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Rechercher : Tâchez de vous procurer cet écrit; il n'est pas orthodoxe, mais il est très bien raisonné

j'ai eu le bonheur de quitter les rois pour la charrue

... La seconde est plus fiable que les premiers .

 

 

« A Louis-René de Caradec de La Chalotais 1

A Ferney, le 26 septembre [1764]

Agréez, monsieur, que M. de La Vabre, qui vous présenta l'an passé , une lettre de ma part, et que vous reçûtes avec tant de bonté, ait encore l'honneur de vous en présenter une . Il vous parlera de son affaire ; mais moi je ne peux vous parler que de vous-même, de votre éloquence, des excellentes méthodes que vous avez daigné donner pour élever des jeunes gens en citoyens et pour cultiver leur raison qu'on a si longtemps pervertie dans les écoles . Vous me paraissez le procureur général de la France entière .

J'ai relu plusieurs fois tout ce que vous avez bien voulu rendre public, et toujours avec un nouveau plaisir . Vous ne vous contentez pas d’éclairer les hommes, vous les secourez . J'ai vu dans des mémoires d'agriculture combien vous l’encouragez dans votre patrie . Je me suis mis au rang de vos disciples ; j'ai semé du fromental à votre exemple, et j'ai forcé les terres les plus ingrates à rapporter quelque chose . Je trouve que Virgile avait autant de raison de dire : o fortunatos nimium sua si bona norint 2 qu'il avait tort de quitter la vie dont il faisait l’éloge . Il renonça à la charrue pour la cour, j'ai eu le bonheur de quitter les rois pour la charrue . Plût à Dieu que mes petites terres fussent voisines des vôtres ! Les hommes qui pensent sont trop dispersés ; et le nombre de philosophes est encore bien petit, quoiqu'il soit beaucoup plus grand que dans notre jeunesse . J'ai vu l'empire de la raison s'étendre, ou plutôt ses fers devenus plus légers . Encore quelques hommes comme vous, monsieur, et le genre humain en vaudra mieux .

Je vous supplie d'être bien persuadé du respect infini avec lequel je serai toute ma vie etc.

Voltaire. »

2 Trop heureux s'ils connaissaient leur bonheur , Virgle, Les Géorgiques, II, 458 : http://bacdelatin-ts5.blogspot.com/2008/04/virgile-gorgiques-ii-458-474-le-bonheur.html

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16/11/2019 | Lien permanent

Je vous l'ai déjà dit, mon cher président, il faut que vous pardonniez aux malingres de répondre tard

... Notez-le bien et ne l'oubliez pas .

 

 

«A Germain-Gilles-Richard de Ruffey

à Dijon

15è mai 1765, à Ferney

Je vous l'ai déjà dit, mon cher président, il faut que vous pardonniez aux malingres de répondre tard ; vous comptez plus assurément sur mon tendre attachement pour vous que sur mon exactitude .

Il est vrai que je bâtis, mais je ne m'en occupe guère . Je prendrais beaucoup plus d'intérêt à l'architecture si je pouvais jamais espérer de vous recevoir dans les appartements que je fais .

Je vous remercie des bontés que vous avez eues pour M. Dupuits mon gendre . Il a un procès contre des huguenots et moi j'en ai contre un prêtre, nous verrons si je l'emporterai sur Juda, et lui sur Samarie .

Je ne sais si M. l’ancien premier président de La Marche est dans sa terre , s'il y est , je vous supplie de lui dire quand vous lui écrirez , qu'il aura en moi jusqu'au dernier moment de ma vie, un serviteur bien tendrement attaché ; je ne lui écris point , car à quoi servent des lettres qui n'ont d'autre objet que celui de renouveler des sentiments dont il doit être sûr ? Je lui écrirais très souvent si j’étais à portée de recevoir quelqu'un de ses ordres .

J'aurai l'honneur de vous envoyer l'édition in-4° qu’on va faire de bien des sottises 1, si je suis assez heureux pour la voir finie .

Conservez-moi votre amitié, elle m'est précieuse . Mille tendres respects .

V. »

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07/09/2020 | Lien permanent

Voilà le funeste effet du système de l’intolérance

... Les assassins d'il y a cinq ans contre les journalistes de Charlie Hebdo et autres victimes sont bien les fruits véreux d'une intolérance (pseudo) religieuse inacceptable .

Les comparer à des animaux dits cruels serait désobligeant pour ces pauvres bêtes qui n'ont que leurs dents et griffes pour survivre .

 

 

« A Etienne-Noël Damilaville

27è mai 1765 à Genève

J’affligerai votre belle âme en vous disant, mon cher ami, que nous ne pourrons pas avoir sitôt l’arrêt de Toulouse. Je supplie, en attendant, le défenseur de l’innocence de tenir toujours son mémoire tout prêt. Il y a trois ans que cette famille est dans les larmes. On a essuyé celles des Calas, c’est à présent le tour des Sirven. Ces horreurs sont d’autant plus effrayantes qu’elles se passent dans un siècle plus éclairé. C’est un affreux contraste avec la douceur de nos mœurs. Voilà le funeste effet du système de l’intolérance. Il y a encore de la barbarie dans les provinces. Je ne plains plus les Calas, après le jugement des maîtres des requêtes, et après les bienfaits du roi ; mais les Sirven sont bien à plaindre. Je les recommande plus que jamais aux bontés de M. de Beaumont.

Après vous avoir parlé des malheurs d’autrui, il faut que votre amitié me permette encore de parler de mes peines.

Je lisais ce matin un livre anglais dans lequel se trouve la substance de plus de vingt chapitres du Dictionnaire philosophique, que l’ignorance et la calomnie m’ont si grossièrement imputé ; et, pour comble de bêtise, il y a dans d’autres chapitres des phrases entières prises de moi mot pour mot. Je me mettrais dans une belle colère, si l’âge et les maladies n’affaiblissaient les passions. Tronchin m’exhorte à la résignation pour les maux du corps et de l’âme ; il me trouve très bien disposé. Comptez que votre amitié fait ma plus chère consolation.

Voltaire. »

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22/09/2020 | Lien permanent

il ne peut jamais arriver la moindre difficulté en aucun cas

... Mon cher Voltaire , il ne "devrait pas" y avoir de difficulté à toucher l'intégralité de ses indemnités de retraite , cependant les caisses d'allocations se gardent bien jusqu'à aujourd'hui d'informer clairement les bénéficiaires . Peut-être un changement proche ? Nous sommes en un temps où l'on ne compte plus qu'en milliards, alors : https://www.mieuxvivre-votreargent.fr/retraite/epargne-retraite/2021/02/17/bonne-nouvelle-pour-le-pactole-des-contrats-de-retraite-non-reclames/

P.S.- Je ne comprends toujours pas comment on peut accorder la moindre valeur aux cryptomonnaies, elles me rappellent le système Law, auquel d'ailleurs Voltaire ne s'est pas laissé prendre . On va encore avoir un petit nombre de milliardaires et une foule de couillonnés . Cherchez à qui profitent ces inventions et pourquoi .

 

 

 

« A Guillaume-Claude de Laleu

Je déclare que monsieur de Laleu ayant bien voulu me faire toucher trois mille livres par mois par les mains de M. de Laborde, il a payé à M. de Laborde 3000 livres pour septembre et 3000 livres pour octobre dont j'ai donné quittance au correspondant de M. de Laborde à Genève . Je prie monsieur de Laleu de vouloir bien avoir la bonté de continuer ainsi de mois en mois . Il y aura 3000 livres pour le mois de novembre prochain, et neuf mille livres pour décembre dont je prie monsieur de Laleu de charger ses livres dans le temps, lesquels livres feront foi et vaudront quittance des mois que j'aurai reçus . Fait au château de Ferney 21 octobre 1765 .

Voltaire .

 

Voyez monsieur si je me mets en règle . D'ailleurs toutes mes quittances à M. de Laborde sont conçues en ces termes : reçu … de M. de Laborde … fourni par M. de Laleu – ou à fournir . – Ainsi chaque quittance est décharge pour vous, et il ne peut jamais arriver la moindre difficulté en aucun cas .

J'ai l'honneur d'être avec les sentiments les plus inaltérables

monsieur

votre très humble et très obéissant serviteur

Voltaire. »

 

 

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19/02/2021 | Lien permanent

voir avec Corboz ce que cela vaut, et de me le faire avoir au meilleur marché possible

...

 

« A Joseph-Marie Balleidier

[mai-juin 1763]1

Je souhaite pouvoir acheter avec une sûreté entière ce bien Burdet subhasté .

Il faut considérer de plus que le peu de vignes qui sont dans ce bien sont ruinées, qu'il y a des lods et ventes à payer, que tout ce fond étant entièrement en roture 2, il ne doit pas coûter plus du denier vingt y compris tous les frais, tous les droits, et les réparations .

Ainsi je prie monsieur Balleidier , de voir avec Corboz ce que cela vaut, et de me le faire avoir au meilleur marché possible .

Par l’examen qu'on vient de faire du terrain subhasté, il peut valoir cinq louis de rente tous frais faits .

Et comme il y a des lots et ventes à payer, le centième denier, et des frais de subhastation à faire, il faut tâcher de me faire avoir cette pièce pour 1500 livres d'achat principal .

Voltaire .

Il faut prendre à Ferney le Jules César 3 de Shakespeare et la Bibliothèque des théâtres . »

1 L'édition Vézinet est incomplète .

2Tenus par un roturier, donc sujets à des droits seigneuriaux .

3 Il est difficile d'identifier sûrement ce Jules César ; il peut s'agir d'un manuscrit de la traduction de V* [ https://www.jeuverbal.fr/JCvoltaire.pdf ], ou bien d'un volume des Works of Shakespeare par Pope- Warburton, 1747 [ https://books.google.fr/books?id=lDQrAAAAYAAJ&pg=PR34&lpg=PR34&dq=jules+cesar+Works+of+Shakespeare+par+Pope-+Warburton&source=bl&ots=YoZh7EfuuM&sig=wUfr76KZZtgqbjRz5STsegBMZ50&hl=fr&sa=X&ved=0ahUKEwj40KD157HbAhUHRhQKHUXWDB4Q6AEIVDAL#v=onepage&q=jules%20cesar%20Works%20of%20Shakespeare%20par%20Pope-%20Warburton&f=false ]. La Bibliothèque des théâtres , publiée à Paris en 1733 , est une œuvre anonyme de Maupoint ; elle fut suivie de divers dictionnaires des théâtres [ http://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k96114719].

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01/06/2018 | Lien permanent

Voilà comme le malheur est fait : il pousse des racines jusqu'à deux ou trois mille lieues; le bonheur, quand il y en a

... Ceci évoque pour moi le sort de tous ces vacanciers qui vont au loin et se retrouvent dans des situations désespérantes, comme ceux qui sont en Grèce ces jours-ci . La France est pourtant bien belle .

https://static.euronews.com/articles/stories/07/77/09/36/400x225_cmsv2_c07f0fa3-c9a1-51b9-aefe-73deea06d6a6-7770936.jpg

Inferno !

 

Où partir en France ?

Paradiso ! https://www.globe-trotting.com/post/ou-partir-en-france

 

 

« A Etienne-Noël Damilaville

1er janvier [1768]

Mon cher ami, je crains que vous ne soyez malade. Vous ne me parlez point de l'affaire de M. Chardon. Je crains bien qu'elle ne soit funeste aux Sirven. II se peut que les plaintes du parlement de Paris l'empêchent de rapporter au Conseil un procès contre un autre parlement. Il se peut encore que le Conseil ne veuille pas ordonner la révision, pour ne pas exposer le roi à de nouvelles remontrances. Il y a dans toute l'aventure des Sirven une fatalité qui m'effraye. Ne me laissez pas, je vous prie, dans l'ignorance profonde où je suis d'une chose à laquelle nous prenons tous deux tant d'intérêt. Serait-il possible qu'après cinq années de soins et de peines nous fussions moins avancés que le premier jour! Le désastre de la Cayenne s'étend donc bien loin ! Voilà comme le malheur est fait : il pousse des racines jusqu'à deux ou trois mille lieues; le bonheur, quand il y en a un peu, ne va pas si loin.

Je n'ai point Le décret de la Sorbonne . On dit que c'est une pièce curieuse qu'il faut avoir dans sa bibliothèque.

Vous avez dû recevoir un paquet d'Italie pour notre ami. Je vous souhaite, mon cher ami, une bonne année, et je me souhaite à moi la consolation de vous revoir encore. Pourrait-on avoir un almanach royal par la poste ? Je ne crois pas que la Sorbonne s'oppose à l'envoi de ces livres. J'espère avoir demain samedi de vos nouvelles. »

 

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25/07/2023 | Lien permanent

J’imagine que rien ne sera décidé qu’après Pâques

... Comme il est d'usage quand , en  France, on traite une affaire urgente touchant les mesures pour réguler nos dépenses .

 

 

« A Jean-Baptiste-Jacques Élie de Beaumont

Avocat au parlement

à Paris

Je doute fort, mon cher Cicéron, que le conseil de Berne ajoute rien à la modique pension qu’il fait aux Sirven ; c’est beaucoup s’il la continue. M. Seigneux de Correvon 1, à qui vous écrivez, ne peut nous être d’aucun secours ; il n’a que sa bonne volonté.

Je sens bien que la réconciliation du premier président 2 avec le parlement de Toulouse peut nous être défavorable ; mais j’espère que le conseil ne voudra pas se relâcher sur le droit qu’il a de prononcer des évocations que la voix publique demande, et que l’équité exige. Les conseillers d’État et les maîtres des requêtes paraissent penser unanimement sur cette affaire. Votre mémoire vous fait beaucoup d’honneur . Il a consolé ce pauvre Sirven. Je vous l’enverrai dès que le tribunal qui doit le juger sera nommé. Cinq années de désespoir ont un peu affaibli sa tête ; il ne répondra peut-être qu’en pleurant ; mais, après votre mémoire, je ne sais rien de plus éloquent que des pleurs.

M. Seigneux de Correvon voulait l’engager à faire travailler M. Loiseau ; vous pensez bien qu’il n’en fera rien. J’imagine que rien ne sera décidé qu’après Pâques. J’exécuterai tous vos ordres ponctuellement, et au moment que vous prescrirez.

Bien des respects à madame de Canon 3.

18è Mars 1767. »

2 Bastard. .

3 Madame Élie de Beaumont. .

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01/09/2022 | Lien permanent

Puisse votre estomac être aussi bon que votre tête et votre cœur

... Gardons le sens des choses essentielles .

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https://www.youtube.com/watch?v=mluu9VIGifQ

 

 

« A Etienne-Noël Damilaville

22 octobre 1766

Mon cher ami, la nature me traite bien mal . Je suis aussi mécontent d'elle que content de vous . Un des plus riches citoyens de Genève s'est jeté aujourd’hui dans le Rhône . Il disait qu'il était malade ; il l'était moins que moi, et il avait plus de ressources, puisqu’il était de vingt-cinq ans plus jeune . Je ne l'imite point . Un petit nombre d'amis comme vous me fait aimer la vie . D'ailleurs je suis curieux de savoir quel progrès fera la raison, car il me semble qu'elle en fait beaucoup malgré les méchants .

Je recevrai donc incessamment le procès de Rousseau ? J’aimerais encore mieux le factum de Sirven . Vous avez fait une belle action d'encourager le zèle d'Elie ; sans doute vous ne l'avez pas grondé trop fort . Il est actuellement chez Mme de Cideville à Launay auprès de Rouen où je crois qu'il travaille . S'il peut réussir dans cette affaire il aura autant d'honneur que j'aurai de plaisir .

Je pense que vous avez mis votre paquet à la diligence de Lyon pour Meyrin . J'espère le recevoir bientôt . Ce sera une de mes plus chères consolations . C'en est encore une bien grande pour moi que M. Thomas soit de l'Académie ; c'est un homme d'un rare mérite et d'un grand talent . Quelle différence de lui à Jean-Jacques ! Dieu nous donne beaucoup de philosophes comme M. Thomas et tout ira bien .

Nous avons chez nous le marquis de Villevielle, capitaine au régiment du roi, dont vous avez ouï sans doute parler . Vous avez dû voir Pierre Calas . Souvenez-vous, mon cher ami, de ces deux derniers articles .

Adieu . Puisse votre estomac être aussi bon que votre tête et votre cœur . »

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19/01/2022 | Lien permanent

Je suis rempli d'espérance

...

 

« A Jean-Baptiste-Jacques Élie de Beaumont

Avocat en Parlements

à Paris

A Ferney 12 auguste 1767

Chacun a son procès dans ce monde mon cher Cicéron . Vous plaidez pro aris et focis 1 ; et moi je ne plaide que contre La Beaumelle . On m'a mandé que vraisemblablement vous seriez jugé au conseil des parties parce que l'affaire est trop compliquée pour le conseil royal . Je me flatte que vous gagnerez votre cause devant chaque tribunal que vous paraissiez . Vous m'avez fait un plaisir bien sensible en m'apprenant que ceux qui avaient trouvé d'abord quelque chose d'odieux dans le recours forcé à une loi sévère sont revenus entièrement à vous en voyant qu'au fond c'est une fille qui demande à rentrer dans le patrimoine de ses pères, en remboursant le prix de l'acquisition . Votre affaire envisagée sous son véritable point de vue me paraît bien favorable . Je suis rempli d'espérance .

Vous me parlez, mon cher Cicéron, d'une dame à qui vous avez présenté M. de La Harpe, qui a du crédit et qui peut le protéger . En voici une occasion, . Je demande à monsieur le contrôleur général 2 qu'il fasse donner à M. de La Harpe la moitié d'une vieille pension que j'ai depuis environ cinquante ans et que je néglige fort . Cette petite grâce qui après tout ne coûterait rien au roi, tirerait un jeune homme de mérite d'un état bien triste . Son discours qui vient de remporter le prix est un très bel ouvrage . Le grand Colbert encouragea souvent de moindres talents ; si vous croyez cette dame à portée d'appuyer ma requête, vous serez bienfaiteur de M. et de Mme de La Harpe, qui me paraissent joindre à leurs bonnes qualités celle de la reconnaissance .

Mes sincères respects je vous prie à Madame de Canon . Je vous embrasse très tendrement.

V. »

1 Pour les autels et pour les foyers .

2 Voir lettre de janvier 1767 [ ?] à Laverdy, contrôleur général, dont il faudrait peut-être reculer la date jusque vers la présente période : http://voltaireathome.hautetfort.com/archive/2022/05/08/s-il-fallait-en-france-pensionner-tous-les-hommes-de-talent-6380823.html

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26/03/2023 | Lien permanent

On commence à être très las de toutes les disputes sur l'origine des parlements

... A la proportionnelle ou pas, chaque élu est bien heureux du résultat qui le concerne, et se fiche des vaincus , comme d'hab' .

 

 

« A Gabriel Cramer

[Mars 1769]

Voici bientôt le temps, mon cher Caro, d'achever votre Histoire du Parlement 1 . Je crois qu'avant deux mois tout sera décidé, réglé et aplani .

En attendant, je vous prie de faire imprimer quelques exemplaires d'une troisième édition 2 corrigée et augmentée d'un certain petit rogaton qu'on m'a envoyé sur les affaires présentes ; cette petite pièce peut, si je ne me trompe, faire quelque bien, et préparer les esprits . Il me semble qu'il y a des faits vrais, et point d' injure .

On commence à être très las de toutes les disputes sur l'origine des parlements, et on paraît assez content de cette nouvelle brochure qui n'entre point dans ces conditions ennuyeuses . Je vous prie très instamment de me faire l'amitié d'imprimer d'un caractère cicéro, et de vouloir bien m'en faire tenir trente-six exemplaires le plus tôt que vous pourrez . Il est nécessaire que tout ceci finisse, sans quoi messieurs nos payeurs de Paris auraient toujours un prétexte de ne payer personne !

Vale .

Le vieil ermite. »

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21/09/2024 | Lien permanent

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