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Rechercher : Tâchez de vous procurer cet écrit; il n'est pas orthodoxe, mais il est très bien raisonné

Mille respects à vos dames, et bien des remerciements à madame votre mère

... Monsieur Mahomet, prophète auto-proclamé, vous avez créé non seulement une religion d'asservissement supplémentaire, mais aussi un paradis à votre mesure qui devrait plaire au LR et au FN diablement favorisés -qu'Allah-la-land me pardonne -, si j'en crois quelques sourates qui désignent les lauréats de la vie éternelle . Je cite :

"Parmi eux circuleront les éphèbes immortels avec des cratères, des aiguières et des coupes d'un limpide breuvage dont ils ne seront ni entêtés, ni enivrés [...]"

"Les Compagnons de la Droite  seront, parmi des jujubiers sans épines  et des acacias alignés, dans une ombre étendue, près d'une eau courante et de fruits abondants ni coupés ni défendus, couchés sur des tapis élevés au-dessus du sol.

Des Houris que nous avons formées, en perfection, et que nous avons gardées vierges, coquettes, d'égale jeunesse,  appartiendront aux Compagnons de la Droite."

Pas étonnant de la part d'un coureur de désert en plein fantasme, qui connut (bibliquement) une femme mûre et une jeunette . Le coran me rappelle les contes des Mille et une  nuits, en plus grinçant .

Pas étonnant que Fillon et Marine et Dupont-Aignan morpionnent à ce point pour faire partie des élus .

Et vous, gauchistes maudits, circulez, il n'y a plus rien à voir/à boire !

 http://postedeveille.typepad.com/.a/6a01156fb0b420970c01348410d9c1970c-pi

http://www.postedeveille.ca/2010/06/le-sexe-au-paradis-se...

 

 

« A Gabriel Cramer

Voici deux feuilles qui ont besoin toutes deux d'être corrigées , et dont la dernière doit être remaniée . Je les envoie à monsieur Caro ; elles pourront occuper demain samedi ses maudits ivrognes . J'ai un peu confondu tous mes papiers dans notre transmigration de Babylone . Vous êtes supplié de nous dire le numéro de la dernière page de votre manuscrit .

Il est très certain que ce sont les gens de M. le duc de Villars qui nous ont bouché nos trous, et qui ont inondé nos pauvres Délices . Ils nous ont tout cassé, tout brisé, je suis bien aise qu'on le sache pour ma consolation . Mille respects à vos dames, et bien des remerciements à madame votre mère de toutes ses bontés .

4 mars [1762] aux Délices 1 . »

1 L'édition Gagnebin place cette lettre en 1763 ; or une lettre telle que celle du 17 février 1762 à F . Tronchin à propos d’égouts bouchés permet de faire la rectification ; voir : http://voltaireathome.hautetfort.com/archive/2017/02/10/1-5909526.html

 

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20/02/2017 | Lien permanent

Il ne se porte pas trop bien, mais il n'en sera ni moins zélé, ni moins ardent

... Ah que j'aimerais qu'il en soit ainsi de nos fonctionnaires dont l'absentéisme atteint des taux record : ce sont les rois de la bobologie , pauvres petites choses fragiles !

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« A Philippe Debrus

[juillet 1762]

M. de V. fait mille compliments à monsieur Deb[rus] . Il ne se porte pas trop bien, mais il n'en sera ni moins zélé, ni moins ardent ; monsieur Deb[rus] peut entièrement disposer de lui . »

 

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06/06/2017 | Lien permanent

Je fais du bien dans mes terres aux autres et à moi . Voilà par où il faut finir

...

 

 

 

« A Alexis-Claude Clairault 1

à Paris, rue du Coq

27 août 1759 2

Votre lettre,3 monsieur, m'a fait autant de plaisir que votre travail m'a inspiré d'estime ; votre guerre avec les géomètres au sujet de la comète me parait la guerre des dieux dans l'Olympe , tandis que sur terre les chiens se battent contre les chats ; je suis effrayé de l'immensité de votre travail ; je me souviens qu’autrefois quand je m'appliquais à la théorie de Neuton, je ne sortais jamais de l'étude que malade ; les organes de l'application et de l’intelligence ne sont pas si bon chez moi que chez vous . Vous êtes né géomètre, et je n'étais devenu votre disciple que par hasard . Votre dernier travail doit certainement honorer la France ; les Anglais ne peuvent pas avoir tout dit . Neuton avait fondé ses lois en partie sur celles de Kepler, et vous avez ajouté à celles de Neuton ; c'est une chose bien admirable d'être parvenu à reconnaître les inégalités que l'attraction des grosses planètes opère sur la route des comètes ; ces astres que nos pères les Grecs ne connaissaient qu'en qualité de chevelus selon l'étymologie du nom 4, et en qualité de méchants, comme nous connaissons Clodion le Chevelu,5 sont aujourd'hui soumis à votre calcul, aussi bien que les astres du système solaire, mais il faudrait être bien difficile pour exiger qu'on prédit le retour d'une comète à la minute, de même qu'on prédit une éclipse de soleil ou de lune . Il faut se contenter de l'à peu près dans ces distances immenses, et dans ces complications de causes qui peuvent accélérer ou retarder le retour d'une comète . D'ailleurs, la quantité de la masse de Jupiter et de Saturne, peut-elle être connue avec précision ? Cela me parait impossible . Il me semble que quand on vous accordera un mois d'échéance pour le retour d'une comète, comme on en accorde pour les lettres de change qui viennent de loin, on ne vous fera pas une grande grâce, mais quand on vous avouera que vous faites honneur à la France et à l'esprit humain , on ne vous rendra que justice . Plût à Dieu que notre ami Moreau Maupertuis eût cultivé son art comme vous , qu'il eût prédit seulement le retour des comètes au lieu d'exalter son âme pour prédire l’avenir, de disséquer des cervelles de géants pour connaître la nature de l'âme, d'enduire les gens de poix-résine pour les guérir de toutes sortes de maladies, de persécuter Koenig, et de mourir entre deux capucins .

Au reste , je suis fâché que vous désigniez par le nom de neutoniens ceux qui ont reconnu la vérité des découvertes de Neuton . C'est comme si on appelait les géomètres euclidiens . La vérité n'a point de nom de parti, l'erreur peut admettre des mots de ralliement ; on dit, janséniste, Moliniste, Quiétiste, pour désigner différentes sortes d'aveugles ; les sectes ont des noms, et la vérité est vérité . Dieu bénisse l'imprimeur qui a mis les altercations de la comète au lieu d'altérations ; il a eu plus raison qu'il ne croyait ; toute vérité produit altercation . Je pourrais bien me plaindre aussi à mon tour, de ceux qui ne m'ont pas rendu justice quand j'ai mis le premier en France le système de Neuton au net ; mais j'ai essuyé tant d’injustices ailleurs, que celle-là m'a échappé dans la foule . Je suis enfin parvenu à ne plus mesurer que la courbe de mes nouveaux semoirs tracent au bout de leurs rayons . Le résultat est un peu de froment, mais quand je me suis tué à Paris pour composer des poèmes épiques, des tragédies et des histoires, je n'ai recueilli que de l'ivraie . La culture des champs est plus douce que celle des lettres , je trouve plus de bon sens dans mes laboureurs et dans mes vignerons, et surtout plus de bonne foi et de vertu, que dans les regrattiers 6 de la littérature qui m'ont fait renoncer à Paris , et qui m'empêchent de le regretter . Je mets en pratique ce que l'Ami des Hommes 7 conseille . Je fais du bien dans mes terres aux autres et à moi . Voilà par où il faut finir. J'ai fait naître l'abondance dans le pays le plus agréable à la vue et le plus pauvre que j'aie jamais vu . C'est une belle expérience de physique de faire croître quatre épis où la nature n'en donnait que deux . L'académie 8 de Cérès et de Pomone valent bien les autres .

Feliqui potuit rerum cognoscere causas,

Fortunatus et ille deos qui novit agrestes .9

J'ai l'honneur d'être avec tous les sentiments de la plus respectueuse estime

monsieur

votre très humble et très obéissant serviteur

Volt.

Au château de Ferney pays de Gex par Genève

Présentez mes respects je vous prie à tous ceux de vos confrères qui voudront bien se souvenir de moi . »

2 Minute corrigée de la main de V* et titrée par lui : « réponse à M. Clairault 27 août 1759 » avec une note de Wagnière « imprimée dans le commentaire sur les œuvres de l’auteur de la Henriade, fait par Wagnière » ; la fin manque à partir de J'ai l'honneur … ; édition Les oreilles des bandits de Corinthe, avec une lettre de M. de Voltaire sur les comètes, 1772, faite sous les yeux de V* et dont par conséquent on donne ici le texte plutôt que celui du Journal encyclopédique et celui du Commentaire historique .

3 Clairault écrivait le 16 août 1759 : « […] J'ai donc imaginé que l'intérêt que vous prenez au système de Newton […] vous engagerait à jeter les yeux sur les efforts que j'ai faits en dernier lieu pour contribuer à l'avancement de ce système . C'est la fixation du retour de la comète annoncée par Halley, opération que j'ai faite en appliquant ma détermination générale des perturbations que les corps célestes se causent mutuellement . » La lettre était accompagnée de deux mémoires, et de l'annonce de l'ouvrage entier lorsqu'il serait imprimé : Théorie du mouvement des comètes …, 1759 .

4 Kometos dont le sens est bien celui-ci .

5 Clodion le Chevelu, fils du mythique Pharamond, fut roi des Francs de 428 à 448 .

6 Un regrattier est un vendeur de seconde main . V* désigne ici les spéculateurs de bas étage de la marchandise littéraire, contrefacteurs et pirates des ouvrages d'autrui .

7 Victor Riqueti, marquis de Mirabeau, l'Ami des hommes ou Traité de la population, 1756-1758, déjà vu dans la lettre du 25 novembre 1758 à Cideville : http://voltaireathome.hautetfort.com/archive/2013/12/15/quand-vous-serez-a-paris-parlez-nous-des-sottises-que-vous-y-5247040.html

8 L'édition du Commentaire historique corrige en Les académies .

9 Heureux qui a pu connaître les causes des choses , Fortuné aussi celui qui connait les dieux agrestes . Virgile, Georgiques, II,49, 493.

 

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01/10/2014 | Lien permanent

cela vaut cent mille livres de rente, et on est bien pis que comte, on est roi

...

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« A Charles-Augustin Ferriol , comte d'Argental

et à

Jeanne-Grâce Bosc du Bouchet, comtesse d'Argental

A Tournay par Genève 20 juillet 1759
Madame la Parmesane, il faut commencer par vous rendre mille actions de grâces. Quelle bonté vous avez d'entrer dans tous ces détails de vieux chevaliers ! et ce qui m'en plaît encore autant, c'est que vous avez une santé brillante : car rien ne pèserait tant à une malade que d'écrire tant de choses si réfléchies.
Je l'éprouve bien tristement ; il m'a pris un éblouissement, un je ne sais quoi qui accommode fort peu les idées. Tronchin est venu au secours de ma pie-mère et de ma dure-mère 1, et c'est à son insu que j'ai l'honneur de vous écrire. J'ai mis, mes divins anges, toutes vos remarques avec la pièce, et je ne reverrai ce procès que quand j'aurai la tête bien nette. En attendant, je vous envoie, pour vous amuser, le drame 2 de feu M. Thomson, traduit par mon ami M. Fatema.
Je ne veux, d'ici à quinze jours, penser ni aux chevaliers, ni à Pierre le Grand ; j'oublierai jusqu'à M. l'abbé d'Espagnac. Il n'en est pourtant pas des affaires comme d'une pièce de théâtre et d'une histoire ; ces ouvrages gagnent à se reposer, et les affaires perdent à n'être pas suivies. Mais, si je veux vivre, j'ai besoin d'un parfait repos pour quelque temps.
Ne vous fâchez pas contre moi d'être comtesse 3, c'est un usage reçu ; c'est un titre qu'on donne à beaucoup de ministres qui ne vous valent pas ; et, si vous étiez en pays étranger, il faudrait bien vous y accoutumer malgré vous. Tout mon malheur est que vous n'ayez pas l'ambassade de Suisse ; mais pourquoi non ? cela vaut cent mille livres de rente, et on est bien pis que comte, on est roi. Après le plaisir de voir couper ses blés et battre en grange, c'est le premier des emplois ; les douze mille fromages de Parmesan ne sont rien en comparaison. Vous auriez une bonne troupe de comédiens à Soleure, vous viendriez voir le petit château que je bâtis, vous seriez enchantée de mon château ; il est d'ordre dorique, il durera mille ans 4. Je mets sur la frise : Voltaire fecit. On me prendra, dans la postérité, pour un fameux architecte. Vous ne vous souciez point de tout cela, parce que vous êtes à Paris ; mais peut-on ne jamais sortir de Paris! J'aime mon czar qui, dans un clin d'œil, allait bâtir à Archangel, à Astracan, sur la mer Noire, sur la mer Baltique. Mon Dieu, que vous êtes casaniers !
Dites-moi donc comment se trouve M. le comte de Choiseul de son voyage ; ne sera-t-il pas bien excédé de l'étiquette de la cour de Vienne ? Vous n'auriez point d'étiquette en Suisse, vous régneriez comme vous voudriez. Si je n'avais pas acquis des terres qui me tournent la tête, je supplierais M. le duc de Choiseul de me donner un consulat au Grand-Caire ou en Grèce. J'enrage de mourir sans avoir vu les pyramides et les ruines du théâtre d'Eschyle. 

A propos est-il vrai que Sainte-Foy 5 est secrétaire de M. le comte de Choiseul ? Je serai attrapé s'ils ne se brouillent dans trois mois . Et Gresset, quel fat ! Poincinet, une tragédie ! Cela a l'air d'un conte de fées . Je baise les ailes de mes anges .»

1 Cette synecdoque désigne le cerveau lui-même ; « l'apoplexie » de V* (voir lettre du même jour à Mme d'Epinay : page 143, http://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k6514333b/f155.texte

) doit être antérieure au départ de Tronchin le 16 juillet ; elle se confond peut-être avec la « fluxion sur les yeux » dont il parle dans sa lettre u 10 juillet 1759 à Schouvalov : http://voltaireathome.hautetfort.com/archive/2014/08/18/j-espere-toujours-monsieur-que-non-seulement-vous-aurez-la-b-5430111.html

2 Socrate .

3 Le titre de comte porté par d'Argental était jusqu'à présent purement honorifique .

4 En fait il se contentera d'y faire graver ses armes et celles de Mme Denis sur l'architrave, réservant l'inscription prévue pour un autre propos , l'église . Petite fantaisie, V* qui est lui aussi comte (de Tournay) arbore une couronne de marquis au dessus de ses armoiries . De plus le véritable architecte du château est genevois, Jean-Michel Billon . Voir : http://blog.voltaire-a-ferney.org/?page_id=42

Clogenson fera cette observation qu'il est douteux que le château tienne mille ans : « La pierre dont Voltaire a fait construire le château de Ferney est d'une assez mauvaise qualité. » (molasse).

5 Claude-Pierre-Maximilien Radix de Sainte-Foy devait être chargé d'affaires à Vienne de mai à juillet 1761, ce qui implique en effet qu'il avait dû collaborer auparavant avec le comte de Choiseul . Voir : http://fr.wikipedia.org/wiki/Maximilien_Radix_de_Sainte-Foix

 

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21/08/2014 | Lien permanent

Mme Denis et moi nous sommes bien fâchés contre l'hiver

... Ô c'est bien vrai ça ! Dur dur de faire sécher sa lessive, Mère Denis .

Mais soulagés dans le même temps par la baisse du prix du pétrole .

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« A Pierre Pictet

professeur

près de Saint Pierre [Genève]

[vers le 10 novembre 1759]

Comment se porte la famille et mademoiselle la nouvelle venue ?1 Avez-vous mon cher voisin quelque nouvelle de l'ami Thurot ?2 Combien votre beau parquet du château Lolotte 3 vous a-t-il coûté ? combien le pied ? combien la feuille ?

Mme Denis et moi nous sommes bien fâchés contre l'hiver .

V. »

1 Louise-Philippine, née le 6 novembre 1759, seconde fille de Charlotte Pictet,

(qui a eu une première fille, Rosalie née le 31 juillet 1758 )

elle-même fille de Pierre Pictet et épouse de Samuel François Marc de Constant de Rebecque ; voir : http://gw.geneanet.org/rossellat?lang=fr;pz=lionel;nz=rossellat;ocz=0;p=charlotte+francoise;n=pictet

3 Le château « Lolotte », nouvelle maison de Pierre Pictet à St Jean, sera rasé par un promoteur immobilier au début du XXè siècle .

 

 

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20/11/2014 | Lien permanent

vous ne voulez pas lâcher votre scène . C'est bien dommage

... Nicolas le présomptueux, vous n'êtes rien sans un pondeur de discours qui vous donne un peu de valeur ajoutée, vous êtes abrutissant et creux . Vos blagues de beauf', gardez les pour Rachida . Ite missa est .

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« A Etienne-Noël Damilaville

[vers le 1er novembre 1761] 1

Ah ! Ah ! Quand vous n'écrivez point, frère, c'est pure malice .

Ah ! Ah ! Vieux fou de Crébillon, vous ne voulez pas lâcher votre scène . C'est bien dommage . Vous l'échappez belle .

Qu’est-ce que L'Ami de la vérité ? S'il y a du bon envoyez-le au frère des Alpes .

L'avocat Moreau n'a nulle part au Mémoire historique . M. le duc de Choiseul l'a fait en trente-six heures .

Y a-t-il une relation de l'autodafé de Lisbonne 2? »

2 Dans le Sermon du rabbin Akib qui est daté du 20 novembre 1761, V* cite l'Accordao dos inquisidores contra o padre Gabriel Malagrida jesuita, de Rodrigues Galhardo, qui fut traduit par Pierre-Olivier Pinault , avocat au Parlement de Paris, sous le titre Arrêt des inquisiteurs,ordinaires et députés de la sainte Inquisition, contre le père Gabriel Malagrida, dans l'acte public de foi célébré à Lisbonne le 20 septembre 1761 . Voir page 277-278 : https://fr.wikisource.org/wiki/Page:Voltaire_-_%C5%92uvres_compl%C3%A8tes_Garnier_tome24.djvu/287

 

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04/11/2016 | Lien permanent

achever une Histoire générale qui finit par le bien que vous faites aux hommes

... Est-ce le rêve de tout homme d'Etat, marquer l'Histoire par un progrès du bien-être humain  ? J'en doute, même si les discours pourraient le laisser supposer, les faits sont têtus et contradictoires , dommage .

 

 

« A César-Gabriel de Choiseul, duc de Praslin

A Ferney 10 novembre 1762 1

Monseigneur le duc,

Tout le monde vous bénit ; et moi je vous remercie de m'avoir fait achever une Histoire générale qui finit par le bien que vous faites aux hommes .

Votre très humble , très obéissant et très obligé serviteur comme tout le monde ,

le rat des Alpes . »

1 Praslin répondra à V*, de Versailles, le 14 novembre 1762 : « J'ai reçu, monsieur, vos deux lettres [voir lettre du 6 septembre à Choiseul : http://voltaireathome.hautetfort.com/archive/2017/08/03/temp-si-je-ne-voulais-que-faire-entendre-ma-voix.html ] . Ma réponse à la première a été la signature des préliminaires ; je crois que je ne pouvais guère en faire une meilleure . Je répondrai à la seconde en vous assurant de mon amitié pour votre personne et de mon admiration pour vos ouvrages . »

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02/10/2017 | Lien permanent

je prie mon très cher corsaire de vouloir bien rayer Voiture comme Balzac

...

 

« A Henri Rieu

22 décembre [1764]

On m'envoie encore de Lyon une belle édition de Voiture 1, ainsi je prie mon très cher corsaire de vouloir bien rayer Voiture comme Balzac 2.

Il y a un courrier littéraire à Genève . Il annonce numéro 72, View of the internal policy of great Britain 3.

Je ne sais pas le nom du libraire, et je m'en rapporte aux bontés que mon cher corsaire a pour moi .

Mille compliments à M. Gaussen . »

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25/02/2020 | Lien permanent

Il est bien étrange que ce qui est dans mon cœur ne se soit pas trouvé au bout de ma plume

... Timidité maladive !

Cinq mille et unième note mise en ligne ; merci Voltaire .

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Passé et à venir

 

 

« A Etienne-Noël Damilaville

25è février 1765 1

J'ai peur, mon cher frère, de ne vous avoir pas remercié de la bonté que vous avez eue de me faire avoir tant de livres , et de vous charger encore du paquet pour l'Académie . Il est bien étrange que ce qui est dans mon cœur ne se soit pas trouvé au bout de ma plume . M. Blin de Sainmore me parle d'une édition de Racine avec des commentaires, qu'on entreprend par souscriptions . On ne me dit point quel est l'auteur de ces commentaires, mais je souscris aveuglément .

Permettez que j'insère ici une petite lettre pour M. Blin de Sainmore 2, qui viendra, ou enverra chez vous recevoir l'argent de la souscription .

Voulez-vous bien souffrir aussi que je vous adresse ce petit billet pour Briasson ? Je me flatte qu'enfin mes espérances ne seront pas trompées, et que je ne mourrai pas sans avoir vu paraître l'Encyclopédie . Il me semble qu'il sera aisé d'envoyer l'ouvrage sans bruit à chaque souscripteur, et de tromper l’avarice et la persécution .

On dit que Fréron est au Fort-l'Evêque, si cela est absolvit nunc poena deos 3.

J'apprends que la pièce de mon ami de Belloy 4 a beaucoup de succès . Mais surtout, mon cher frère écr l'inf . »

1 L'édition de Kehl à la suite de la copie Beaumarchais fond l'ensemble des fragments déformés de cette lettre et des lettres du 27 février et du 1er mars 1765, le tout daté 27 février 1765 ; voir : http://www.monsieurdevoltaire.com/2014/09/correspondance-annee-1765-partie-6.html

3 Il a par son châtiment payé sa dette envers les dieux.

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11/05/2020 | Lien permanent

On aurait bien dû ne pas présenter chez moi une pareille espèce

...  NB -- Note remise en ligne le 25/12 pour le 13/12/2018 après suppression de la note originale par je ne sais qui .

 

 

« A Philippe Debrus

à Genève

Il faut, mon cher monsieur, oublier cette sottise . Votre quakre est un polisson qu'on m'avait annoncé comme un grand négociant de Pensilvanie 1, et il se trouve que c'est un gueux fugitif du Lyonnais . On aurait bien dû ne pas présenter chez moi une pareille espèce .

Au reste, je n'ai rien de nouveau, ni sur les Calas, ni sur les choses auxquelles vous vous intéressez, depuis ma dernière lettre à M. de Végobre . Je vous souhaite une santé constante, et je vous prie d'être persuadé de tous les sentiments que je vous ai voués .

13è décembre [1763].2 »

1 On sait que la Pennsylvanie a été fondée par des quakers dont Penn lui-même . On voit que V* est fâché d'avoir été trompé sur la qualité du « grand négociant ».

2 L'édition Lettres inédites supprime la date et place la lettre avant une autre du 25 décembre 1762 . Le même jour, 13 décembre 1763, on rapportait au Conseil de Genève que la recherche faite de la Lettre d'un quakre était infructueuse, aucun libraire n'en ayant connaissance .

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13/12/2018 | Lien permanent

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