09/02/2013
Je conviens qu'il est triste de ne pas revenir dans sa patrie avec une jambe de bois
... Mais je prie messieurs les militaires d'épargner les forêts et les finances des caisses de pensions d'invalidité et de revenir entiers, sinon glorieux .
Voici, "pour empêcher la bataille", "Voici" pour éclairer nos jours d'hiver : http://www.youtube.com/watch?v=9jjgfQS_NLY
« A David-Louis Constant de Rebecque, seigneur d'Hermenches
Aux Délices 2 décembre [1757]
Je vois monsieur par votre lettre que M. le duc d'Arenberg et la ville de Paris partageront vos faveurs une partie de l'hiver, mais enfin vous nous reviendrez . Je n'aurais pas sans cela conclu mon marché avec M. de Montrond 1. J'ai garanti l'intérieur de sa maison des injures de la bise . J'ai fait des antichambres, des fourneaux, des cheminées mais je fais bien plus de cas des décorations du théâtre Gentil 2. Et vous savez quel besoin ce théâtre a besoin de vous . Celui que nous avons eu cet été aux portes de Genève 3 n'a servi qu'à redoubler notre goût pour celui de Lausanne . Vous serez peut-être bien fâché de ne vous pas faire estropier pendant ce temps là sur les bords du Danube, de l'Elbe ou du Rhin . Je conviens qu'il est triste de ne pas revenir dans sa patrie avec une jambe de bois . Mais tâchez de vous consoler cette année . Il est bien difficile que vous n'ayez tôt ou tard des occasions de contenter votre goût . Pour moi j'accorderai volontiers tous les plaisirs à votre gloire pourvu que vous nous reveniez les hivers avec tous vos membres .
L'affaire du 5 novembre 4 n'est pas à l'honneur des Français et des cercles . Le roi de Prusse qui fait toujours des vers en perdant des villes et en gagnant des batailles m'avait écrit quelque temps avant cette journée
Quand je suis voisin du naufrage
Je dois en affrontant l'orage
Penser, vivre et mourir en roi .
Il s'est assurément conduit en roi et n'en est pas mort . Ceux qu'il a eus en tête ne se sont pas mis en devoir de tuer personne . Il faudra voir si ce qui fait sa gloire pourra contribuer au rétablissement de ses affaires . Il a tant d'ennemis qu'il peut en se faisant une grande réputation perdre ses États . Mais il ne m'appartient point de faire le politique . Je ne vois les choses du fond de ma retraite qu'avec de mauvaises lunettes . Je me borne à être témoin du bonheur paisible de monsieur votre frère . Il est chez moi avec madame sa femme à l'heure où je vous écris . Je les suivrai bientôt à Lausanne où je vous attendrai avec toute l'impatience d'un homme qui ne comptera pour ses beaux jours que ceux qu'il aura l'honneur de passer avec vous et qui vous est attaché par tous les sentiments que vous inspirez .
Ma nièce vous en dit tout autant .
V. »
1 Le propriétaire du Grand Chêne ; voir lettre du 3 avril 1757 à Marie-Elisabeth de Dompierre de Fontaine : http://voltaireathome.hautetfort.com/archive/2009/04/03/je-vous-ai-deja-dit-que-tout-est-francais-a-lausanne.html
Voir : http://www.lausanne.ch/view.asp?docId=22756&domId=63038&language=F
2 Théâtre de Monrepos sis à Lausanne dans la maison de Philippe de Gentil, marquis de Langallerie, féru de théâtre .
3 Durand le séjour de V* aux Délices on vit un éphémère théâtre en bois construit sur la Place Neuve de Genève . Il y eut un théâtre à Châtelaine et à Carouge en lisière du territoire de Genève .
4 Bataille de Rosssbach : défaite française devant les Prussiens : http://fr.wikipedia.org/wiki/Bataille_de_Rossbach
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Vous pourriez bien entendre parler encore d'une bataille. Ne cessera-t-on point de s'égorger ?
... Le combat cessera faute de combattants . Pour ne plus entendre parler de batailles, il ne reste que l'île déserte ou la tombe, et encore, dans cette dernière option ne suis-je pas sûr à cent pour cent de trouver une éternité sereine . Me reste le doute optimiste qui, vous l'avouerez, est bien préférable au doute pessimiste, non ?
On les aura !
Un coup à se retrouver seul "à l'heure imbécile où ça fait 2000 morts "
http://www.youtube.com/watch?v=d3FP1IKU9ck
« A M. Charles-Augustin Ferriol, comte d'ARGENTAL.
Conseiller d'honneur du Parlement
rue de la Sourdière à Paris
Aux Délices, 2 décembre [1757].
Mon cher et respectable ami, dès que vous m'eûtes écrit que celui Qui miscuit utile dulci,1 voulait bien se souvenir de moi, je lui écrivis pour l'en remercier. Je crus devoir lui communiquer quelques rogatons très- singuliers qui auront pu au moins l'amuser. J'ai pris la liberté de lui écrire avec ma naïveté ordinaire, sans aucune vue quelle qu'elle puisse être. Il est vrai que j'ai une fort singulière correspondance, mais assurément elle ne change pas mes sentiments; et, dans l'âge où je suis, solitaire, infirme, je n'ai et ne dois avoir d'autre idée que de finir tranquillement ma vie dans une très-douce retraite. Quand j'aurais vingt-cinq ans et de la santé, je me garderais bien de fonder l'espérance la plus légère sur un prince qui, après m'avoir arraché à ma patrie, après m'avoir forcé, par des séductions inouïes, à m'attacher auprès de lui, en a usé avec moi et avec ma nièce d'une manière si cruelle. Toutes les correspondances que j'ai ne sont dues qu'à mon barbouillage d'historien. On m'écrit de Vienne et de Pétersbourg aussi bien que des pays où le roi de Prusse perd et gagne des batailles. Je ne m'intéresse à aucun événement que comme Français. Je n'ai d'autre intérêt et d'autre sentiment que ceux que la France m'inspire, j'ai en France mon bien et mon cœur. Tout ce que je souhaite, comme citoyen et comme homme, c'est qu'à la fin une paix glorieuse venge la France des pirateries anglaises, et des infidélités qu'elle a essuyées, c'est que le roi soit pacificateur et arbitre, comme on le fut aux traités de Vestphalie 2. Je désire de n'avoir pas le temps de faire l'Histoire du czar Pierre, et quelque mauvaise tragédie, avant ce grand événement .
Si vous pouvez rencontrer, mon divin ange, la personne 3 qui a bien voulu vous parler de moi, dites-lui, je vous prie, que j'aurais été bien consolé de recevoir deux lignes de sa main, par lesquelles il eût seulement assuré ce vieux Suisse des sentiments qu'il vous a témoignés pour moi.
Savez-vous que le roi de Prusse a marché, le 10 de novembre, au général Marschall, qui allait entrer avec quinze mille hommes en Brandebourg, et qui a reculé en Lusace ? Vous pourriez bien entendre parler encore d'une bataille. Ne cessera-t-on point de s'égorger ? Nous craignons la famine dans notre petit canton. Un tremblement de terre vient d'engloutir la moitié des villes Açores 4, dont on m'avait envoyé le meilleur vin du monde, la reine de Pologne 5 vient de mourir de chagrin, on se massacre en Amérique, les Anglais nous ont pris vingt-cinq vaisseaux marchands. Que faire ? Gémir en paix dans sa tanière 6, et vous aimer de tout son cœur.
V.»
5 Marie-Josèphe d'Autriche, femme de Frédéric Auguste II de saxe (Auguste III de Pologne) fille de l'empereur Joseph, est morte à Dresde le 17 novembre 1757. Elle était la mère de la dauphine qui donna le jour à Louis XVI, Louis XVIII, et Charles X. (Beuchot.)
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08/02/2013
Les agneaux que vous croyez tolérants seraient des loups si on les laissait faire
... Il n'est rien de plus trompeur que de croire qu'un faible est par-là même gentil et innocent . Affamez-le et vous verrez sortir les armes .
A M. Jean Le Rond d'Alembert
Aux Délices, 2 décembre [1757].
Dumarsais n'a commencé à vivre, mon cher philosophe, que depuis qu'il est mort ; vous lui donnez l'existence et l'immortalité 1. Vous faites à jamais votre éloge par les éloges que vous faites. On m'apprend que celui de Genève 2 se trouve dans le nouveau tome de l'Encyclopédie; mais on prétend que vous y louez la modération de certaines gens. Hélas ! vous ne les connaissez point ; les Genevois ne disent point leur secret aux étrangers. Les agneaux que vous croyez tolérants seraient des loups si on les laissait faire. Ils ont, en dernier lieu, joué saintement un tour abominable à un citoyen philosophe qu'ils ont empêché d'entrer dans la magistrature, par une calomnie trop tard reconnue et trop peu punie. Tutto il mondo è fatto come la nostra famiglia.3
Je suis persuadé que vous êtes toujours exactement payé de votre pension brandebourgeoise. J'ai consolé pendant deux mois le roi de Prusse à présent il faut le féliciter. Il est vrai que ses États ne sont pas encore en sûreté; mais il y a mis sa gloire, et il est encore en état de payer douze cents francs. Courage; continuez, vous et vos confrères, à renverser le fantôme 4 hideux, ennemi de la philosophie et persécuteur des philosophes.
Mme Denis vous fait mille compliments. »
1 Allusion à son Éloge, par d'Alembert, qui est dans le tome VII de l'Encyclopédie . Du Marsais était un des premiers collaborateurs de l’Encyclopédie . . V* a dû recevoir un tiré à part de cet éloge car il n'avait pas encore en mains le volume VII . Ce peut être aussi une allusion générale aux Éloges que d'Alembert fait des membres de l'Académie .
2 Le fameux et controversé article Genève .http://www.info-bible.org/histoire/reforme/geneve-encyclopedie-diderot.htm
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L’Allemagne n'est point faite pour les armées françaises; on en a déjà vu l'exemple dans la dernière guerre
... Vrai au XVIIIè siècle, vrai au XXè, sans doute toujours possiblement vrai .
Aussi gardons la paix pour laquelle nous sommes plus naturellement faits . Notre diplomatie est souvent boiteuse mais heureusement pas paralytique, elle avance tant bien que mal , mais elle avance , il me semble .
« De Madame Sophie-Frédérique-Wilhelmine de Prusse, margravine de Baireuth
Le 30 novembre [1757].
Schweidnitz est pris 1, et le prince Charles battu. C'est ainsi que la vie de l'homme est un mélange de biens et de maux. Les traitres Saxons ont causé par leur rébellion la reddition de la place, qui a pourtant essuyé un assaut avant de se rendre. Je n'ai encore aucune particularité de la bataille de Breslau, tout ce que je sais est que le prince Charles, avec une armée de près de soixante mille hommes, a attaqué le prince de Bevern, qui à peine en avait la moitié, et que la victoire de ce dernier est complète. Le roi était déjà sur les frontières de Silésie, lorsqu'il apprit cette heureuse nouvelle 2. Il marche en hâte pour couper la retraite aux Autrichiens. Je doute qu'il y parvienne, étant trop éloigné. Il s'est emparé de tous leurs magasins en Lusace ce qui a obligé le corps de Marschall à se retirer. J'ai reçu deux de vos lettres, avec des incluses pour le roi, que je lui enverrai par la première occasion. J'ai pris la liberté d'en tirer copie. Adhémar vous a fait, à ce qu'il m'a dit, une relation de la bataille, sans quoi je vous l'aurais envoyée. Je ne veux point priver le roi de ce plaisir. Vous la recevrez de sa main elle vaudra sans doute beaucoup mieux que toutes les autres. J'espère que le retour de la fortune aura banni toute idée sinistre de son esprit. Si le maréchal de Richelieu s'était avancé, c'était fait de sa vie. Il serait tombé sur lui, et serait mort l'épée à la main. Je puis vous assurer que c'était son dessein, ce que je puis prouver par ses lettres. Je n'osais vous le dire alors, puisqu'il me l'avait confié sous le secret. Nous avons quatre mille lièvres ou fuyards de l'armée de l'empire campés dans le pays. Ce sont autant de loups affamés qui pourraient bien nous communiquer leur faim. Ces pauvres gens ont été huit jours sans vivres, ne buvant que de l'eau bourbeuse, et dormant à la belle étoile; on les a préparés de cette façon à marcher au combat. Les Français étaient un peu mieux; mais ils manquaient aussi de pain. L’Allemagne n'est point faite pour les armées françaises; on en a déjà vu l'exemple dans la dernière guerre, il sera renouvelé dans celle-ci. Je souhaite leurs pertes et leurs maux aux Autrichiens. J'ai un chien de tendre pour eux, qui m'empêche de leur vouloir du mal; le roi ne leur en fait qu'avec peine. Il l'a bien prouvé; il pouvait les abîmer, s'il avait voulu les poursuivre comme il le fallait. Qu'il est à plaindre, il passe ses jours dans le sang et dans le carnage. C'est le destin des héros, mais un destin bien triste pour un philosophe. Continuez, je vous prie, à me donner de vos nouvelles. Vos lettres font mon unique récréation. Soyez persuadé de toute mon estime.
WILHELMINE.
Mes amitiés à Mme Denis. »
2 La nouvelle était fausse. Auguste-Guillaume, duc de Brunswick-Bevern, battu le 22 novembre, près de Breslau, par le prince Charles-Alexandre de Lorraine et par Daun, était tombé au pouvoir des Autrichiens quelques jours plus tard. (Clogenson)
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07/02/2013
Tenez-moi lieu je vous prie de bibliothèque
... Dis-je à Gallica, Wikipedia, et cetera, et cetera .
« A Dom Augustin FANGÉ 1
abbé de Sénones
en Lorraine.
Aux Délices 1er décembre [1757].
Il serait difficile, monsieur, de faire une inscription digne de l'oncle 2 et du neveu; à défaut de talent, je vous offre ce que me dicte mon zèle
Des oracles sacrés que Dieu daigna nous rendre,
Son travail assidu perça l'obscurité;
Il fit plus il les crut avec simplicité,
Et fut, par ses vertus, digne de les entendre.
Il me semble, au moins, que je rends justice à la science, à la foi, à la modestie, à la vertu de feu dom Calmet mais je ne pourrai jamais célébrer, ainsi que je le voudrais, sa mémoire, qui me sera infiniment chère . Vous partagez , monsieur, ses travaux et son mérite . Je vous prie de me dire où vous en êtes de votre Histoire universelle .
Je n'ai point ici de livres ; si j'en avais seulement autant que d'ouvriers je ne me plaindrais pas . Tenez-moi lieu je vous prie de bibliothèque . Dites-moi quand l'église grecque a eu comme nous sept sacrements car elle n'en a eu longtemps que cinq . Il me semble que la confirmation et la confession auriculaire n'étaient pas connues chez les Grecs avant la prise de Constantinople par les Turcs ? Croyez-vous que Claude de Turin ait regardé la confession des laïcs comme un sacrement nécessaire ? Il me semble que cet évêque pensait à peu près comme ceux qu'on appelle réformés et que son opiniâtreté à rejeter les nouveaux usages fut l'origine de la plupart des schismes qui ont divisé les chrétiens occidentaux : un petit mot de votre main m'instruirait plus que tous les livres .
J'ai l'honneur d'être avec l'estime la plus respectueuse
Monsieur
votre très humble et très obéissant serviteur
Voltaire. ». »
1 La date de la présente lettre est sujette à discussion .
Voir aussi lettre du 14 juin 1757 à dom Fangé : http://voltaireathome.hautetfort.com/archive/2012/11/08/vous-souvenez-vous-du-temps-ou-vous-montiez-si-agilement-a-l.html
2 Dom Augustin Calmet, mort le 20 octobre 1757 : voir : http://editionsgueniot.over-blog.com/article-dom-augustin-calmet-et-l-abbaye-de-senones-97928993.html
Voir la biographie écrite par dom Fangé : http://reader.digitale-sammlungen.de/resolve/display/bsb10062190.html
17:22 | Lien permanent | Commentaires (0)
Il s'intitula fort mal à propos singe de la philosophie
... Car il en est le guignolo, et je parle ici du trop célèbre BHL, bien connu de sa mère et de sa concierge qui, ici, gardent l'anonymat, BHL pour sa part gardant la main sur son portefeuille .
« A Madame Louise-Florence-Pétronille de Tardieu d'Esclavelles d'Épinay.
[novembre-décembre 1757]
Madame, quand je vous appelai la véritable philosophe des femmes, cela n'empêcha pas que notre docteur 1 ne fût le véritable philosophe des hommes. Il s'intitula fort mal à propos singe de la philosophie. Plût à Dieu que je fusse son singe - Mais, madame, faut-il que la pluie empêche deux têtes comme la vôtre et. la sienne de venir raisonner dans mon ermitage? Nous aurons l'honneur de venir chez vous, madame, quand vous l'ordonnerez, quand vous voudrez nous recevoir, et que je serai quitte de ma colique.
Je vous présente mon respect.
V. »
16:03 | Lien permanent | Commentaires (0)
Le docteur pense que je me porte bien parce que je ne suis pas mort
... Et pour confirmer son avis, je me garde bien d'aller le consulter ; nous nous en trouvons bien tous deux, lui n'ayant rien à découvrir, moi restant le meilleur gardien de ma carcasse .
Dr Knock disait que "tout homme sain est un malde qui s'ignore", et moi je dis que tout malade est un homme sain qui a eu l'imprudence de voir un médecin .
« A François Tronchin
conseiller d’État [à Genève]
[novembre – décembre 1757]
M. de Boisy 1 m'a gratifié d'arbres de quarante pieds de haut . Cela devient mon cher ami un de vos immeubles . C'est à vous à partager le reconnaissance . Je vous supplie de lui faire comprendre que je ne suis point un ingrat .
J'apprends qu'il est à Genève . Vous savez que je ne sors jamais, que je passe ma vie dans les souffrances et en robe de chambre . Le docteur pense que je me porte bien parce que je ne suis pas mort . Il se trompe beaucoup . Je suis sur la roue au moment que je vous écris . Je vous demande infiniment de me justifier auprès de M. de Boisy .
Pour Mme d'Epinay elle doit bien savoir que ce n'est pas de bon gré que je ne suis pas tous les jours à ses pieds. »
1 Isaac de Budé, seigneur de Boisy : http://gw5.geneanet.org/rossellat?lang=fr;iz=18662;p=isaac;n=de+bude;oc=1
V* avait parlé le 4 janvier 1756 (lettre à François Tronchin) de Bernard de Boisy (1676-17 avril 1756) seigneur de Fernex, fils de Guillaume de Budé, seigneur de Boisy (1643-1729) .
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