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Rechercher : Tâchez de vous procurer cet écrit; il n'est pas orthodoxe, mais il est très bien raisonné

Luc est donc à Leipsik !

... Et François de retour sur le sol natal, prêt à caresser le cul des vaches, admirer des truies monumentales, siffler du pinard, grignocher du saussifflard, en un mot comme en cent, faire le guignol à l'égal de tous ses concurrents à l'élection présidentielle en espérant couillonner des paysans qui en savent infiniment plus que lui sur ce qu'est la vraie vie .

François et consorts vous êtes les plus bêtes des animaux du Salon de l'Agriculture, je vous l'assure . 

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A l'image du quinquennat , tu es dans la m.... , et ne crois pas que ça porte bonheur parce que c'est la droite qui est dedans !

 

« A Gabriel Cramer

[vers le 5 mars 1761]

Quoi caro Gabriele, vous vous immolez pour le bien public, vous daignez jouer Erox 1!

J'ai retrouvé Bareith – mais retrouverez-vous vos gulden 2?

Bonsoir . Luc est donc à Leipsik 3!

V. »

2 Les gulden sont les florins de Hollande .https://fr.wikipedia.org/wiki/Florin_n%C3%A9erlandais

3 Frédéric II était à Leipzig à la fin de février 1761 ; voir lettre du 5 février 1761 à la duchesse de Saxe-Gotha : http://voltaireathome.hautetfort.com/archive/2016/02/05/qu-on-s-est-trompe-dans-tous-ses-projets-et-que-la-grandeur-5755521.html

 

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26/02/2016 | Lien permanent

j'endoctrinerai les ignorants qui veulent boire en avril ce qu'il faut boire en novembre

... Comme ce fichu Beaujolais nouveau et autres pinards primeurs, venant de vignes qu'on fait pisser à outrance, et qui ont des réveils printaniers acidulés .

 

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« A Ami Camp

à Lyon

Ne soyez en peine de rien, mon cher monsieur . J'aurai l'honneur de vous envoyer pour 18000 livres de lettres de change en mai et en juin et alors je pourrai demander un grouppe 1 après le paiement d'icelles .

Voulez-vous bien avoir la bonté d'envoyer ce chiffon à votre ami 2 dans votre premier paquet ?

Permettrez-vous que je vous supplie de donner vos ordres pour que j'aie

300 livres de savon

un baril de petites câpres

un baril d'olives

trois livres de belle cire à cacheter ?

J'ai reçu le vin, j'endoctrinerai les ignorants qui veulent boire en avril ce qu'il faut boire en novembre . Je vois que vous en savez plus qu'eux . Je vous remercie de vos bontés et de vos instructions de tout mon cœur .

Votre très humble et très obéissant serviteur .

V.

Aux Délices 2 mai [1760] »

1 Un group est un « sac d'argent cacheté qu'on envoie d'une ville à une autre » Littré .

2 Jean-Robert Tronchin, à Paris .

 

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01/05/2015 | Lien permanent

Dans cette incertitude je prends le parti le plus convenable, celui de faire ce que veut le plus véritable ami

... Qu'il soit à deux ou à quatre pattes  !

chien d aveugle.jpg

 

 

« A Jean-Robert Tronchin

à Lyon

13 juin [1760]

Mon cher lyonnais, vous voilà donc débarrassé du tumulte de Paris . Soyez le bien revenu sur les bords de notre Rhône . C'est ce que vous appelez l'ami de Paris ou plutôt de Versailles 1 qui ne veut pas qu'on vende . Je vous confie que dans une de mes lettres je lui avais dit que je ne faisais nul cas de ces effets et que je perdais toute espérance . Il a eu la bonté de me répondre qu'il fallait tout garder . Il m'a inspiré encore plus de reconnaissance que de confiance . Ce que vous appelez l'ami de Berlin pense au contraire qu'on fera trois campagnes . Dans cette incertitude je prends le parti le plus convenable, celui de faire ce que veut le plus véritable ami . Quand j'aurai le bonheur de vous voir je vous en dirai davantage . Je vous embrasse tendrement vous et votre femme , M. Camp 2. Mme Denis et moi nous vous remercions l'un et l'autre de toutes vos bontés .

V. »

2 Plaisanterie voltairienne, car Jean-Robert Tronchin et Ami Camp sont tous deux vieux garçons .

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14/06/2015 | Lien permanent

conforme à la prud’homie de la police et aux volontés du parterre, volontés qui sont souvent des caprices auxquels il n

... Tel est Fanfoué Fillon :"Je suis candidat et j'irai jusqu'à la victoire !" .

Candidat : ouaip !

La victoire : pffftt, oublie ça gamin ! retourne dans ta boite de conseil, tu n'impressionne plus personne, tout le monde est prêt à te rentrer dedans, seuls ceux de ton parti (et encore pas les plus nombreux actuellement) qui ont peur de risquer de couler avec toi (financièrement parlant : plus de place d'élu = fin de sinécure ) font le choix forcé de te soutenir .         

 Et que dire des navrances du programme de Nicolas Dupont Aignan, content de lui-même, cela va sans dire ! ainsi que des ruineux programmes de Marine ? Glisser- déposer dans la Corbeille (avec leurs auteurs ) - vider Corbeille - Formater disque .

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« A Charles-Augustin Ferriol, comte d'Argental

et à

Jeanne-Grace Bosc du Bouchet, comtesse d'Argental

2 mars [1762] à Ferney 1

O mes anges, vous aurez incessamment Acanthe 2 conforme à la prud’homie de la police 3 et aux volontés du parterre, volontés qui sont souvent des caprices auxquels il ne faut pas se rendre aveuglément, mais qu’il ne faut pas choquer avec trop d’obstination.

A l’égard de Cassandre, nous avons du temps ; et si mon ours de six jours demande six mois pour être léché, nous lécherons six mois entiers sans plaindre notre peine, puisque vous ne la plaignez pas. Vous êtes, vous dis-je, d’impitoyables anges ; vous ne faites pas seulement attention que j’ai tout Pierre Corneille sur les bras, et encore l’Histoire générale des sottises des hommes, depuis Charlemagne jusqu’à notre temps, que je suis vieux et malade, et que je me tue pour une nation un peu ingrate . Mais mes anges me tiennent lieu de ma nation.

Vous ne m’avez rien dit de la façon dont le public a appliqué certains vers d’Aménaïde au maréchal de Broglie.4

Vous ne daignez pas me rassurer sur la prétendue intelligence de Pierre III et de Frédéric III, j’y suis pourtant très intéressé en qualité d’historiographe russe . Mais vous ne me croyez que citoyen des faubourgs d’Éphèse. Vous savez que ma chère impératrice Élisabeth avait souscrit deux cents exemplaires pour Marie Corneille.

Vous ne me dites rien non plus du parlement de Bourgogne, qui s’est avisé aussi de cesser de rendre justice pour faire dépit au roi, qui sans doute est fort affligé qu’on ne juge point mes procès. Le monde est bien fou, mes chers anges. Pour le parlement de Toulouse, il juge ; il vient de condamner un ministre de mes amis à être pendu 5, trois gentilshommes à être décapités, et cinq ou six bourgeois aux galères 6; le tout pour avoir chanté des chansons de David . Ce parlement de Toulouse n’aime pas les mauvais vers 7.

Permettez que je joigne ici un petit billet pour Lekain 8.

Je baise vos ailes avec componction. 

V.»

1 L'édition de Kehl, suivie des autres éditions, omet l'avant-dernier paragraphe rayé sur la copie Beaumarchais .

2 Un des personnages du Droit du seigneur .

3 Il semblerait bien que les censeurs aient demandé des corrections dans le texte aussi bien que dans le titre ; voir lettre du 9 mars 1762 à Damilaville une semblable allusion : « Tout ce qui a été ridiculement retranché à la police de Paris a été rétabli à la nôtre . »

4 Il s'agissait du vers : « On dépouille Tancrède, on l’exile, on l'outrage » ; voir lettre du 5 mars 1762 au cardinal de Bernis : http://www.monsieurdevoltaire.com/article-correspondance-annee-1762-partie-9-122909800.html

. Thieriot écrira le 3 mars à V* : « Vous savez que M. le maréchal et le comte de Broglie ont été exilés sur l'examen de leur mémoire . On joua Tancrède à Paris le soir que la nouvelle en fut répandue . Lorsque Mlle Clairon eut dit ces vers : On dépouille Tancrède, On l'exile, on l'outrage ./ C'est le sort d'un héros, etc. , on fit l'application, et on applaudit si fort qu'on ne remettra la pièce que dans quelques jours d'ici . »

7 On retrouve à peu près la même formule dans le Pot pourri : «  … Dieu aime-t-il les mauvais vers et la mauvaise musique ? »

 

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19/02/2017 | Lien permanent

Je vois, monsieur, que les finances d'un royaume sont difficiles à gouverner, puisque je n'ai pu mettre encore dans les

... Combien sommes-nous à nous dire la même chose ? Combien sommes-nous à craindre des coupes budgétaires et des taxes et impositions confiscatoires ? Nous sommes la majorité, je crois, en ce cas . Les banques, elles, ne sont guère inquiètes .

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Dédié à qui sait ce dont un banquier est capable !

 

 

« A Ami Camp, Banquier

à Lyon

Aux Délices 4 auguste 1762

Je vois, monsieur, que les finances d'un royaume sont difficiles à gouverner, puisque je n'ai pu mettre encore dans les miennes l'ordre que je désirais .

Je le flatte enfin que j'en viens à bout grâces à vos bontés . Il n'y aura plus de petites parties, plus de petites lettres de change pour les marchands de Genève . M. de Laleu , secrétaire du roi, notaire rue Sainte-Croix-de-la-Bretonnerie, consent à donner à commencer du dernier juillet cent vingt louis d'or par mois qui suffiront assurément pour le courant d'une maison, très bien pourvue de tout . J'aurai quelque argent comptant pour faire face aux affaires imprévues et je laisserai entre vos mains cent cinquante mille livres auxquelles je ne toucherai certainement pas .

Ainsi monsieur si vous voulez avoir la bonté de nous faire parvenir cent vingt louis de mois en mois tirés sur M. de Laleu qui les paiera à votre ordre, tout sera dans la règle la plus simple . Vous pouvez dès ce moment vous faire payer de ces cent vingt premiers louis – et ainsi les premiers jours de chaque mois . Je vous supplierai en même temps d'avoir la bonté de me faire parvenir ce que vous pourrez d'argent en laissant subsister dans votre caisse les cent cinquante mille livres . J'ai la vanité de croire que vous me regarderez comme un bon économe .

Tout ce qui est aux Délices vous embrasse de tout son cœur, et surtout moi qui serai toute ma vie avec le plus tendre attachement, monsieur, votre très humble et très obéissant serviteur .

V. »

 

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Voici une goutte d'eau , mais je dépense des torrents .

... Histoire d'eau ... Chaque goutte compte ...

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« A Jean-Robert Tronchin

Ils ont dit la paix, la paix et il n'y avait point de paix 1, et ce fou de Diogène Rousseau propose la paix perpétuelle 2.

Mon cher correspondant, sauve qui peut . Voici une goutte d'eau 3, mais je dépense des torrents .

Je vous supplie de vouloir bien donner cours à la lettre de mon procureur , et de l'affranchir . Je vous souhaite en son temps la nonantième année du père du procureur général de Genève 4.

V.

A Ferney 19 [mars 1761] »

3 Tronchin a noté ici entre les lignes : « 2240 [livres tournois] 11.6 du 17 févr. À 90 j. »

4 Jean Tronchin, frère de Jean-Robert Tronchin (-Boissier) et de Jacob Tronchin était mort le 5 mars 1761 dans sa quatre-vint-dixième année .

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07/03/2016 | Lien permanent

Je ne sais pas encore ce qu'ils feront demain

... Par contre je sais fort bien ce que n'ont pas fait les techniciens de SFR : ils ne sont pas venus réparer ma ligne internet en panne depuis le 23 août , donc pas de téléphone fixe, donc pas de télé-alarme, c'est du grand foutage de gueule .

SFR : Société Foncièrement Répréhensible .

SFR : Services Fameusement Ridicules .

Si vous  perdez des clients, ne cherchez pas, il est difficile de trouver pire fournisseur d'accès , la preuve :  http://www.zdnet.fr/actualites/sfr-l-ufc-que-choisir-cons...

Les notes mises en ligne l'ont été par l'ordi de la médiathèque le 27 /08 et grâce à la  programmation de parution .

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And the winner is : SFR the worst !

 

 

« A Abraham et Louise-Suzanne Gallatin Vaudenet

Monsieur, Madame,

M. et Mme de Villeneuve 1 souperont ici . Je ne sais pas encore ce qu'ils feront demain . Faites-nous l'honneur de venir dîner ou souper avec madame Gallatin.

Votre très humble et très obéissant serviteur

V.

17 [septembre 1761] 2»

1 Il s'agit de l'intendant de Bourgogne et de sa femme, arrivés à Genève le 15 septembre 1761 ; voir lettre du 12 septembre 1761 à Fabry : http://voltaireathome.hautetfort.com/archive/2016/08/16/n...

2 L'année a été portée sur le manuscrit .

 

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31/08/2016 | Lien permanent

il avoue qu'il a mal au bout du doigt quand il a la pierre, la goutte et la vérole

... Ce genre d'homme/femme n'existe pas dans le monde politique ; tous/toutes sont victimes : d'attaques injustes, de complots, d'assassinat politique, etc. ; et tous/toutes  vivent de leurs baratins , et cancerisent tout .

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« A Gabriel Cramer

Voici trois pancartes pour mon cher Gabriel : 1° une lettre de l'intendant de Grenoble, 2° un mémoire des frais en déduction des 25 louis que les enfers rendent à mon cher Gabriel, 3° une lettre que j'ai crue à moi adressée, et qui se trouve vous appartenir . Je ne sais de qui elle est . Elle était dans un gros paquet .

Je prie mon cher Cramer de me renvoyer la lettre de M. l'intendant de Grenoble afin que je lui réponde au plus vite et que je le remercie, lui, et Mme de Montferrat . J’ai été prodigieusement affligé de ne point recevoir de feuille de Médée ce samedi . C'est une bien détestable pièce que cette Médée . Voilà ce que le fade Fontenelle appelle prendre l'essor 1. C'est l'essor des sorcières sur un manche à balai . On enverra incessamment Le Cid mais il faut au préalable mettre après la Médée le jugement de Pierre sur icelle . C'est un bon homme que Pierre, il avoue qu'il a mal au bout du doigt quand il a la pierre, la goutte et la vérole . Bonsoir .

Samedi [mars-avril 1762] »

1 Dans la Vie de Pierre Corneille, Fontenelle dit que le poète « prit tout à coup l'essor dans Médée » . Ce jugement est moins insignifiant que ne le dit V* un peu sèchement .

 

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08/03/2017 | Lien permanent

Tous nos plaisirs sont finis , monsieur, et les vôtres commencent

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Débat sur TF1 le 20 mars 2017 : à la fin du fin, qui restera debout ?

 

 

« Au marquis Francesco Albergati

Capacelli, senatore di Bologna

à Bologna 1

Tous nos plaisirs sont finis , monsieur, et les vôtres commencent . Une maladie épidémique qui n'a pas laissé que de faire mourir assez de monde dans notre province s'est emparée d'une partie de nos acteurs , et surtout de moi qui n'ai pas trop la force de résister . Je n'ai que celle de vous dire combien je suis touché de vos bontés .

Je vous supplie de vouloir bien présenter mes compliments et mes remerciements à M. Paradisi mon confrère le tragique . Je ne peux que vous envoyer sitôt la nouvelle tragédie que je viens de faire jouer ; car si je vis, je passerai du temps à la rendre plus digne de vous . Je crois que ceux qui en avaient parlé dans les nouvelles publiques ne la connaissaient pas . C'est une pièce où tout se passe dans un couvent . Cela est très bon pour l'Italie, et cependant la moitié de mes acteurs étaient hérétiques .

Adieu, monsieur, la fièvre me reprend, je me couche, et je vous souhaite beaucoup de spectacles et de santé .

V.

Ferney 23è avril 1762 . »

1 V* répond à une lettre du 21 mars d'Albergati qui annonçait divers projets relatifs à la représentation de pièces françaises en traduction .

 

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22/03/2017 | Lien permanent

Je ne vois pas ce qui vous empêcherait de jouer Cassandre vers la mi-carême

... Mon cher Fanfoué, vos prévisions seraient terribles et bien entendu vous ne seriez pas cru, inutilité suprême ! Comme vous le savez, c'est encore plus beau quand c'est inutile, mais n'allez pas y ajouter le ridicule dont vous êtes coutumier , la mi-carême n'étant pas une excuse . Je fais sans doute de la politique fiction, mais tout peut arriver dans cette foire d'empoigne électorale .

 

cassandre fanfoué.png

Je vous le dis : "Vous allez me regretter !"

 

 

 

« A Marie-Elisabeth de Dompierre de Fontaine

[6 février 1762 ?] 1

[…] Je ne vois pas ce qui vous empêcherait de jouer Cassandre vers la mi-carême . On ne risquerait rien ; et en cas de succès, on le reprendrait à la rentrée ; en cas de sifflets on ferait ses Pâques .

Je vous avoue que je me meurs d'envie de voir sur le théâtre un prêtre bon homme, qui sera le contraire du fanatique Joad, qui me fait chérir la personne d'Athalie .

Mais non, je change d'avis […]

Ne perdons point notre temps, comme vous voyez ; mais le plus agréable emploi que j'en puisse faire est de vous écrire . »

1 L'édition de Kehl incorpore des fragments de cette lettre à celle du 8 février 1762 à la même, à la place des passages supprimés (voir : http://www.monsieurdevoltaire.com/article-correspondance-... ) . La date peut être la même que celle de la lettre aux d'Argental du 6 . Mais les lettres de Mme de Fontaine de cette période sont sujettes à caution, tant pour leur contenu que pour leur date .

 

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29/01/2017 | Lien permanent

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