Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

Rechercher : Tâchez de vous procurer cet écrit; il n'est pas orthodoxe, mais il est très bien raisonné

ceux qui ont tâté des affaires de ce monde : ils font semblant de s’intéresser fort à l’autre ; mais, dans le fond, ils

... D'où le taux d'abstention ! Ne cherchons pas plus loin . Deuxième épisode dimanche : manche éliminatoire, l'écrémage du week end passé a déjà donné une tendance , le lait a tourné, quels seront les rats qui vont élire domicile dans le fromage ?

Exécutez Rat au fromage pour Android - Téléchargez l'APK

Votez pour moi !

 

 

« A Philippe-Antoine de Claris, marquis de Florian

À Ferney, 12 mars 1766

Quatre personnes, monsieur, se sont empressées de m’envoyer la réponse du roi au Parlement. Je vous dirai ce que je leur ai mandé : c’est que le roi est le meilleur écrivain de son royaume ; que je n’ai rien vu de plus noblement pensé ni de plus noblement écrit, et que s’il n’était pas protecteur de l’Académie, je lui donnerais ma voix pour être l’un des Quarante.

Vous ne me dites point quand vous allez à la campagne ; vous ne me parlez point de la tonsure sacerdotale de votre ami qui veut apparemment passer du Conseil au collège des cardinaux. Il n’y a pas d’apparence qu’il ne prétende qu’à être canonisé ; c’est une envie qui ne prend guère à ceux qui ont tâté des affaires de ce monde : ils font semblant de s’intéresser fort à l’autre ; mais, dans le fond, ils se moquent de nous, et on le leur rend bien.

Il me paraît qu’il y a un peu de différence entre Esculape Tronchin et Harpagon Astruc ; mais ce qui me fâche le plus, c’est qu’un homme d’esprit tel que votre ami, dont vous me parlez, soit devenu un énergumène. Cela me prouve évidemment qu’il est trop loin d’avoir l’esprit juste ; et je crois qu’il a très-mal calculé quand il calculait, comme il raisonne aujourd’hui très-mal. Vous savez sans doute que le livre de la prédication1, ou contre la prédication, est de l’abbé Coyer. Toute la partie du livre où il se moque des sermonneurs est fort bonne, et la partie où il veut établir des censeurs lui en attirera.

Vous allez donc à la Pentecôte à Hornoy. Il est bon que vous sachiez ce que c’est que la Pentecôte, suivant saint Augustin, dans son sermon 125 : « Quarante jours figurent évidemment la vie présente ; dix jours la vie éternelle. Dix et quarante font cinquante, ce qui fait l’accomplissement de la loi. 2» Je ne doute pas que de pareilles prédications, qui sont en très-grand nombre dans Augustin, n’augmentent beaucoup la dévotion de votre ami.

Embrassez pour moi ma nièce, qui doit bien plaindre ce pauvre homme. »

2 Les Sermons de saint Augustin sur le Nouveau Testament, traduits en français [...] par M. Dubois [Philippe Dubois-Goibaud], 1700 , III, 133 (sermon CXXV, le numéro est différent dans les autres éditions) .Voir : https://data.bnf.fr/fr/12158778/philippe_goibaud-dubois/

Lire la suite

25/06/2021 | Lien permanent

Il aura sûrement dix ou douze voix, et ce sera un triomphe d'autant plus grand, qu'il passera pour ne les avoir pas dema

... Attendez-vous à voir à l'automne 2020 ce gnaffron de Mélenchon demander le soutien de 150 000 signataires pour le conforter dans sa course à l'Elysée en 2022 .  Fanfaron , petit joueur dégonflé, bien évidemment il les a eues ces infimes signatures , et il peut se poser en élu du peuple et éliminer du même coup tout candidat de son parti qui désirerait être président , calife à la place du calife . Bouffon !

 

Mis en ligne le 13/11/2020 pour le 24/7/2015

 

 

« A Louise-Florence-Pétronille de Tardieu d'Esclavelles d'Epinay 1

(Madame de La Live d'Epinay)

place Vendôme

à Paris

24è juillet 1760

Si vous n'avez point répondu, madame, sur l'honneur que je veux que M. Diderot fasse à l'Académie, vous avez tort ; si vous m'avez écrit, votre lettre est en chemin . En attendant qu'elle m'apprenne ce que je dois penser, je pense qu'il faut absolument que M. Diderot fasse ses visites quand il en sera temps ; je pense qu'alors il faut qu'il déclare dans le public qu'il ne prétend point à la place , mais qu'il veut seulement préparer la bonne volonté des académiciens pour la première occasion . Il aura sûrement dix ou douze voix, et ce sera un triomphe d'autant plus grand, qu'il passera pour ne les avoir pas demandées ; mais il pourra fort bien les avoir toutes si, en allant voir les dévots, il les persuade de sa religion . Ils croiront l'avoir converti, et ce sera lui qui triomphera d'eux ; il est très vraisemblable qu'il sera protégé par Mme de Pompadour ; en un mot, ou il entrera, ou il se préparera l'entrée ; et dans l'un et l'autre cas, il aura le public pour lui . Je souhaite, ma belle philosophe, que vous soyez de mon avis .

Je ne vous parle point de la ridicule idée qui a passé par la tête d'un seul homme que le chef de l'Encyclopédie était désigné dans Le Pauvre Diable ; cette sottise ne mérite pas qu'on y pense .

Je regarde comme un coup de partie 2 la tentative de l'Académie . Est-il possible que tous les gens qui pensent ne se tiennent pas par la main, et qu'ils soient la victime des fripons et des sots ?

Est-il vrai madame qu'on a pendu vingt-deux jésuites à Lisbonne ?3 Je n'en demande que deux à Paris avec deux jansénistes, seulement pour l'édification. »

1La dernière phrase , Je n'en demande... manque dans les éditions .

2Ce qui signifie un coup décisif .

3 Nouvelle prématurée et en réalité exagérée .

Lire la suite

24/07/2015 | Lien permanent

Ceux qui sont payés et honorés pour faire du mal au nom de Dieu sont les maîtres absolus dans leur tripot infernal et sa

... Par exemple, nommons celui-ci "Mali" , ou "Sahel", terre où les terroristes foisonnent encore . Que ne sont-ils éradiqués par le Covid, ce qui ne serait que justice, un fléau naturel pour annihiler ces pourris, les armes conventionnelles étant insuffisantes, ils ne seraient regrettés par personne .

https://www.ouest-france.fr/politique/emmanuel-macron/cov...

Sahel. Al-Qaida et Daech poursuivent leurs attaques - Magazine Raids

Ah qu'ils sont beaux les défenseurs d'Allah et Mohammed [sic]

 

 

« A Paul-Claude Moultou

à Genève

[vers le 14 septembre 1766]

Le vieux malade espère mourir bientôt pour ne plus voir de ces horreurs . Il voit trop que le même esprit qui les a fait naître les maintient, et les maintiendra .

On nous trompait quand on nous promettait de la douceur . Un tigre mangera toujours des agneaux, mais ne le deviendra pas .

La lettre que ce pauvre père de famille 1 m'écrit me déchire le cœur . Je me trouve moi-même dans une situation très pénible pour voir pris hautement son parti . Ceux qui sont payés et honorés pour faire du mal au nom de Dieu sont les maîtres absolus dans leur tripot infernal et sacré . J’ai reçu des lettres anonymes dans lesquelles on me menace beaucoup si je continue à prendre part dans cette affaire .

Je vous prie , mon cher philosophe, de vouloir bien écrire au père de famille l'état où je me trouve, sans me nommer . Mme la duchesse d'Anville serait la seule personne qui pourrait rendre quelque service dans cette affaire auprès d'un athée qui cherche à plaire à des fanatiques .

Je vous embrasse tendrement, et ne puis vous en dire davantage, ni ne puis écrire au père de famille .

Je vous supplie instamment de lui mander que de très tristes raisons me forcent à ne pas écrire un seul mot par la poste sur la tolérance et sur la justice qu'on fait aux hommes . Vous, mon cher philosophe, vous pouvez mander tout ce que vous voudrez, vous êtes libre, vous êtes né libre, et je suis né esclave . »

1 Jean-Pierre D'Espinas ; voir lettre du 14 septembre 1766 à Mme de Saint-Julien : http://voltaireathome.hautetfort.com/archive/2021/12/17/soyez-sure-madame-que-vous-n-etes-pas-faite-seulement-pour-p-6355537.html

et cette note de V* : « Affaires des religionnaires, Vivarais ; Intendance de Languedoc . Jean-Pierre Espinas, d’une honnête famille de Château-Neuf, paroisse de Saint-Félix, près de Vernons en Vivarais, ayant été vingt-trois ans aux galères pour avoir donné à souper et à coucher dans sa maison à un ministre de la religion prétendue réformée, et ayant obtenu sa délivrance par brevet du 23 de janvier 1763, se trouvant chargé d’une femme mourante et de trois enfants réduits à la mendicité, remontre très-humblement à Sa Majesté que son bien ayant été confisqué pendant vingt-six ans, à condition que la troisième partie en serait distraite pour l’entretien de ses enfants, jamais lesdits enfants n’ont joui de cette grâce. Il conjure Sa Majesté de daigner lui accorder la possession de son patrimoine, pour soulager sa vieillesse et sa famille. »

Lire la suite

18/12/2021 | Lien permanent

Il est vrai que les énergumènes de ce temps-ci sont plus dangereux ... ceux-ci veulent s’engraisser et dominer

... La Gauche ne sait plus que crier à l'injustice de n'avoir pas l'honneur d'être des ministrables , le RN plus vicieux manoeuvre en sourdine .

A l'heure où sera publiée cette note on saura peut-être enfin qui seront nos gouvernants , pour un certain temps ...

 

 

« A Hans Karl Heinrich von Trautschen 1

16è mars 1769

Monsieur, si la vieillesse et la maladie l’avaient permis, j’aurais eu l’honneur de vous remercier plus tôt de votre lettre et de votre dialogue 2. On dit que les Allemands sont fort curieux de généalogies ; je vous crois descendu de Lucien en droite ligne ; vous lui ressemblez par l’esprit ; il se moquait, comme vous, des prêtres de son temps . Les choses n’ont guère changé que de nom. Il y a toujours eu des fripons et des fanatiques qui ont voulu s’attirer de la considération en trompant les hommes, et toujours un petit nombre de gens sensés qui s’est moqué de ces charlatans.

Il est vrai que les énergumènes de ce temps-ci sont plus dangereux que ceux du temps de Lucien, votre devancier. Ceux-là ne voulaient que faire bonne chère aux dépens des peuples ; ceux-ci veulent s’engraisser et dominer. Ils sont accoutumés à gouverner la canaille, ils sont furieux de voir que tous les gens bien élevés leur échappent. Leur décadence commence à être universelle dans l’Europe. Une certaine étrangère nommée la raison a trouvé partout des apôtres, depuis une quinzaine d’années. Son flambeau a éclairé beaucoup d’honnêtes gens, et a brûlé les yeux de quelques fanatiques qui crient comme des diables. Ils crieront bien davantage, s’ils voient votre joli dialogue.

Pour moi, monsieur, je n’élève la voix que pour vous témoigner mon estime et ma reconnaissance, et pour vous dire avec quels sentiments respectueux j’ai l’honneur d’être,

monsieur,

votre, etc. »

1 Voir : https://de.wikipedia.org/wiki/Hans_Karl_Heinrich_von_Trautzschen

Le nom du destinataire a été jusqu'ici donné par erreur sous la forme Trantzsehen par une double erreur de lecture sur les lettres u et c ; le nom devait être écrit Trautzehen sur le manuscrit original .

Voir : https://fr.wikisource.org/wiki/Correspondance_de_Voltaire/1769/Lettre_7508

2 Voir : Militarische und Litterarische Briefe , 1769 . L’auteur n’a point place dans  l’Allemagne littéraire.

Voir : https://saebi.isgv.de/biografie/Hans_Karl_Heinrich_von_Tr...)

Lire la suite

22/09/2024 | Lien permanent

les grands médecins de l’antiquité étaient apothicaires, et composaient eux-mêmes leurs remèdes ; en quoi ils l’emportai

...

 

 

« A Jean-Baptiste Tollot

21è mai 1768

Le jeune homme, monsieur, à qui vous avez bien voulu écrire, serait très fâché de vous avoir contristé, attendu qu’il n’a voulu que rire 1. Tout le monde rit, et il vous prie instamment de rire aussi. On peut très bien être citoyen de Genève, et apothicaire, sans se fâcher. M. Colladon, mon ami, est d’une des plus anciennes familles de Genève, et un des meilleurs apothicaires de l’Europe 2. Quand on écrit à un apothicaire en Allemagne, l’adresse est À Monsieur N….., apothicaire très renommé. MM. Geoffroy et Boulduc, apothicaires,3 étaient de l’Académie des sciences, et ont eu toute leur vie de l’amitié pour moi. Tous les grands médecins de l’antiquité étaient apothicaires, et composaient eux-mêmes leurs remèdes ; en quoi ils l’emportaient beaucoup sur nos médecins d’aujourd’hui, parmi lesquels il y en a plus d’un qui ne sait pas où croissent les drogues qu’il ordonne.

Êtes-vous fâché qu’on dise que vous faites de beaux vers ? Si Hippocrate fut apothicaire, Esculape eut pour père le dieu des vers. En vérité, il n’y a pas là de quoi s’affliger ! On vous aime et on vous estime ; soyez sain et gaillard, et n’ayez jamais besoin d’apothicaire. »

3 Les frères Etienne-François (1672-1731 ) et Claude-Joseph Geoffroy ( 1685-1752 ) ainsi que Simon Boulduc ( 1652-1729 ) et son fils Gilles-François ( 1675-1742 ) furent tous des maîtres apothicaires et des membres de l'Académie des sciences .

Voir : https://books.openedition.org/mnhn/1858?lang=fr

Lire la suite

15/01/2024 | Lien permanent

en secret ils se servent eux-mêmes de notre sel, et n’en disent mot

...

 

« A François-Louis-Henri Le Riche

Inspecteur général des Domaines

à Orgelet, en Franche-Comté

26 Mai 1768

Monsieur, j’ai reçu votre lettre du 20 de mai, par laquelle vous avez bien voulu me faire part de ce que vous ont écrit messieurs les fermiers-généraux, touchant les salines de Franche-Comté et le sel qui peut venir en fraude de Genève. Je vois qu’il y a des gens très puissants et très riches qui, tout dessalés qu’ils sont, ne veulent pas que de pauvres citoyens salent leur soupe à leur fantaisie. Ces messieurs regardent comme un crime énorme qu’on ne leur demande pas humblement de leur sel. Ils prétendent que notre sel, quoique le plus ancien de tous et le moins mêlé de matières étrangères, ne vaut pas le diable. Ils disent que notre sel leur brûle les entrailles, quoique en effet il fasse beaucoup de bien à quantité d’honnêtes gens, et qu’il réussisse de plus en plus chez tous les grands cuisiniers de l’Europe, qui ne veulent plus en mettre d’autre dans leurs sauces. Je suis persuadé que les fermiers-généraux eux-mêmes ne mettent point d’autre sel sur leur table à leur petit couvert ; il y a même plusieurs ministres d’État qui en sont extrêmement friands.

Nous avons eu depuis peu deux grands d’Espagne 1 et un ambassadeur qui allaient à Madrid. Ils apportaient avec eux plus de vingt livres de ce sel, que le premier ministre d’Espagne aime passionnément. On n’en sert plus d’autre aujourd’hui chez les princes du Nord, et la contrebande en est même prodigieuse en Italie.

Nous sommes très certains, monsieur, que les fermiers-généraux ne vous sauront point mauvais gré d’en avoir mangé un peu à votre déjeuner avec du beurre de serico 2. Nous nous flattons que les partisans du gros sel ont beau faire, ils ne pourront nous nuire. Ils crient comme des diables . Si notre sel s’évanouit, avec quoi salera-t-on ?3  Mais en secret ils se servent eux-mêmes de notre sel, et n’en disent mot. Vous ne sauriez croire, monsieur, combien nous nous intéressons à votre tranquillité et à votre bonheur, indépendamment de toutes les salines et de toutes les salaisons de ce monde. Vous nous ferez un très sensible plaisir de nous informer du succès qu’aura eu votre réponse à messieurs des fermes générales 4. Toute la famille vous fait les plus tendres compliments ; personne, monsieur, ne vous est plus véritablement attaché que

votre très humble et très obéissant serviteur

Francsalé. »

1 Le marquis de Mora et le duc de Villa-Hermosa. (G.Avenel.)

2 Le manuscrit portait Jerico, corrigé par l'éditeur en serico dont on ne voit pas le sens . La difficulté vient du fait qu'au sens « obvie *» de la lettre s'en ajoute un autre sur le plan des livres (et des idées ) prohibés.

* https://www.cnrtl.fr/definition/obvie

3 Évangile selon Matthieu, V, 13: https://www.aelf.org/bible/Mt/5

Lire la suite

17/01/2024 | Lien permanent

Ah ! mesdames, mesdames, qu'est-ce que la vie ?

A finir d'annoter ...

 

Loys_Prat_La_Piscine_de_Siloe.jpg

 

 

« A Marie-Ursule de Klinglin, comtesse de Lutzelbourg

 

A Colmar , le 7 novembre [1754]

 

Qu'ai-je été chercher à Colmar ! Je suis malade, mourant, ne pouvant ni sortir de ma chambre, ni la souffrir, ni capable de société, accablé, et n'ayant pour toute ressource que la résignation à la Providence . Que ne suis-je près des deux saintes de l'île Jard ! Je remercie bien Mme de Brumath de l'honneur de son souvenir, et du châtelet , et de la comédie 1 de Marseille, et de la liberté grecque de cet échevin héroïque, qui a la tête assez forte pour se souvenir qu'on était libre il y a environ deux mille cinq cents ans . O le bon temps que c'était ! Pour moi, je ne connais de bon temps que celui où l'on se porte bien . Je n'en peux plus . O fond de la boite de Pandore ! ô espérance! où êtres-vous ?

 

M. et Mme de Klinglin me témoignent des bontés qui augmentent ma sensibilité pour l'état de monsieur leur fils . Il n’y a que la piscine de Siloë 2 qui puisse le guérir ; il sied bien après cela à d'autres de se plaindre ! C'est auprès de lui qu'il faut apprendre à souffrir sans murmurer . Ah ! mesdames, mesdames, qu'est -ce que la vie ? quel songe, et quel funeste songe ! Je vous présente les plus tristes et les plus tendres respects … Voilà une lettre bien gaie ! »


1 Belzunce, évêque de Marseille, montra un zèle excessif en faveur de la bulle Unigenitus, et ce , jusqu'à sa mort le 4 juin 1755.

Voir : http://fr.wikipedia.org/wiki/Henri_Fran%C3%A7ois-Xavier_de_Belsunce_de_Castelmoron

et : http://fr.wikipedia.org/wiki/Bulle_Unigenitus

2 Evangile de Jean, IX, 7 : http://www.info-bible.org/lsg/43.Jean.html#9

 

Lire la suite

10/10/2011 | Lien permanent

le révérend père Malagrida s'amusait tout seul dans son lit à 75 ans, à ce que dit la sainte inquisition, qui l'a fait b

... https://fr.wikipedia.org/wiki/Gabriel_Malagrida

Cartas e Escritos (Portuguese Edition) eBook: Malagrida, Gabriel, Govoni  S.J., Pe. Ilário: Amazon.fr

 

 

 

« A Cosimo Alessandro Collini, Historiographe

et secrétaire intime de S.A.E. Monseigneur l’Électeur

Palatin

à Manheim

A Ferney, 21 Mai 1765.

Mon ami, que Son Altesse Électorale  me dise : Prends ton lit, et marche1, je vole à Schwetzingen. Il y a plus de huit mois que je ne suis sorti de ma chambre ; je meurs en détail, et nous ne sommes plus au temps des miracles. Je sais bien qu’il y a des gens qui ont encore de la force à soixante-douze ans ; les patriarches étaient des enfants à cet âge ;2 et même le révérend père Malagrida s'amusait tout seul dans son lit à 75 ans, à ce que dit la sainte inquisition, qui l'a fait brûler comme un porc ; je n'en demande pas tant à Dieu, je sais me borner dans mes désirs, et je vous jure que je ne lui demande un peu de santé que pour venir sur les bords du Rhin .

Ceux qui ont dit que je quittais mon petit château de Ferney ont été bien mal informés . Il est vrai que je me suis défait des Délices ; mais c’est que je ne me suis pas trouvé assez riche pour les garder, et que l’état de ma santé, qui exige la retraite la plus profonde, était incompatible avec l’affluence de monde que m’attirait le voisinage de Genève. J’ai jugé d’ailleurs que, n’ayant qu’un corps, je ne devais pas avoir deux maisons. Qu’il serait doux pour moi, mon cher ami, de passer quelques-uns de mes derniers jours auprès d’un prince tel que monseigneur l’électeur ! quel plaisir j’aurais, après lui avoir fait ma cour, de m’enfermer dans ma chambre avec quelques volumes de sa belle bibliothèque ! Dans quelque triste état que je sois, je ne veux pas désespérer de ma destinée ; je me flatte toujours de la plus douce de mes espérances. Mettez-moi à ses pieds, aimez-moi, et soyez bien sûr que je ne vous oublierai jamais.

J’ai été bien mal après ma lettre. »

 

 

1 Évangile selon Jean , V, 8 : https://www.aelf.org/bible/Jn/5

2 La seconde partie de ce paragraphe depuis et même a été biffée par l'éditeur sur le manuscrit original et manque dans les éditions .

La dernière ligne de la lettre est autographe .

Lire la suite

14/09/2020 | Lien permanent

Je vous souhaite d’ailleurs,... une maîtresse potelée, tendre, pleine d’esprit, et pourtant fidèle. Jouez du flageolet p

... En tout bien, tout honneur .

Testez-vous sur ce quiz : Viole, Violine, Violon, Violons - Babelio

 

 

« A Michel-paul-Guy de Chabanon

A Ferney, 22 décembre 1766 

Il y a longtemps que j’aurais dû vous remercier, mon cher confrère d’avoir fait votre tragédie. Vous savez combien j’aime à corrompre la jeunesse, et combien j’adore les talents. M. de La Harpe travaille chez moi dix heures par jours ; et moi, vieux fou, j’en ai fait tout autant. La rage des tragédies m’a repris comme à vous ; mais, de par Melpomène, gardons-nous bien de les faire jouer. Figurez-vous que Zaïre fut huée dès le second acte, que Sémiramis tomba tout net, qu’Oreste fut à peu près sifflé . La même Adélaïde du Guesclin, redemandée par le public, avait été conspuée par cet aimable public ; que Tancrède fut d’abord fort mal reçu, etc., etc., etc.

Je conclus donc, et je conclus bien, qu’il faut faire imprimer sa drogue ; ensuite les comédiens donnent notre orviétan sur leur échafaud, s’ils le veulent ou s’ils peuvent ; et notre pauvre honneur est en sûreté , car remarquez bien qu’ils ne représenteront jamais une pièce imprimée que quand le public leur dira : Jouez donc cela, il y a du bon dans cela, cela vous vaudra de l’argent. Alors ils vous jouent, ils vous défigurent ; mademoiselle Dumesnil court à bride abattue, une autre dit des vers comme on lit la gazette, un autre mugit, un autre fait les beaux bras, et la pièce va au diable ; et alors le public, qui est toujours juste, comme vous savez, avertit, en sifflant, qu’il siffle messieurs les acteurs et mesdemoiselles les actrices, et non pas le pauvre diable d’auteur.

Ce parti me paraît prodigieusement sage, et d’une très fine politique. Faites imprimer votre Eudoxie ou Eudocie, quand nous en serons tous deux contents, et alors je vous réponds que les comédiens mêmes ne pourront la faire tomber.

Je vous souhaite d’ailleurs, pour l’année 1767, une maîtresse potelée, tendre, pleine d’esprit, et pourtant fidèle. Jouez du flageolet pour elle, et du violon pour vous. Cultivez les beaux-arts, jouissez de la vie. Vous êtes fait pour être une des créatures les plus heureuses, comme vous êtes des plus aimables. Maman et moi, et Cornélie-Chiffon, et tous ceux qui ont eu l’honneur de vous voir, vous font leurs plus tendres compliments.

V.»

 

 

Lire la suite

26/03/2022 | Lien permanent

Nous ne pouvons y atteindre, dit Montagne, vengeons- nous par en médire

... Telle semble être la stratégie regrettable de NUPES pour ces premiers rounds législatifs : https://www.francetvinfo.fr/economie/pouvoir-achat/loi-po...

 

 

 

« A David-Louis Constant baron de Rebecque, seigneur d'Hermenches

à Lausanne

 

Corrections, acte Vè, scène IIde

….........................................................................................................

Sozame

….......................................................................

….........................................................................

….........................................................................

Tous mes ressentiments sont changés en regrets.

 

Obéide

Avez-vous bien connu mes sentiments secrets ?

Dans le fond de mon cœur avez-vous daigné lire ?

 

Sozame

Mes yeux t'ont vu pleurer sur le sang d'Indatire,

Mais je pleure sur toi dans ce moment cruel :

J'abhorre tes serments .

 

Obéide

Vous voyez cet autel,

Ce glaive dont ma main doit frapper Athamare,

Vous savez quels tourments mon refus lui prépare. –

Après ce coup terrible – et qu'il me faut porter

etc., page 66.

 

Ces gens là paraissent bien acharnés, mon cher colonel, et ils sont bien ennemis d'eux-mêmes . Nous ne pouvons y atteindre, dit Montagne, vengeons- nous par en médire 1. Le renard qui trouvait les raisins trop verts 2 a laissé , ce me semble, une nombreuse postérité . Je vois avec plaisir que vous ne vous laissez pas abattre par vos ennemis . Vous êtes un brave homme qu'on n'intimide point . N'y aura-t-il pas de l'indiscrétion à moi de vous proposer ce petit changement que j'ai fait à la scène IIde du cinquième acte entre Obéide et son père ? Cette correction m'a paru absolument nécessaire . Je vous supplie de la faire porter sur les deux rôles et sur la pièce . J'espère toujours venir vous entendre, je me flatte que vous m'avertirez du jour .

Les affaires de Genève sont toujours au même point, et la pauvre pays de Gex bien accablé .

21è février 1767. »

2 Le Renard et les raisins, La Fontaine, Fables, III, 11 : http://www.la-fontaine-ch-thierry.net/renetrai.htm

Lire la suite

20/07/2022 | Lien permanent

Page : 348 349 350 351 352 353 354 355 356 357 358