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Rechercher : Tâchez de vous procurer cet écrit; il n'est pas orthodoxe, mais il est très bien raisonné

Vous avez vu qu'à Paris on est plus éclairé, et plus humain qu'à Toulouse, et que la raison l'emporte sur le fanatisme,

... Bien !

Ceci étant dit, chers lecteurs parisiens et provinciaux, ne prenez pas la grosse tête -pour les premiers-, ni ne vous fâchez - pour les seconds . La raison n'est pas l'apanage de la capitale, non plus que le fanatisme le vice du Capitole , ça se saurait, non ?

A propos, chers, très chers bordelais, quelle mouche vous a piqué que vous nous fassiez une poussée de fièvre anti-parisiens, vous plaignant que la vie enchérit à cause de ces nordistes : ridicule et mauvaise foi,  de vendanger vous venez (comme dit Yoda) ; qui est le vendeur/profiteur qui fait monter les prix ? un parisien ou un bordelais ? CQFD .

 N. B. - A contrario, pour ceux qui ont l'esprit bien tourné, je recommande ceci , pour le 12 novembre au château de Voltaire : http://url.123.ch.snd59.ch/visu-517BBB6D-01F5-43F5-A7E7-0...

 

Etre utile en se faisant plaisir !

 

« A Anne-Rose Calas, née Cabibel

à Paris

29è décembre 1762, à Ferney

L'élargissement de vos filles, madame, est un gage infaillible du succès de la cause de la vertu contre le fanatisme ; le conseil a trop d’honneur et trop de justice, pour ne pas venger le sang de votre mari, et pour ne pas signer l’arrêt que toute l'Europe a déjà dicté .

Je me flatte que j'apprendrai bientôt que la révision a été ordonnée, et cette révision est le gain du procès . Vous avez vu qu'à Paris on est plus éclairé, et plus humain qu'à Toulouse, et que la raison l'emporte sur le fanatisme, au lieu qu'en province, le fanatisme l'emporte sur la raison .

Persévérez dans votre généreuse entreprise, vous serez secondée par tous ceux qui ont quelque humanité . Je serai toujours, dans cette confiance, votre très humble et très obéissant serviteur .

V.1 »

1 Sur le manuscrit original, seule l'initiale est autographe .

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03/11/2017 | Lien permanent

je suis trop attaché à sainte Geneviève pour vouloir jamais rien faire qui lui déplaise

... Surtout depuis qu'elle est la sainte patronne des gendarmes *. A ceux qui disent que c'est curieux qu'on accorde un jour de congé pour fêter cette auréolée en pays laïc, je rétorquerai que l'on peut accorder ( ou refuser ) un ou plusieurs jours de congé pour motif religieux : https://www.justifit.fr/b/actualites/travail-fetes-religi...

* Le vol du pain n'est qu'une légende, les gendarmes n'ont pas à rougir d'avoir une voleuse comme figure tutélaire ; je ne sais pas où Volti a trouvé ça .

Sainte Geneviève et la gendarmerie

Faute de touristes d'outre-Manche et outre- Atlantique, Trenet chante un Paris idéal : https://www.deezer.com/fr/album/40149

Et pour aider les débutants in english : https://www.websiteplanet.com/fr/blog/livres-anglais-gratuits-pour-debutants-a-imprimer/

 

 

« A François-Louis-Claude Marin

Vous m'avez envoyé, monsieur, deux vers latins qui ne valent pas le diable, et qui, comme vous le dites si bien, sont très mal imités de Martial . En voici de français qui ne valent guère mieux, et que je vous prie de jeter au feu dès que vous les aurez lus . J'ai retiré autant que j'ai pu, tous les exemplaires qu'on avait imprimés à mon insu ; je suis trop attaché à sainte Geneviève pour vouloir jamais rien faire qui lui déplaise . Il est vrai qu’elle commença par voler son maître qui était boulanger, mais c'était à bonne intention .

Votre très humble et très obéissant serviteur

V.

Je vous supplierai, monsieur, de vouloir bien donner cours à l'incluse .

18è janvier 1766, à Ferney.1 »

1 L'édition Cayrol, d'après une copie ancienne, la date de décembre 1765 , mêlée à une autre : https://fr.wikisource.org/wiki/Correspondance_de_Voltaire/1765/Lettre_6206

 ; Charrot propose une date proche des lettres du 20 janvier 1766 . Toutes les éditions donnent Tabareau pour destinataire alors que tout indique ce c'est Marin ; par exemple V* savait que Marin était à Paris, et pas Tabareau . De plus le ton de V* est différent selon qu'il s'adresse à l'un ou l'autre .

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07/05/2021 | Lien permanent

Vous avez demandé qu’on vous louât un appartement à Genève, dans le voisinage de M. Tronchin ; non seulement il n’y en a

... Vrai du temps de Voltaire, toujours vrai de nos jours, ce qui fait d'ailleurs le bonheur des propriétaires des zones limitrophes qui eux aussi peuvent se permettre de louer fort cher leurs biens, et le Pays de Gex a de ce côté un furieux air parisien , hélas .

 Résultat de recherche d'images pour "prix des locations à genève"

Je ne crois pas que je serais preneur pour louer un caleçon, fût-il suisse, réputé "propre en ordre" !

 

 

« A Claire-Josèphe-Hippolyte Léris de La Tude Clairon

Aux Délices 15 mars 1763

M. Tronchin, mademoiselle, m’a dit que votre état demande les plus grands ménagements et l’attention la plus scrupuleuse, et que vous risquez beaucoup si vous voyagez dans le temps de vos accès.

Vous avez demandé qu’on vous louât un appartement à Genève, dans le voisinage de M. Tronchin ; non seulement il n’y en a point, mais s’il y en avait, il serait d’une cherté excessive. Il y a même une famille considérable de Genève qui, ne pouvant trouver à se loger cette année, est obligée d’aller habiter un petit château que je possède à une lieue de la ville. Genève d’ailleurs n’est pas un séjour qui vous convienne, et on n’y honorerait pas vos talents comme à Paris.

Nous sommes actuellement, madame Denis et moi, aux Délices. C’est une maison de campagne assez agréable ; mais les appartements que nous pouvons donner sont bien mal disposés. Vous choisirez celui qui vous conviendra le mieux : ce sont plutôt des chambres que des appartements. Madame Denis est malade, je le suis aussi . M. Tronchin viendra dans notre hôpital pour nous trois. Nous irons passer la belle saison dans le petit château de Ferney, où vous serez beaucoup plus commodément logée. Ferney est à deux lieues de Genève ; on rendra compte tous les jours de votre état à M. Tronchin, qui veillera sur votre santé.

Voilà, mademoiselle, ce que je vous propose : l’état de madame Denis et le mien nous condamnent à un régime et à une retraite convenables à votre situation présente. Cependant, si vous voulez apporter un habit de fête pour le temps de votre convalescence, nous mettrons aussi les nôtres pour la célébrer. Il est juste que la descendante de Corneille voie la personne du monde qui fait le plus d’honneur à son grand-père, et que j’aie la consolation, dans ma vieillesse, de me trouver entre vous et elle.

J’ai l’honneur d’être, mademoiselle, avec tous les sentiments qui vous sont dus, etc. »

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06/03/2018 | Lien permanent

Cette prétention me paraît inique et absurde

... Vous devinez aisément qu'il s'agit encore du terrific US-Donald qui prétend enrichir son pays en taxant outre-mesure les importations, ce à quoi répondent les taxés par des surtaxes correspondantes : 0/0,  USA  : winner-loser / reste du monde : winner-loser too . Il me semble que ce prétentieux n'a pas oublié ses réflexes d'homme d'affaires qui a su déjà faire par le passé tant de dettes que les banques n'avaient même plus la ressource de le mettre en liquidation sans risquer de couler avec lui . Effrayant branquignol ! je te dedie ce requiem : https://www.youtube.com/watch?v=7vJvwD3XADc

 Image associée

... "Nope !"

 

« A Etienne-Noël Damilaville

29 juillet 1763 1

J'ai eu beaucoup de peine à trouver les deux petites brochures que j'envoie à mon cher frère ; il ne veut sans doute les avoir que pour les réfuter . Ces sortes d'ouvrages qui sont assez communs en Hollande, ne servent qu'à faire triompher notre sainte religion . Mon cher frère est prié de vouloir bien avoir la bonté d'envoyer les paquets ci-joints à un procureur et à un notaire, à qui ils sont adressés ; il ne faut pas toujours négliger les affaires pour la philosophie .
À propos d'affaires, il faut que je consulte mon cher frère . Le receveur du vingtième qui demeure au Belley prétend que nous devons lui envoyer notre argent à Belley, qui est à dix-huit lieues , par delà nos montagnes tandis qu'il peut avoir très aisément un bureau de correspondance à Gex où nous payons la capitation, et qui n'est qu'à une lieue du château de Ferney . Cette prétention me paraît inique et absurde . Je demande le sentiment de mon cher frère . Je l'embrasse bien tendrement, je le prie de me dire combien de paquets il a reçus . Il m'avait flatté que nous raisonnerions ensemble à Ferney .

N'a-t-il fait parvenir un catéchisme à frère H. , en a-t-il distribué aux frères ? »

1 Le manuscrit est autographe à partir de Je l'embrasse ...

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15/07/2018 | Lien permanent

au cas que la première ne soit pas jugée convenable

... une seconde évaluation des élèves sera faite en CM2, tout comme je l'ai faite en mon jeune âge, sans état d'âme

 https://www.lepoint.fr/societe/les-evaluations-en-cp-sont...

Où est le problème , enseignants de tous bords, je vous le demande ? Je crains bien que les mauvais résultats ne reflètent que votre pauvre et bordélique formation , qui n'a d'égale que votre aptitude à la récrimination syndicale .

Quant à ceux qui craignent de stresser leurs chères têtes blondes, qu'ils se rassurent , cette épreuve n'est que de la gnognote comparée à la privation (justifiée) de jeux vidéo .

 

 

« A Gabriel Cramer

[janvier 1764 ?]

M. le professeur Tronchin m'ayant dit qu'il y avait quelque chose à changer dans l'article qui doit être mis dans la Gazette, voici le double d'une déclaration que je supplie monsieur Cramer de vouloir bien faire insérer, au cas que la première ne soit pas jugée convenable . Je me flatte qu'il me fera l'amitié d'avoir l’œil sur cette petite affaire qui est pour moi très importante . Je lui demande la lettre de M. Le Bret, j'attends le Corneille . Toute la maison lui fait les plus tendres compliments. »

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22/01/2019 | Lien permanent

nous lisons, nous imprimons ce qui nous plaît, nous ne demandons point permission de penser à un dominicain, et cela vau

... Ecce homo , ecce Voltaire : Esprit libre .

A l'heure du Salon de l'Agriculture, la description de sa situation paysanne n'est pas sans rappeler certaines doléances actuelles, en exceptant bien entendu toute référence à la PAC .

 

 

« Au marquis Francesco Albergati Capacelli

Senatore di Bologna

à Bologna

14è février 1764, à Ferney 1

Votre ami, monsieur, me fait trop d'honneur, et je suis obligé de vous avouer ma turpitude et ma misère . Le goût de la liberté, le voisinage de la Bourgogne où j'ai quelque bien, la beauté de la situation dont on m'avait fait des éloges très mérités m'ont engagé à bâtir dans le pays que j’habite depuis dix ans ; mais une ceinture de montagnes couvertes de neiges éternelles, gâtent tout ce que la nature a fait pour nous . En vain nous sommes sous le quarante-sixième degré de latitude, les vents sont toujours froids et chargés de particules de glace ; presque aucune plante délicate ne réussit dans ce climat . On est obligé de semer de nouvelle graine de brocoli tous les deux ans ; toutes les belles fleurs dégénèrent ; les vignes quoique plus méridionales que celles de Bourgogne, ne produisent que de mauvais vin . Le froment qu'on sème rend quatre pour un, tout au plus . Les figues n'ont point de saveur ; les oliviers ne peuvent croître ; enfin , nous avons un très bel aspect avec un très mauvais terrain . Mais aussi , nous lisons, nous imprimons ce qui nous plaît, nous ne demandons point permission de penser à un dominicain, et cela vaut mieux que des oliviers et des orangers .

Je vous avoue à la fois ma misère et mon bonheur . Ce bonheur serait parfait si je pouvais jamais embrasser un homme de votre mérite ; ma vieillesse et mes maux me privent d'une si douce espérance, sans m'ôter aucun de mes sentiments .

V. »

1 Le manuscrit original porte mention « f[ran]co Milano » ; l'édition de Kehl, suivie des autres éditions, supprime « nous ne demandons point permission de penser à un dominicain ». Voir : http://www.monsieurdevoltaire.com/2014/07/correspondance-annee-1764-partie-7.html

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24/02/2019 | Lien permanent

Je m'intéresse au monument que vous élevez à sa gloire, il méritait d'être célébré par vous

... Voila ce que je ne dirai certainement pas à notre président qui va passer la brosse à reluire sur Mahamat Déby, fils et successeur autoproclamé du défunt Idriss Déby , au Tchad . Sera-ce suffisant pour en faire un brillant sujet ? . Ô Afrique, objet de convoitise, que n'est-on pas capable de faire pour garder des liens commerciaux profitables ! Lutte contre Boko haram ? peu ! Promotion de la démocratie ? mon oeil ! Comme disait notre bon roi Henri IV "Paris vaut bien une messe !"

Emmanuel Macron au Tchad : la crise en Centrafrique au coeur de la  discussion avec Idriss Déby

Je t'ai touché, c'est toi le chat ! pardon... le Tchad !

 

 

« A Philibert-Charles-Marie Varenne de Fénille

[vers le 1er janvier 1766]1

M. Clairault, monsieur, n'eut aucune part à la philosophie leibnitzienne, dans laquelle Mme du Châtelet mit tant de clarté que Leibnitz y avait jeté d’obscurité . Elle la rendit même si claire, que presque tous les lecteurs furent désabusés des imaginations de Leibnitz . Il n'en fut pas de même du commentaire algébrique sur Newton . Comme il ne s'agissait que de vérités, Mme du Châtelet consulta M. Clairault ; il vérifia tous les calculs ; il travailla beaucoup avec elle ; mais Mme du Châtelet eut la gloire d'avoir travaillé seule à la traduction des Principes de Newton, ouvrage qui aurait fait honneur à un académicien .

J'ai retrouvé la copie d'une lettre que j'écrivis à M. Clairault 2 il y a quelques années ; je vous l'envoie ; elle pourra figurer dans les notes de votre ouvrage .

Je m'intéresse au monument que vous élevez à sa gloire, il méritait d'être célébré par vous . »

1 D'après le Journal encyclopédique du 1er janvier 1770 : « Copie d'une lettre de M. de Voltaire à M. de Varenne, receveur des tailles de Montargis ». La copie suivie par les éditions amalgame cette lettre à celle du 20 janvier 1766 ; l'éditeur la date de fin mai ou début juin 1766, ce qui est en contradiction avec la seconde qui est antérieure .

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22/04/2021 | Lien permanent

On dit que le goût du public est entièrement changé

... Il n'est qu'à voir les galipettes des courbes d'intentions de vote pour les candidats à la présidentielle pour s'en convaincre . Ils sont bien les seuls à ne pas l'avouer . Ils nous réservent de bons motifs de rigolade .

https://www.francetvinfo.fr/elections/sondages/derniers-sondages-sur-election-presidentielle-2022-en-france-infographies-explorez-les-tendances-visualisez-les-marges-d-erreur-agregateur.html

 

 

 

« A P. de Valigny

Au château de Ferney [1766-1767]1

Je suis si vieux et si malade, monsieur, que je n'ai pu vous répondre plus tôt . Vous êtes, ce me semble, du pays de Maynard 2 ; vos vers en ont la grâce . Je suis bien loin de mériter tout ce que vous me dites de séduisant 3; je n’y reconnais qu'une chose de vraie : c’est le vif intérêt que je prends aux progrès des jeunes gens dans les lettres .

Vous voulez, monsieur, faire une pièce de théâtre, et Henri IV est votre héros . Je suis très peu propre à décider , dans ma retraite, du succès que doit avoir une pièce de théâtre à Paris . On dit que le goût du public est entièrement changé . Le mien, qui ne l'est pas, est trop suranné et trop hors de mode .

Je suis, etc. »

1 L'édition P. de V[aligny] de Henri IV ou la Réduction de Paris a servi de source à la copie et donc a été suivie, datée approximativement par le fait que la pièce est en projet .

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04/04/2022 | Lien permanent

Il faut être pour cela du métier des héros, et je n'ai pas l'honneur d'en être

... dira Emmanuel Macron, en Israël, à qui beaucoup reprochent de n'être pas assez engagé pour faire revenir cette région en paix, ménager Israël, ménager les Palestiniens et éradiquer Hamas : cul entre deux chaises !

Et pendant ce temps Mélenchon pourrit à grande vitesse . Même pas bon à jeter au compost .

 

 

« A Anne-Madeleine-Louise-Charlotte-Auguste de La Tour du Pin de Saint-Julien

M. Dupuits, madame, est allé à Paris vous faire sa réponse. J'en aurais bien fait autant que lui, si j'avais son âge mais il faut que [je] reste dans mon tombeau de Ferney.

J'ai envoyé ma nièce et ma fille adoptive à Paris, pour arranger de malheureuses affaires que vingt ans d'absence avaient entièrement délabrées 1. Ce sont bien plutôt leurs affaires que les miennes, car j'achève ma vie avec peu de besoins et si j'étais à Paris, mon premier devoir serait de vous faire ma cour. Il est vrai que je ne pourrais aller à vos rendez-vous de chasse -- pour les autres rendez-vous, ce n'est pas mon affaire . Il faut être pour cela du métier des héros, et je n'ai pas l'honneur d'en être.

Je vous souhaite, madame, autant de plaisir que vous en méritez. Agréez les vœux et les respects de votre très humble et obéissant serviteur.

V.

4è mars 1768 à Ferney

P. S. Ne lisez point, madame, ce plat rogaton 2; mais donnez-le à M. l'abbé de Voisenon, afin qu'il l'aiguise. »

1Dans sa lettre à Mme de Florian, du 4 avril 1768 (https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k4113622/f10.item.t... ) Voltaire se plaint de l'humeur de Mme Denis. Les Mémoires secrets du 30 mars 1768 disent que la séparation venait de querelles domestiques. Wagnière (Mémoires sur Voltaire, etc., 1826, II, 269) dit que Voltaire chassa Mme Denis. Malgré ses graves sujets de mécontentement, le philosophe fit à sa nièce une pension de 20,000 francs.

2 Lettre de l’archevêque de Cantorbéry à l'archevêque de Paris.

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24/10/2023 | Lien permanent

Les aveugles, mon cher ami, sont sujets à faire d’énormes méprises

... Mais infiniment moins que certain.e.s de nos ministres ! Mme Caroline Cayeux , que vous devez regretter de n'être pas muette , dur-dur de retomber sur vos pattes : https://www.cnews.fr/france/2022-07-14/homophobie-la-mini...

 

 

« A Etienne-Noël Damilaville

20 février 1767

Les aveugles, mon cher ami, sont sujets à faire d’énormes méprises. Lorsque le paquet contenant le mémoire des Sirven arriva, nous ne songeâmes pas seulement s’il était accompagné d’une lettre. Nous nous jetâmes dessus avec avidité . Il fut lu sur-le-champ, à haute et intelligible voix, par M. de La Harpe. Nous pleurions tous, nous disions tous : Ce M. de Beaumont s’est surpassé ; le mémoire des Sirven est bien supérieur au mémoire des Calas ; le conseil du roi fondra en larmes. Aussitôt nous envoyons le mémoire aux Sirven pour le signer ; ils le signent ; le mémoire part à l’adresse de M. de Courteilles. Quand tout cela est fait, on lit votre lettre ; on voit que le mémoire est de vous, qu’il n’est point juridique, que Sirven ne devait point le signer . Alors nous nous promettons le secret. Je vous écris un mot à la hâte ; je vous dis que votre mémoire est chez M. de Courteilles. Si on ne vous l’a pas remis, courez vite chez lui, reprenez votre excellent ouvrage ; et, si vous voulez qu’il soit imprimé, renvoyez-le-moi : il fera un grand effet dans les pays étrangers ; mais, surtout, que M. de Beaumont donne le sien ; il nous fait périr par ses lenteurs. Il y a six ans qu’une famille innocente gémit, et il y a deux ans que M. de Beaumont devrait avoir fini ses peines . Il ne sait donc pas combien la vie est courte. Bonsoir, mon très cher ami ; mon corps et mes yeux vont bien mal ; mais aussi j’entre dans ma soixante et quatorzième année, malgré la fausse date de mes estampes. Écr. l’inf. »



 

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15/07/2022 | Lien permanent

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