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17/12/2010

Il n'y a certainement que l'un de vous deux qui puisse l'avoir écrite . Le troisième n'existe pas

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Faut-il que je vous fasse un petit dessin ?

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Il n'y a pas de Troisème homme, faut-il vous le répéter ?

        Quoique :

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Et pour le plaisir seulement , que j'espère partagé :

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« A Charles Bordes

 

A Ferney, 15è décembre 1766

 

Je vous suis très obligé, Monsieur, des deux livres que vous voulez bien me confier et que je vous rendrai très fidèlement dès que je les aurai consultés i. J'espère les recevoir incessamment . L'abbé Coyer me jure qu'il n'est point l'auteur de la Lettre à Pansophe, c'est donc vous qui l'êtes . Il n'y a certainement que l'un de vous deux qui puisse l'avoir écrite . Le troisième n'existe pas ii. De plus vous étiez tous deux à Londres dans le temps que cette lettre parut ; il n'y a que vous deux qui puissiez connaitre les Anglais dont on trouve les noms dans cette pièce . Le style en est parfaitement conforme à la profession de foi très plaisante que vous fîtes il y a quelques années entre les mains de Jean-Jacques iii.

 

Vous avez très grande raison d'avouer que ce Jean-Jacques a quelquefois de la chaleur dans ses déclamations, et qu'il est souvent contraint, obscur, insolent, hérissé de sophismes, et plein de contradictions. Si vous vouliez ajouter à cette confession générale que vous vous êtes réjoui fort agréablement à ses dépens dans la Lettre à Pansophe, vous auriez une absolution plénière, sans être obligé ni à la pénitence, ni au repentir, et vous seriez certainement sauvé chez tous les gens de goût.

 

Je ne trouve dans cette publication de la Lettre à Pansophe d'autre défaut sinon qu'elle me met en contradiction avec moi-même comme Jean-Jacques . Je dis à M. Hume qu'il y a plus de sept ans que je n'ai écrit à ce polisson, et cela est très vrai. La Lettre à Pansophe semble me convaincre du contraire . Vous m'avez toujours marqué de l'amitié ; je vous en demande instamment cette preuve . La Lettre à Pansophe vous fait honneur et me ferait du tort . Vous avouez l'ode que vous avez mise sous mon nom iv, avouez donc aussi la prose, et croyez qu'en vers et en prose je connais tout votre mérite, et que je vous suis tendrement attaché. »

 

i Le 29 novembre, il a demandé à Bordes « deux ... libelles de jésuites contre les parlements » : Il est temps de parler ou compte rendu au public des pièces légales de M. Ripert de Monclar et de tous les évènements arrivés en Provence à l'occasion de l'affaire des jésuites, de l'abbé Dazès, 1763 , et : Tout se dira ou l'esprit des magistrats destructeurs, de Balbany, 1763 : http://books.google.fr/books?id=FfSZq5-9XpkC&printsec...

 

ii La Lettre à Pansophe est attribuée à V*, publiée en novembre 1766 avec la Lettre de Voltaire à Hume. http://www.voltaire-integral.com/Html/26/02_Pansophe.html ; http://www.voltaire-integral.com/Html/26/03_Hume.html

 

iii Profession de foi philosophique, 1763, jugée « digne des Lettres provinciales », mais où V* reproche quand même que Bordes reconnaisse du génie à Jean-Jacques dans une note de dernière page .

http://fr.wikipedia.org/wiki/Charles_Borde

Voir note page 35 : http://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k70706d/f2.image.pag...

 

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