31/07/2017
On lui enverra de plus un gros cahier de remarques historiques sur les ministères des anciens, et sur les devoirs des prêtres
... Et si ça ne suffit pas à remplir vos journées de vacances, ayez impérativement ce must have pour développer votre fibre artistique qui, je le sais, sommeille en vous engourdie par les tâches quotidiennes :
http://www.20minutes.fr/societe/2111279-20170729-video-po...
On va en voir de toutes les couleurs, mais pas besoin de crayon noir : il n'y a pas de burkinis !
« A Cosimo Alessandro Collini, Secrétaire intime
de Son Altesse Électorale Monseigneur
l’Électeur palatin
à Shwetzingen
4è septembre 1762, aux Délices 1
Voici tout ce que peut répondre un pauvre homme qui perd l’ouïe et la vue, et qui perdra bientôt le reste.
1° Il y a toujours quelque chose à refaire à une tragédie. Je me suis aperçu que, dans la première 2 scène du 4è acte, l’hiérophante ne donne nulle raison de cette loi qui n’accorde qu’un seul jour à Olympie pour renoncer à son époux, et pour faire un nouveau choix ; la voici, cette raison :
. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
Son épouse en un jour peut former d’autres nœuds ;
Elle le peut sans honte, à moins que sa clémence,
A l’exemple des dieux, ne pardonne l’offense.
La loi donne un seul jour ; elle accourcit les temps
Des chagrins attachés à ces grands changements.
Mais surtout attendez les ordres d’une mère ;
Elle a repris ses droits, ce sacré caractère
etc.
M. Collini est prié de faire porter 3 ce petit changement sur le rôle de l’hiérophante. La pièce aurait encore besoin de quelques autres changements ; mais comme le temps presse, on ne veut pas fatiguer les acteurs.
2° On a déjà dit, dans la dernière lettre, comment la scène du bûcher fut exécutée au château de Ferney. On prendra sur le théâtre de Schwetzingen le parti que l’on voudra ; mais il est surtout 4 essentiel que les prêtresses apportent un autel sur le devant du bûcher 5, et qu’Olympie monte sur ce petit gradin à l’autel.
3° Ce qu’il y a de plus nécessaire, c’est que l’actrice chargée du rôle d’Olympie soit très attendrissante, qu’elle soupire, qu’elle sanglote, que dans la scène avec sa mère elle observe de longues pauses, de longs silences, qui sont le caractère de la modestie, de la douleur, et de l’embarras.
Il faut, au dernier acte, un air recueilli et plein d’un sombre désespoir ; c’est là surtout qu’il est nécessaire de mettre de longs silences entre les vers. Il faut au moins deux ou trois secondes en récitant :
Apprends -- que je t’adore -- et que je m’en punis. Un silence après apprends, un silence après que je t’adore.
Le rôle de Cassandre doit être joué avec la plus grande chaleur, et celui de l’hiérophante avec une dignité attendrissante.
4° 6 M. Colini est instamment prié de ne point faire imprimer la pièce avant qu’on y ait donné la dernière main. On lui enverra de plus un gros cahier de remarques historiques sur les ministères des anciens, et sur les devoirs des prêtres . Ce morceau sera assez curieux mais il ne faut pas songer à faire l'édition en France . Monsieur Collini pourra se servir de la voie de Hollande ou de Francfort 7. Le malade lui fait mille compliments. »
1 Sur l'original, Collini a mentionné la date et un court extrait de la lettre . L'édition Collini donne une lettre incomplète : voir : http://www.monsieurdevoltaire.com/article-correspondance-annee-1762-partie-25-123225377.html
2 Collini a changé ce mot sur le manuscrit par 3è .
3 Depuis Il y a toujours (paragraphe 2), passage manquant dans toutes les éditions .
4 Depuis On a déjà dit , passage manquant dans toutes les éditions.
5 V* a d'abord dicté théâtre , remplacé par bûcher .
6 Passage manquant dans toutes les éditions , à partir de Ce qu'il y a de plus nécessaire .
7 Depuis On lui enverra de plus, passage manquant dans toutes les éditions . En fait Collini avait rayé sur le manuscrit la totalité de ce paragraphe .
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30/07/2017
lorsque le ventre est libre, l'organe de l'ouïe l'est aussi, car tout se tient dans la nature, tout s'engrène
... Cependant, n'oublions pas que "ventre affamé n'a point d'oreilles" !...
... un ventre plein non plus ?
« A Théodore Tronchin Professeur
à Genève
Ce n'est point le cérumen qui a causé fluxion et surdité . Il y a longtemps que le patient en question est préparé à cette faveur de la nature . Le conduit de l'oreille gauche est certainement desséché, osseux, et pierreux, et l'oreille droite souffre quand le nez se mouche . Des bourdonnements dans la tête incommodent le patient à son réveil depuis très longtemps, et continuent actuellement toute la journée .
La surdité est plus ou moins grande selon que ces bourdonnements sont plus ou moins forts .
Le patient estime que la sécheresse des membranes d'icelui entrent pour beaucoup dans son mal , et que des injections pourraient le soulager .
Il pense encore que l'habitude de dormir la tête trop basse peut avoir influé beaucoup sur son état .
Il s'aperçoit que lorsque le ventre est libre, l'organe de l'ouïe l'est aussi, car tout se tient dans la nature, tout s'engrène .
De plus ledit patient a vu plusieurs personnes attaquées du même mal, guéries, ou soulagées par des injections ; il ne s'agit plus que de savoir ce qu'il faut injecter , et c'est ce que je laisse à la considération de mon cher Esculape .
Mes deux oreilles ne valent pas tout ce verbiage mais chacun dans ce monde cherche à conserver ses oreilles, autant qu'il est en lui .
3è [septembre 1762] 1 »
1 L'édition Tronchin B. place la lettre en 1755-1756 . On la date ici par référence aux lettres du 1er septembre 1762 à Tronchin T. et de septembre-octobre 1762 au même, où V* parle à Tronchin de sa surdité . Le duc de Villars visita les alentours de Genève en 1760, 1761 et 1762 ; la duchesse d'Anville en 1762 (sera de retour à Paris fin novembre ou début décembre 1762) . D'autre part la datation par le seul jour, rare chez Wagnière, apparaît justement dans la lettre du 4 septembre 1762 à Debrus .
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29/07/2017
J'espère qu'à force de soins cette pauvre famille obtiendra justice
... Vous le devinez aisément, je parle ici de ces pauvres Balkany : qui d'autre ! Dans la famille Pourris, je voudrais le père : j'ai ! la mère : j'ai aussi ! le fils pour faire bonne mesure : OK toujours ! Effectivement j'attends avec impatience qu'ils obtiennent ce que la justice doit accomplir : une condamnation sans rémission, sans délai . Est-ce trop demander ?
Pourris en couple
« A Ami Camp, Banquier
à Lyon
Aux Délices 3 septembre [1762]
Je ne voulais, monsieur, que secourir encore de quelque petite somme l'infortunée veuve Calas . Je me suis adressé à M. Tronchin en conséquence de votre lettre et j'ai adressé à Mme Calas un billet de change de trois cents livres que vous voudrez bien porter en dépense sur mon compte . J'espère qu'à force de soins cette pauvre famille obtiendra justice .
Comme je vous écris vendredi au soir, je ne sais si M. d'Argental vous a fait parvenir le petit bateau 1. Je recevrai peut-être demain samedi une lettre de vous avec mon compte .
Il y a à Lyon un joaillier ou bijoutier ébéniste nommé Franc ou France , qui m'avait déjà fourni quelques petits meubles . Je lui ai écrit et recommandé de m'en fournir de nouveaux . Je vous supplie, monsieur, d'avoir la bonté d'envoyer chez lui, et de lui demander pourquoi il ne m'a pas répondu . Je vous serai très obligé .
Je ne sais aujourd’hui aucune nouvelle positive ni de la guerre ni de la paix . Je vous embrasse de tout mon cœur .
Votre très humble et très obéissant serviteur.
V.
Oserai-je vous supplier, monsieur, de vouloir bien m'envoyer six rames de papier à lettre, trois de grand papier, et trois de petit qu'on appelle je crois bâtard 2? Je vous serai très obligé . »
1 Voir lettre du 4 août 1762 aux d'Argental : http://voltaireathome.hautetfort.com/archive/2017/06/27/oh-je-crierai-pendant-ma-vie-si-on-ne-veut-pas-brailler-pour-5957992.html
2 Le bâtard était un papier vendu en feuilles d'environ 35x45 cm ; voir le Tarif des grandeurs et des poids des différentes sortes de papiers qui se fabriquent dans le royaume (arrêt du conseil 18 décembre 1741)
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Vous me demanderez pourquoi je me suis chargé de ce procès ; c’est parce que personne ne s’en chargeait, et qu’il m’a paru que les hommes étaient trop indifférents sur les malheurs d’autrui
... Ami Voltaire tu es bien bon de dire "étaient", c'est plutôt "sont" qui convient .
Je viens de regarder "Les routes de l'impossible", reportage passionnant une fois de plus, et une fois de plus me partageant entre l'admiration et la rage . Admiration des exploits de ces humains qui risquent leur vie pour se nourrir et nourrir leurs familles, rage devant l'abyssale gabegie de leurs gouvernements et souvent l'abominable surexploitation de ces pays par des multinationales infernales (le mot étant encore trop faible) . A ceux qui hurlent "dehors" aux émigrés, je dis , "allez chez eux, bandes de dégonflés", vous n'y tiendriez pas deux jours , spectateurs béats des conneries de Cyril Hanouna et des calembredaines d'Arthur .
Bonnes vacances, et bons gros bouchons dans vos voitures climatisées . Roulez au pas, ne roulez plus, gardez le sourire, ne pensez qu'à vous, plaignez-vous , râlez encore , et si jamais (on peut rêver) vous êtes encore lucides pensez qu'il y a en ce monde des humains sans vacances qui doivent subir trois jours et trois nuits exposés aux intempéries pour faire 300 km !
« Au cardinal François-Joachim de Pierre de Bernis
Aux Délices le 3 septembre [1762] 1
Je suis affligé en mon étui, monseigneur ; mes sens me quittent l’un après l’autre, en dépit de Tronchin. La nature est plus forte que lui dans une machine frêle qu’elle mine de tous les côtés. Une fluxion diabolique m’a privé de l’ouïe, et presque de la vue. La famille d’Alexandre s’en est mal trouvée . Je l’ai abandonnée jusqu’à ce que je souffre moins ; mais je n’ai pas abandonné la famille des Calas, qui est aussi malheureuse que celle d’Alexandre. Je prends la liberté d’envoyer à Votre Éminence un petit mémoire assez curieux sur cette cruelle affaire 2; la première partie pourra vous amuser, la seconde pourra vous attendrir et vous indigner. Le conseil enfin est saisi des pièces, et l’on va revoir le jugement de Toulouse. Vous me demanderez pourquoi je me suis chargé de ce procès ; c’est parce que personne ne s’en chargeait, et qu’il m’a paru que les hommes étaient trop indifférents sur les malheurs d’autrui. Si Pierre III n’avait pas été un ivrogne, son aventure serait un beau sujet de tragédie. Deux rivales, une femme près d’être répudiée, une révolution subite ; l’étoffe ne manque pas 3. L’amour encore a fait assassiner le roi de Portugal 4; et puis qu’on aille dire que nous avons tort de mettre de l’amour dans nos pièces !
En voilà trop pour un sourd presque aveugle. Nous répétons Cassandre. Mademoiselle Corneille ne jouera pas mal Olympie ; mais elle jouera mieux Chimène, comme de raison.
Je vous réitère mes très tendres respects.
V.»
1 Bernis a écrit à V* le 7 août 1762 .
2 Histoire d’Élisabeth Canning . Voir : http://tolosana.univ-toulouse.fr/notice/144379333
3 Le complot est de septembre 1758 ; l'amour y a-t-il joué un rôle ?V* avait-il reçu la lettre que François-Pierre Pictet avait envoyée le 4/15 août 1762, sans doute à l'instigation de Catherine ? Voir page 13 : http://www.archivesfamillepictet.ch/bibliographie/documents/VoltaireetRousseau.pdf
Voir Albert Lortholary : Le Mirage russe en France au XVIIIè siècle, 1931 ; http://www.persee.fr/doc/ahess_0395-2649_1952_num_7_4_2123_t1_0549_0000_2
4 Joseph II, amoureux de la comtesse d'Atougnia ; voir : page 430 : https://books.google.fr/books?id=ER0QAAAAYAAJ&pg=PA430&lpg=PA430&dq=joseph+de+portugal+comtesse+d%27Atougnia&source=bl&ots=8rwS3zMHMi&sig=EHtZxZvoUgFqQvgto2bqjtP6loM&hl=fr&sa=X&ved=0ahUKEwiIk7DN7azVAhUG0xoKHbUyCAsQ6AEILzAA#v=onepage&q=joseph%20de%20portugal%20comtesse%20d%27Atougnia&f=false
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28/07/2017
Je suis le surdus loquens , faites-moi s'il vous plait le surdus audiens
... Mon cher Voltaire tu n'as pas connu ,-et pour cause-, le pouvoir miraculeux de guérison du pèlerinage à Lourdes, mais de nos jours certains y vont sains de corps (pour l'esprit je ne me prononce pas ) et en reviennent malades comme des chiens, tout n'est pas sain(t) à l'ombre de la grotte sacrée .
http://france3-regions.francetvinfo.fr/occitanie/hautes-p...
Cherchez l'intrus, le seul qui vous aime vraiment !
« A Théodore Tronchin
[vers le 1er septembre 1762] 1
Mon cher Esculape, je sais bien qu'il faut recevoir sans murmure tous les petits agréments que la nature a bien voulu attacher à la vieillesse . Cependant, si on peut les adoucir, et même les prévenir, c'est encore mieux . Il y a plus de six mois que ma tête murmure et bourdonne ; les doctes distinguent entre le bourdonnement et le sifflement, mais le fait est que je deviens sourd de jour en jour, et d'heure en heure . Je suis le surdus loquens 2, faites-moi s'il vous plait le surdus audiens 3, afin qu'on puisse me dire à bon entendeur salut .
N'avez-vous point quelque tour dans votre sac, dont vous puissiez m'aider ? sinon , je suis résigné à être de la confrérie des sourds .
S'il y a obstruction dans le nerf auditif, je crois qu'il n'y a point de salut pour moi à mon âge ; mais si c'est uniquement tension et sécheresse, j'espère dans ce bel axiome Contraria contrariis curantur 4. »
1 L'édition Cayrol place cette lettre à la fin 1757 .
2 Sourd qui parle .
3 Sourd qui entend .
4 Les contraires se guérissent par les contraires .
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Je fais des vœux tous les jours pour la liberté du commerce et de la conscience ; ce sont deux choses, à mon avis, qu'il ne faut jamais gêner
... C'est une évidence pour Voltaire, ce n'en est pas une pour une bonne/mauvaise partie du monde ; commençons par la liberté de conscience, ça me semble un bon plan .
Voltaire avant Zweig avait déjà dénoncé l'intolérance meurtrière , y compris celle de Calvin : voir impérativement : http://asautsetagambades.hautetfort.com/archive/2010/04/10/conscience-contre-violence.html
« A Philippe Debrus
Dimanche [août-septembre 1762] aux Délices 1
Il y a trois mois, monsieur, que je répète qu'il faut être tranquille, que l'affaire est indubitable . La famille Calas obtiendra justice .
Je crois que pour les galériens 2 il faudra un peu plus de temps et d'adresse ; il y a des affaires qu'il suffit de présenter à l'équité des hommes ; nous n'avions en vérité besoin que d'avocats, pour obtenir la révision du conseil ; mais pour faire cesser la persécution, il faudra la protection la plus secrète et la plus puissante ; j'ose l'espérer pour l'honneur de la France . Je fais des vœux tous les jours pour la liberté du commerce et de la conscience ; ce sont deux choses, à mon avis, qu'il ne faut jamais gêner .
Faites-moi savoir, je vous prie, des nouvelles de votre santé . Si la mienne était meilleure, je viendrais au coin de votre feu raisonner avec vous . »
1 L'édition Lettres inédites, 1863, place cette lettre entre le 17 octobre et le 25 décembre 1762 . On date ici par référence notamment à la lettre du 3 septembre 1762 à Bernis (« le conseil enfin est saisi des pièces. ») : http://www.monsieurdevoltaire.com/article-correspondance-annee-1762-partie-25-123225377.html
2 Pour obtenir la grâce des protestants condamnés aux galères .
00:08 | Lien permanent | Commentaires (0)
27/07/2017
on est sur le point de voir une seconde révolution ; je ne crois pas cette nouvelle fondée , mais enfin, dans ce monde, il faut s’attendre à tout
... Et même s'attendre à ce que l'humour s'exprime sous des formes inattendues et aimables, comme celle-ci :
https://en.wikipedia.org/wiki/Stubbs_(cat)
Un peu de calme dans ce monde de brutes .
Pour mémoire, Incitatus, cheval favori de Caligula fut presque mis au rang de consul .
C'est bête ?
Non . Tant d'humains sont plus stupides que nos "concitoyens" [sic] à quatre pattes .
« A Cosimo Alessandro Collini
Aux Délices 30è auguste 1762
Vous allez donc, mon cher ami, être l’inspecteur des jeux 1; si la trappe réussit, je suis pour la trappe ; je ne me servis de coulisses pour brûler Olympie que parce que je ne pouvais avoir de trappe. Je faisais apporter un autel haut d’environ trois pieds . On portait sur cet autel les offrandes qu’Olympie devait faire . Olympie montait sur un petit gradin derrière cet autel. Les flammes cependant s’élançaient à droite et à gauche fort au-dessus des deux coulisses fermées, sur lesquelles étaient peints des tisons enflammés. Olympie descendait rapidement de son petit marchepied, elle passait comme un trait, en se baissant un peu, entre les deux coulisses ouvertes, qui se refermaient sur-le-champ ; elle se mettait en sûreté, et alors les flammes redoublaient. 2
Au reste, s’il en est encore temps, vous trouverez ci-joint un petit changement au cinquième acte, qui m’a paru nécessaire. Nous allons jouer aussi Cassandre à Ferney ; mais à peine pourrai-je l’entendre ; car, en vérité, je deviens sourd et aveugle. Le pays de Gex est charmant, mais il est entouré de montagnes de neige que je crois fort malsaines.
On dit que la tragédie de Russie recommence, qu’on est sur le point de voir une seconde révolution ; je ne crois pas cette nouvelle fondée , mais enfin, dans ce monde, il faut s’attendre à tout. Ma fluxion m’empêche de vous écrire de ma main ; je suis dans un état assez désagréable . C’est le partage de la vieillesse. Je vous prie très instamment d’empêcher l’impression de la pièce, de ne la donner au souffleur qu’au moment de la représentation, et de retirer les rôles dès qu’elle aura été jouée. Je vous embrasse de tout mon cœur.
V.
Je me mets aux pieds de Leurs Altesses Electorales . »
1 C’est-à-dire de la représentation d’Olympie à Schwetzingen.
2Détails intéressants sur la mise en scène des tragédies à Ferney .
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