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Rechercher : Tâchez de vous procurer cet écrit; il n'est pas orthodoxe, mais il est très bien raisonné

quand on a la guerre avec les Anglais, il faut donner la moitié de son bien pour défendre l'autre

... Et ça se vérifie encore pour le retrait des GB (Gueules de Bois) de l'Europe : le  Brexit ! Il reste 50 jours pour trouver un accord avec le Parlement européen, faute de quoi on va se retrouver avec un noeud gordien : qui tranchera ?

 

Mise en ligne le 16/11/2020 pour le 11/8/2015

 

 

« A François de Chennevières

11è août 1760 aux Délices

Mon cher correspondant, il me parait que le roi s'est expliqué, cum brevitate imperatoria 1; je n'entends rien à toutes ces remontrances des parlements, je sais seulement que quand on a la guerre avec les Anglais, il faut donner la moitié de son bien pour défendre l'autre ; je ne crois point que Breslau soit encore pris 2; mais je suis sûr que le roi de Prusse est très serré de tous côtés . On parle d'un échec que nous avons eu dans la Hesse ; on commence à nier notre défaite vers Pondichéry . Le temps éclaircira tout ; il n’affaiblira jamais mon attachement pour vous . Je recommande les deux incluses à vos bontés . »

1 Avec un laconisme impérial .

2 Laudon avait attaqué Breslau du 30 juillet au 2 août 1760, mais la ville se défendit bien, et faute de renforts, le général autrichien fut obligé de lever le siège .

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11/08/2015 | Lien permanent

Je voudrais bien chanter un Te Deum dans l'église que je fais bâtir

... L'intention vaut l'action comme dit mon confesseur . Restons-en là .

 

Mis en ligne le 16/11/2020 pour le 13/8/2015

 

 

« A François de Chennevières

13è août [1760] aux Délices

Il me parait que la lettre de M. le maréchal de Broglie est la seule pièce qui depuis longtemps ait plu universellement ; s'il a raison contre M. le prince de Brunswick comme contre M. de Saint-Germain, nos affaires n'iront pas mal . Je voudrais bien chanter un Te Deum dans l'église que je fais bâtir ; je recommande, mon cher ami, l'incluse à vos bontés . »

 

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13/08/2015 | Lien permanent

l'infâme . Il faut lui fermer la porte des honnêtes gens et la laisser dans la rue où elle est fort bien

... Mis en ligne le 19/11/2020 pour le 20/9/2015

 

 

« A Louise-Florence-Pétronille de Tardieu d'Esclavelles d'Epinay

Madame de La Live

d'Epinay

rue Saint H[o]noré

[à Pa]ris

20 septembre [1760] 1

Mille actions de grâces à ma belle philosophe . Nous marions demain Montpéroux à Ferney, et nous avons imaginé une excellente façon de dire la messe . Nous jouâmes avant-hier Alzire, nous jouons demain Tancrède . Mme Denis est devenue Clairon . Le duc de Villars forme nos acteurs . Il nous est venu un philosophe très aimable 2 qui a fait cent cinquante lieues pour venir se mettre au fait . Nous l'avons ferré à glace . Il en ferrera d'autres quand il sera de retour . Ma chère philosophe je vous recommande l'infâme . Il faut lui fermer la porte des honnêtes gens et la laisser dans la rue où elle est fort bien . Ma chère philosophe, mille respects à tous vos amis . Ah Épinay pourquoi êtes-vous loin des Délices ?

V. »

1 La feuille du manuscrit portant l'adresse est endommagée, d'où la restitution .

2 Le marquis d'Argence .

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20/09/2015 | Lien permanent

Vous me ferez plaisir de vouloir bien m’avertir quand ces lettres de change auront été acquittées

... Appel du pied au trésorier payeur général par tous ceux qui restent , sans travail et donc sans revenu, sur la touche pour encore au moins un mois .

Le modèle à 4 coins de la LCR décrypté -

LCR = Lettre de Change Relevé ( à ne pas confondre avec Liquide Céphalo-rachidien, beaucoup plus vital, qui ne rapporte aucun intérêt,  et absolument nécessaire  pour accomplir les démarches de la précédente ).

 

 

 

« A Jacob Bouthillier de Beaumont

21 auguste 1765

Je suis monsieur très sensible à vos bontés mais je ne veux point en abuser ; et je ne prétends recevoir mes 6500 livres que quand elles auront été payées . Le temps est court, j'attendrai très volontiers . Vous me ferez plaisir de vouloir bien m’avertir quand ces lettres de change auront été acquittées .

J'ai l'honneur d'être monsieur avec tous les sentiments que je vous dois votre très humble et très obéissant serviteur

Voltaire .

Pardon je me suis pas aperçu que la feuille était coupée . »

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15/12/2020 | Lien permanent

Le bruit public est qu'il a été taillé en pièces par le peuple, et que le ministre a échappé ; c'est bien dommage

... Emmanuel Macron à la casse, Frédérique Vidal indemne ? Ou l'inverse ? On a vraiment trop de temps à perdre que de décortiquer les dires de nos ministres, même leurs vérités sont discutées, niées, il faut avouer qu'elles sont bien mal brêlées : https://www.lemonde.fr/politique/article/2021/02/22/emman...

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« A Gabriel Cramer

à Genève

[octobre-novembre 1765]

Monsieur Caro est supplié de vouloir bien se souvenir de Trasibule .

On attend la feuille d'Adélaïde .

S'il peut savoir le nom de mon Italien il me sauvera de l'impolitesse de ne point faire réponse . »

 

 

 

« A Gabriel Cramer

[octobre-novembre 1765]

Je ne sais aucun détail sur le bataillon de la garde wallonne . Le bruit public est qu'il a été taillé en pièces par le peuple, et que le ministre a échappé ; c'est bien dommage .

Si vous n'avez point trouvé de faute dans Adélaïde je vois que vous savez mieux l'orthographe que l'enfant .

Adieu mon cher Caro, je suis bien malingre . »

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22/02/2021 | Lien permanent

j’aurais bien trouvé le moyen de placer quelques-uns de vos enfants

...  Hélas ! hélas , pourquoi ont-ils choisi de faire de longues études dans un temps où l'on a plus besoin d'ouvriers et artisans que de commerciaux et bureaucrates ?

https://www.pole-emploi.org/statistiques-analyses/

Campagne "Les enfants dessinent l'avenir - Plus d'investissements dans  l'encouragement et l'accueil des enfants

 

 

 

« A Sébastien Dupont

À Ferney, 15 novembre 1765

Mon cher Cicéron d’Alsace, que ne puis-je être utile à votre famille ! Si le pays que vous habitez eût pu me convenir, j’aurais acheté le château d’Horbourg au lieu de celui de Ferney, et j’aurais bien trouvé le moyen de placer quelques-uns de vos enfants. Me voici depuis onze ans au pied des Alpes. La mort m’a privé de presque tous mes amis, les autres m’ont oublié ; il ne me reste que le regret de n’avoir pu servir un homme de votre mérite. Je me console par l’espérance que plusieurs princes d’Allemagne, dont vous serez le conseil, prendront soin de votre fortune.

Je suis actuellement un peu embarrassé. J’ai entrepris des bâtiments et des jardins, sur la parole positive que M. Jeanmaire m’avait donnée qu’il me payerait avec la plus grande exactitude. Les rentes viagères exigent qu’on ne manque jamais l’échéance ; il me fait un peu languir, et je suis obligé de renvoyer mes ouvriers, au hasard de voir l’hiver, qui est bien rude dans nos quartiers, détruire les ouvrages commencés pendant l’été. Je vous prie d’écrire un petit mot à M. Jeanmaire pour l’engager à ne pas m’oublier. Je suppose qu’il n’a pas d’argent actuellement, mais il peut me fournir des lettres de change, en me faisant bon de l’escompte. Je lui ai proposé tous les tempéraments possibles ; ayez la bonté de le faire souvenir sérieusement de ses engagements, et de lui faire sentir que l’accumulation des arrérages deviendrait pour lui aussi désagréable que l’est pour moi la privation de ce qui m’est dû.

Adieu, mon cher ami ; on ne peut vous être attaché plus tendrement que je le suis.

Voltaire. »

 

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11/03/2021 | Lien permanent

Il se passe des choses bien horribles dans ce monde ; mais on en parle un moment, et puis on va souper

... Déclaration voltairienne récurrente et toujours actuelle .

 

 

« A Charles-Augustin Ferriol, comte d'Argental

et à

Jeanne-Grâce Bosc du Bouchet, comtesse d'Argental

12 juillet 1766. 1

Mes divins anges, quoique les belles-lettres soient un peu honnies, que le théâtre soit désert, que les hommes n’aient plus de voix, que les femmes ne sachent plus attendrir ; quoiqu’il faille enfin renoncer au monde, je ne renonce point aux Roués 2, et je vous prie de me les renvoyer, pour qu’ils reçoivent chez moi la confirmation de l’arrêt que vous avez porté sur eux.

Si vous faites la moindre difficulté de me faire tenir le paquet par la poste, je vous supplie de le faire mettre à la diligence de Lyon, à mon adresse à Meyrin, près de Genève, il arrivera à bon port s'il est vêtu de toile cirée .

Puis-je vous demander s’il est vrai qu’on ait imprimé Barneveldt 3?

Avez-vous vu M. de Chabanon ? Êtes-vous contents de son plan 4?

Je ne vous parle que de théâtre, et cependant j’ai le cœur navré. C’est que je n’aime point du tout les Félix 5 qui font mourir inhumainement, et dans des supplices recherchés, les Polyeuctes et les Néarques 6. Je conviens que les Polyeucte et les Néarque ont très grand tort : ce sont de grands extravagants ; mais les Félix n’ont certainement pas raison. Il y a enfin des spectateurs qui n’aiment point du tout de pareilles pièces. Je me persuade que vous êtes de leur nombre, surtout après avoir lu l’excellent Traité des délits et des peines 7. Il se passe des choses bien horribles dans ce monde ; mais on en parle un moment, et puis on va souper.

Respect et tendresse. »

1 L'édition de Kehl suivant la copie Beaumarchais, et suivie des éditions, omet le second paragraphe .

2 La tragédie Le Triumvirat .

3 Barnevelt, grand pensionnaire de Hollande , cette tragédie d'Antoine-Marin Lemierre venait en effet d’être imprimée .Quoiqu’on en eût interdit la représentation en 1766, elle fut jouée, semble-t-il à Lyon pour la première fois en 1784 et à Paris le 30 juin 1790, et publiée alors ..

Voir : http://theatre1789-1815.e-monsite.com/pages/pieces-gens-et-lieux/les-pieces/b/barnevelt.html

5 Personnage de la tragédie Polyeucte .

6 Autres personnages de Polyeucte qui renvoient à l'affaire La Barre ; voir lettre du 16 juin 1766 à Mme de Dompierre d'Hornoy, sa nièce : http://voltaireathome.hautetfort.com/archive/2021/09/09/je-suis-tres-touche-du-sort-des-polyeuctes-et-des-nearques-que-les-velches.html

7 Par Beccaria ; ouvrage sur lequel Voltaire a fait un Commentaire ; voir : https://fr.wikisource.org/wiki/Commentaire_sur_Des_D%C3%A9lits_et_des_Peines/%C3%89dition_Garnier

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04/10/2021 | Lien permanent

C'est bien le moins que je puisse faire pour les peines qu'il a prises en ma faveur

...

 

« A François-Louis Jeanmaire, Receveur des domaines de

S.A.S. Monseigneur de Duc de Virtemberg

à Montbéliard

Au château de Ferney

par Genève 28 juin 1765 1

Je vous prie, monsieur , de vouloir bien donner de ma part dix louis d'or à M . Dupont . C'est bien le moins que je puisse faire pour les peines qu'il a prises en ma faveur . Vous avez dû déjà lui donner un honoraire . Ainsi j'espère que tous mes devoirs seront remplis .

Vous me marquâtes par votre dernière lettre que vous pouviez me donner des lettres de change sur Lyon pour le second paiement qui sera échu au 1er juillet . Je les accepterai, et j'espère qu'elles ne seront pas à une trop longue échéance . J'ai l'honneur d'être monsieur votre très humble et très obéissant serviteur .

Voltaire . »

1 Edition vicomte Emmanuel-Henri de Grouchy : « Lettres de Voltaire », Le Carnet historique et littéraire, 1900.

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21/10/2020 | Lien permanent

chez les avocats la réputation amène toujours la fortune . Il n'en est pas ainsi dans bien d'autres professions

... Rien à ajouter ! à chacun  ses exemples du temps courant .

Estampe le Chat par Philippe Geluck – Cher Avocat – signé 100 exemplaires –  Brüsel

A juste titre !

 

 

« Au baron Frédéric Melchior von Grimm

Ferney, 4 octobre 1765 1

Je viens, mon cher frère, d'écrire à l’Électeur palatin, et je ne doute pas qu'il ait à Paris un ministre ou un agent qui souscrira pour lui . Les roués doivent [être] contents aujourd'hui ; il s'agit actuellement des pendus . Si vous voyez notre défenseur Cicéron Beau mont, je vous supplie de recommander à ses bontés et à son éloquence la malheureuse famille des Sirven . Je lui ai envoyé ne dernier lieu les pièces essentielles qui lui manquaient . Cette nouvelle affaire augmentera encore sa réputation, et chez les avocats la réputation amène toujours la fortune . Il n'en est pas ainsi dans bien d'autres professions .

J’avais entièrement perdu de vue cette Adélaïde dont vous me parlez ; je n'en ai pas même de copie . Les Welches l'avaient condamnée, il y a une [vingt]aine d'années, et les Français l'ont accueillie enfin avec quelque bonté . Les comédiens l'ont remise au théâtre sans m'en avertir . Il y a des temps où l'on [tombe] et des temps où l'on se relève, sans qu'on sache bien précisément pourquoi . Le [par]terre et la cour ont leurs beaux jours et leurs orages ; mais comme, Dieu merci, je [suis] éloigné de ces deux gouffres, je suis médiocrement sensible à leur inconstance . »

1 Le microfilm utilisé par l'éditeur , Émile Lizé, de « Lettres inédites » dans Dix-huitième siècle, 1974, est illisible en quelques endroits, d'où les restitutions . Voir page 254 : https://www.persee.fr/doc/dhs_0070-6760_1974_num_6_1_2781#dhs_0070-6760_1974_num_6_1_T1_0254_0000

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02/02/2021 | Lien permanent

Les médiateurs seront bien étonnés quand ils verront qu’on les fait venir pour une querelle de ménage dont il est diffic

... Ainsi en va-t-il de la vie politique française, de l'extrême droite à l'extrême gauche, où tout se joue à tire-poils *. Notre Jupiter est appelé par les fourmis, règlera-t-il le problème en les boulottant toutes ?

* Tira pelle : https://www.persee.fr/doc/mar_0758-4431_1985_num_13_2_1266

Revue verdons n°54 à quoi on joue ? - Autour du livre, des écrivains...  dans les Alpes de Haute-Provence

 

 

 

« A Etienne-Noël Damilaville

20 janvier 1766 1

Mon cher frère, je vous prie d'envoyer l'incluse à frère Protagoras 2 .

J'ai encore une grâce à vous demander . C'est d'avoir la bonté de faire prendre chez l’enchanteur Merlin et chez l'original Panckoucke les livres dont voici la note signée Cramer . Je vous demande bien pardon de cette corvée, mais je sais que les pauvres diables de philosophes aiment à s'aider les uns les autres .

Les tracasseries de Genève continuent, mais elles sont à pouffer de rire. Les deux partis se jouent tous les tours imaginables, avec toute la discrétion possible. Les médiateurs seront bien étonnés quand ils verront qu’on les fait venir pour une querelle de ménage dont il est difficile de trouver le fondement : c’est faire descendre Jupiter du ciel pour arranger une fourmilière. Le plaisant de l’affaire, c’est que l’origine de toute cette belle querelle est que la ville de Calvin, où l’on brûla autrefois Servet, a trouvé mauvais qu’on ait brûlé le Vicaire savoyard. Il me semble que les Parisiens n’ont rien dit quand on a brûlé le poème de La Religion naturelle.

Les comédiens ont-ils donné quelque chose de nouveau à la rentrée ? Comment vous portez-vous ? Je n’en peux plus ; je me résigne, et je vous aime.

Quand m'enverrez-vous donc du Fréret 3? Est-ce Mme Belot , traductrice de Hume, que M. de Meynières a épousée 4? »

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09/05/2021 | Lien permanent

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