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28/06/2010

Cela ne corrigera pas nos dames qui aiment un peu trop le brelan.

Brelan d'as, avec un A !

A comme Agathe !

Ce n'est pas une pierre froide et polie,  mais une chaude voix dans une enveloppe jolie d'une interprête jazzy : http://www.youtube.com/watch?v=ATUSFPyK1x4

 

 

Le_Brelan_de_Joie_Couverture.jpg

Bonne lecture , esbaudissez-vous !

 

http://www.google.fr/imgres?imgurl=http://upload.wikimedia.org/wikipedia/commons/thumb/f/f1/Arnac_-_Le_Brelan_de_Joie_Couverture.jpeg/400px-Arnac_-_Le_Brelan_de_Joie_Couverture.jpeg&imgrefurl=http://fr.wikisource.org/wiki/Le_Brelan_de_joie/Texte_entier&h=580&w=400&sz=90&tbnid=mgVz0hGNC0nyEM:&tbnh=134&tbnw=92&prev=/images%3Fq%3Dbrelan&usg=__EhrsQolNZMpYlaZfYsk3viZezaU=&sa=X&ei=Q3koTO7sNcuTjAee5tVt&ved=0CDUQ9QEwCA

 

"Bruxelles est si peu bruyant" qu'il a fallu raconter des histoires belges pour qu'on se souvienne de cette modeste contrée, qui ne se jugeant pas assez petite  (ou au contraire , peut-être se voyant trop grande  ? ) est prête à se couper en deux !

Remontons dans le temps, alors que la Belgie n'existait pas encore .

 



« A Berger

A Bruxelles le [28 juin 1739]



Je reçois votre lettre du 25. Vous ne pouvez ajouter, monsieur, au plaisir que me font vos lettres, qu'en détruisant le bruit qui se répand, que j'ai envoyé mon Siècle de Louis XIV à Prault. Je sais qu'on n'en a que des copies très infidèles, et je serai fâché que les copies ou l'original fussent imprimées.



Je n'aurai jamais d'aussi brillantes nouvelles à vous apprendre que celles que vous nous envoyez. C'est ici le pays de l'uniformité. Bruxelles est si peu bruyant que la plus grande nouvelle d'aujourd'hui est une très petite fête que je donne à Mme du Châtelet, à Mme la princesse de Chimay [Gabrielle-Françoise de Beauvau, femme d'Alexandre d'Hénin-Liétard, prince de Chimay], et à M. le duc d'Arenberg [le 30, à Thiriot : après avoir vu « choir deux pauvres artificiers », il voit bien que « ce n'est pas à lui de donner des fêtes » ]. Rousseau, je crois, n'en sera pas [Jean-Baptiste Rousseau dont V* répète qu'il a été « chassé » par le comte d'Arenberg]. C'est surement la première fête qu'un poète ait donnée à ses dépens et où il n'y ait point de poésie. J'avais promis une devise fort galante pour le feu d'artifice ; mais j'ai fait faire de grandes lettres bien lumineuses, qui disent : Je suis du jeu ; va tout . Cela ne corrigera pas nos dames qui aiment un peu trop le brelan. Je n'ai pourtant fait cela que pour les corriger.



Si vous voyez M. Bouchardon qui élève des monuments un peu plus durables pour sa gloire et pour celle de sa nation, je vous prie de lui faire mes sincères compliments. Vous savez que les Phidias me sont aussi chers que les Homère.



Continuez, mon cher ami, à m'écrire de très longues lettres qui me dédommagent de tout ce que je ne vois pas à Paris. Ayez la bonté, je vous prie, d'envoyer à Prault ce petit billet que vous cachetterez avec un petit pain. Mille compliments à M. de Crébillon, à M. de La Bruère [? Leclerc de La Bruère sans doute, auteur de livrets d'opéra]. N'oubliez pas de dire à l'abbé Dubos [secrétaire perpétuel de l'Académie française à qui V* écrivit entre autre le 30 octobre 1738 pour lui présenter le plan du Siècle de Louis XIV en formation] combien je l'estime et je l'aime. Adieu. »

 

 

http://www.mediadico.com/dictionnaire/lecture.asp/definit...

 

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