04/12/2025
Quelle est la dame qui raconte elle-même son histoire
... Elie A avec son "Double 8" : on est loin de Jul et de Simone de Beauvoir ! Petit acompte : https://www.fnac.com/a21003174/Elia-A-Double-8
« A Gabriel Cramer
[vers 1770]
Feuilles nouvelles à corriger .
4 exemplaires complets.
Le livre qu'il a promis .
Des Mélanges qu'il a promis .
S'il a reçu le carton pour le volume A.
Quelle est la dame qui raconte elle-même son histoire dans le second volume de M. Ponce, qui dit n'avoir pu être guérie par M. Tronchin , qui fut envoyée aux eaux du Valais et ensuite à celles d'Évian, qui se croyait possédée du diable, qui fut longtemps à Genève, qui se mit entre les mains d'un médecin lequel mourut pendant son séjour dans cette ville ?
Si monsieur et madame Cramer ne savent pas le nom de cette dame le demander à M. Joly. »
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Grandes nouvelles sur notre petit pays ! Il changera , il florira, tout ira mieux qu'on ne croit
... Paroles de président ? Oui ? en France ? Oui . Alléluia les choux sont gras, comme disait ma grand-mère .
« A Henri Rieu
[1770?] 1
En vous remerciant mon cher corsaire .
Dieu vous soit donc en aide . Grandes nouvelles sur notre petit pays ! Il changera , il florira, tout ira mieux qu'on ne croit cher corsaire . »
1 Voir la note qui suit dans : https://fr.wikisource.org/wiki/Correspondance_de_Voltaire/Supp/Lettre_10315
Ce billet et toute la correspondance qui suit, jusqu’à la fin du Supplément, nous ont été communiqués par M. Alexandre Lombard, ancien banquier à Genève (voyez :https://fr.wikisource.org/wiki/Correspondance_de_Voltaire/1777/Lettre_9959_bis), et par M. le professeur Ch. Rieu, du British Museum. Nous conservons l’orthographe des originaux.
Henri Rieux ou Rieu (cette dernière orthographe est celle conservée par la famille), né à Paris en 1721, avait d’abord servi dans les troupes de la Compagnie hollandaise des Indes et s’était trouvé mêlé à diverses aventures maritimes sur des vaisseaux munis de lettres de marque. De là ce nom de « corsaire » qu’on lui donnait familièrement. Plus tard, Henri Rieu devint commandant des ilots de Saint-Martin et de Saint-Barthélemy, deux des petites Antilles. Sur la fin de ses jours, il se retira à Genève et vécut dans une grande intimité avec le cercle cultivé qui entourait le philosophe de Ferney. Il mourut en 1787.
M. Alexandre Lombard, dans un opuscule publié à Genève en 1873, et intitulé Isabeau Menet, prisonnière à la tour de Constance, 1735-1750, a imprimé une lettre intéressante du chevalier de Boufflers à cet Henri Rieu. Cette lettre pourrait être jointe utilement à celles que le chevalier écrivit à sa mère pendant son voyage en Suisse et son séjour à Ferney, et que M. Asse a données à la suite des Lettres de Mme de Graffigny, Paris, Charpentier, 1879. Nous la reproduisons ci-après.
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03/12/2025
avoir du zèle, n'y aura-t-il donc que les fanatiques qui en auront ?
... Un pessimiste dira "oui", un optimiste tentera d'être du côté des gens de bonne volonté, au moins un de plus que les fanatiques, et trouvera ça bien suffisant pour gagner la partie . Dure besogne en perspective .
« A Gabriel Cramer
à Genève
[1770 ?]
J'attends la dernière feuille remaniée avec une feuille nouvelle . Je prie instamment mon cher Gabriel de ne pas croire ce qu'il dit des scolarques 1, on l'a assurément trompé sur cet article, il n'y a pas un mot de vrai . La chose en question est un ouvrage déjà imprimé, dont chacun peut faire une nouvelle édition à ses risques, périls et fortunes,et dont ni mon cher Gabriel ni moi , ne nous mêlons, c'est d'ailleurs l’affaire d'une semaine tout au plus ; mon cher Gabriel ne me croit pas assez imbécile pour compter sur Amsterdam . Je prie mon cher Gabriel d'avoir du zèle, n'y aura-t-il donc que les fanatiques qui en auront ? et tous les honnêtes gens ne doivent -ils pas s'empresser à détruire autant qu'il est possible les impostures des fripons ?
V. »
1 Voir : https://www.littre.org/definition/scolarque
« A Gabriel Cramer
Il serait bon que l'on pût se parler . Si monsieur Caro veut venir dîner demain à Ferney il y trouvera M. Hennin.
Lundi soir [1770?] »
15:58 | Lien permanent | Commentaires (0)
il en est quelques uns très dignes d'être en effigie dans la place publique
... Ceux et celles qui font que retrouver la santé ou la garder est possible de plus en plus facilement , depuis le/la médecin généraliste de notre voisinage, au/à la scientifique prix Nobel, en passant par le/la kiné et le/la pharmacien.ne et l'infirmier.e
et les spécialistes de toutes sortes qui ont tant manqué au siècle de Voltaire .
* Je fais de louables efforts pour l'écriture inclusive, mais , franchement ça me barbe !
« A Nicolas-Claude Thieriot
[1770] 1
[La statue de Pigalle exciterait la fureur des mercenaires de la littérature et des fanatiques .] Tous ces messieurs méritent bien mieux des statues que moi ; et j'avoue qu’il en est quelques uns très dignes d'être en effigie dans la place publique [...] »
1 Ed. Commentaire historique, p. 101.
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stultorum infinitus est numerus / Le nombre des sots est infini
...D'où le désarroi précédent !
« A Paul-Claude Moultou
à Genève
Enfin j’ai découvert le pot aux roses . C'est bien dans la 54è lettre de Jérôme, et non dans la 50è . Je ne sais rien de comparable au fanatisme de Jérôme que l'excès de son amour-propre . Il faut avouer que le seigneur jésus mon sauveur s'y est pris d'une étrange manière pour établir son Église, ou plutôt ses églises , stultorum infinitus est numerus 1. J'en aime mieux le sage Abauzit et le sage monsieur de M... à qui je fais les plus tendres compliments .
V.
30è juin 1770. »
1 L'Ecclésiaste, I, 15 : https://saintebible.com/lsg/ecclesiastes/1.htm
Trad. « Le nombre des sots est infini. »
14:35 | Lien permanent | Commentaires (0)
Me voilà tout dérouté
...
« A Paul-Claude Moultou
J'ai du malheur, monsieur, je n'ai rien trouvé ni à la page 34 du tome 2 de Simon 1, édition de Hollande in-4°, ni dans la 50è épître de Jérôme ; laquelle 50è épître est adressée à l'évêque de Rome Damase, et non à pas à Pammacus . Mon édition des lettres de Jérôme est de Paris 1743 2 . C'est une traduction faite par les bénédictins . Me voilà tout dérouté.
Je vous supplie de m'envoyer le texte latin . Quel fanatique que notre ami Jérôme !
Certes Abauzit et vous valez mieux que ces gens-là.
30 juin 1770 à Ferney. »
1 V*possède plusieurs éditions des œuvres de Richard Simon . Il n'est pas aisé de dire ici à laquelle il se réfère . Voir : https://fr.wikipedia.org/wiki/Richard_Simon
2 Lettres de S. Jérôme traduites en français .. par dom Guillaume Roussel, 1743 : https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k5455225d.texteImage
et : https://archive.org/details/bub_gb_amKbO36JHoQC/page/n3/mode/2up
Voir : https://www.abebooks.fr/rechercher-livre/auteur/dom-guillaume-roussel/
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02/12/2025
Les honneurs ne guérissent personne
... Pas mieux ! Bravo !
« A Jean-François-René Tabareau
Directeur général des Postes
à Lyon
28è juin 1770 1
Mille tendres compliments à M. Tabareau. J’ai bien peur qu’il n’ait pas été payé de ce que lui devait saint Billard. Que ne se rejette-t-il sur saint Grizel, qui de ma connaissance a volé cinquante mille francs à la fille de M. le duc de Villars, qu’il a faite religieuse ?
Par le mémoire que M. Vasselier a bien voulu m’envoyer, je vois que l’affaire durera longtemps, et que saint Billard mériterait bien un bout de corde au moins autant qu’une auréole.
Je remercie M. Vasselier de la bonté qu’il a eue de faire partir les montres de notre manufacture royale.
Pigalle m’a fait pensant et parlant ; mais il n’a pas pu empêcher que je ne fusse très souffrant. Les honneurs ne guérissent personne.
V. »
1 Original, cachet « Versoix » ; éd. Kehl . Voir lettre du 1er avril 1770 à Tabreau : http://voltaireathome.hautetfort.com/archive/2025/09/13/il-attend-apparemment-qu-il-y-ait-quelque-chose-de-decide-6562562.html
et du 14 avril : http://voltaireathome.hautetfort.com/archive/2025/09/20/on-me-dira-peut-etre-qu-il-faut-que-les-citoyens-se-retranch-6563462.html
18:02 | Lien permanent | Commentaires (0)

