pièces de théâtre, et ayant, dans ces accès de folie, le bon sens de n’être jamais content de moi, toutes mes pièces ont été bigarrées de variantes ; on m’a fait apercevoir que, de tant de manières différentes, l’éditeur a choisi la pire. Par exemple, dans Oreste, la dernière scène ne vaut pas, à beaucoup près, celle qui est imprimée chez Duchesne ; et quoique cette édition de Duchesne ne vaille pas le diable, il fallait s’en rapporter à elle dans cette occasion. Il peut arriver que quelque curieux qui aura l’in-4° soit tout étonné de voir cette scène toute différente de l’imprimé, et qu’il donne alors à tous les diables l’édition, l’éditeur, et l’auteur.
On pourrait du moins remédier à ce défaut ; il ne s’agirait que de réimprimer une page 4.
Le Suisse qui imprime pour mon ami Gabriel s’est avisé, dans Alzire, de mettre :
Le bonheur m’aveugla, l’amour m’a détrompé,
au lieu de :
Le bonheur m’aveugla, la mort m’a détrompé 5.
Cette pagnoterie 6 fait rire. Il y a longtemps qu’on rit à mes dépens ; mais, par ma foi, je l’ai bien rendu.
Je ne puis rien vous dire des estampes, je ne les ai point encore vues, et j’aime mieux les beaux vers que les belles gravures. Je vous aime encore plus que tout cela, car vous êtes fort aimables, vous et madame votre épouse.
Je vous souhaite toutes sortes de prospérités. »
2 Il ne peut s'agir que de l'édition en quatre volumes in-4° des Fables choisies (Dessaint et Saillant, 1755-1759) avec des figures d'Oudry . Sans doute Panckoucke est-il entré en possession d'exemplaires de cette édition qu'il n'a pas réalisée lui-même .
3 Que Panckoucke débite aussi .
4 Ce qui ne fut pas fait .
5 Alzire, Ac. V, sc. 7 , vers 1374 . La faute ne fut pas corrigée dans l'édition Cramer . Voir : https://www.theatre-classique.fr/pages/programmes/edition.php?t=../documents/VOLTAIRE_ALZIRE.xml#A5.S57
6 On a ici le seul exemple de ce mot de pagnoterie par Littré . Mais il figure déjà dans Furetière (1690 ) et dans le Dictionnaire de l'Académie de 1762 . Le sens est « négligence, absence de soins. »
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21/02/2024
La liberté est le premier de nos droits, et l’amitié la plus grande de nos consolations
... Pas mieux .
« A François-Louis Allamand 1
à Corzier
près de Vevey
A Ferney 8è juillet 1768
Il ne peut y avoir rien de neuf pour vous, monsieur, dans les petits écrits dont vous me parlez, pas même l'aventure d'Aaron, de la bonne femme et de sa brebis 2. Ainsi je soupçonne que ces bagatelles n'ont pas été faites pour vous, mais apparemment pour les jeunes garçons catholiques qu'on veut empêcher de se faire moines, et pour de jolies filles qu'on craint de voir s'enterrer toutes vivantes dans un cloître . J'imagine du moins que c'est là le projet des auteurs de ces plaisanteries . Pour moi, monsieur, qui ne suis qu'un vieux solitaire assez malade et point du tout plaisant, je serai charmé de m'instruire avec vous quand vous me ferez l'honneur de venir dans mon ermitage . Vous y serez libre comme chez vous . La liberté est le premier de nos droits, et l’amitié la plus grande de nos consolations .
J'ai l'honneur d'être, avec une grande envie d'être votre ami,
monsieur
votre très humble et très obéissant serviteur
V. »
1 Voir : https://lumieres.unil.ch/fiches/bio/18/
et : https://hls-dhs-dss.ch/fr/articles/025828/2001-04-25/
et : https://serval.unil.ch/resource/serval:BIB_4DE80EF447D8.P001/REF.pdf
2Voir la Profession de foi des théistes : https://fr.wikisource.org/wiki/Profession_de_foi_des_th%C3%A9istes/%C3%89dition_Garnier
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C'est la manière la plus sûre, la plus commode et la plus prompte
... selon l'avis de l'Inrae , pour réduire de 55% les émissions de gaz à effet de serre d'ici 2030 , le Green Deal est à mettre en route aussitôt : https://www.francetvinfo.fr/replay-radio/le-billet-vert/agroalimentaire-le-green-deal-juge-pertinent-par-des-chercheurs-en-ce-qui-concerne-le-climat-et-la-sante-des-consommateurs_6348841.html
« A Charles-Henri-Chrétien Rosé
Vous pouvez, monsieur, m'envoyer les sept mille francs en or par le carrosse de Bâle et de Berne à Versoix, qui passe à ma porte . C'est la manière la plus sûre, la plus commode et la plus prompte . Les frais en sont médiocres et vous les portez en compte à la chambre de Montbéliard, ainsi que les ports de lettres .
J'ai l'honneur d'être, monsieur, votre très humble et très obéissant serviteur
Voltaire.
Au château de Ferney pays de Gex par Versoix 5 juillet 1768. 1»
1 Original signé ; édition Mossmann . Endos : « Reçu le 14è / répondu le 16è étant à Bâle . »
Voir autres lettres de V* à Rosé : https://collections.geneve.ch/gazette-delices/15/pdf_15/15_voltaire.pdf
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Je suis tenté de jeter dans le feu tout ce que j’ai fait, quand je le relis
... Paroles d'influenceu.r.se qui revient à la réalité , s'il lui reste un once de bon sens ! Vite qu'il.elle cède à la tentation !
L'influenceur.ceuse , qu'est-ce que c'est aujourd'hui ? https://www.e-marketing.fr/Thematique/influences-1293/etude-barometre-2218/Breves/Portrait-robot-de-l-influenceur-en-2024-399786.htm
« A Michel-Paul-Guy de Chabanon, de
l'Académie des belles-lettres
rue du Doyenné Saint-Louis du Louvre
à Paris
4è juillet 1768 par Lyon et Versoix
Je devrais déjà, mon cher confrère, vous avoir parlé d’Hiéron, du Rhodien Diagoras et de tous les beaux écarts de votre protégé Pindare. Je vois, Dieu merci, qu’il en était de ce temps-là comme du nôtre. On se plaignait de l’envie en Grèce ; on s’en plaignait à Rome ; et je m’en moque quelquefois en France . Mais ce qui me fait plus de plaisir, c’est que je vois dans vos vers énergie et harmonie. Ce n’est pas assez, mon cher ami, pour la muse tragique, non satis est pulchra esse poemata ; dulcia sunto et quocumque volent animum auditoris agunto 1.
On dit que nous aurons des actrices l’année qui vient. Vous aurez tout le temps de mettre Eudoxie dans son cadre. Faites comme vous pourrez, mais je vous conjure de rendre Eudoxie prodigieusement intéressante, et de faire des vers qu’on retienne par cœur sans le vouloir. Ce diable de métier est horriblement difficile. Je suis tenté de jeter dans le feu tout ce que j’ai fait, quand je le relis : Jean Racine me désespère. Quel homme que ce Jean Racine ! comme il va au cœur toujours tout droit !
Je suis bien mauvais correspondant 2; les travaux et les maladies dont je suis accablé m’empêchent d’être exact, mais ne dérobent rien à la sensibilité avec laquelle je vous aimerai toute ma vie. »
1 Horace, Art poétique , v. 99-100 . Ce n'est pas assez que les poèmes soient beaux, il faut qu'ils soient intéressants et qu'ils mènent l'âme de l'auditeur là où ils le veulent .
2 C'est pourtant la septième lettre à Chabanon en trois mois .
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20/02/2024
Je crois qu’il restera dans mon voisinage, c’est du moins une victime arrachée à la gueule du fanatisme
... Il serait bon qu'enfin Julian Assange entende ces paroles britanniques et échappe définitivement aux mains des USA, champions du monde de l'hypocrisie et challengers top niveau pour le titre de menteurs officiels. Ils ont tellement de choses sordides à cacher que leur mise au grand jour les effraie , le bullshit pue et tache le drapeau étoilé . Poutine lui, tue directement ses opposants ; les USA bâillonnent les leurs et les enferme à vie , les tue à petit feu , ce qui n'est guère mieux . Ce qui au fond n'est guère étonnant d'un pays qui a élu un Trump sans sourciller et en redemande .
https://www.youtube.com/watch?v=AfpSRnahQig&ab_channe...
https://www.lemonde.fr/international/article/2024/02/20/j...
« A Jean-Baptiste-Jacques Élie de Beaumont
Avocat au Parlement
rue Pavée près de la rue Hautefeuille
à Paris
3è Juillet 1768 à Ferney par Lyon et Versoix 1
Je ne vous ai pas encore remercié, mon cher Cicéron ; ce n’est pas que mon cœur ne soit pénétré de vos bontés , mais c’est que j’ai été bien malade.
Vous avez donc deviné A et B 2. Personne assurément ne sait mieux son alphabet que vous. Il est très clair que B sera déshonoré dans sa compagnie, dans sa province, et auprès du Conseil du roi. Il y aurait assurément un factum très plaisant à faire contre M. le président. On pourrait le couvrir à la fois d’opprobre et de ridicule. Mais je tenterai auparavant toutes les voies de la conciliation. Je ne suis à craindre que quand je suis poussé à bout. J’ai actuellement des choses un peu plus pressées.
Quoi ! vous trouvez que c’est un mal d’exister, quand vous existez avec madame de Beaumont ? Il faut donc que vous ayez eu quelque nouveau chagrin que vous ne me dites pas. Mais une telle union doit changer tous les chagrins en plaisirs ; et que ferai-je donc, moi, qui ai la calomnie à combattre depuis environ cinquante ans, et qui suis persécuté par la nature autant que par la méchanceté des fanatiques ?
Je vois que vous voulez choisir un sujet qui puisse flatter un roi du Nord. La bienfaisance est une belle chose ; mais il y a des pays où l’on ne connaît guère les bienfaits et où l’on ne fait que des marchés.
Je voudrais bien savoir quel est notre concitoyen qui a remporté le prix à Pétersbourg ; le sujet était cette question : S’il est avantageux à un État que les serfs deviennent libres, et que les cultivateurs travaillent pour eux-mêmes. C’était là un sujet digne de vous ; mais quelque problème que vous vous amusiez à résoudre, vous rendrez toujours service aux hommes quand vous écrirez.
Je ne crois pas que Sirven puisse tenter par autrui la réhabilitation de sa femme, qu’il n’ose pas entreprendre lui-même. Il n’a point, du moins jusqu’à présent, trouvé de parent qui veuille s’exposer à se faire dire, par le parlement de Toulouse : « De quoi vous avisez-vous de prendre parti dans une affaire où les condamnés tremblent de paraître ? ». Je crois qu’il restera dans mon voisinage, c’est du moins une victime arrachée à la gueule du fanatisme.
Adieu, mon très cher Cicéron ; ma lettre est courte, mais je suis encore bien languissant. Un corps faible de soixante-quinze ans n’est pas fort alerte. Adieu, couple aimable, que j’ai eu le malheur de ne point voir, et auquel je suis attaché autant que ceux qui jouissent de ce bonheur. »
1 Original, cachet « de Lyon » ; édition Cayrol.
2 Voir lettre du 25 mai 1768 à Mme Denis : http://voltaireathome.hautetfort.com/archive/2024/01/16/rien-ne-presse-mais-vous-ferez-ce-qui-vous-paraitra-convenable.html
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