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09/12/2025

On enverra incessamment l’Errata et les additions

... Politiciens.nes de tous bords votre prose est sans intérêt et vos errata sont superflus même s'ils sont justifiés par un premier jet erratique .

 

 

« A Gabriel Cramer

Je supplie instamment monsieur Caro de venir consoler le malade de Ferney. Il faut absolument que je lui parle avant d'écrire à Paris . Pourra-t-il avoir la bonté d'apporter deux exemplaires de la Réfutation du maudit théologien.

Jeudi [vers 1770]. »

 

 

« A Gabriel Cramer

[juin-juillet 1770]

On renvoie à monsieur Cramer A et Aa corrigées . On présume que la feuille z n'a pas encore été tirée . Il y a deux fautes très considérables à la page 365 :

les savants surtout, mis pour les Javans.

La demi-feuille Aa doit finir le premier tome . On enverra incessamment l’Errata et les additions qui compléteront cette demi-feuille .

Le titre doit être : Questions sur l'Encyclopédie par une société de gens de lettres .

C'est à monsieur Cramer à voir s'il n'est pas convenable de débiter le premier volume avant le second, attendu que ce volume paraît hors de toute atteinte par les ménagements et les expressions, et que malgré tous ces ménagements les tomes suivants traitent de matières qui pourraient donner quelque prise à la calomnie.1 »

1 On a corrigé les texte fautif de l'édition Besterman ( « les tonner suivants traitent de matières qui pouroisent », sic).

08/12/2025

c'est le sort de notre nation de tomber toujours d'une sottise dans une autre

... Ce qui n'est pas du tout étonnant, entre une droite imbécile et agressive et une gauche éclatée et irréaliste, on trouve un centre sans âme et impuissant ; c'est pire qu'un soukh , les politiquards tentent de fourguer leurs tapis mités pour des Aubusson . Pas étonnant dans un pays où un repris de justice, Sarkozy le malfaiteur, atteint de diarrhée littéraire est publié, payé, et sera lu par trop de monde à mon goût : cet homme là est franc comme un âne qui recule .

 

 

« A Gabriel Cramer

[vers 1770]

Je fais ce que je peux pour ramasser des bribes qui puissent être utiles et agréables à monsieur Caro. Voilà onze 1 petites cahiers que je lui envoie numérotés . Je l’embrasse de tout mon cœur .

N.B. – Le caractère est bien serré, les lignes bien longues . Il sera extrêmement difficile de fournir un volume d'une telle impression . »

1 Le manuscrit portait d'abord neuf que V* a corrigé en onze .

 

 

 

« A Gabriel Cramer

[vers 1770]

Je vous remercie mon cher Caro , de la bonté que vous avez eue de m'envoyer le vidimé . Je vous prie de me dire ce qu'il faut donner au déchiffreur, et au vidimeur 1, je vous serai très obligé .

Je vous ai déjà mandé qu'à Paris il faut s'adresser aux saints, et non pas à Dieu ; votre patron est actuellement saint Marin , mais j'ai bien peur que tous les saints du paradis ne vous servent pas [à] grand-chose dans les circonstances présentes . Le pédantisme règne, les Lettres sont écrasées . Malheur aux libraires, il faudra quitter bientôt le métier . Vous verrez qu’incessamment on regrettera les Jésuites , c'est le sort de notre nation de tomber toujours d'une sottise dans une autre . Je vous embrasse bien tendrement . »

1 Néologisme de V* . Vidimer signifie « collationner la copie d'un acte sur l'original et certifier qu'elle y est conforme » (Littré).

Je ne puis sur cet article avoir que des probabilités, et je ne puis que me rendre aux probabilités les plus fortes

... C'est tout à fait la situation constatée par chacun des chefs d'Etats pro-ukrainiens qui doivent se dépatouiller des manoeuvres trumpiennes favorisant les poutiniennes .

La paix reste à l'horizon qui comme chacun sait recule autant que l'on avance vers lui .

 

 

« [Destinataire inconnu

[vers 1770] 1

Le solitaire à qui vous avez écrit, monsieur, reçoit souvent des lettres de littérateurs ou d’amateurs qu’il n’a pas l’honneur de connaître. Rarement ces lettres valent la peine qu’on y réponde. La vôtre n’est pas assurément de ce genre ; votre écrit respire la plus saine métaphysique, et si vous n’avez rien puisé dans les livres, cela prouve que vous êtes capable d’en faire un très bon : ce qui est extrêmement rare, surtout dans cette matière.

La liberté, telle que plusieurs scolastiques l’entendent, est en effet une chimère absurde. Pour peu qu’on écoute la raison, et qu’on ne veuille point se payer de mots, il est clair que tout ce qui existe et tout ce qui se fait est nécessaire : car s’il n’était pas nécessaire, il serait inutile. La respectable secte des stoïciens pensait ainsi ; et ce qu’il y a de singulier, c’est que cette vérité se trouve en cent endroits dans Homère, qui soumet Jupiter au destin.

Il existe quelque chose, donc il est un être éternel ; cela est démontré, sans quoi il y aurait un effet sans cause : aussi tous les anciens, sans en excepter un seul, ont cru la matière immortelle.

Il n’en est pas de même de l’immensité ni de la toute-puissance. Je ne vois pas pourquoi il est nécessaire que tout l’espace soit rempli ; et je n’entends nullement ce raisonnement de Clarke : « Ce qui existe nécessairement en un lieu doit exister nécessairement en tout lieu. » On lui a fait sur cela, ce me semble, de très bonnes objections, auxquelles il n’a fait que de très faibles réponses. Pourquoi serait-il impossible qu’il y eût seulement une certaine quantité d’êtres ? Je conçois bien mieux la nature bornée que je ne conçois la nature infinie.

Je ne puis sur cet article avoir que des probabilités, et je ne puis que me rendre aux probabilités les plus fortes. Tout se correspondant dans ce que je connais de la nature, j’y aperçois un dessein ; ce dessein me fait connaître un moteur ; ce moteur est sans doute très puissant, mais la simple philosophie ne m’apprend point que ce grand artisan soit infiniment puissant. Une maison de quarante pieds de haut me prouve un architecte, mais ma seule raison ne peut m’enseigner que cet architecte ait pu bâtir une maison de dix mille lieues de hauteur. Il était peut-être dans sa nature de n’en bâtir une que de quarante pieds. Ma seule raison ne me dit point encore qu’il n’y ait que cet architecte dans l’espace ; et si un homme me soutenait qu’il y a un grand nombre d’architectes semblables, je ne vois pas comment je pourrais le convaincre du contraire.

La métaphysique est le champ des doutes et le roman de l’âme. Nous savons bien que plus d’un docteur nous a dit des sottises ; mais nous n’avons guère de vérités à substituer à leurs innombrables erreurs. Nous nageons dans l’incertitude ; nous avons très peu d’idées claires, et cela doit être, puisque nous ne sommes que des animaux hauts d’environ cinq pieds et demi, avec un cerveau d’environ quatre pouces cubes. Mon cerveau, monsieur, est le très humble serviteur du vôtre. »

1 Ed. Commentaires historiques qui intitule ce morceau « Réponse à de question métaphysiques » ; ce que Kehl transforme en « à M*** [...] sur des [...] » ( Th. Besterman BK 2685 ; éd. Kehl, LXIII) suivi des autres éditions . Celles-ci , comme Kehl placent la lettre à la mi-août 1776 (et non mi juillet ) ce qui correspond simplement à la date de publication du Commentaire historique . En fait, on suggère une période de quelques années antérieures.

Voir : https://www.monsieurdevoltaire.com/2016/09/correspondance-annee-1776-partie-23.html

07/12/2025

on n’a jamais entendu dire que des folliculaires soient devenus gens de bien

... Bien dit , il n'est qu'à voir CNews et Praud and Co, pour en être convaincu .

 

« A Théophile Imarigeon Duvernet 1

[vers 1770] 2

L’ermite de Ferney, monsieur, est très persuadé de la sagesse de M. d’Alembert et du mérite de tous ses confrères de l’Académie française ; mais il doute beaucoup de la vertu de leurs exorcismes. On a vu des bégueules, après certaines épreuves, devenir des femmes charmantes ; mais on n’a jamais entendu dire que des folliculaires soient devenus gens de bien . Ils sont tous morts, comme des théologiens, dans l’impénitence finale.

Quant à la réconciliation des beaux esprits que vous m’annoncez, elle ressemble au beau rêve de la paix perpétuelle. Je souhaite de tout mon cœur cette réconciliation et cette paix ; mais je n’y crois pas.

V. »

2 Copie ancienne ; éd. Cayrol. Le manuscrit, suivi des éditions, date la lettre de septembre 1777 . Mais le ton de la lettre et « l'ermite de Ferney » ( cf. par exemple lettre du 20 juillet 1770 à Catherine II : https://fr.wikisource.org/wiki/Correspondance_de_Voltaire/1770/Lettre_796 ) suggèrent une date très antérieure ; en effet , à partir de 1772 V* se désigne lui-même presque invariablement comme le « vieux malade » au mieux, « le triste hibou ».

06/12/2025

Abandonne à ton prince un suprême pouvoir

... Voltaire a connu trois rois ; nous une foule de présidents et une charretée de premiers ministres qui tous ont rêvé d'avoir un pouvoir régalien, heureusement en vain parfois, et à coup de 49-3 trop souvent selon l'opposition . Nombreux sont en tout cas les geais envieux qui veulent se parer des plumes du paon .

 

 

« A Gabriel Cramer

à Genève

[vers 1770]

Il est impossible de rectifier les notes . Il n'y a qu'à les laisser comme elles sont . Il n'importe du numéro, mais il importe beaucoup que les dévots n'aient pas trop sujet de crier .

Je prie monsieur Cramer de vouloir bien voir si suivant cet arrangement, ou plutôt ce dérangement, la dernière note, sur ce vers :

Abandonne à ton prince un suprême pouvoir 1

sera 13 ou 14 au lieu d'être 15.

Monsieur Cramer est supplié de vouloir bien envoyer l'épreuve f. »

1 Vers prononcé par Teucer , issu des Lois de Minos : voir note 2 : https://fr.wikisource.org/wiki/Page%3AVoltaire_-_%C5%92uvres_compl%C3%A8tes_Garnier_tome7.djvu/242

05/12/2025

Cela est important par le temps qui court

... La recherche médicale ! et le Téléthon vient la soutenir pour le bien de tous : ne l'oublions pas .

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« A Gabriel Cramer

[vers 1770]

Un premier commis qui n'a que dix-neuf volumes, me demande des Mélanges . Cela est important par le temps qui court . Je me recommande à monsieur Caro . »

il déserta avec mon argent

... Courage, fuyons ! Quand une guerre est/devient folle ( comme toujours me direz-vous ) entre Russie et Ukraine, combattre devient insensé : 

https://www.infolibertaire.net/les-desertions-continuent-sur-les-fronts-de-la-guerre-entre-la-russie-et-lukraine/

 

 

« A Gabriel Cramer

[vers 1770] 1

Caro, un jeune homme vint il y a trois ans s'établir chez moi, prétendant qu'il était mon parent, attendu  disait-il que sa bisaïeule avait épousé un parent de ma bisaïeule […] Je l’habillai, je lui donnais vingt louis. C’était un soldat, il déserta avec mon argent 2. Celui qui se présente se dit son frère […] Ces messieurs sont très bons à éloigner . 

V.»

1 Manuscrit olographe ; le document est passé à la vente chez Marc Lolliée, 1957.

2 On ne connaît guère d'autre référence à cet incident, à moins qu'il ne s’agisse d'un fait que nous n’identifions pas .