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Rechercher : Tâchez de vous procurer cet écrit; il n'est pas orthodoxe, mais il est très bien raisonné

Il aura lundi matin autant de contes à dormir debout qu'il voudra

... notre président SDF ( qui pourrait bien , remuant comme il est en ce moment, vivre dans une caravane ), avec, entre autres,  les commentaires sur son refus de porter un collier "gilet jaune" . Il n'est pas encore assez bling bling pour accepter de se faire décorer comme un sapin de Noël, qui plus est, par une femme de mauvais poil qui lui promet un avenir grinçant  .

 Image associée

Pika Pika Pikachuuuu !

 

« A Gabriel Cramer

[février 1764]

On dit que mon cher Caro a le plus gros visage du monde ; le mien n'est pas dans ce goût . Il aura lundi matin autant de contes à dormir debout qu'il voudra . Je m'intéresse beaucoup plus à sa santé qu'à toutes les guenilles dont il est question . S'il y a quelque relieur de bonne volonté qui puisse venir avec sa besace et ses outils, je lui enverrai un petit chariot . Il pourrait bien avoir demain des contes . La Tolérance aura bientôt ses coudées franches . Mille tendres compliments . »

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01/03/2019 | Lien permanent

Quel chien de train que cette vie

Hier, belle journée pour un archer à Poncharra : de gris à menaçant, de menaçant à pluviotant, de pluviotant à petite brise, de petite brise à ensoleillé (malheureusement pour les gauchers!), de frais à tiède, de tiède à assez chaud, d'assez chaud à frais. Bilan : peut mieux faire, élève distrait, fort potentiel de progression ! Traduisez : encore trop de volées tirées à la va-comme-je-te-pousse ! Espoir, le même que pour tout sportif, d'abord effacer les défauts (heureusement) repèrés... et puis ce n'est que le début de la saison.

Pour des archers joueurs et un peu torturés des méninges : http://images.google.fr/imgres?imgurl=http://www.ac-nice....

 

Rendez-vous sur les pas de tir pour la solution, prise de tête ! De toute façon un bon archer ne doit pas penser pendant son tir. Laisser parler l'inconscient et s'exprimer le corps, ça suffit largement et c'est ça le plus difficile à réaliser ... je suis bien placé pour le savoir...

 

 

 

 

 

 

 

Passons à une flèche de notre histoire avec Volti qui n'est pas sans me faire penser à mon copain Jacques qui lui aussi connait des terribles problèmes "d'entrailles" révoltées.

entrailles.jpg

Allez, Jacquot, reviens vite qu'on puisse manger ensemble (et péter, ne vous déplaise à vous les culs-pincés !).Oui, j'ose le dire et l'écrire, et je ne vois pas pourquoi je me génerais quand n(v)otre président national déblatère si aisément !

 

zapatero-sarkozy.jpg

E viva la "hypocrisia"  et embrassons nous Folleville... Ole !!!

 

 

 

« A Charles-Augustin Ferriol, comte d’Argental

 

 

                            Mon cher ange, j’apprends que vous avez perdu Mlle Guichard. Vous ne m’en dites rien, vous ne me confiez jamais ni vos plaisirs ni vos peines, comme si je ne les partageais pas, comme si trois cent lieues étaient quelque chose pour le cœur et pouvaient affaiblir les sentiments. Voilà donc  cette pauvre petite fleur si souvent battue par la grêle, à la  fin coupée pour jamais ! Mon cher ange, conservez bien Mme d’Argental, c’est une fleur d’une plus belle espèce et plus forte, mais elle a été exposée bien des années à un mauvais vent. Mandez-moi donc comment elle se porte. Aurez-vous votre Porte -Maillot cette année ? Vous me direz que je devrais bien y venir vous y voir. Sans doute je le devrais et je le voudrais, mais ma Porte-Maillot est à Potsdam, et à Sans- Souci. J’ai toutes mes paperasses, il faut finir ce que l’on a commencé. J’ai regardé le caractère d’historiographe comme indélébile [bien que son départ en Prusse l’ait déchargé de ce titre]. Mon Siècle de Louis XIV avance. Je profite du peu de temps que ma mauvaise santé peut me laisser encore, pour achever ce grand bâtiment dont j’ai tous les matériaux. Ne suis-je pas un bon Français ? et n’est-il pas bien honnête à moi de faire ma charge quand je ne l’ai plus ? Potsdam est plus que jamais un mélange de Sparte et d’Athènes. On y fait tous les jours des revues et des vers. Les Algarotti et les Maupertuis y sont. On travaille, on soupe ensuite gaiement avec un roi qui est un grand homme de bonne compagnie. Tout cela serait charmant ; mais la santé ! Ah ! la santé et vous, mon cher ange, vous me manquez absolument. Quel chien de train que cette vie ! Les uns souffrent, les autres meurent à la fleur de leur âge ; et pour un Fontenelle [mort centenaire en 1757] cent Guichard. Allons toujours pourtant, on ne laisse pas d’avoir quelques roses à cueillir dans ce champ d’épines. Monsieur sort tous les jours, sans doute à quatre heures ; Monsieur va aux spectacles, et porte ensuite à souper sa joie douce et son humeur égale ; et moi, tel j’étais, tel je suis, tenant mon ventre à deux mains, et ensuite ma plume, souffrant, travaillant, soupant, espérant toujours un lendemain moins tourmenté de maux d’entrailles et trompé dans mon lendemain. Je vous le dis encore, sans ces maux d’entrailles, sans votre absence, le pays où je suis serait mon paradis. Être dans le palais d’un roi parfaitement libre du matin au soir, avoir abjuré les diners trop brillants, trop considérables, trop malsains, souper quand les entrailles le trouvent bon avec ce roi philosophe [V* s’est réconcilié avec Frédéric II lors d’un tête à tête le 5 ou 6 mars]; aller travailler à son Siècle dans une maison de campagne [au Marquisat] dont une belle rivière baigne les murs ; tout cela serait délicieux, mais vous me gâtez tout. On dit que je n’ai pas grand-chose à regretter à Paris en fait de littérature, de beaux-arts, de spectacles et de goût. Quand vous ne me croirez pas de trop à Paris, avertissez-moi et j’y ferai un petit tour, mais après la clôture de mon Siècle, s’il vous plait. C’est un préliminaire indispensable.

 

                            Adieu, je vous écris en souffrant comme un diable, et en vous aimant de tout mon cœur. Adieu, mille tendres respects et autant de regrets pour tout ce qui vos entoure.

 

                            Voltaire

                            A Potsdam, 27 avril 1751. »

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27/04/2009 | Lien permanent

Je veux avant de mourir remplir mon devoir, et jouir de quelque consolation

... Que sera-t-il ce devoir pour Mme Vautrin ministre tricéphale et quelle consolation cherchera-t-elle dans ses nouvelles fonctions, elle qui est anti-avortement et défavorable à tout changement pour la fin de vie ? https://www.msn.com/fr-fr/lifestyle/bien-etre/catherine-v...

Nous donnera-t-elle un testament balzacien ? Il est amusant d'y voir un Moretti , ô coincidence ! http://i-voix.net/2019/05/testament-vautrin.html

 

 

 

« A Cosimo Alessandro Collini, Secrétaire

intime et historiographe de S. A. E.

à Mannheim

A Ferney 24 mai [1768]1

Enfin, mon cher ami, si Leurs Altesses Électorales le permettent, ce ne sera plus mon seul petit buste qui leur fera sa cour, ce sera moi-même, ou plutôt l’ombre de moi-même qui viendra se mettre à leurs pieds et vous embrasser de tout son cœur. Je serai libre au mois de juillet ; je ne serai plus le correcteur d’imprimerie des Cramer. J’ai rempli cette noble fonction quatorze ans avec honneur. Le scribendi cacoethes 2, qui est une maladie funeste, m’a consumé assez. Je veux avant de mourir remplir mon devoir, et jouir de quelque consolation . Celle de revoir Schewsingen est ma passion dominante . Je ne peux y aller que dans une saison brûlante, car telle est ma déplorable santé, qu’il faut que je fasse du feu dix mois de l’année.

Franchement je ne suis pas fait pour la cour de monseigneur l’électeur ; il ne se chauffe jamais, il a toute la vigueur de la jeunesse : il dîne et soupe. Je suis mort au monde ; mais la reconnaissance et l’attachement pourront me ranimer. En un mot, mort ou vif, je vous embrasserai, mon cher ami, à la fin de juillet. Je suis bien vieux, mais mon cœur est encore tout neuf.

V. »

1 Édition Luchet .

2 Juvénal, Satires, VII, 12 . Trad ; : la fâcheuse manie d'écrire . V* qui ne sait guère le grec , écrit cacohetes le mot cacoethes.

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15/01/2024 | Lien permanent

fugitif, escroc, espion, ivrogne, Normand, de présent à Paris, et qui mérite de faire le voyage de Marseille

... Ce sont des termes peu flatteurs qu'il me semble avoir entendu au long des couloirs des bureaux du PS, et si je ne suis pas exact et fidèle , je pense être tout à fait dans l'esprit de ce qui se dit depuis l'officielle candidature d'Emmanuel Macron .

Rayez les mentions inexactes si vous êtes de bonne foi, ajoutez-en si vous êtes de droite, de gauche, du centre, des extrêmes, idiots .

Et ce n'est qu'un début !... les noms d'oiseaux vont voler bas envers ce candidat assez couillu qui se démarque des mollassons/paillassons de tous bords .

 Macron

Les chiens aboient , etc., etc. Bien faire et laisser dire .

 

 

« A Etienne-Noël Damilaville

et à

Nicolas-Claude Thieriot

11 novembre [1761]

Mes frères, je vous renvoie fidèlement les Ah ah et les Car qu'on m'a confiés, car je suis un homme de parole, car je vous aime .

Il n'y a pas quatre pages de vérité et de bon sens dans le nouveau Testament 1. L'auteur est un ex-capucin, ci-devant nommé Maubert, fugitif, escroc, espion, ivrogne, Normand, de présent à Paris, et qui mérite de faire le voyage de Marseille 2. »

2 C'est à dire être envoyé aux galères .

 

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17/11/2016 | Lien permanent

Il est tard

... Et Jacques Chirac n'est plus de ce monde . Buvons une Corona à sa mémoire, avec une tête de veau sauce ravigote , ça vaudra bien mieux que des prières stériles qui ne le ressusciteront pas . Et m... aux aigre-pisseux !

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Sans billet, comme tout le monde Chichi vient de faire son dernier saut

 

 

« A Joseph-Marie Balleidier

[juillet- août 1764 ?]

Il est tard . Je vais faire venir Jean Larchevêque, j'écrirai à monsieur Balleidier, je prie monsieur Balleidier de presser les opérations que Mme Denis lui a recommandées .

Voltaire. »

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26/09/2019 | Lien permanent

Vous trouvez dans le fond que je ressemble à ces vieux débauchés qui ont des maîtresses à soixante-dix ans : mais qu’a-t

... N.B. - Ceci n'est pas autobiographique . Mais c'est sagement dit . 

Si jeunesse savait, si vieillesse pouvait ... dit-on aussi .

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« Au cardinal François-Joachim de Pierre de Bernis

Aux Délices 10 février [1762] 1

Puisque vous êtes si bon, monseigneur, puisque les beaux-arts vous sont toujours chers, Votre Éminence permettra que je lui envoie mon commentaire sur Cinna ; elle me trouvera très impudent ; mais il faut dire la vérité : ce n’est pas pour les neufs lettres qui composent le nom de Corneille que je travaille, c’est pour ceux qui veulent s’instruire.

La critique est aisée, et l’art est difficile. 2

Et je sens plus que personne cette énorme difficulté. Je reprendrai sans doute un certain Cassandre en sous-œuvre tant que je pourrai. Je suis trop heureux que vous ayez daigné m’encourager un peu. Vous trouvez dans le fond que je ressemble à ces vieux débauchés qui ont des maîtresses à soixante-dix ans : mais qu’a-t-on de mieux à faire ? Ne faut-il pas jouer avec la vie jusqu’au dernier moment ? n’est-ce pas un enfant qu’il faut bercer jusqu’à ce qu’il s’endorme ? Vous êtes encore dans la fleur de votre âge ; que ferez-vous de votre génie, de vos connaissances acquises, de tous vos talents ? cela m’embarrasse. Quand vous aurez bâti à Vic, vous trouverez que Vic laisse dans l’âme un grand vide qu’il faut remplir par quelque chose de mieux. Vous possédez le feu sacré ; mais avec quels aromates le nourrirez-vous ? Je vous avoue que je suis infiniment curieux de savoir ce que devient une âme comme la vôtre. On dit que vous donnez tous les jours de grands dîners. Eh ! mon Dieu, à qui ? J’ai du moins des philosophes dans mon canton. Pour que la vie soit agréable, il faut fari quœ sentias 3. Contrainte et ennui sont synonymes.

Vous ne vous douteriez pas que j’ai fait une perte dans l’impératrice de Russie : la chose est pourtant ainsi ; mais il faut se consoler de tout. La vie est un songe ; rêvons donc le plus gaiement que nous pourrons. Ce n’est pas un rêve quand je vous dis que je suis enchanté des bontés de Votre Éminence, que je suis son plus passionné partisan, plein d’un tendre respect pour elle.

V. »

1 Le manuscrit est passé en dernier à la vente Sotheby, Londres le 11 juin 1968 . Bernis avait écrit à V* le 4 février 1762 .

2 Destouches, Le Glorieux, II, 5 .

3 Dire ce que tu penses ; Horace, Épîtres, I, 4 .

 

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01/02/2017 | Lien permanent

http://www.monsieurdevoltaire.com/article-24971305.html

http://www.monsieurdevoltaire.com/article-24971305.html 

Je me plais à saluer, non pas la naissance , mais le jour de la conception de l'enfant chéri de LoveVoltaire : 16 octobre 2008 .

Tout parent digne de ce nom se souvient de cet instant là, ce moment où l'on se dit : on le fait !

Je reviendrai pour la naissance , ce que joliment , en astronomie, pour un télescope, on nomme la " première prise de lumière" .

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BON ANNIVERSAIRE

MONSIEURDEVOLTAIRE

 

 

Trois ans déjà que ce BB (lire : Beau Blog) fait la joie et les soucis de LoveVoltaire

Trois ans qu'il nous régale des écrits , de la pensée de Voltaire .

A cet âge, il ne marche plus, il court

Si vite que souvent j'en suis pris de court .

 

LoveVoltaire, qu'il me plait de nommer Mam'zelle Wagnière,

Sans cesse, et pleine de feu,

Rend hommage et met en lumière

Celui qui, à l'égal d'un bon Dieu,

Fait des hommes des frères.

 

Longue et heureuse vie à la mère

Que tour à tour j'embrasse et j'admire,

Et à cet enfant déjà grand, qui sait plaire

Et par ses élans et par ses rires.

 

V I V E

M O N S I E U R D E V O L T A I R E

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V I V E

L O V E V O L T A I R E

 

 

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16/10/2011 | Lien permanent

les trois ont de gros ventres comme les Chinois

 

Au moins trois !

ourse gros ventre.jpgOui, mais elle n'est pas la seule ... en voici deux autres !

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 Et rassurez-vous (si tant est que cela puisse rassurer ), l'opposition n'est pas mince non plus ....

Martine, par exemple, dont le dossard pourrait facilement comporter son numéro de Sécu sur le seul coté face

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Et un faux maigre qui doit beaucoup à son tailleur (his taylor is rich ! ) capable de gommer une belle bouée grâce à une coupe de veste , impeccable , habituellement fermée = trompe-couillon ! Si la cravate est en avant, ce n'est pas dû au vent . On dit familièrement "il ne se sent plus pisser" pour les  imbus de leurs personnes, pour François, je pense qu'on peut ajouter "il ne se voit plus pisser !" . Laissons-le tout à sa joie ...

royal-hollande.jpg

Après ces démagogues médiatisés à outrance,  j'en reviens quand même à un opposant à l'injustice, maigre par le tour de taille, géant pour le talent, inégalable, Voltaire

Rédaction ce jour d'une lettre du 22 août 1754 à Marie-Elisabeth de Dompierre de Fontaine pour mise en ligne du 22 août 2011 :

http://voltaireathome.hautetfort.com/archive/2011/09/13/nous-saurons-si-les-eaux-vous-ont-fait-du-bien-si-vous-diger.html

 

J'en reste songeur , mais non boudeur ...

bouddha-bronze.jpg

 

 

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13/09/2011 | Lien permanent

Voilà déjà sept familles qui sont sorties de France. Avons-nous donc trop de manufacturiers et de cultivateurs ?

... Question d'une cruelle actualité à l'heure où la délocalisation d'entreprises croit , et le désespoir des agriculteurs aussi . La menace en notre XXIè siècle n'est plus l'intégrisme religieux, mais une fiscalité moins favorable que celle de pays étrangers ou une concurrence difficile à battre , nous revoici avec un problème du XVIIIè, saurons-nous en trouver rapidement la solution ? La baisse de la pression fiscale prévue dès 2018 suffira-t-elle ?

 

Faisons en sorte de rester assez nombreux , l'union fait la force

 

 

« A Charles-Augustin Ferriol , comte d'Argental

et à

Jeanne-Grâce Bosc du Bouchet, comtesse d'Argental

18 auguste [1762]

Divins anges, le bout de vos ailes m’est plus sacré que jamais. Je vous remercie du bateau : voilà ce qu’on peut donner de plus agréable à M. Tronchin. Je vous prie de joindre à toutes vos bontés celle d’ordonner à l’orfèvre d’envoyer par la diligence son bateau à M. Camp, banquier à Lyon, lequel M. Camp me le dépêchera sur-le-champ.

J’espère que je vous aurai bientôt une obligation encore plus grande, et que votre protection fera réformer l’abominable arrêt de Toulouse. En vérité, si le roi connaissait les conséquences funestes de cette horrible extravagance, il prendrait l’affaire des Calas plus à cœur que moi. Voilà déjà sept familles qui sont sorties de France. Avons-nous donc trop de manufacturiers et de cultivateurs ? Je soumets ce petit article à la considération de M. le comte de Choiseul. La France le bénit de travailler à la paix ; mais Marie-Thérèse poursuivra toujours Luc.

Catherine se joindra à Marie-Thérèse ; don Carlos voudra délivrer don Joseph du soin de régir la Lusitanie.

Cette pièce vraiment n’est pas aisée à faire ; et l’auteur y aura assurément bien de l’honneur. On lui battra des mains sur les bords de mon lac, comme sur les bords de la Seine. Il daigne donc aussi protéger le tripot et les curés ! Dieu le bénira. Il faut que nous lui ayons l’obligation, à lui et à M. le maréchal de Richelieu, d’être débarbarisés 1.

J’entends madame Scaliger à demi-mot . Elle veut un Cassandre . Vous l’aurez, madame ; mais je doute que vous et mon autre ange vouliez l’exposer au théâtre et à la dent des malins, qui se moqueront de père Voltaire, et du curé d’Éphèse, et de ma religieuse, et de mon Cassandre dûment confessé. Cependant je vous jure que le tout fait un effet auguste et terrible. J’en ai pour garants des huguenots, qui se moquent des sacrements, et à qui pourtant ma confession a fait grand plaisir . Enfin vous en jugerez. Je vous soumets tout ce que j’ai de sacré et de profane.

M. le maréchal de Richelieu vient-il ? Nous lui jouerons Cassandre.

Mille tendres respects.

V. »

 

1V* passe pour avoir inventé le mot débarbariser, Littré en donne le seul exemple dans une lettre à Saint-Lambert du 7 mars 1769 : http://www.edicu.com/?mot=debarbariser

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12/07/2017 | Lien permanent

je révère et j'adore les belles impératrices qui protègent les arts

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C'est dit !

 

 

« A François-Pierre Pictet

à Petersbourg

A Ferney 18 octobre [1762]1

Mon cher géant je vous ai écrit deux fois depuis que vous êtes dans le pays des glaces et des belles impératrices . J'ai écrit aussi deux fois à M. de Schouvalow uniquement pour faire mention de mon cher géant .

Il est vrai que je ne répondis pas à une certaine lettre de votre façon parce que je n'aimais pas le vin, mais je révère et j'adore les belles impératrices qui protègent les arts, et qui veulent faire imprimer l'Encyclopédie dans leurs États . Nous jouons souvent des pièces nouvelles dans le petit État de Ferney, et quand on voudra j'en donnerai les prémices à Petersbourg .

Je ne sais ni où vous êtes ni où vous prendre . J'envoie ma lettre à monsieur votre père et je vous embrasse de tout mon cœur .

V. »

1 Pour la date, bien que le manuscrit porte en endos 1761, voir par exemple la lettre du 25 septembre 1762 à Schouvalov : http://voltaireathome.hautetfort.com/archive/2017/08/24/il-n-y-a-jamais-eu-que-les-grands-hommes-qui-aient-fait-fleu-5973411.html

Pictet avait écrit le 15 août 1762 une longue lettre à V* relatant la révolution russe : est-ce à cette lettre à laquelle V* dit ne pas avoir répondu ? Pictait disait : « Que devait-il [le peuple russe] penser, lorsqu'il voyait l'empereur passer les jours et les nuits à table, paraître communément ivre aux yeux de tout le monde […] ? » Cette épître très soignée avait certainement été rédigée sur les instructions très précises de Catherine qui préparait ainsi une remarquable campagne de relations publiques et disposait V* à y jouer le premier rôle .

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17/09/2017 | Lien permanent

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