Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

Rechercher : Tâchez de vous procurer cet écrit; il n'est pas orthodoxe, mais il est très bien raisonné

Je vous prie de vouloir bien lui dire quand vous lui écrirez qu'il y a dans ce petit coin du monde un homme moitié franç

... Nom d'une pipe en bois ! à mon tour  de faire des révélations ![sic]

Voici ci-dessus une note de François Hollande au ministre des Affaires étrangères [si je me/vous trompe, que le grand Nanabozo m'oublie dans ses prières ! ] avant son discours de louanges envers la présidente helvète Simonetta Sommaruga, qui ne manquera pas de souligner son amour de la France .

 http://www.rts.ch/play/tv/focus/video/fran%C3%A7ois-hollande-le-nouvel-ami-de-la-suisse?id=6709949

 

nanabozo.jpg

 

« A Louis-Gaspard Fabry

22 avril 1760

M.Vuaillet, monsieur, m'alerte un peu sur votre santé à laquelle nous nous intéressons également . Vous avez un beau-frère qui est un très habile homme, et dont je souhaite beaucoup le retour . Je vous prie de vouloir bien lui dire quand vous lui écrirez qu'il y a dans ce petit coin du monde un homme moitié français, moitié suisse qui lui est très attaché .

J'ai l'honneur de vous envoyer un petit mémoire sur la grande province de La Perrière 1. Je vous supplie de vouloir bien appuyer la vérité de ces savantes recherches auprès de M. l'intendant de Bourgogne . Vous avez dû recevoir le paquet que j'ai eu l'honneur de vous envoyer ces jours passés . J'ai celui d'être, monsieur, votre très humble et très obéissant serviteur .

Voltaire. »

1 Voir : « NOUVEAU MÉMOIRE SUR LE PETIT MORCEAU DE TERRE NOMMÉ LA PERRIÈRE,
DE LA JURIDICTION DU ROI, SITUÉ PRÈS DU LAC DE GENÈVE, AUX CONFINS DU PAYS DE GEX ET DU TERRITOIRE DE GENÈVE
L'inspection de la carte du pays de Gex, déjà envoyée **, a fait voir que la Perrière, et spécialement le pré où se commit le délit pour lequel le Suisse Panchaud a été condamné, sont situés au delà du grand chemin appartenant à Sa Majesté.
On sait déjà que la Perrière ne peut relever de la seigneurie de Prégny et de Chambésy, puisque les seigneurs de Tournay ont acheté Prégny et Chambésy des seigneurs de la Bâtie ; que Prégny et Chambésy sont un démembrement de la Bâtie, et que la juridiction de la Bâtie se terminait au grand chemin. C'est un fait connu et dont on n'a jamais douté.
La pièce ci-jointe achève de prouver sans réplique que la Perrière n'a jamais été de la juridiction ni de la Bâtie, ni de Tournay ; elle est tirée des archives de Genève. On voit que la juridiction de cet endroit appartenait à Genève, qui la tenait du chapitre de Saint-Victor.
La république de Genève a cédé cette juridiction au roi en 1749, par un traité solennel.
On ne voit pas par quelle raison les officiers du bailliage de Gex, qui doivent être instruits de ce traité, ont attribué la haute justice de la Perrière aux seigneurs de Tournay.
Il est démontré qu'elle appartient à Sa Majesté. »

**. A ce mémoire est annexée une carte manuscrite des environs de Genève, sur laquelle des points à l'encre rouge tracent la frontière de France et de Suisse.
On n'a pu retrouver dans les archives de Bourgogne où ces pièces sont déposées le premier mémoire produit par Voltaire pour établir que la Perrière appartenait au roi.
Voltaire avait constitué près du parlement de Dijon un procureur nommé Finot, qui était chargé de transmettre toutes ces pièces à l'intendant. » (H. Beuchot.)

 

 

Lire la suite

19/04/2015 | Lien permanent

j'aime bien mieux que le conseil mette le peu d'argent qu'il a à nous faire de beaux chemins

... C'est un voeu toujours d'actualité afin que nos impôts servent à quelque chose d'utile à tous ; dans la mesure du raisonnable, éviter la mise en route de projets ferroviaires comme une certaine ligne de TGV en direction d'une petite ville , symbole de légèreté, mais chère, trop chère,  à notre Fanfoué No Land .

 Conseil municipal, conseil général, un bon conseil sait saisir les bonnes occasions d'implanter des centres commerciaux de bon rapport

 DSCF0449 beau chemin segny.JPG

 

« A Jean-Robert Tronchin

à Lyon

8 octobre 1759

Cette fois-ci, mon cher monsieur, je fais réponse le même jour que je reçois votre lettre ; j'en avais déjà envoyé une à la poste, intitulée à Messieurs Tronchin et Camp 1; cette lettre par laquelle vous verrez à quels excès j'abuse de vos bontés et combien l’académie de lésine est subjuguée par nos plaisirs . Je ne sache point que M. de Chauvelin doive aller à Genève, il ne fera probablement que passer par la ville pour se rendre à sa destination . Les cérémonies seraient trop onéreuses et trop gênantes s'il s’arrêtait dans la ville ; j'aime bien mieux que le conseil mette le peu d'argent qu'il a à nous faire de beaux chemins . J’ai mandé à cet ambassadeur qu'il devait vous voir en passant à Lyon parce que vous êtes un homme excellent à voir, qu'il sera probablement ministre de la guerre 2 un jour, et que je souhaite que vous soyez lié avec lui .

À l'égard des douze mille livres , payables à Turin, je saurai incessamment le nom de la personne à qui il faudrait les remettre directement ; et s'il y a des frais cette personne les supportera .

Grand merci de la saucière, il faut au bout du compte une saucière, pour faire manger des truites à un ambassadeur . Elle suffira ; il faut bien faire quelque chose pour l'académie .

Grand merci encore du chocolat, car nous n'en avons plus, et grand merci des chiffons dont il est question dans ma requête à M.M. Tronchin et Camp ; le tout sans oublier le meilleur vin de Beaujolais, le plus couvert, le plus savoureux, le plus ressemblant au bourgogne, le plus digne d'être bu avec vous .

Je suis le plus trompé du monde, ou les affaires du roi de Prusse vont bien mal ; l'esprit de sédition est dans nos troupes , les officiers de notre belle légion ont assassiné un de leurs camarades, en présence du maréchal de Contades, nous n'avons pas la discipline des légions romaines, nous ne sommes pas faits pour ressembler à ces gens-là . Ma nièce et moi nous vous réitérons les plus tendres remerciements .

V. »

1  Cette lettre ne nous est pas parvenue .

Chauvelin devait mourir subitement sous les yeux de Louis XV fin 1773, sans avoir jamais été ministre de la Guerre ; http://fr.wikipedia.org/wiki/Bernard-Louis_Chauvelin et : http://www.andriesvandenabeele.net/AndriesVandenAbeele/AV...

 

 

Lire la suite

27/10/2014 | Lien permanent

A l'égard de la canaille, je ne m'en mêle pas elle restera toujours canaille. Je cultive mon jardin, mais il faut bien q

... Les crapauds de la SNCF ne sont décidément pas une espèce à protéger.

 

« A Jean Le Rond d'Alembert

4 juin [1767]

Mon cher philosophe, j'ai envoyé vos gants d'Espagne 1 sur-le-champ à leur destination ; ils ont une odeur qui m'a réjoui le nez. Vous savez que je n'ai point de troupes, et que je ne peux forcer le cordon de dragons qui coupe toute communication entre Genève et mes déserts. Celui qui s'est chargé de donner des soufflets aux jésuites et aux jansénistes 2 n'a jamais pu venir chez moi; je ne le connais point, et j'ai craint même de lui écrire. Gabriel Cramer, qui est le seul à qui je puisse me fier, a fait agir cet homme, qui est un sot et un pauvre diable, lequel fait agir encore en sous-ordre un autre sot pauvre diable. Ces sots pauvres diables n'ont aucun débouché, nulle correspondance en France, et tout va comme il plaît à Dieu. Les Genevois touchent au moment de la crise de leurs affaires ; pour moi, je m'occupe à cultiver mon jardin, et à me moquer d'eux. Dieu maintienne votre Sorbonne dans la fange où elle barbote! La gueuse 3 a rendu un service bien essentiel à la philosophie. On commence à ouvrir les yeux d'un bout de l'Europe à l'autre. Le fanatisme, qui sent son avilissement, et qui implore le bras de l'autorité, fait malgré lui l'aveu de sa défaite. Les jésuites chassés partout, les évêques de Pologne forcés d'être tolérants, les ouvrages de Bolingbroke 4, de Fréret et de Boulanger, répandus partout, sont autant de triomphes de la raison. Bénissons cette heureuse révolution qui s'est faite dans l'esprit de tous les honnêtes gens depuis quinze ou vingt années; elle a passé mes espérances. A l'égard de la canaille, je ne m'en mêle pas elle restera toujours canaille. Je cultive mon jardin, mais il faut bien qu'il y ait des crapauds ; ils n'empêchent pas mes rossignols de chanter.

Adieu, aigle donnez cent coups de bec aux chouettes qui sont encore dans Paris."

1 Sans doute la Seconde lettre[...] ; voir lettre du 6 mars 1767 à d'Alembert :

2 Sans doute Chirol , ou tel autre sous-traitant dr Cramer .

3 Ces deux mots sont une restitution de Renouard qui avait dû avoir accèsnà un manuscrit ; les premiières éditions portent Elle au lieu de La gueuse .

4 L'Examen important de milord Bolingbroke.

Lire la suite

24/12/2022 | Lien permanent

Il est bien dangereux, pour qui n'a nulle fortune, de n'avoir aucun talent décidé, ni aucun but réel, ni aucun moyen de

...Pap Ndiaye sera-t-il capable de contribuer à la réussite de la jeunesse ?

 

Rédigé le 10/11/2022 pour parution le 4/11 .

 

 

« A Louis-François-Armand du Plessis, duc de Richelieu

A Ferney, 25è avril 1767

J'ignore, monseigneur, si vous vous amusez encore des spectacles dans votre royaume de Guyenne. Je vous envoie à tout hasard cette nouvelle édition 1 et, en cas que vos occupations vous permettent de jeter les yeux sur cette pièce, la voici telle que nous la jouons sur le théâtre de Ferney.

Je ne sais par quelle heureuse fatalité nous sommes les seuls qui ayons des acteurs dignes des restes de ce beau siècle sur la fin duquel vous êtes né. Nous avons surtout, dans notre retraite de Scythes, un jeune homme nommé M. de La Harpe, dont je crois avoir déjà eu l'honneur de vous parler. Il a remporté deux prix cette année à votre Académie. Il est l'auteur du Comte de Wanvick, tragédie dans laquelle il y a de très beaux morceaux. C'est un jeune homme d'un rare mérite, et qui n'a absolument que ce mérite pour toute fortune. Il a une femme dont la figure est fort au-dessus de celle de M11e Clairon, qui a beaucoup plus d'esprit, et dont la voix est bien plus touchante. Je les ai tous deux chez moi depuis longtemps. Ce sont, à mon gré, les deux meilleurs acteurs que j'aie encore vus. Vous n'avez pas à la Comédie française une seule actrice qui puisse jouer les rôles que Mlle Lecouvreur rendait si intéressants et, hors Lekain, qui n'est excellent que dans Oreste et dans Sémiramis, vous n'avez pas un seul acteur à la Comédie.

MIle Durancy joue, dit-on (et c'est la voix publique), avec toute l'intelligence et tout l'art imaginables. Elle est faite pour remplacer Mlle Dumesnil mais elle ne sait point pleurer, et par conséquent ne fera jamais répandre de larmes.

J'ai vu une trentaine d'acteurs de province qui sont venus dans ma Scytliie en divers temps il n'y en a pas un qui soit seulement capable de jouer un rôle de confident : ce sont des bateleurs faits uniquement pour l'opéra-comique. Tout dégénère en France furieusement, et cependant nous vivons encore sur notre crédit, et on se fait honneur de parler notre langue dans l'Europe.

Nous sommes toujours bloqués dans nos retraites couvertes de neiges. Nous n'avons plus aucune communication avec Genève, et malgré toutes les bontés de M. le. duc de Choiseul, dont j'ai le plus grand besoin, notre pays souffre infiniment. Nous ne pouvons ni vendre nos denrées, ni en acheter. Le pain vaut cinq sous la livre depuis très longtemps. Les saisons conspirent aussi contre nous; et enfin, n'ayant plus ni de quoi nous chauffer, ni de quoi manger, ni de quoi boire, je serai forcé de transporter mes petits pénates et toute ma famille auprès de Lyon, uniquement pour vivre. Je tâcherai d'y mener votre protégé 2, si je m'accommode du château qu'on me propose. Il aura plus de secours pour faire son Histoire du Dauphinè, dont il est toujours entêté, et qui ne sera pas extrêmement intéressante. Je ne sais trop à quoi vous le destinez, ni ce qu'il pourra devenir. Il est bien dangereux, pour qui n'a nulle fortune, de n'avoir aucun talent décidé, ni aucun but réel, ni aucun moyen de mériter sa fortune par de vrais services. Il a une aversion mortelle pour copier et pour faire la fonction de secrétaire, à laquelle je pensais que vous le destiniez. Il n'a point réformé sa main, et j'ai peur qu'il ne soit au nombre de tant de jeunes gens de Paris, qui prétendent à tout, sans être bons à rien. Il est bien loin d'avoir encore des idées nettes, et de se faire un plan régulier de conduite. Je lui recommande cent fois de se faire un caractère lisible pour vous être utile dans votre secrétairerie, de lire de bons livres pour se former le style, d'étudier surtout à fond l'histoire de la pairie et des parlements, d'avoir une teinture des lois, il pourrait par là vous rendre service, aussi bien qu'à M. le duc de Fronsac; mais il vole d'objet en objet, sans s'arrêter à aucun.

Il a fait venir de Paris, à grands frais, des bouquins que l'on ne voudrait pas ramasser. Il achète à Genève tous les libelles dignes de la canaille, et j'ai peur que ses fréquents voyages à Genève ne le gâtent beaucoup. Il est défendu à tous les Français d'y aller. Si vous le jugiez à propos, on prierait le commandant des troupes de ne le pas laisser passer.

J'ai peur encore que sa manière de se présenter et de parler ne soit un obstacle à une profession sérieuse et utile. C'est un grand malheur d'être abandonné à soi-même dans un âge où l'on a besoin de former son extérieur et son âme.

Je m'étonne comment M. le duc de Fronsac ne l'a pas pris pour voyager avec lui il aurait pu en faire un domestique utile. Il a de la bonté pour lui ; l'envie de plaire à un maître aurait pu fixer ce jeune homme. Vous avez daigné l'élever dans votre maison dès son enfance; ce voyage lui aurait fait plus de bien que dix ans de séjour auprès de moi. Il me voit très peu , je ne puis le réduire à aucune étude suivie.

Je vous ai rendu le compte le plus fidèle de tout . Je me recommande à vos bontés, et je vous supplie d'agréer mon respect et mon attachement inviolable.

V. »

 

1 Les Scythes .

Lire la suite

04/11/2022 | Lien permanent

Oserais-je monsieur vous prier de vouloir bien envoyer à cette diligence pour savoir ce qu'est devenu ce pauvre petit Ma

... Je suis toujours très ému par les touchantes attentions de Voltaire pour les enfants ; sa discrètion, et sa fierté aussi je crois, l'ont empêché de manifester au grand jour son manque d'enfant de son sang, enfin je le suppose . Il aurait été un grand'père gateau remarquable .

 Au fait, est-ce bien vrai qu'il n'y a qu'un cheveu sur la tête à Mathieu ?

 1 cheveu tete à mathieu.png

 

« A M. [Jean] Robert TRONCHIN, à Lyon

8 août [1757 ] à nos Délices.

Je serais bien mortifié si M. de Richelieu était assez malheureux pour être nommé à la place du maréchal d'Étrées 1, qui, après des marches à la Fabius, vient de gagner une bataille 2 à la Scipion. Une telle démarche rendrait le gouvernement et le maréchal de Richelieu également odieux, et il n'aurait rien de mieux à faire qu'à embrasser le maréchal d'Étrées, le féliciter, servir sous lui deux jours, remercier le roi, et s'en retourner . Mais heureusement je crois M. de Richelieu destiné ailleurs 3.

On me mande de l'armée de Bohème qu'on croit le roi de Prusse sans ressource , mais il y en 4 jusqu'au dernier coup à cet abominable lansquenet de la guerre .

Je vous remercie de vos bontés pour ce petit Pichon 5. Je ne savais pas qu'il avait l'honneur de s'appeler Mathieu en son nom de baptême . Son père l'a inscrit sur le registre de la diligence sous ce beau nom de Mathieu tout court . Il est parti le 28 recommandé au cocher et doit être arrivé le 2 d'août si je ne me trompe . Je présume que monsieur son père étant cocher aura obtenu toute la bienveillance du cocher du coche .

Oserais-je monsieur vous prier de vouloir bien envoyer à cette diligence pour savoir ce qu'est devenu ce pauvre petit Mathieu ?

On dit que Louisbourg est bloqué par l'amiral Oborn 6. Puissent tous les amiraux être au fond de la mer et que les fonds de la compagnie subsistent 7. Bonsoir mon très cher correspondant .

V. »

2 Bataille d'Hastenbeck . Voir : http://fr.wikipedia.org/wiki/Bataille_de_Hastenbeck

3 V* pense à l'armée qui se formait à Metz ; elle fut finalement confiée au maréchal de Soubise avec les conséquences désastreuses qu'on verra à Rossbach : voir : http://fr.wikipedia.org/wiki/Charles_de_Rohan,_prince_de_Soubise

4 Il manque sans doute « a »

6 Amiral Holburn, qui abandonna l'attaque contre Louisbourg car il n'avait que dix-sept vaisseaux de ligne face à dix-huit . Ironie du sort, il avait fait partie quelques mois auparavant de la cour martiale qui condamna l'amiral Byng .Voir page 264 : http://books.google.fr/books?id=vkgTAAAAYAAJ&pg=PA264&lpg=PA264&dq=Amiral+Holburn&source=bl&ots=Ko3n4xOZHB&sig=YvauU3E-5GhKh4sgTvixONjVIHM&hl=fr&sa=X&ei=ub-4UO_HLYao8gTIoICoCA&ved=0CDYQ6AEwAQ#v=onepage&q=Amiral%20Holburn&f=false

7 La Compagnie des Indes .

 

Lire la suite

01/12/2012 | Lien permanent

je suis de bon cœur pour la langue française . J'avoue qu'elle est bien lâche sous la plume de nos bavards

... Foin de ces termes anglo-américains rabâchés par quelques élus qui sont incapables d'en donner une traduction compréhensible par tout un chacun ; s'ils sont aussi mauvais en anglais qu'en français, ce dont je me doute, bonjour le galimatias poudre aux yeux .

 Afficher l'image d'origine

Merci à ce grand auteur lettré

 

« A Jean Le Rond d'Alembert

Au château de Ferney, pays de Gex

27 de février 1761 1

Vous êtes un franc savant, dans votre charmante et drôle de lettre ; vous concluez dans votre cœur pervers que je n'ai point été à la messe de minuit, parce que mon libraire hérétique a mis le 23 pour le 24 2. Vous triomphez de cette erreur, mon cher et grand philosophe, comme un Saumaise ou un Scaliger ; mais vous êtes fort plaisant, ce que les Scaliger n'étaient pas . Sachez que vos bonnes plaisanteries ne m'ôteront point ma dévotion, et qu'il n'y a d'autre parti à prendre que de se déclarer meilleur chrétien que ceux qui nous accusent de n'être pas chrétien . J'ai un évêque qui est un sot, et qui me regarde comme un persécuteur de l’Église de Dieu parce que je poursuis vivement la condamnation d'un curé grand diseur de messes et assassin . Je conjure mon évêque, par les entrailles de Jésus-Christ, de se joindre à moi pour ôter le scandale de la maison d'Israël ; les impies diront que je me moque, mais je ne rougirais point de mon père céleste devant eux ; quand on a l'honneur de rendre le pain bénit à Pâques, on peut aller partout la tête levée .

Je regarde le succès du Père de famille comme une preuve évidente de la bénédiction de Dieu et des progrès des frères ; il est clair que le public n'était pas mal disposé contre cet homme qu'on a voulu rendre si odieux ; point de cabales, point de murmures ; le public a fait taire les Palissot et les Fréron ; le public est donc pour nous .

Comptez, mon cher et vrai philosophe, que je suis de bon cœur pour la langue française . J'avoue qu'elle est bien lâche sous la plume de nos bavards ; mais elle est bien ferme et bien énergique sous la vôtre .

J'apprends qu'il y a vingt-cinq candidats pour l'Académie ; je conseille qu'on fasse l'abbé Le Blanc portier ; je vous réponds qu'alors personne ne voudra plus entrer . M. de Malesherbes avilit la littérature, j'en conviens ; il est philosophe, et il fait tort à la philosophie , d'accord ; il aime le chamaillis 3 ; il fait payer le Journal des savants qui ne se vend point, par le produit des infamies de Fréron, qui se vendent ; c'est le dernier degré de l'opprobre . Mais un impudent Omer qui se fait en plein parlement le secrétaire et l'écolier d'Abraham Chaumeix, un lâche délateur public, qui cite faux publiquement, un vil ennemi de la vertu et du sens commun ; voilà ce qu'il faudrait faire assommer dans la cour du palais par les laquais des philosophes .

Envoyez-moi, je vous prie, pour me consoler, vôtre roide discours sur l'histoire , prononcé avec tant d’applaudissements dans l'Académie . On dit que cette journée fut brillante ; j'ai d'autant plus besoin de votre discours qu'on réimprime actuellement mes insolences sur l'Histoire générale . J'avais trop ménagé mon monde, mais,

Qui n'a plus qu'un moment à vivre

N'a plus rien à dissimuler .4

Il faut peindre les choses dans toute leur vérité, c'est -à-dire dans toute leur horreur .

Je vous embrasse, vous aime, estime, et révère . »

1 Renouard, qui dit avoir revu le texte sur les manuscrits donne la version ici retenue ; l'édition de Kehl donne M... pour Malesherbes, supprime Omer et remplace assommer par siffler .

3 Ancien terme militaire signifiant « combat » ; ce terme est attesté au sens figuré moderne chez Saint-Simon .

Lire la suite

21/02/2016 | Lien permanent

Cet exemple pourra servir à inspirer la tolérance que les hommes se doivent les uns aux autres , et qu'ils pratiquent si

... Eh ! oui, on ne frappe pas un adversaire politique, et encore moins si c'est une femme : http://www.lemonde.fr/la-republique-en-marche/article/201...

J'aurais pu trouver mieux pour illustrer les dires de Voltaire, mais un peu de flemme me pousse à puiser dans l'actualité de la rubrique autrefois nommée celle "des chiens écrasés" , scusi !

 Image associée

 

 

« A Philippe Debrus

On trouve le mémoire de M. Mariette trop long, trop minutieux, trop eu intéressant, trop peu éloquent, mais tel qu'il est, il sera instructif pour les juges, et cela suffit 1 . On attend beaucoup de celui de M. de Beaumont, il sera signé des plus fameux avocats de Paris . Cette signature fera un effet prodigieux .

M. d'Argental se donne tous les mouvements possibles . Mon neveu agit de son côté avec beaucoup de succès . Je vois évidemment par la disposition des esprits, que le parlement de Toulouse sera confondu . Cet exemple pourra servir à inspirer la tolérance que les hommes se doivent les uns aux autres , et qu'ils pratiquent si peu .

M. le duc de Nivernais part aujourd'hui pour l'Angleterre, il parait qu'on peut compter sur la paix 2.

4è [septembre 1762] »

1 V* parle sûrement d'après un manuscrit qu'il a entre les mains car le Mémoire ne fut publié que le 18 septembre 1762 ; voir lettre de ce jour de Damilaville à V* .

PS .- En mémoire d'une femme et actrice magnifique, et aussi d'un génial musicien :
Résultat de recherche d'images
 
A voir et revoir ...
... à écouter et réécouter : https://www.youtube.com/watch?v=Wc4tT-55ZzI
 

Lire la suite

01/08/2017 | Lien permanent

Je sais que le bien que l'on dit d'un homme ne passe guère la porte de la chambre où on en parle, et que la calomnie va

Place au génial Grand Jacques : http://www.deezer.com/listen-1147229

http://www.deezer.com/listen-3935628

http://www.deezer.com/listen-2150067

http://www.deezer.com/listen-583845

 

AmsterdamBateau1_WEB.jpg

 Et chantez les premières phrases de cette lettre sur cet air : 

http://www.deezer.com/listen-1147226

 

 

« A Charles-Augustin Ferriol, comte d'Argental

Conseiller au parlement , rue Neuve-saint Augustin à Paris.

 

A Amsterdam ce 27 janvier 1737

 

Respectable ami, je vous dois compte de ma conduite. Vous m'avez conseillé de partir, et je suis parti, vous m'avez conseillé de ne point aller en Prusse, et je n'y ai point été. Voici le reste que vous ne savez pas. Rousseau i apprit mon passage par Bruxelles, et se hâta de répandre et de faire insérer dans les gazettes que je me réfugiais en Prusse, que j'avais été condamné à Paris à une prison perpétuelle etc ii. Cette belle calomnie n'ayant pas réussi, il s'avise d'écrire que je prêche l'athéisme à Leyde iii. Là-dessus il forge une histoire, et on envoie ces contes bleus à Paris, où sans doute la bonté du prochain ne les laissera pas tomber par terre. On iv m'a renvoyé de Paris une des lettres circulaires qu'il a fait écrire par un moine défroqué qui est son correspondant à Amsterdam v. Ces calomnies si réitérées, si acharnées et si absurdes ne peuvent ici me porter coup, mais elles peuvent beaucoup me nuire à Paris. Elles m'y ont fait déjà des blessures, elles rouvriront les cicatrices. Je sais par expérience combien le mal réussit dans une belle et grande ville comme Paris, où l'on n'a guère d'autre occupation que de médire. Je sais que le bien que l'on dit d'un homme ne passe guère la porte de la chambre où on en parle, et que la calomnie va à tire-d'aile jusqu'aux ministres. Je suis persuadé que si ces misérables bruits parviennent à vous , vous en verrez aisément la source, et l'horreur, et que vous préviendrez l'effet qu'ils peuvent faire. Je voudrais être ignoré, mais il n’y a plus moyen. Il faut se résoudre à payer toute ma vie quelques tributs à la calomnie. Il est vrai que je suis taxé un peu haut ; mais c’est une sorte d’impôt fort mal réparti. Si l’abbé de Saint-Pierre vi a quelque projet pour arrêter la médisance, je le ferai volontiers imprimer à mes dépens.

Du reste je vis assez en philosophe, j’étudie beaucoup, je vois peu de monde, je tâche d’entendre Newton, et de le faire entendre. Je me console, avec l’étude, de l’absence de mes amis. Il n’y a pas moyen de refondre à présent l’Enfant prodigue. Je pourrais bien travailler à une tragédie le matin, et à une comédie le soir ; mais passer en un jour de Newton à Thalie, je ne m’en sens pas la force.

 

         Attendez le printemps, Messieurs ; la poésie servira son quartier ; mais à présent c’est le tour de la physique. Si je ne réussis pas avec Newton, je me consolerai bien vite avec vous. Mille tendres respects, je vous en prie, à M. votre frère. Je suis bien tenté d’écrire à Thalie vii ; je vous prie de lui dire combien je l’aime, combien je l’estime. Adieu ; si je voulais dire à quel point je pousse ces sentiments-là pour vous, et y ajouter ceux de mon éternelle reconnaissance, je vous écrirais des in-folio de bénédictins.

 

V.

 

Quand vous aurez quelques ordres à me donner, adressez vos lettres à MM. Ferrand et Darty, négociants à Amsterdam , sans autre nom, sans autre enveloppe, la lettre me sera surement rendue. »

 

ii La Gazette d'Utrecht a annoncé le 3 janvier que V* a sans doute quitté définitivement la France puisque pour échapper à l'emprisonnement il était parti sur le territoire lorrain, à Cirey en 1734.

iii Le 1er mars, V* précise : « C'est lui qui écrivait et qui faisait écrire ... que j'avais soutenu une thèse d'athéisme à Leyde contre M. Sgravesende, qu'on m'avait chassé de l'université etc. Vous êtes instruit de la lettre de M. Sgravesende dans laquelle cette indigne et absurde calomnie est si pleinement confondue. »

Voir : http://www.monsieurdevoltaire.com/pages/Annee_1737_Partie...

iv Formont peut-être ?

v Jean-Baptiste de La Varenne, rédacteur entre autres de l'Observateur. Voir 5.1.3 page 247 : ttps://openaccess.leidenuniv.nl/.../Thèse+complète+Leyde+revue+bis.pdf

vi Charles-Irénée Castel, abbé de Saint-Pierre, auteur d'un Projet de paix perpétuelle.

http://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k105087z

http://fr.wikipedia.org/wiki/Charles-Ir%C3%A9n%C3%A9e_Cas...

 

 

Je ne connais pas le talent de chanteuse de Mlle Quinault, mais j'ai de la tendresse pour Isabelle Aubret :

http://www.deezer.com/listen-2748471

Lire la suite

27/01/2011 | Lien permanent

je sais bien que ces petits recueils ne sont qu'un artifice d'éditeur pour attraper de l'argent

... Sinon quelle autre utilité pourrait-on  trouver à tous ces livrets d'hommes politiques qui se font briller le nombril ?

Viennent s'y ajouter pour le plus grand plaisir financier des éditeurs et des auteurs-collaborateurs ( nous avons ici une clientèle captive toute désignée, dite des apprenants ! ) la foultitude de bouquins et brochures pour apporter la nov-langue ( ou novlangue ) en 2400 mots dont notre malheureuse jeunesse ignore la plupart . WTF l'ortografe , d'abor je cose francè mieu que toi !

 Afficher l'image d'origine

 Combien ne comprennent pas la moitié de ce génie du verbe Raymond Devos : https://www.youtube.com/watch?v=HmMAbYnWBWs

 

« A Etienne-Noël Damilaville

6 février 1761 1

J'abuse un peu , monsieur, des bontés de l'aimable correspondant que Dieu m'a donné : voici encore un exemplaire de la lettre al signore Albergati avec la jolie estampe de Gravelot 2.

Voici à présent tous mes besoins que j'expose à votre charité .

Je voudrais que M. de Sainte-Croix pût avoir la lettre à M. Albergati, c'est une petite amende honorable qu'on lui doit . Je voudrais que la petite vengeance honnête que j'ai prise de l'outrecuidant auteur de L’Excellence italienne fût publique 3, et que copie collationnée fût envoyée aux intéressés du dit mémoire . Je voudrais que M. Thieriot n'exténuât point les témoignages d'estime que je dois à M. Le Brun ; et que M. Le Brun fit punir Martin Fréron, non pas d'avoir trouvé son ode mauvaise, mais d'avoir outragé personnellement M. Corneille le père 4, sa fille, et Mme Denis qui daigne lui donner l'éducation la plus respectable .

Il me semble que tous les honnêtes gens devraient se liguer pour obtenir le châtiment de Martin, car enfin, monsieur, quelle famille sera en sûreté s'il est permis à un folliculaire d'entrer dans le secret des familles, de dire qu'une fille de condition sort du couvent pour être élevée par un bateleur, d'insulter au malheur de son père, de dire qu'il vit d'un emploi de cinquante francs par mois ? Si l'on abandonne ainsi l'honneur des familles à l'insolence des gazetiers, il faudra se faire justice soi-même .

Je prie M. Thieriot de vouloir bien m'envoyer les recueils J, L 5: je sais bien que ces petits recueils ne sont qu'un artifice d'éditeur pour attraper de l'argent, et qu'il est fort impertinent de vendre en détail en des in-douze ce qui se trouve dans des in-folio, mais puisque j’ai H, il faut bien avoir I .

Je suis indigné et affligé du roman de J.-J. Rousseau 6; je supplie M. Thieriot de ne me point envoyer cet ouvrage . J'attends avec une impatience extrême celui de La Popelinière .

Mille tendres amitiés à tous les frères, 7je les prie de s'unir toujours à moi dans l'amour de Dieu et du roi et dans la haine des hypocrites et des fanatiques . »

 

1 On trouve aussi des éditions datées par erreur du 16 janvier 1761 .

2 Cette estampe est le frontispice représentant Fréron dans l'édition de Tancrède ; voir lettre du 5 février 1761 à Cramer : http://voltaireathome.hautetfort.com/archive/2016/02/04/p... . Cette image satirique devait originairement être dans L’Écossaise : https://upload.wikimedia.org/wikipedia/commons/9/95/Marti...

4 Le père manque sur la première édition .

5 C'est un périodique publié sous le titre Recueil A (B, C, etc.) de 1745 à 1762, édité par Gabriel-Louis-Calabre Pérau et autres ;voir : https://fr.wikipedia.org/wiki/Gabriel-Louis_P%C3%A9rau ;

voir aussi la lettre du 7 janvier 1760 à Louis-François Prault ; http://voltaireathome.hautetfort.com/archive/2015/01/17/s-il-se-presente-quelque-occasion-de-vous-marquer-l-envie-ex-5536020.html

6 Ce début de paragraphe supprimé sur le manuscrit manque dans la première édition de Kehl ; l'édition 2 le remplace par J'ai lu le roman de Rousseau ; mais .

7 Depuis je les prie, cette fin manque dans l'édition 2 .

Lire la suite

06/02/2016 | Lien permanent

on dit que l'artillerie prussienne porte jusqu'à Paris, où elle estropie la main droite de nos payeurs des rentes

... Voila une bien belle excuse pour la réduction des rentes de retraites !

J'en ai entendu de meilleures, mais jamais dites avec autant de mauvaise foi que celles qu'on nous sert de nos jours . Nous ferait-on croire qu'on entend encore le tonnerre de la Grosse Bertha ? Ou de la terrible  Angela ?

 Artillerie prussienne avec munition de gros calibre ! Achtung !!

 angela-merkel artillerie prussienne.jpg

 

« A Nicolas-Claude THIERIOT

Aux Délices, 17 septembre [1758]

Il faut reprendre où nous en étions, mon ancien ami. J'ai été un peu de temps par monts et par vaux me voilà rendu à ma famille et à mes amis, dans mes chères Délices. Que faites-vous? où êtes-vous? avez-vous reçu un manuscrit concernant la Russie, que M. l'abbé Menet doit vous avoir remis ? Il y a un domestique de Mme de Fontaine qui repartira bientôt pour notre lac je vous serai très-obligé d'envoyer le manuscrit chez elle. Je suppose que vous êtes toujours chez Mme de Montmorency, et que votre vie est douce et tranquille, j'en connais qui ne le sont pas. Je n'ai pas été précisément aux champs de Mars mais j'étais assez près de ces vilains champs, quand les Hanovriens battaient une aile de notre armée, prenaient Dusseldorf, et repassaient le Rhin à leur aise. Mes chers Russes sont venus depuis d'Arkhangel et d'Astrakan pour se faire égorger à Custrin. Nous sommes malheureux sur terre et sur mer, et on dit que l'artillerie prussienne porte jusqu'à Paris, où elle estropie la main droite de nos payeurs des rentes. Je suis honteux d'être chez moi, en paix et aise 1, et d'avoir quelquefois vingt personnes à dîner, quand les trois quarts de l'Europe souffrent.

J'avais lu dans un journal que M. Helvétius a fait un livre sur l'Esprit, comme un seigneur qui chasse sur ses terres un livre très-bon, plein de littérature et de philosophie, approuvé par un premier commis 2 des affaires étrangères et j'apprends aujourd'hui qu'on a condamné ce livre, et qu'il le désavoue comme un ouvrage dicté par le diable. Je voudrais bien lire ce livre, pour le condamner aussi 3. Tâchez de me le procurer. Vous voyez, sans doute, quelquefois cet infernal Helvétius demandez-lui son livre pour moi, Mais vous êtes un paresseux, un perdi giorno 4; vous n'en ferez rien. Je vous connais, allons, courage remuez-vous un peu. Je suis aussi paresseux que vous, et je viens de faire trois cents lieues. On dit que cela est fort sain cependant je ne m'en porte pas mieux. Une de vos lettres me fera probablement beaucoup de bien. Je suis toujours tout ébaubi d'être venu à mon âge avec une santé si maudite. Vous qui êtes, à peu de chose près, mon contemporain, et qui êtes gras comme un moine, n'oubliez pas le plus maigre des Suisses, qui vous aime de tout son cœur.

V.

P. S. Qu'est-ce qu'un livre de Jean-Jacques contre la comédie 5? Jean-Jacques est-il devenu Père de l'Église? »

1  Cette expression familière est bien connue (on la trouve par exemple dans les comédies de Marivaux) et ne doit pas être corrigée comme le pense Besterman.

2  Jean-Pierre Tercier, le privilège accordé le 12 mai pour l'impression de ce livre avait été révoqué le 10 août. Jean-Pierre Tercier (né en 1704, mort en 1767) qui avait donné son approbation comme censeur, non-seulement fut obligé de donner sa démission, mais il fut privé de sa place de premier commis au ministère des affaires étrangères. (Beuchot.) . Voir aussi la lettre du 3 septembre à Mme du Boccage : http://voltaireathome.hautetfort.com/archive/2013/10/15/on-n-entend-point-a-cent-lieues-le-petit-bruit-des-louanges.html

4 Un fainéant .

5  La lettre à d'Alembert sur les spectacles . Ce post scriptum est écrit en bas de la marge de la seconde page du manuscrit .

Lire la suite

29/10/2013 | Lien permanent

Page : 76 77 78 79 80 81 82 83 84 85 86