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09/10/2009

"comme vous aimez à dire des choses agréables vous ne manquerez peut-être pas cette occasion" ou "nous espérons que la France maintiendra toujours les droits des princes"

Souhait d'une princesse étrangère au XVIIIème :  "nous espérons que la France maintiendra toujours les droits des princes."

Je crois qu'elle a été exaucée et que la Révolution de 89 n'a pas suffit pour abolir les droits de certains princes : ceux de l'audiovisuel, ceux du fric, ceux des chefs de partis politiques et leurs séides , etc ;

Tiens pourquoi instinctivement ai-je mis l'audiovisuel en premier ? Dr Freud , dites-moi tout !

 

 

 

 

 

 

"...comme vous aimez à dire des choses agréables vous ne manquerez peut-être pas cette  occasion." : là, je fais appel à vous lecteurs et lectrices (je reste malgré moi politiquement correct ), avec un clin d'oeil particulier aux lectrices, ou plutôt, soyons franc, une lectrice .

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-Quel orgueil James !

-Non, "petite délicatesse de mon coeur"!

-Jusqu'où iras-tu James ?

-Aussi loin que vous me le permettrez, mon Dieu !

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

« A Louis-François-Armand du Plessis, duc de Richelieu

 

                            Souvenez-vous, mon héros, que dans votre ambassade à Vienne  [1725 à 1729] vous fûtes le premier qui assurâtes que l’union des maisons de France et d’Autriche était nécessaire, et que c’était un moyen infaillible de renfermer les Anglais dans leur île, les Hollandais dans leurs canaux, le duc de Savoie dans ses montagnes, et de tenir enfin la balance de l’Europe.

 

                            L’événement doit enfin vous justifier. C’est une belle époque pour un historien que cette union si elle est durable [traité d’alliance France-Autriche  1er mai 1756 ; la Prusse s’étant alliée à l’Angleterre, ennemie de la France : c’est le renversement des alliances].

 

                            Voici ce que m’écrit une grande princesse plus intéressée qu’une autre aux affaires présentes par son nom et par ses États [sans doute la duchesse de Saxe-Gotha, déduction d’après sa lettre du 4 septembre]:

 

                   « La manière dont le R. de Pr. en use avec ses voisins excite l’indignation générale [invasion de la Saxe par Frédéric le 29 août 1756 et la manière dont il a traité le pays : lourdes contributions, incorporation forcée des hommes. Etc. Auguste III a dû rentrer en Pologne.]. Il n’y aura plus de sureté depuis le Veser jusqu’à la mer Baltique. Le corps germanique a intérêt que cette puissance soit très réprimée. Un empereur serait moins à craindre, car nous espérons que la France maintiendra toujours les droits des princes. »

 

                            On me mande de Vienne qu’on y est très embarrassé [les Autrichiens furent battus à Lobositz le 1er octobre 1756]. Apparemment qu’on ne compte pas trop sur la promptitude et l’affection des Russes.

 

                            Il ne m’appartient pas de fourrer mon nez dans toutes ces grandes affaires, mais je pourrais bien vous certifier que l’homme dont on se plaint [évidemment Frédéric] n’a jamais été attaché à la France, et vous pourriez assurer Mme de P. qu’en son particulier elle n’a pas sujet de se louer de lui [dans une lettre datée de Potsdam, mais récrite certainement à Colmar, V* raconte que Mme de Pompadour l’avait chargé « de présenter ses respects au roi de Prusse » et que celui-ci « répondit sèchement : Je ne la connais pas » .]. Je sais que l’Impératrice a parlé il y a un mois avec beaucoup d’éloge de Mme de P. Elle ne serait peut être pas fâchée d’être instruite par vous ; et comme vous aimez à dire des choses agréables vous ne manquerez peut-être pas cette  occasion.

 

                            Si j’osais un moment parler de moi, je vous dirais que je n’ai jamais conçu comment on [Louis XV et Mme de Pompadour] avait eu de l’humeur contre moi de mes coquetteries avec le roi de Prusse. Si on savait qu’il m’a baisé un jour la main toute maigre qu’elle est, pour me faire rester chez lui, on me pardonnerait  de m’être laissé faire ; et si on savait que  cette année on [Frédéric] m’a offert carte blanche, on avouerait que je suis un philosophe guéri de sa passion. J’ai, je vous l’avoue, la petite vanité de désirer que deux personnes le sachent. [Louis XV et Mme de P.  L’édition pirate de La Pucelle mettra fin en décembre à ces pourparlers et à ses espoirs de retour ] Et ce n’est pas une vanité, mais une délicatesse de mon cœur de désirer que ces deux personnes le sachent par vous. Qui connait mieux que vous le temps et la manière de placer les choses ? Mais j’abuse de vos bontés et de votre patience. Agréez le tendre respect du Suisse.

 

                            Je vous demande pardon du mauvais bulletin de Cologne que je vous envoyai dernièrement. On forge des nouvelles dans ce pays là.

 

 

                            Voltaire

                            Aux Délices 10 octobre 1756. »

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