20/09/2025
C'est à votre raison supérieure à juger les imaginations que vous échauffez
... Et trouvez un bon gouvernement, M. Lecornu, avec des ministres qui sachent de quoi ils parlent et sachent quoi faire sans trainer .
« A Catherine II, impératrice de Russie
A Ferney 14 avril 1770 1
Madame,
Que Votre Majesté Impériale pardonne mon importunité . Il faut que je lui dise ( ce qu'elle voit bien sans moi ) qu'elle tourne toutes les têtes des bords de la mer Baltique aux montagnes des Alpes .
Elle a dû recevoir une lettre d'un illuminé 2 qui a trouvé dans l’Ancien Testament, et dans l'Apocalypse, que Moustapha sera détrôné cette année . Cet homme nommé Chesaux, voit dans les prophètes ce que je vois dans vos soldats .
Un autre enthousiaste a écrit un petit poème 3 dont j'ajoute la traduction à Votre Majesté .
D'autres enthousiastes insistent toujours sur les chars, supposé qu'on se batte en bataille rangée dans les plaines d'Adrianople . C'est à votre raison supérieure à juger les imaginations que vous échauffez .
Soyez toujours victorieuse, toutes les nations alors vous célébreront . Mais quand vous éprouveriez un revers ( ce que je ne crois pas ) , l'ermite de Ferney sera invariable dans son admiration pour l'esprit et le courage de Votre Majesté Impériale, dans son profond respect , dans ses vœux pour votre personne, dans sa reconnaissance, et dans sa haine cordiale contre Moustapha .
Le très humble et très obéissant ermite de
Ferney, enthousiaste de Sa Majesté Impériale
Catherine seconde, la première de toutes les
femmes, et qui fait honte à tant d'hommes . »
1 Copie contemporaine ; éd. Lyublinsky .
2 Charles-Louis -Loys de Cheseau, qui devait publier une Harmonie des prophéties avec quelques événements du temps passé et plusieurs du temps présent, 1774 .
3 V* qui a composé une Traduction [en prose] du poème de Jean Plokof, conseiller de Holstein, sur les affaires présentes, qui ne semble pas avoir été publiée avant mai, quoique imprimée . Voir lettre d'avril à Cramer : « On remercie sensiblement monsieur Cramer et on le supplie d'envoyer quelques Exhortations de M. Plokof. »
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19/09/2025
je suis capucin, et que par conséquent j'ai toute honte bue
... Effectivement , M. Lecornu , avaler des couleuvres, il faut vous y faire, et à moins de porter une robe de bure, cesser ces salutations rituelles monastiques et pactiser avec le diable multiforme de l'opposition de l'extrême gauche à l'extrême droite, tous aussi faux jetons qu'une pièce de trois euros .
« A Suzanne Necker
A Ferney 13è avril 1770 par Versoix 1
Quelle étrange idée est venue
Dans votre esprit sage, éclairé ?
Que vos bontés l’ont égaré,
Et que votre peine est perdue !
A moi chétif une statue !
Je serais d’orgueil enivré.
L’ami Jean-Jacques a déclaré
Que c’est à lui qu’elle était due 2 3.
Il la demande avec éclat.
L’univers, par reconnaissance,
Lui devait cette récompense :
Mais l’univers est un ingrat.
C’est vous que je figurerai
En beau marbre, d’après nature,
Lorsqu’à Paphos je reviendrai,
Et que j’aurai la main plus sûre.
Ah ! si jamais de ma façon
De vos attraits on voit l’image,
On sait comment Pygmalion
Traitait autrefois son ouvrage.
Je vous demande bien pardon, madame, de la liberté de ces petits quatrains ; mais songez que je porte le cordon de saint François, que je suis capucin, et que par conséquent j'ai toute honte bue . Je suis à vos pieds tant le jour du saint vendredi où nous sommes que tous les autres jours de l’année .
Mille tendres obéissances à monsieur Necker.
Frère François. »
1 A propos de la souscription pour la statue du patriarche. Madame Necker fut la présidente de la commission des gens de lettres souscripteurs. (G.Avenel )
Original signé, cachet « de Lyon » ( château de Broglie ) ; copie contemporaine limitée aux vers qui fut envoyée à Francis-Xavier-Louis-Auguste-Albert Bennon, prince de Saxe le 19 juin1770 ; voir Arsène Thévenot, éd. Correspondance inédite du prince François-Xavier de Saxe, 1874 ; éd. Nouveaux mélanges, 1770 elle aussi limitée aux vers .
2 Voyez la Lettre de J.-J. Rousseau à Christophe de Beaumont. : voir page 49 : https://www.google.com/url?sa=t&source=web&rct=j&opi=89978449&url=https://www.rousseauonline.ch/pdf/rousseauonline-0027.pdf&ved=2ahUKEwiK3r_o2uKPAxXvNfsDHYw0OqcQFnoECBIQAQ&usg=AOvVaw27AGQOBO6K4MNSH73iE4yg ( Avenel ).
Voir aussi la lettre du 13 avril 1763 à d'Argental : http://voltaireathome.hautetfort.com/archive/2018/04/09/nous-avons-le-ridicule-de-demander-la-sante-a-un-malade-il-n-6042049.html
3On a corrigé le texte donné par Besterman Que c'était qui rend le vers faux .
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Il ne reste plus d’autre ressource à vos ennemis que de mentir.
... Pas mieux !
« A Catherine II, impératrice de Russie
A Ferney 14 avril 1770 1
Madame,
Mon enthousiasme a redoublé par la lettre du premier mars, dont Votre Majesté impériale a daigné m’honorer 2. Il n’y a point de prêtre grec qui soit plus enchanté de votre supériorité continuelle sur les circoncis, que moi misérable baptisé dans l’Église romaine. Je me crois né dans les anciens temps héroïques, quand je vois une de vos armées au-delà du Caucase, les autres sur les bords du Danube, et vos flottes dans la mer Égée. Je plains fort le hospodar de la Moldavie. Ce pauvre Gète n’a pas joui longtemps de l’honneur de voir Tomyris. Pour le hospodar de la Valachie, puisqu’il a de l’esprit, restera à votre cour.
Il ne reste plus d’autre ressource à vos ennemis que de mentir.
Les gazetiers ressemblent à M. de Pourceaugnac, qui disait : « Il m’a donné un soufflet, mais je lui ai bien dit son fait. » 3
Je m’imagine très sérieusement que la grande armée de votre Majesté impériale sera dans les plaines d’Andrinople au mois de juin. Je vous supplie de me pardonner si j’ose insister encore sur les chars de Tomyris,. Ceux qu’on met à vos pieds sont d’une fabrique toute différente de ceux de l’antiquité. Je ne suis point du métier des homicides, mais hier deux excellents meurtriers allemands m’assurèrent que l’effet de ces chars était immanquable dans une première bataille, et qu’il serait impossible à un bataillon ou à un escadron de résister à l’impétuosité et à la nouveauté d’une telle attaque. Les Romains se moquaient des chars de guerre, et ils avaient raison ; ce n’est plus qu’une mauvaise plaisanterie quand on y est accoutumé . Mais la première vue doit certainement effrayer, et mettre tout en désordre. Je ne sais d’ailleurs rien de moins dispendieux et de plus aisé à manier. Un essai de cette machine, avec trois ou quatre escadrons seulement, peut faire beaucoup de bien et ne faire aucun mal .
Il y a très grande apparence que je me trompe, puisqu’on n’est pas de mon avis à votre cour ; mais je demande une seule raison contre cette invention. Pour moi, j’avoue que je n’en vois aucune.
Daignez encore faire examiner la chose ; je ne parle qu’après les officiers les plus expérimentés. Ils disent qu’il n’y a que les chevaux de frise qui puissent rendre cette manœuvre inutile ; car pour le canon, le risque est égal des deux côtés ; et après tout, on ne hasarde de perdre, par escadron, que deux charrettes, quatre chevaux, et quatre hommes.
Encore une fois, je ne suis point meurtrier ; mais je crois que je le deviendrais pour vous servir.
Il y a quinze jours que les officiers du régiment de Montfort que j’avais engagés à servir Votre Majesté impériale, ont pris parti : les uns sont rentrés au service savoyard, les autres sont allés en France ; il y en a un 4 qui a l’honneur d’être capitaine dans l’armée de Genève, consistant en six cents hommes. Genève est actuellement le théâtre de la plus cruelle guerre en deçà du Rhin. Il y a eu même quatre personnes assassinées par derrière, dans l’Église militante de Calvin. Je m’imagine que dorénavant l’Église grecque en usera ainsi, et qu’elle ne verra plus que le dos des musulmans . En ce cas, les chars ne seront bons qu’à courir après eux.
Je me mets aux pieds de Votre Majesté, comme le hospodar de Valachie, et j’envie sa destinée.
Que Votre Majesté impériale daigne toujours agréer le profond respect, la reconnaissance, et l’admiration du vieil ermite de Ferney. »
J’ai reçu une belle lettre de M. le comte de Schouvalof 5 votre chambellan ; mais il ne me dit point le jour où votre cour sera dans Stamboul.»
1 Minute corrigée par V* ; copie contemporaine de Moscou ; éd. Kehl .
3Molière, Monsieur de Pourceaugnac, ac. I, sc. 4 : https://www.texteslibres.fr/monsieur-de-pourceaugnac/acte-i-scene-iv-1110.html
4 Lavabre , voir lettre du 22 janvier 1770 à Cramer : http://voltaireathome.hautetfort.com/archive/2025/06/29/on-rendra-tous-les-services-qu-on-pourra-on-lui-fait-mille-compliments-6553.html
5Du 20 janvier 1770 (Besterman. D 16226 ).
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18/09/2025
Atticus-Corsicus-Pollion a dit, en passant dans son cabinet : « Je consens qu’on reçoive les émigrants »
... Mais c'est sans compter sur le fou du puits, Philippe de Villiers qui réclame à cor et à cri un référendum, par voie de pétition, sur l'immigration; et comme il le fait par voie numérique il va nous sortir des nombres à 6 chiffres et du 6 étoiles pour le moins . Nous dira-t-il combien coûte la tenue et l'organisation réglementaire d'un référendum en ce temps où les gens vont faire grève et manifester essentiellement pour leur niveau de vie actuel; et non pas le redressement des finances de la nation ? Entre 100 et 200 millions ! Mazette : https://www.franceinfo.fr/politique/l-organisation-d-un-r...
Et vous voudriez échapper à l'impôt avec des dépenses superflues pareilles ?
« A Louise-Honorine Crozat du Châtel, duchesse de Choiseul
A Ferney, 9 Avril 1770
Madame,
En attendant que vous veniez faire votre entrée dans votre nouvelle ville, qu’il est si difficile de fonder ; avant que je vous harangue à la tête des capucins ; avant que je vous présente le vin de ville, le plus détestable vin qu’on ait jamais bu ; avant que je vous affuble du cordon de saint François, que je vous dois ; avant que je mette mon vieux cœur à vos pieds ; pendant que les tracasseries sifflent à vos oreilles ; pendant que des polissons sont sous les armes dans le trou de Genève ; pendant que tout le monde fait son jubilé chez les catholiques, apostoliques, romains ; pendant que votre ami Moustapha tremble d’être détrôné par une femme, je chante en secret ma bienfaitrice, dans le fond de mes déserts ; et comme on ne vous peut écrire que pour vous louer et vous remercier, je vous remercie de ce que vous avez bien voulu faire pour mon gendre Dupuits-Corneille.
J’ai eu l’insolence d’envoyer à vos pieds et à vos jambes les premiers bas de soie qu’on ait jamais faits dans l’horrible abîme de glaces et de neiges où j’ai eu la sottise de me confiner. J’ai aujourd’hui une insolence beaucoup plus forte. A peine monseigneur Atticus-Corsicus-Pollion 1 a dit, en passant dans son cabinet : « Je consens qu’on reçoive les émigrants », que sur-le-champ j’ai fait venir des émigrants dans ma chaumière. A peine y ont-ils travaillé, qu’ils ont fait assez de montres pour en envoyer une petite caisse en Espagne. C’est le commencement d’un très grand commerce (ce qui ne devrait pas déplaire à M. l’abbé Terray). J’envoie la caisse à monseigneur le duc par ce courrier, afin qu’il voie combien il est aisé de fonder une colonie quand on le veut bien. Nous aurons, dans trois mois, de quoi remplir sept ou huit autres caisses ; nous aurons des montres dignes d’être à votre ceinture, et Homère ne sera pas le seul qui aura parlé de cette ceinture.
Je me jette à vos gros et grands pieds, pour vous conjurer de favoriser cet envoi, pour que cette petite caisse parte sans délai pour Cadix, soit par l’air 2, soit par la mer, pour que notre protecteur, notre fondateur, daigne donner les ordres les plus précis. J’écris passionnément à M. de La Ponce 3 pour cette affaire, dont dépend absolument un commerce de plus de cent mille écus par an. Je glisse même dans mon paquet un placet pour le roi. J’en présenterais un à Dieu, au diable, s’il y avait un diable ; mais j’aime mieux présenter celui-ci aux Grâces.
Ô Grâces , protégez-nous !
C’est à vous qu’il faut s’adresser en vers et en prose.
Agréez, madame, le profond respect, la reconnaissance, le zèle, l’impatience, les sentiments excessifs de votre très humble et très obligé serviteur
Frère François,
capucin plus indigne que jamais
V. »
1 Atticus parce que celui-ci était le correspondant favori de Cicéron ; Pollio parce que celui-ci avait protégé la propriété de Vurgile ; Corsicus parce que Choiseul a procuré la Corse à la France ( achat aux Génois ).
2 Mme de Choiseul est invitée à recourir en cas de besoin à la magie .
3 Secrétaire de Choiseul. (G.Avenel .)
Cette lettre n'est pas connue .
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17/09/2025
Il nous faut une ville, des maisons, des artistes, de la liberté, de l’argent et point de bastions
... ni de prisons , ni de grèves et destructions ... Mon cher Voltaire pourquoi ne t'écoute-t-on pas ?
« A François de Caire
Mon commandant saura que M. de Crassier envoie aujourd’hui au ministre par la courrier, le petit avis 1 dont je joins ici la copie .
Il saura que par le même courrier j’envoie à Mgr le duc de Choiseul, une caisse de montres pour l'Espagne, faites sous mes yeux 2 en moins de six semaines, à Ferney , faubourg de Versoix, et que nous aurons huit ou dix caisses nouvelles dans moins de trois mois .
Pendant ce temps-là Auzière court à Lyon, Bérenger fait des brochures 3 , croit que l'univers a les yeux sur lui, et fait imprimer à Lyon que lui Bérenger aime fort sa patrie nommée Genève .
Auzière est venu m'apporter ce chef-d’œuvre d'éloquence, et je lui ai dit qu'il aurait mieux valu m'apporter un pignon de montre . Malheur à qui ne travaille pas à son métier .
J'écris à M. le duc et à Mme la duchesse . Je n'oublie pas mon cher commandant dans mes lettres . Il nous faut une ville, des maisons, des artistes, de la liberté, de l’argent et point de bastions .
Je salue et j'embrasse mon cher commandant.
Frère François capucin indigne.
9è avril 1770.
Je crois qu'il serait très bon d'envoyer à M. Gayot la copie de l'insolence navilienne 4 . Il y en a bien d'autres . »
1 Sans doute le placet mentionné dans la lettre du même jour à la duchesse de Choiseul : https://www.monsieurdevoltaire.com/2015/11/correspondance-annee-1770-partie-11.html
2Ici à Ferney, biffé sur le manuscrit .
3 Jean-Pierre Bérenger, Lettre de M. Bérenger à M. Cramer, 1770, datée du 14 mars 1770 ; voir aussi l'ouvrage mentionné dans la lettre du 5 avril 1770 : http://voltaireathome.hautetfort.com/archive/2025/09/13/les-lettres-aux-ministres-dans-lesquelles-on-ne-leur-demande-6562581.html
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je trouve très bon qu’on prenne les rescriptions des financiers qui ont gagné beaucoup en pillant l’Etat ; mais je trouve très mauvais qu’on prenne le patrimoine des particuliers, et qu’on ruine des familles innocentes
... M. Lecornu sera-t-il inspiré comme Voltaire pour prendre l'argent où il est en quantité ? Voir : https://www.youtube.com/watch?v=P69kRcHKeIQ&ab_channe...
Qu'en pensent les "riches" ? Combien rapporteraient-ils ?
« A Philippe-Antoine de Claris , marquis de Florian
Le 7 Avril [1770] 1
Mon cher grand-écuyer, il faut que frère François mette tout au pied de son crucifix. Les livres qui font ma consolation ne me viennent point . Il faut que l’abbé Terray ait arrêté les guimbardes sur la route avec les rescriptions. Il m’a pris tout mon bien de patrimoine, et fort au-delà. Non seulement il me traite en capucin, mais il me traite en évêque. Il veut que je meure banqueroutier comme la plupart de nosseigneurs. Le bon Dieu soit loué ! La fin de la vie est triste, le milieu n’en vaut rien, et le commencement est ridicule.
M. de Laleu a trop d’affaires pour m’avoir jamais entendu. Je lui ai toujours dit que le plaisir que me faisait M. de La Borde était de m’épargner sept à huit pour cent, pour le change et pour la conversion de l’argent de Genève en argent de France.
Au reste, je trouve très bon qu’on prenne les rescriptions des financiers qui ont gagné beaucoup en pillant l’Etat ; mais je trouve très mauvais qu’on prenne le patrimoine des particuliers, et qu’on ruine des familles innocentes. Vous vous en sentirez comme moi, messieurs ; je vous exhorte à entrer, comme moi, dans l’ordre des capucins.
Je remercie bien le conseiller du Parlement 2 de la bonté qu’il a pour l’affaire de mon benêt de Franc-Comtois. Je le prie de vouloir bien me mander combien cela aura coûté de frais. J’enverrai sur-le-champ une lettre de change, en dépit de M. l’abbé Terray.
Si j’avais des rescriptions sur le grand Turc, l’impératrice de Russie me les ferait bien payer. Je crois vous avoir dit qu’elle m’a mandé 3 qu’elle ne manquerait ni d’hommes ni d’argent . Tout le monde n’en peut pas dire autant.
Genève se dépeuple, mais le contrôleur général de France leur paie toujours quatre millions cinq cent mille livres de rente. Pourquoi ne pas prendre cet argent, au lieu du nôtre ?
Allez au plus vite jouir des douceurs de la campagne avec madame de Florian. Nous sommes enchantés d’apprendre que sa santé s’est rétablie.
Nous vous embrassons vous et elle, et le Grand conseil et le Parlement 4.
Fr . François. »
1 Copie Beaumarchais-Kehl qui omet sur la route à la quatrième ligne et remplace comme moi par à mon exemple à la vingt et unième .
Voir : https://archives.bge-geneve.ch/ark:/17786/vtaa1dd93e2764cf8fe
2 D’Hornoy. (G.Avenel.)
3Lettre du 30 janvier 1770 donnée en note de la lettre du 2 février 1770 à Catherine II : http://voltaireathome.hautetfort.com/archive/2025/07/08/bien-que-je-ne-sois-ni-sorcier-ni-prophete-j-avais-soutenu-violemment-qu-un.html
4 C’est-à-dire Mignot et d’Hornoy. (G.Avenel.)
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16/09/2025
Je sais qu'il règne plus d'un brigandage dans la ville que vous habitez
... Quelques statistiques pour voir : https://ville-data.com/delinquance/classement-des-villes-...
Pas rassuré ? alors , lot de consolation : https://www.redactionfinanciere.com/l/quelles-sont-les-villes-les-plus-sures-en-france-en-2025
Prêts à déménager ?
« A Mme Nicolas-Bonaventure Duchesne
7è avril 1770 à Ferney 1
Je suis assurément disposé, madame, à vous rendre tous les services qui dépendront de moi, mais rien n'en dépend . Accablé de vieillesse et de maladies, éloigné de Paris depuis plus de vingt ans, je finis ma vie dans l’obscurité où j'aurais dû passer . Je n'ai aucun privilège pour mes ouvrages ; je n'ai jamais demandé cette grâce, ni pour mes ouvrages, ni aucune à personne, et j’ai laissé tout le monde disposer de mon bien de toute espèce, par la raison que j'en fais très peu de cas .
Je sais qu'il règne plus d'un brigandage dans la ville que vous habitez . Si du fond de ma retraite, et du bord de mon tombeau je pouvais vous être utile vous n'auriez assurément qu'à parler .
J'ai l'honneur d'être avec ces sentiments, madame, votre très humble et très obéissant serviteur
V.
Mme Denis a reçu la lettre de M. Guy, elle ne peut répondre que ce que je vous réponds . Elle lui fait ses compliments et est trop malade pour écrire . »
1 Original . Le même jour, Élie Bertrand écrit à Otterwald, d'Yverdon : « J'ai été bien sot, mon cher ami, de correspondre avec Durez au lieu d'aller à la source . Voilà l'ouvrage encyclopédique sous sa règle et vous l'auriez eu […] Je crois qu'il faut aller à Ferney […] Il vous faut des imprimeurs à tout prix ; surtout si vous négociez à Ferney . Pour cet objet, il sera bon de faire une édition forte, et à bon marché . Toutes les éditions de Voltaire sont chères, grand in-12°, caractère médiocre […]. »
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