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08/03/2024

Toutes les règles ont été observées dans mon contrat

... C'est désormais un article de notre constitution républicaine, les femmes se voient garantir la permission de recourir à l'IVG et de trouver le personnel soignant apte à l'accomplir . Et arrêtons le recours à la "clause de conscience" qui permet , en obéissant à des églises et des dieux hypothétiques, de refuser un soin essentiel pour des femmes en détresse .

Au passage, bravo à Catherine Ringer pour sa version de la Marseillaise : https://www.youtube.com/watch?v=tirU92Sbzn4&ab_channe...

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Merci Mme Veil

 

 

 

« A Pierre-Michel Hennin, Résident

de France à Genève

18è auguste 1768 à Ferney 1

Je ne vous ai point du tout prié, monsieur, de mettre auguste à la place d’août 2, comme en usent tous les peuples de l’Europe, excepté les Welches. Mais je vous prie de croire que j’ai l’hypothèque la plus assurée sur la terre d’Annemasse, attendu que j’ai prêté expressément pour en faire l’acquisition, et pour prix non payé. J’ai été substitué aux droits de M. de Barol, ci-devant possesseur de cette terre. J’en ai la reconnaissance. Toutes les règles ont été observées dans mon contrat.

Je plains beaucoup madame de Monthoux, et sa rage de se remarier. Je souhaite que ses autres créanciers entrent comme moi dans quelque composition.

Voulez-vous bien avoir la bonté, monsieur, de me marquer si M. de Foncet veut pêcher Annemasse, soit en eau claire, soit en eau trouble. Je n’aurai pas à me reprocher d’avoir dépouillé la veuve et l’orphelin ; et, si vous accommodez cette affaire, je vous serai très obligé de me faire rendre quelques sous pour les louis d’or que j’ai donnés.

Je souhaite à Stanislas et à Catau toutes les prospérités imaginables, mais à vous surtout, monsieur, que j’aime mieux que tous les potentats du Nord. »

1 Original, fin autographe à partir de « mais à vous surtout, [...] ». L'édition Correspondance inédite, 1825 ne reproduit pas le passage de la main de V*.

2 Hennin avait écrit : « Le 15 qui n’est pas plus auguste que le 16. Août peut être barbare comme pain ; mais il est seul pour signifier un de nos mois, et auguste a déjà, ce me semble, assez d’étendue. Pardon ; c’est peut-être la seule chose en quoi je ne pense pas comme vous. »

Je finis singulièrement ma carrière

... dit le futur ex-président sénégalais Macky Sall : https://www.lefigaro.fr/international/presidentielle-au-s...

Comme partout dans le monde , lâcher un poste prestigieux qui rapporte gros ne se fait pas sans grincements de dents ni reculades .

En France nous avons le hochet du Conseil constitutionnel pour distraire nos ex-présidents : https://www.lemonde.fr/idees/article/2010/03/01/le-conseil-constitutionnel-est-plus-que-jamais-un-vieux-club-de-males-en-fin-de-carriere-politique_1312832_3232.html

 

 

 

« A Marie-Louise Denis, etc.

chez M. d'Hornoy, Conseiller au

Parlement

rue d'Anjou au Marais

à Paris

17è auguste 1768

Ma chère nièce, j'ai été malade, et dans ma maladie j'ai fait un tour de force qui ne m'a pas guéri ; M. Dupuits vous en parlera . L’épuisement où ce tour de force m'a mis ne m'a pas empêché d'écrire à M. Christin, et de lui mander que nous arrangerions tout dès qu'il viendrait à Ferney .

J'ai quelques objections à faire à ce M. Celier 1, et tout épuisé que je suis j'ai fait un petit mémoire ; mais je ne sais comment vous l'envoyer . N'auriez-vous point quelque adresse à me donner ? Mme de Florian en a une, je m'en servirai quand vous serez à Hornoy . Je n'ai aucune nouvelle de Damilaville . Je crains qu'il n'ait été malade comme moi ; mais sûrement il n'aura pas fait dans sa maladie ce que j'ai fait dans la mienne . Si vous êtes encore à Paris voyez M. d'Argental avant de partir , il vous mettra dans le secret .

Je finis singulièrement ma carrière . Adieu, soyez bien sûre que je la finirai en vous aimant . »

1 Sans doute au sujet de ce « contrat-donation », voir lettre du 16 août à Christin : http://voltaireathome.hautetfort.com/archive/2024/03/06/toutes-les-craintes-qu-on-temoigne-3-me-semblent-entierement-chimeriques.html

Comme il se peut que monsieur le Premier président ne soit pas informé de cette affaire, et que peut-être il faut qu'il en soit instruit pour ses intérêts de famille

... politique, qu'il écoute un peu , cette fois, l'opposition ". Il ne faut pas oublier la raclée que les Russes ont flanquée à la France via le va-t-en guerre Napoléon . Certains affirment que l'histoire ne se répète pas, c'est tout simplement qu'ils n'ont pas vécu assez vieux pour voir le contraire .

Braillons un bon coup contre Poutine, mais n'allons pas mettre les doigts entre l'écorce et l'arbre , S.V.P.: https://www.lavoixdunord.fr/1438116/article/2024-03-07/au...

 

 

« A Jean-Philippe Fyot de La Marche

Ne voulant point importuner monsieur le Premier président et respectant ses occupations, je m'adresse à monsieur son intendant ou à celui qui est chargé de ses affaires pour avoir l’honneur de l'informer que je fus assez heureux en 1763 pour prêter à monsieur son père vingt mille livres dont il me fit ensuite un contrat dans son voyage à Paris par-devant Armet, notaire 1 . Comme il se peut que monsieur le Premier président ne soit pas informé de cette affaire, et que peut-être il faut qu'il en soit instruit pour ses intérêts de famille je prie monsieur son intendant d'en charger ses registres . Le contrat est du 17 mars 1763 et feu monsieur le Premier président n'en devait que cinq quartiers .

Je ne donne cette information que pour mettre monsieur le Premier président au fait et non pour le presser de me faire payer, étant aussi éloigné de l'importuner qu’empressé de lui témoigner mon profond respect .

Voltaire.

Au château de Ferney 16 auguste 1768. 2»

1 Il s'agit du notaire Annet ; le document est conservé.

Voir : https://geneapauzat.blogspot.com/2011/09/les-notaires-en-france-sous-lancien.html

2 Manuscrit olographe ( appartenant à feu Paul Chaponnière, Genève ). A strictement parler la lettre n'est pas adressée au président, mais c'est évidemment à lui qu'elle est destinée par le canal de son intendant . Le manuscrit est endossé « […] fait réponse le 23 août 1768. »