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05/03/2024

je les aurai du moins amusés pendant une heure ; et en vérité c’est beaucoup par le temps qui court

... C'est ce que peut dire François Morel qui manie un humour intelligent et parle français, ce qui se fait rare ; je me régale :

https://www.youtube.com/watch?v=3UL84-AL7I8&list=PL72...

https://www.youtube.com/watch?v=kSPSOVtWTGc&ab_channe...

https://www.youtube.com/watch?v=P1oEG0JWTaU&ab_channe...

https://www.youtube.com/watch?v=s8kwHPqJ0x8&ab_channel=FranceInter

 

 

 

« A Charles-Augustin Ferriol, comte d'Argental

14 auguste 1768

J’ai reçu une lettre véritablement angélique du 4 d’auguste, que les Welches appellent août. Mais voici bien une autre facétie . Il vint chez moi, le 1er d’auguste, un jeune homme fort maigre 1, et qui avait quelque feu dans deux yeux noirs. Il me dit qu’il était possédé du diable ; que plusieurs personnes de sa connaissance en avaient été possédées aussi ; qu’elles avaient mis sur le théâtre les Américains, les Chinois, les Scythes, les Illinois, les Suisses 2, et qu’il y voulait mettre les Guèbres 3. Il me demanda un profond secret ; je lui dis que je n’en parlerais qu’à vous, et vous jugez bien qu’il y consentit.

Je fus tout étonné qu’au bout de douze jours le jeune possédé m’apportât son ouvrage. Je vous avoue qu’il m’a fait verser des larmes, mais aussi il m’a fait craindre la police. Je serais très-fâché, pour l’édification publique, que la pièce ne fût pas représentée. Elle est dans un goût tout à fait nouveau, quoiqu’on semble avoir épuisé les nouveautés.

Il y a un empereur, un jardinier, un colonel, un lieutenant d’infanterie, un soldat, des prêtres païens, et une petite fille tout à fait aimable.

J’ai dit au jeune homme avec naïveté que je trouvais sa pièce fort supérieure à Alzire, qu’il y a plus d’intérêt et plus d’intrigue ; mais que je tremble pour les allusions, pour les belles allégories que font toujours messieurs du parterre ; qu’il se trouvera quelque plaisant qui prendra les prêtres païens pour des jésuites ou pour des inquisiteurs d’Espagne ; que c’est une affaire fort délicate, et qui demandera toute la bonté, toute la dextérité de mes anges.

Le possédé m’a répondu qu’il s’en rapportait entièrement à eux ; qu’il allait faire copier sa pièce, qu’il l’intitule Tragédie plus que bourgeoise ; que si on ne peut pas la faire massacrer par les comédiens de Paris, il la fera massacrer par quelque libraire de Genève. Il est fou de sa pièce, parce qu’elle ne ressemble à rien du tout, dans un temps où presque toutes les pièces se ressemblent. J’ai tâché de le calmer ; je lui ai dit qu’étant malade comme il est, il se tue avec ses Guèbres ; qu’il fallait plutôt y mettre douze mois que douze jours ; je lui ai conseillé des bouillons rafraîchissants.

Quoi qu’il en soit, je vous enverrai ces Guèbres par M. l’abbé Arnaud, à moins que vous ne me donniez une autre adresse.

Une autre fois, mon cher ange, je vous parlerai de Ferney ; c’est une bagatelle ; et je ne ferai sur cela que ce que mes anges et Mme Denis voudront. Si Mme Denis est encore à Paris quand les Guèbres arriveront, je vous prierai de la mettre dans le secret.

Bon ! ne voilà-t-il pas mon endiablé qui m’apporte sa pièce brochée et copiée ! Je l’envoie à M. l’abbé Arnaud avec une sous-enveloppe. S’il arrivait un malheur, les anges pourraient se servir de toute leur autorité pour avoir leur paquet.

Si ce paquet arrive à bon port, je les aurai du moins amusés pendant une heure ; et en vérité c’est beaucoup par le temps qui court.

V. »

1 V* lui-même bien entendu .

2 On reconnaît Alzire, L'Orphelin de la Chine, Les Scythes, Hirza ou les Illinois, de Billardon  ( voir lettre du 16 mai 1767 à d'Argental : http://voltaireathome.hautetfort.com/archive/2022/12/02/nul-monarque-avant-moi-sur-le-trone-affermi-n-a-quitte-ses-e-6415043.html ), Guillaume Tell de Lemierre (voir lettre du 22 novembre 1766 à d'Argental : http://voltaireathome.hautetfort.com/archive/2022/02/24/m... )

3 Les Guèbres ou la Tolérance ne fut jamais représenté , la pièce fut seulement imprimée en 1769 :https://theatre-classique.fr/pages/pdf/VOLTAIRE_GUEBRES.pdf

04/03/2024

Sans doute je suis corse , et je croyais mes compatriotes arrangés ...Ce n'est pas assez d’aimer la liberté, il faut encore bien faire ses marchés

... Sagesse toute voltairienne qui devrait bien inspirer ces gens qui aspirent à l'autonomie à une portée de jet-ski de la métropole . Quels sont leurs revenus ? Qui paye pour leurs infrastructures ? Leur orgueil  semble leur voiler les conséquences de la désunion . A suivre : https://www.ladepeche.fr/2022/03/16/autonomie-de-la-corse...

 

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Inévitablement, attendons-nous à des guerres de petits chefs, c'est culturel diront-ils .

 

 

« A François de Caire

ingénieur en chef, etc. 1

à Versoix

Monsieur,

Sans doute je suis corse 2, et je croyais mes compatriotes arrangés avec M. le duc de Choiseul . Ce n'est pas assez d’aimer la liberté, il faut encore bien faire ses marchés . Je me flatte qu'on en fera de bons à Versoix ; mais je suis fâché que ce maraud de Joseph 3 que vous avez renvoyé très à propos se soit avisé de voler sur le grand chemin . On dit que ce misérable, dont la vie ne valait pas deux écus, m'en coûtera plus de mille pour être roué, attendu qu'il était domicilié dans mon village .

Tous les Marboeuf ne sont pas aux prises avec les Corses 4, il y a un Marboeuf qui a écrit au roi pour lui demander Mme Adélaïde 5 en mariage . Comme la réponse du roi tardait et qu'il était pressé, il est venu à Versailles, et est allé droit chez sa femme . Il a voulu user de ses droits matrimoniaux, on l'a envoyé au château de Ham prendre des bouillons rafraîchissants .

Cependant comme le sieur de Pompignan, évêque du Puy, devait faire l'oraison funèbre de la mère de Mme Adélaïde, et comme on disait qu'il ferait fort chaud, l'abbé de Voisenon a répondu qu'on aurait la fraîcheur du Puy.

Voilà, monsieur, mes nouvelles qui me paraissent un peu plus plaisantes que les vôtres . Si jamais vous vous arrachez du délicieux séjour de Versoix, je vous demande en grâce de prendre ma chaumière pour auberge, et moi pour le serviteur le plus respectueux et le plus attaché que vous ayez dans ce séjour sauvage.

V.

A Ferney 13è auguste 1768. »

2 Le 15 mai 1768, Choiseul a acheté la Corse à la république de Gènes . Un mouvement de résistance se dessina, sous la direction de Paoli, à parti du 31 juillet . Il fut réduit dans l'année qui suivit .

Voir : https://fr.wikipedia.org/wiki/Histoire_de_la_Corse

et : https://www.bonifacio.fr/visite-decouverte/lhistoire-de-corse/

3 Peut-être s'agit-il du domestique mentionné dans la lettre de juillet - août 1762 à Cramer : http://voltaireathome.hautetfort.com/archive/2017/06/23/je-suis-occupe-de-plus-grands-voleurs.html

03/03/2024

La vieillesse est encore bonne à quelque chose

... 

BONNE FÈTE À TOUTES LES GRANDS-MÈRES DU MONDE

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« A Louise-Suzanne Gallatin Vaudenet

à Prégny

Vous êtes bénie de Dieu , madame . Il y a six ans que je plante des figuiers et pas un ne réussit . Ce serait bien là le cas de sécher mes figuiers 1 . Mais si j'avais des miracles à faire ce ne serait pas celui-là . Je me borne à vous remercier, madame,. Je crois qu'il n'y a que les vieux figuiers qui donnent . La vieillesse est encore bonne à quelque chose .

J'ai comme vous des chevaux de trente ans, c'est ce qui fait que je les aime . Il n'y a rien de tel que les vieux amis . Les jeunes pourtant ne sont pas à mépriser des dames .

V.

10è auguste 1768 à Ferney. »

1 Évangile selon Matthieu, XXI, 19 : https://www.aelf.org/bible/Mt/21

les petites dépenses que je pourrai faire à Lyon

... En préférant les activités gratuites proposées par la SNCF ? https://www.sncf-connect.com/fr-lu/article/visiter-lyon-g...

Je dois avouer que j'ai un faible pour la Croix Rousse , les traboules, les murs peints et les quais de Saône, lieux qui me rappellent intensément Mam'zelle Wagnière .

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Le troisième fleuve à Lyon

 

 

« A Gaspard-Henri Schérer

J'ai fait mettre hier au coche de Versoix, monsieur, un group 1 contenant huit cent louis d'or, à votre adresse ; je vous prie de joindre cette somme à celle que vous avez déjà à moi, et de réserver seulement cinq ou six cents livres pour le compte courant, qui serviront à payer les petites dépenses que je pourrai faire à Lyon .

J'ai l'honneur d'être, monsieur, votre très humble et très obéissant serviteur

Voltaire.

A Ferney mardi au soir 9è auguste 1768 .2

Je vous prierai de m'accuser réception du group . »

1 Sac d'argent cacheté qu'on envoie d'une ville à l'autre.

2 Original signé, cachet « Genève », sur lequel Schérer a porté : « […] reçu le 11 […] .

Noter que l'on a ici une lacune de dix jours dans la correspondance de Voltaire, puisque la lettre précédente est du 30 juillet. Certes , certaines lettres ont pu ne pas nous parvenir . Néanmoins , la raison principale de cette discontinuité dans les lettres est donné par Voltaire lui-même à ses amis d'Argental le 14 août : il vient , en douze jours de composer Les Guèbres . Voir lettre du 14 août 1768 à d'Argental : http://www.monsieurdevoltaire.com/2015/08/correspondance-annee-1768-partie-23.html

02/03/2024

Vous me dites que le président est à plaindre d’avoir quatre-vingts ans . Ce sont ses amis qui sont à plaindre

... " Je ne suis ni satirique ni flatteur ; je dis hardiment la vérité."

Voltaire résume bien le problème U. S. et sait ce que vaut Joe Biden, et est encore réaliste en dénonçant ce qu'endurent les partisans de l'octogénaire plus tout à fait opérationnel . Le très bientôt octogénaire Trump , lui me semble bien mériter le châtiment voltairien : "pour les pirates, on les pend au mat de son vaisseau.", ce qui est possible dans ces USA qui ne savent plus quoi inventer pour occire leurs citoyens .

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« A Marie de Vichy de Chamrond, marquise Du Deffand

30è juillet 1768 à Ferney

Voici des thèmes, Dieu merci, madame. Vous savez que mon imagination est stérile quand elle n’est pas portée par un sujet, et que, malgré mon attachement de plus de quarante années, je suis muet quand on ne m’interroge pas. Je suis un vieux Polichinelle qui a besoin d’un compère.

Vous me dites que le président est à plaindre d’avoir quatre-vingts ans . Ce sont ses amis qui sont à plaindre. D’ailleurs pensez-vous que soixante-quinze ans, avec des maladies continuelles, et des tracasseries plus tristes encore, ne vaillent pas bien quatre-vingts ans ? Nous sommes tous à plaindre, madame ; il faut faire contre nature bon cœur. Les tracasseries sont encore plus tristes ; et les tracasseries imprimées insupportables .Vous me parlez du janséniste ou de l’ex-janséniste La Bletterie . Je suis son serviteur. Il logeait autrefois chez ma nièce Florian, et ne cessait de dire du mal de moi. Il imprime aujourd’hui que j’ai oublié de me faire enterrer 1 . Ce tour est neuf, agréable, et très-bien placé dans une traduction de Tacite. Ai-je eu tort de lui prouver que je suis encore en vie 2 ? On m’a écrit que, dans une autre note aussi honnête, il se contredit : il veut qu’on m’enterre à la façon de Mlle Le Couvreur et de Boindin 3. Vous m’avouerez que, pour peu qu’on ait du goût pour les obsèques, on ne tient point à ces bonnes plaisanteries.

Sérieusement, je ne vous comprends pas, et je ne retrouve ni votre amitié, ni votre équité, quand vous me dites que je devais me laisser insulter par un homme qui a dédié une traduction à M. le duc de Choiseul. Je crois M. le duc de Choiseul et votre grand-mère trop justes pour m’immoler à La Bletterie. Vous m’affligez sensiblement.

Je n’aime ni la traduction de Tacite, ni Tacite même comme historien. Je regarde Tacite comme un satirique pétillant d’esprit, connaissant les hommes et les cours, disant des choses fortes en peu de paroles, flétrissant en deux mots un empereur jusqu’à la dernière postérité. Mais je suis curieux, je voudrais connaître les droits du sénat, les forces de l’empire, le nombre des citoyens, la forme du gouvernement, les mœurs, les usages : je ne trouve rien de tout cela dans Tacite : il m’amuse, et Tite-Live m’instruit. Il n’y a d’ailleurs dans Tacite ni ordre ni dates . Le président m’a accoutumé à aimer ces deux choses essentielles.

M. Walpole est d’une autre espèce que La Bletterie 4. On fait la guerre honnêtement contre des capitaines qui ont de l’honneur ; mais, pour les pirates, on les pend au mat de son vaisseau.

J’adresserai à votre grand-mère ce que je pourrai faire venir de Hollande. Je sais qu’elle est un très honnête homme. Je compte d’ailleurs sur sa protection, autant que je suis charmé de son esprit juste et délicat. Sans justesse d’esprit, il n’y a rien.

Souvenez-vous toujours, madame, que lorsque je cherche et que j’envoie ces bagatelles pour vous amuser, je vous conjure, au nom de l’amitié dont vous m’honorez depuis longtemps, de ne les confier qu’à des personnes dont vous soyez aussi sûre que de vous-même, et de ne pas prononcer mon nom. Il y a des gens qui diraient à peu près comme le curé de La Fontaine :

Autant vaut l’avoir fait que de vous l’envoyer5.

Je ne fais rien que mes moissons, et le Siècle de Louis XIV, que je pousse jusqu’à 1764. J’y rends justice à tous ceux qui ont servi la patrie, en quelque genre que ce puisse être, à tous ceux qui ont été Français, et non Welches. Je ne suis ni satirique ni flatteur ; je dis hardiment la vérité.

Voilà mes seules occupations ; je n’en suis pas moins persécuté par des fanatiques ; mais heureusement le fanatisme est sur son déclin, d’un bout de l’Europe à l’autre. La révolution qui s’est faite depuis vingt ans dans l’esprit humain est un phénomène plus admirable et plus utile que les têtes qui reviennent aux limaçons 6.

À propos, madame, le fait est vrai : j’en ai fait l’expérience . J’ai eu peine à en croire mes yeux. J’ai vu des limaçons à qui j’avais coupé le cou manger au bout de trois semaines. Saint Denis porta sa tête, comme vous savez, mais il ne mangea pas.

Adieu, madame ; conservez la vôtre. Hélas ! il revient des yeux aux limaçons. Adieu, encore une fois. Que je vous plains ! que je vous aime ! que la vie est courte et triste ! »

1 Voir la lettre du 20 juin 1768 à d'Argental : http://voltaireathome.hautetfort.com/archive/2024/02/03/l-absence-a-de-terribles-inconvenients-6483596.html

C'est en effet ce que dit d'Alembert ( voir lettre du 27 avril 1768 : http://voltaireathome.hautetfort.com/archive/2023/12/28/je-pourrais-bien-meme-faire-du-theatre-une-ecole-pour-les-pe-6477688.html ), mais on n'a pas retrouvé la note en question et l'on se demande si d’Alembert n'a pas pour quelque raison, malignement excité V* contre La Bletterie qu'il pouvait considérer comme un rival en fait de traduction de Tacite .

3 Même remarque que pour la note précédente ; on remarque d'ailleurs la formule : « On m'a écrit que ... » V* n'a donc pas lu lui-même le passage incriminé .

4 Sur la copie Wyart, Walpole a noté ceci : « Ceci regarde la préface du Château d'Otrante. »

5  La Fontaine, dans son conte intitulé Le Cas de conscience, termine par :

Autant vaut l’avoir vu que de l’avoir mangé.

Voir : https://textbase.scriptorium.ro/la_fontaine/contes_et_nouvelles_en_vers/livre_quatrieme/le_cas_de_conscience

01/03/2024

je fais quelques gambades sur le bord de mon tombeau

... C'est l'impression que j'ai Vlad en te voyant prêt à massacrer sans remords au son de "Chéri fait moi peur ! " et "Pas chiche !". Notre président marche en "réfléchissant" et "pesant" ses paroles avec en arrière-plan la comptine "Qui a peur du grand méchant loup ? c'est pas nous, c'est pas nous !" . Les pas-nous-pas-nous  que nous sommes serrent quand même un peu les fesses .

https://www.msn.com/fr-fr/actualite/monde/poutine-hausse-...

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Vlad, pas cap' de retourner la table ! t'es tout seul !

 

 

« [Destinataire inconnu]

27 Juillet [1768] à Ferney 1

Ne jugez pas, monsieur, de ma sensibilité par le délai de ma réponse. Je suis quelquefois un malade assez gai ; mais quand mes souffrances redoublent, il n’y a plus moyen de badiner avec son vaisseau, ni de remercier aussitôt qu’on le voudrait ceux qui, comme vous, veulent bien lui souhaiter un bon voyage . Je suis vieux : je fais quelques gambades sur le bord de mon tombeau, mais je ne peux pas toujours remplir mes devoirs ; c’en est un pour moi de vous dire combien vos vers sont agréables, et à quel point j’en suis reconnaissant.

J’ai l’honneur d’être, monsieur, etc. »

1 Édition « Réponse de M . de Voltaire à l'auteur », Mercure de France , septembre 1768, p. 59-60, à la suite de « Vers à M. de Voltaire, sur le vaisseau qui porte son nom », commençant par :

Poète aimable, ô Voltaire enchanteur / Comme l'amour, tu règnes sur nos âmes […]

et finissant par :

Que l'aquilon te cède la victoire ;/ Sois dans ton cours, précédé par la gloire, / Et des zéphyrs devient le favori . »

Voir page 57 et suiv. : https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k3746615r/f57.item.r=voltaire

Voir aussi l'épître A mon vaisseau : https://fr.wikisource.org/wiki/%C3%89p%C3%AEtres_(Voltaire)/%C3%89p%C3%AEtre_102

29/02/2024

Il n'y a guère que maître Aliboron, dit Fréron, dont on ne parle pas

... Quelqu'un peut-il me dire pourquoi cet individu ne vient pas se faire voir comme tous les autres guignols politicards au Salon de l'Agriculture ?

Voire ! si quelque journaliste avait pour/contre eux autant de verve que Voltaire ; petit exemple , vous remplacez Fréron par tel gugusse qui vous déplait : https://www.poetica.fr/poeme-510/voltaire-les-freron/

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« A Charles-Joseph Panckoucke

27 juillet 1768 1

[Lui demande de publier une nouvelle édition du Siècle de Louis XIV et de Louis XV  ] Il y a une notice raisonnée de tous les savants et de tous les artistes célèbres, qui fera plaisir aux intéressés . J'ai tâché de rendre justice à tous ceux qui ont honoré les lettres . Il n'y a guère que maître Aliboron, dit Fréron, dont on ne parle pas […]. »

1 Le manuscrit olographe de trois pages est passé à la vente Reynart, le 28 mai 1879 .