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25/03/2017

il est bon d’avertir de ce qu’on peut et de ce qu’on ne peut pas

... N'est-ce pas Marine ? Tu peux (oups, pardon, quelle familiarité !) Vous pouvez peu et vous le savez . Vous devez, après l'entrevue avec le czar Poutine ( qui se fiche du FN comme de sa première cuillèrée de caviar ), vous hausser du col, faire la nique à Fanfoué Fillon (en économisant 50000 €), et au Parlement européen ( qui paye le voyage involontairement ), et puis connaitre logiquement la Bérézina en mai .

« Je sais que vous représentez un spectre politique en Europe qui croît rapidement. » dit Vlad , et il dit vrai !
* Spectre :
- Apparition fantastique, généralement effrayante, d'un mort, d'un esprit.
- Forme généralement blanche, sinistre, aux contours irréels .
- Personne très pâle et très maigre; personne évoquant une apparition par son apparence .
- Ce qui n'a plus que l'apparence de quelque chose.
- Image effrayante, peur obsessionnelle .
Ces définitions me semblent parfaitement correspondre et à la Marine et à son parti .
En savoir plus sur http://www.lemonde.fr/election-presidentielle-2017/articl...
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« A Charles-Augustin Ferriol, comte d'Argental

et à

Jeanne-Grâce Bosc du Bouchet, comtesse d'Argental

26 avril [1762] 1

Madame la duchesse d’Anville 2, mes anges, fait bien de l’honneur aux Délices. Elle peut arriver quand il lui plaira ; il y aura de quoi loger quatre maîtres de plain-pied, même cinq 3. Mais que M. l’archevêque de Rouen 4 ne s’imagine pas être à Gaillon 5. Que toute cette illustre compagnie pense être aux eaux, et s’attende à être un peu à l’étroit. Tout le monde sera bien couché ; c’est la seule chose dont je réponds. On y trouvera de la batterie de cuisine ; mais comme la moitié de notre linge a été brûlée dans nos fêtes de Ferney, nous ne pouvons en fournir. Je sens combien il est désagréable de ne pas faire la galanterie complète ; mais il est bon d’avertir de ce qu’on peut et de ce qu’on ne peut pas.

Je suppose que madame la duchesse d’Anville enverra à l’avance quelque fourrier, quelque maréchal de ses logis qui viendra préparer les lieux. Tous les secours possibles se trouvent à Genève sous la main. Il ne sera pas mal de me faire avertir du jour de l’arrivée du maréchal de ses logis. Madame Denis arrangera tout avec lui ; car, pour moi, il n’y a pas d’apparence que je puisse sitôt sortir de Ferney. Je suis toujours malade ; je n’ai point porté santé depuis les journées de Tancrède et de Cassandre, et madame la duchesse d’Anville aura en moi un courtisan très peu assidu ; elle sera maîtresse absolue de la maison, et ne sera point gênée par son hôte. Voilà, mes divins anges, tout ce que je puis faire en conscience. Je ne doute pas que mes anges ne fassent mes très humbles excuses aux personnes que je voudrais mieux recevoir. Après tout, elles seront infiniment mieux qu’en aucune maison de Genève. Elles jouiront d’un assez joli jardin, d’un très beau paysage ; elles seront à l’abri de tout bruit et de toute importunité. Je crois que je dois au moins réparer par une lettre la mince réception que je fais à madame d’Anville ; permettez donc que j’insère ici ce petit billet, et que je prenne la liberté de vous l’adresser.

Voulez-vous à présent un petit mot pour Cassandre ? je persiste à croire que cette pièce ne souffre aucun moyen ordinaire. Lekain a dû le sentir à la représentation. Les choses sont tellement amenées, qu’il n’est ni décent ni possible que les deux rivaux agissent.

Cassandre, au quatrième acte, vient enlever sa femme ; mais il trouve la belle-mère expirante. Antigone dispose tout pour tuer Cassandre aux portes du temple ; mais il n’en sort pas. Au cinquième, il n’y a pas moyen de troubler la cérémonie du bûcher ; les deux princes ne peuvent se douter qu’Olympie va se jeter dedans, puisqu’ils voient les offrandes qu’on apporte à Olympie sur un autel, et qu’elle doit présenter à sa mère avec ses voiles et ses cheveux. Croyez que le tout fait le spectacle le plus singulier, et le plus grand tableau qu’on ait jamais vu au théâtre ; mais, encore une fois, il faut des nuances, et je ne peux travailler dans l’état où je suis ; à peine puis-je suffire à Pierre Corneille.

Nous avons ici le père de la petite, qui vient d’arriver de Cassel pour voir sa fille. Celui-ci ne sera jamais commenté, ou je suis le plus trompé du monde.

Eh bien ! on vient encore de vous prendre Sainte-Lucie 6 et le dernier de vos vaisseaux qui revenait de l’île de Bourbon.

Pauvres Français ! vous n’aviez autre chose à faire qu’à vous réjouir : de quoi vous êtes-vous avisés de faire la guerre ?

Mes anges, vivez heureux. Je baise le bout de vos ailes plus que jamais.

V.

J’ai une fluxion de poitrine, et je cesse tout travail.7 »

1 Date complétée par d'Argental .

2 Louise-Élisabeth de La Rochefoucauld, duchesse d'Anville, veuve du duc d'Anville mort en 1746 à Chibouctou . Voir : https://fr.wikipedia.org/wiki/Jean-Baptiste_de_La_Rochefoucauld_de_Roye

et : https://fr.wikipedia.org/wiki/Maison_de_La_Rochefoucauld

3 même cinq est ajouté par V* au-dessus de la ligne .

4 Dominique de La Rochefoucauld, comte de Saint Ilpize . Voir : https://fr.wikipedia.org/wiki/Dominique_de_La_Rochefoucauld

5 Où était la maison de campagne, résidence officielle des archevêques de Rouen .Voir : http://www.ville-gaillon.fr/

6 L'île de Sainte Lucie avait été prise pendant les mêmes campagnes .

7 Différentes rumeurs avaient couru sur la mort de V* ; Godenti en fait état dans une lettre du 28 avril 1762 à Bianchi ; voir aussi les Mémoires secrets en date du 8 mai 1762 . Pour sa part , Du Pan écrivait à Freudenreich (date non connue) : « Voltaire a été assez dangereusement malade, il serait guéri s'il voulait,mais il se conduit comme un poète . Sa mort aurait causé une grande joie chez bien des gens . Les gens sages de notre pays voudraient qu'il n'y fut jamais venu . Il a fait un mal incroyable dans notre ville en y faisant naître une faction composée de ministres et de dévots. » (Genève, Suppl. 1540, folios 87-88) . Voir page 78 : http://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k206656w/f77.item.r=8%20mai%201762%20

 

24/03/2017

Comment vont les horreurs et les ridicules de ce monde ? Pour moi je plante

... C'est sans doute l'activité la plus essentielle pour garder un peu de foi en l'avenir , rester ici et maintenant, améliorer le monde en commençant au plus près de soi, se nourrir et nourrir ses proches , gagner malgré tout contre les horreurs et les ridicules .

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 A lire en toutes saisons, ça ensoleille , ça dissipe la grisaille .

 

 

« A Gabriel Cramer

[vers le 25 avril 1762] 1

Mon cher Gabriel m'a oublié, il ne m'a point envoyé la feuille des Horaces où Camille raconte son rêve . C'est je crois la seconde feuille . Cela est pourtant très nécessaire . Y a-t-il quelque nouvelle du roué ? le prince Ferdinand nous a-t-il rossés ? les Anglais nous ont-ils pris Saint-Domingue ? quelqu'un s'est-il tué à Genève ? Comment vont les horreurs et les ridicules de ce monde ?

Pour moi je plante . »

1 Pour la date qui pourrait être aussi du début mai, voir par exemple la lettre à d'Argental du 26 avril 1762 et la référence à la perte de Sainte-Lucie : http://www.monsieurdevoltaire.com/article-correspondance-annee-1762-partie-13-122970428.html

 

Je ne sais quel est le plus grand fléau du fanatisme, de la guerre, de la peste, et de la famine

... Ou de la bêtise ![NDLR .- James veut rester poli, mais vous pouvez penser con....]. Fanfoué Fillon ,et ses costars noirs sur fond de cabinet noir élyséen, devient de plus en plus fielleux, quasi ridicule ; qu'il retourne vite à son cabinet de conseil et joue les mères maquerelles à 50000 € la passe pour ses riches clients en mal de relations tarifées .

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Fillon fils se chargeant de rendre le costume de son père ...

 

 

« A Claude-Philippe Fyot de La Marche

25è avril 1762, au château de Ferney

Il y a quinze jours, monsieur, que je suis attaqué d'une fluxion de poitrine . La chair est faible, l'esprit n'est pas prompt, mais le cœur est tendre ; il sent toutes vos bontés . Mille remerciements à votre graveur pour son estampe, que je crois destinée à La Toison d'or . Ce n'est pas que cette Toison soit digne d'une taille-douce ; mais il en faut aux pièces qu'on ne jouera jamais , comme à celles qu'on joue . Nous traitons de même tous les enfants de Corneille, et les bossus comme les mieux faits .

Il n'est pas juste de vous priver de vos artistes, pour Pertharite, Agésilas, et Suréna ; c'est trop abuser de votre bonne volonté et de votre patience . Qu'ils se réduisent à six estampes, et qu'ils choisissent . Autrement, vous seriez privé un an entier de ceux qui doivent travailler pour vous par préférence ; il y aurait à moi une indiscrétion impardonnable de le souffrir .

Lorsque j’eus l'honneur de vous écrire sur l'abomination de Toulouse, je vous croyais encore à Paris, et à portée de faire causer M. de Saint Priest ; cette affaire , ou je suis fort trompé, est un reste de l'esprit des croisades contre les Albigeois .

Si mon mal de poitrine me joue un mauvais tour, je partirai ayant vu honnêtement d’horreurs dans ce monde . L'aventure des jésuites pourrait être consolante, mais on va être livré aux jansénistes, qui ne valent pas mieux . Je ne sais quel est le plus grand fléau du fanatisme, de la guerre, de la peste, et de la famine .

Je vous crois un peu empêché avec des têtes échauffées 1. La chaleur ne va pas trop avec la raison ; vous ferez, sans doute, comme Perrin Dandin, qui attendait qu'on fût fatigué et calme 2. En voilà beaucoup pour un homme qui a la fièvre, mais pas assez pour l'homme qui vous est attaché avec le plus tendre respect . 

V.»

1 A cause de l'affaire du parlement de Dijon .

 

23/03/2017

Je n’en peux plus. J’ai bien peur de ne pas achever cette édition, et dire medium solvar et inter opus

... Heureusement, l'ami Voltaire aura encore seize années pour accomplir une oeuvre inégalable, avant de se dissoudre comme nous tous le ferons . J'ai parfois aussi la même crainte concernant ce blogounet, et puis je me requinque en voyant l'ouvrage formidable de Mam'zelle Wagnière, que vous connaissez sous le nom de LoveVoltaire , et qui, contre vents et marées, fait connaître ce génial humain , Voltaire .

 

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Blog = petite muraille de Chine

 

 

« A Charles Pinot Duclos

A Ferney 23 avril 1762

Il faut vous avouer, monsieur, que le théâtre de Ferney a fait un peu de tort à nos commentaires, et que nous avons, pendant quelques jours, abandonné Corneille pour Lekain. Nous avons fait de mademoiselle Corneille une assez bonne actrice, au lieu de travailler à l’édition de son oncle. Le commentateur, les libraires, la nièce  du commentateur, tout cela a joué la comédie. Cela n’a pas pourtant interrompu notre entreprise ; mais il y a eu du relâchement. Une autre raison encore qui a arrêté le cours de mes consultations, c’est que je me suis mis à traduire l’Héraclius espagnol, imprimé à Madrid en 1643, sous ce titre : La famosa comedia  en esta vida, todo es verdad, y todo es mentida , fiesta que se represento à sus Mayestades, en el salon Real del palacio 1. Le savant 2 qui m’a déterré cette édition, prodigieusement rare, prétend que sus Majestades veut dire Philippe et Elisabeth, fille de Henri IV, qui aimait passionnément la comédie, et qui y menait son grave mari. Elle s’en repentit ; car Philippe IV devint amoureux d’une comédienne 3, et en eut don Juan d’Autriche. Il devint dévot, et n’alla plus au spectacle après la mort d’Elisabeth. Or Elisabeth mourut en 1644, et mon savant prétend que la Famosa Comedia, jouée en 1640, fut imprimée en 1643 ; mais comme mon exemplaire est sans date, il faut en croire mon savant sur sa parole 4. Le fait est que cette tragédie est à faire mourir de rire d’un bout à l’autre ; les Mille et une Nuits sont beaucoup moins merveilleuses. Si quelque chose dans le monde a jamais eu l’air original, c’est assurément cette extravagance, dont aucun roman n’approche. Il suffit d’en lire deux pages pour être convaincu que l’auteur a tout pris dans sa tête. Je la ferai imprimer, afin qu’on puisse aisément apercevoir la petite différence qui se trouve entre notre Héraclius et la Comedia famosa.

Je dois vous donner avis que le premier volume, contenant seulement Médée et le Cid, est déjà si énorme, que je serai obligé de rejeter à la fin du dernier tome la vie de l’auteur, et les anecdotes et réflexions que je mettrai dans mon épître dédicatoire  à l’Académie. L’épître ne pourra plus contenir qu’un simple témoignage de ma respectueuse reconnaissance, et une note avertira que la Vie de P. Corneille se trouvera au dernier volume, avec quelques pièces curieuses. Cette vie, rejetée à ce dernier tome, fera au moins ouvrir quelquefois un tome que sans cela on n’ouvrirait jamais ; car qui peut lire la Galerie du Palais et la  Place-Royale ? Ce dernier tome sera uniquement destiné à la comédie, avec un discours sur la comédie espagnole, anglaise, et italienne ; mais il faut se bien porter, et je suis un peu sur le côté.

Je tâcherai de vous envoyer dans peu les remarques sur Rodogune et sur Sertorius.

J’ai repris cette lettre cinq ou six fois . Je n’en peux plus. J’ai bien peur de ne pas achever cette édition, et dire  medium solvar et inter opus 5.”

1 L'illustre comédie ; en cette vie, tout est vérité et tout est mensonge ; fête qui est représentée devant Leurs Majestés dans la salle royale du palais .

2 Mayans y Siscar , dans sa lettre du 14 février 1762 . Voir : https://es.wikipedia.org/wiki/Gregorio_Mayans

3 Maria Calderon, qui aura pour fils Don Juan dont le père est peut-être Philippe IV . Voir : https://fr.wikipedia.org/wiki/Mar%C3%ADa_Calder%C3%B3n

et : https://fr.wikipedia.org/wiki/Philippe_IV_(roi_d%27Espagne)

5 Je me dissoudrai au milieu même de mon ouvrage ; Ovide, Amours, II, x, 36 . Chez Ovide, opus désigne spécialement l'acte amoureux .

 

22/03/2017

Mais il s'en faut bien encore que je sois content

... Avec tout ce que j'apprends : http://www.lepoint.fr/dossiers/politique/parlement-au-des...

Du temps que j'étais bientôt bachelier, mon père me fit travailler en remplacement d'une secrétaire, pour quelque argent de poche, à ses frais, et non à ceux de l'entreprise pour laquelle il travaillait lui-même ; un honnête homme, lui , à mille lieues de ces outres qui sont censées être des législateurs a priori exemplaires .

Il est un peu désespérant de voir qu'on trouve à la tête du pays tant de malhonnêtes gens, et tristounet de réaliser que c'est statistiquement logique car ce sont les représentants du peuple , avec tout ce que celui-ci fournit de bons , de branquignols

et de mauvais .

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Et je reste poli !

 

 

« A Cosimo Alessandro Collini

A Ferney 23 avril 1762

Mon cher Colini j'ai différé longtemps à vous répondre sur le Cassandre . J'ai voulu auparavant connaître moi-même mon ouvrage , et pour le connaître il a fallu le faire jouer . J'ai fait venir Lekain à Ferney . Il a eu cette complaisance . J'ai vu l'effet de la pièce . C'est un très beau coup d’œil, ce sont des tableaux continuels . Mais aussi il demande des comédiens qui soient autant de grands peintres, et qui sachent se transformer en peintures vivantes . Le moment du bûcher fut terrible, les flammes s'élevaient quatre pieds au dessus des acteurs . Enfin c'est une tragédie d'une espèce toute nouvelle . Les trois derniers actes sont absolument différents de la première esquisse que je pris la liberté d'envoyer à Son Altesse Électorale . Mais il s'en faut bien encore que je sois content . J'ai senti à la représentation qu'il manquait beaucoup de nuances à ce tableau . J'y travaille encore . Je vous prie de me mettre aux pieds de Son Altesse électorale, moi et Cassandre . Si elle voulait me renvoyer mon ancien manuscrit je lui serait infiniment obligé . Il n'y aurait qu'à l'adresser à Mme Dufresne à Strasbourg . Elle me le ferait tenir avec sureté . »

 

Tous nos plaisirs sont finis , monsieur, et les vôtres commencent

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Débat sur TF1 le 20 mars 2017 : à la fin du fin, qui restera debout ?

 

 

« Au marquis Francesco Albergati

Capacelli, senatore di Bologna

à Bologna 1

Tous nos plaisirs sont finis , monsieur, et les vôtres commencent . Une maladie épidémique qui n'a pas laissé que de faire mourir assez de monde dans notre province s'est emparée d'une partie de nos acteurs , et surtout de moi qui n'ai pas trop la force de résister . Je n'ai que celle de vous dire combien je suis touché de vos bontés .

Je vous supplie de vouloir bien présenter mes compliments et mes remerciements à M. Paradisi mon confrère le tragique . Je ne peux que vous envoyer sitôt la nouvelle tragédie que je viens de faire jouer ; car si je vis, je passerai du temps à la rendre plus digne de vous . Je crois que ceux qui en avaient parlé dans les nouvelles publiques ne la connaissaient pas . C'est une pièce où tout se passe dans un couvent . Cela est très bon pour l'Italie, et cependant la moitié de mes acteurs étaient hérétiques .

Adieu, monsieur, la fièvre me reprend, je me couche, et je vous souhaite beaucoup de spectacles et de santé .

V.

Ferney 23è avril 1762 . »

1 V* répond à une lettre du 21 mars d'Albergati qui annonçait divers projets relatifs à la représentation de pièces françaises en traduction .

 

21/03/2017

j'ose vous remercier . La reconnaissance enhardit

... Ah ! oui merci M. Fillon, vous êtes une mine de sujets à rire pour qui se moque de vous comme d'une guigne, sujets de profond respect pour qui vous adule . Je retiens votre déclaration d'hier : « J'ai fait des erreurs , mais j'ai l'expérience . » Génial ! j'en conclus que l'expérience n'est pas un garde-fou contre les erreurs, ce qui fiche par terre toute envie de vous élire , expert en  fourvoiement que vous êtes . Merci pour ce moment !

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 François et Pénélope après TF1

 

 

« A Etienne-François de Choiseul-Stainville, duc de Choiseul-Stainville

A Ferney 20 avril 1762 1

Monseigneur, M. et Mme d'ArgentaI m’apprennent que vous avez bien voulu vous intéresser au rétablissement d'un ancien officier d'artillerie, qui a grande envie de tirer sur les Russes, Anglais, Hanovriens, Hessois et Prussiens . Je n'ai pas osé vous solliciter, mais j'ose vous remercier . La reconnaissance enhardit .

Je jette avec douleur les yeux sur la terre et sur la mer , et sur le théâtre de Paris . Je vois que les Russes et l'opéra-comique feront du mal . Je lève les yeux au ciel dans ma douleur profonde .

Je souhaite que nos grenadiers, et nos marins vous donnent de beaux sujets d'ultimatum, car quand il s'agit d'un traité de paix, ce sont leurs sabres qui taillent vos plumes .

Vous connaissez monseigneur le respect infini du Suisse V. et sa discrétion qui l’empêche de vous fatiguer de ses inutiles lettres . Il fait mille vœux pour tous les succès que vous méritez . »

1 L'édition Vie privée est incomplète, mêlée à des fragments d'une lettre sans doute de 1762 et une autre du 10 novembre 1762 . Choiseul avait écrit le 11 avril 1762 : « […] il faut éviter ses amis quand on a de l'humeur, j'en ai un peu de la Martinique […] J'aime mes Suisses à la folie, je voudrais n'être occupé que d'eux, et en particulier de votre jeune Gallatin . Adieu, aimable marmotte [...] »