19/05/2023
that's all folks !
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Il y avait longtemps qu'on vous préparait ce tour
... Disent les organisateurs de la méga-teuf du Teknival hors-la-loi . Et ce qui devait arriver arrive : dix-sept blessés à cette heure, et ce n'est qu'un début ! Je me pose la question : trente mille teufeurs qui pissent et défèquent pendant trois jours au moins, où mettent-ils tout ça ? On va les reconnaitre facilement , ils vont puer . Bande de salopiots ! Qui tire les marrons du feu ?
https://www.20minutes.fr/societe/4037548-20230519-indre-t...
Sourdingues et cirrhotiques ...
« A Charles-Augustin Ferriol, comte d'Argental
14è octobre 1767 à Ferney
Mon cher ange, j'apprends qu'on vous a saigné trois fois . Voilà ce que c'est que d'être gras et dodu. Si on m'avait saigné deux fois, j'en serais mort. On dit que vous vous en êtes tiré à merveille. J'apprends en même temps votre maladie et votre convalescence ; tout notre petit ermitage aurait été alarmé, si on ne nous avait pas rassurés. Vous voilà donc au régime avec Mme d'Argental, et sous la direction de Fournier. Pour moi, je suis dans mon lit depuis un mois ; je suis plus vieux et plus faible que vous ; il faut que je me prépare au grand voyage, après un petit séjour assez ridicule sur ce globe.
La Comédie-Française me parait aussi malade que moi. Je me flatte qu'après les saignées qu'on vous a faites, votre sang n'est plus aigri contre votre ancien et fidèle serviteur. Vous avez dû voir combien on a abusé de ma lettre à Mlle Dubois 1, qui n'était qu'un compliment et une plaisanterie, mais dans laquelle je lui disais très-nettement que j'avais partagé mes rôles entre elle et Mlle Durancy. Il y avait longtemps qu'on 2 vous préparait ce tour ; on aurait beaucoup mieux fait de me payer beaucoup d'argent qu'on me doit. Je suis vexé de tous côtés c'est la destinée des gens de lettres. Ce sont des oiseaux que chacun tire en volant, et qui ont bien de la peine à regagner leur trou avec l'aile cassée.
Je vous embrasse du fond de mon trou, avec une tendresse qui ne finira qu'avec moi, mais qui finira bientôt.
V. »
1 Lettre du 10 septembre 1767 à Mme Blouin Dubois : http://voltaireathome.hautetfort.com/archive/2023/05/02/elles-pourraient-lire-le-testament-explique-par-esope-et-reg-6441107.html
2 « On » = Richelieu .
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18/05/2023
on plaide tous les jours en France contre le roi
... Et quand le roi des entourloupes est un ancien président de la République, il ne faut surtout pas hésiter à le juger urbi et orbi , et le condamner en conséquence . Nicolas Sarkozy va être raccord avec sa réputation de président bling bling en portant un joli bracelet .
https://twitter.com/ManuelLachat/status/1367385875886321665
« A Sébastien Dupont
13è octobre 1767 à Ferney
Depuis ma dernière lettre, mon cher ami, j'ai reçu de nouveaux éclaircissements touchant les terres dépendantes du comté de Montbéliard, situées en France. Les tristes connaissances que j'ai acquises me mettent dans la nécessité indispensable d'assurer mes droits et mon revenu par des actes juridiques . J'ai besoin même de la plus grande célérité. Je suis comptable à ma famille de ce bien, qui est presque la seule chose qui me reste. Je vous prie donc de faire agir sans délai mon fondé de procuration, de m'envoyer son nom, et d'avoir l'œil sur lui.
Je vous prie aussi très instamment de me faire avoir une copie authentique des anciens actes de M. le duc de Virtemberg, énoncés dans les contrats que vous avez passés en mon nom. Ces anciens actes sans doute doivent tenir lieu de contrats, et vous n'aurez pas manqué de les faire homologuer au conseil d'Alsace. Je m'en rapporte à vous pour assurer mes droits et ceux de ma famille .
Je vous demande en grâce d'envoyer la copie de ces contrats bien conditionnée à l'adresse de M. Damilaville, premier commis des bureaux du vingtième, quai Saint-Bernard, à Paris, avec une double enveloppe, l'une à moi, l'autre à lui.
En même temps, ayez la bonté de m'écrire ce que vous aurez fait. Vous m'avez mandé que vous aviez bien voulu solliciter en ma faveur la chambre des finances de Montbéliard mais sachez que cette chambre des finances est la chambre de la confusion et de la pauvreté . M. de Montmartin m'a fait cet aveu ; c'est un naufrage, il me faut une planche pour me sauver, et je ne puis trouver ma sûreté que par la voie de la justice. Je ne prétends point en cela manquer de respect à M. le duc de Virtemberg, je ne m'attaque qu'à ses fermiers et à ses régisseurs; on plaide tous les jours en France contre le roi . Je ne dois point trahir les intérêts de ma famille par une vaine considération en un mot, je vous prie d'agir sans délai. Mme Denis joint ses remerciements aux miens . Je vous embrasse bien tendrement, et je fais mes compliments à toute votre famille.
V. »
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je serais mort en quatre jours, s'il me fallait vivre en homme du monde ; je suis tranquille au milieu du tintamarre, et solitaire dans la cohue
... "Le monde est peuplé d'imbéciles qui se battent contre des demeurés pour sauvegarder une société absurde." Jean Yanne, le génial .
https://www.topito.com/top-citations-jean-yanne
« A Marie-Elisabeth de Dompierre de Fontaine, marquise de Florian
12è octobre 1767, à Ferney
Il n'y a pas moyen, ma chère nièce, que je vous blâme de penser comme moi. Je vous sais très bon gré de passer votre hiver à la campagne . On n'est bien que dans son château. Consultez le roi; c'est ainsi qu'il en use, il ne passe jamais ses hivers à Paris. Le fracas des villes n'est fait que pour ceux qui ne peuvent s'occuper. Ma santé a été si mauvaise que je n'ai pu aller à Montbéliard, quoique ce voyage fût indispensable. Il y a un mois que je ne sors presque pas de mon lit. Je ne me suis habillé que pour aller voir une petite fête que votre sœur m'a donnée. Vous jugerez si la fête a été agréable, par les petites bagatelles ci-jointes 1. On vous enverra bientôt de Paris la petite comédie qu'on a jouée 2. M. de La Harpe et M. de Chabanon n'ont pas encore fini leurs pièces; et quand elles seraient achevées, je ne vois pas quel usage ils en pourraient faire dans le délabrement horrible où le théâtre est tombé.
Ferney est toujours le quartier général. Nous avons le colonel du régiment de Conti dans la maison, et trois compagnies dans le village. Les soldats nous font des chemins, les grenadiers me plantent des arbres ;Mme Denis, qui a été accoutumée à tout ce fracas à Landau et à Lille, s'en accommode à merveille. Je suis trop malade pour faire les honneurs du château. Je ne mange jamais au grand couvert ; je serais mort en quatre jours, s'il me fallait vivre en homme du monde ; je suis tranquille au milieu du tintamarre, et solitaire dans la cohue.
S'il me tombe quelque chose de nouveau entre les mains, je ne manquerai pas de vous l'envoyer à l'adresse que vous m'avez donnée.
Je m'imagine que M. de Florian ne perd pas son temps cet automne ; il aligne sans doute des allées , il fait des pièces d'eau et des avenues. Les pauvres Parisiens ne savent pas quel est le plaisir de cultiver son jardin, il n'y a que Candide 3 et nous qui ayons raison.
Je vous embrasse tous de tout mon cœur. »
1Les vers de Chabanon, qui sont imprimés à la page 142 de son Tableau de quelques circonstances de ma vie, 1795, in-8°; et sans doute quelques autres pièces de vers en l'honneur de Voltaire, dont la fête se célébrait le 4 octobre, jour de saint François son patron.
Voir lettre du 4 octobre 1767 à Damilaville : http://voltaireathome.hautetfort.com/archive/2023/05/12/ces-marauds-la-ne-valent-pas-la-plaisanterie-il-ne-faut-poin-6442855.html
2 Charlot, ou la Comtesse de Givry.
3 Petit rappel : page 218 : https://fr.wikisource.org/wiki/Page:Voltaire_-_%C5%92uvres_compl%C3%A8tes_Garnier_tome21.djvu/244
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17/05/2023
Ne nomen ejus vilesceret / Pour que son nom ne soit pas avili
... Il aurait suffi que Nicolas Sarkozy se comporte honnêtement et n'abuse pas de son pouvoir pour n'être pas inscrit à jamais dans le livre des records de poursuites judiciaires contre un président de la République ; mais c'est infiniment trop demander à ce vaniteux profiteur . Et dire qu'on paye encore sa pension plein pot ! Il a encore de quoi engraisser ses avocats , lui , comme ses amis Balkany .
« A Etienne-Noël Damilaville
12 octobre 1767 1
Mon cher ami, je vous parlerai de Henri IV avant de vous entretenir de Mlle Durancy .
Premièrement , je savais qu'on avait défendu de faire paraître Henri IV sur le théâtre . Ne nomen ejus vilesceret 2, et en cas que jamais les comédiens voulussent jouer Charlot, il ne fallait pas les priver de cette petite ressource, supposé que c'en soit une dans leur décadence et leur misère .
En second lieu, Henri IV étant substitué au duc de Bellegarde n'aurait pu jouer un rôle digne de lui . Il aurait été obligé de rentrer dans des détails qui ne conviennent point du tout à sa dignité . De plus tout ce que le duc de Bellegarde dit de son maître est bien plus à l'avantage de ce grand homme que si Henri IV parlait lui-même .
Enfin il est nécessaire que celui qui fait le dénouement de la pièce soit un parent de la maison, et voilà pourquoi j'ai restitué les vers qui fondent cette parenté, au Ier acte . Ils sont d'une nécessité indispensable . Je vous supplie d'exiger un carton .
Je recommande toujours à l'enchanteur Merlin de ne point mettre mon nom à cette bagatelle et de ne point demander de privilège .
Mandez-moi, je vous prie, mon cher ami, quand vous croyez que M. Chardon pourra rapporter le procès de Sirven, afin que j'aie l'honneur de lui écrire .
Si Élie de Beaumont est condamné à rembourser les améliorations, la terre pourra lui coûter cher, car on dit que les acquéreurs l'avaient fort embellie , et y avaient fait de grandes dépenses . Ces liquidations, d'ailleurs, entraînent des frais considérables .
Je ne connais rien de nouveau dans la littérature, sinon quelques ouvrages d'une liberté extrême, imprimés en Hollande . Il y en a une douzaine depuis trois ans . La Théologie portative 3 n'est nullement théologique ; ce n'est qu'une plaisanterie continuelle par ordre alphabétique ; mais il faut avouer qu'il y a des traits si comiques que plusieurs théologiens même ne pourront s'empêcher d'en rire . Les jeunes gens et les femmes lisent cette folie avec avidité . Les éditions de tous les livres dans ce goût se multiplient . Les vrais politiques disent que c'est un bonheur pour tous les États et pour tous les princes ; que plus les querelles théologiques seront méprisées ; , plus la religion sera respectée, et que le repos public ne pouvait naître que de deux sources , l'une l’expulsion des jésuites, et l’autre le mépris pour les écoles d'arguments . Ce mépris augmente heureusement pour la victoire de Marmontel . Le collège Mazarin pourra bien tomber dans un décri universel : tout le monde dira : point de Mazarin . Le procédé des cuistres est si infâme qu'il n'y a plus moyen de se moquer d'eux . On ne peut pas rire de coquins qui méritent le carcan ; il faut les dénoncer comme des scélérats . La lettre de mon laquais à Coger me paraît nécessaire, et il faut qu'elle lui soit rendue . Vous avez dû voir, mon cher ami, par mon mémoire sur La Beaumelle que rien me m'engagera jamais à ménager les fripons .
Soyez très persuadé que je n'ai nulle part à la retraite de Mlle Durancy ; M. d'Argental a été très mal informé . J'ai soutenu le théâtre pendant cinquante ans ; ma récompense a été une foule de libelles et
de tracasseries . Ah ! que j'ai bien fait de quitter Paris, et que je de tracasseries . Ah ! que j'ai bien fait de quitter Paris, et que je suis loin de le regretter ! Votre correspondance me tient lieu de tout ce qui m'aurait pu plaire encore dans cette ville .
Adieu . Il n'y a de remède pour moi que celui de la patience . »
1 Copies contemporaines : Darmstadt B. ; B.H. ; édition de Kehl qui amalgame des extraits de cette lettre et de la lettre du 16 octobre 1767 : http://www.monsieurdevoltaire.com/2015/06/correspondance-annee-1767-partie-52.html
2 Pour que son nom ne soit pas avili .
3 Sur cet ouvrage d'Holbach, voir lettre du 22 août 1767 à Damilaville : http://voltaireathome.hautetfort.com/archive/2023/04/18/je-sais-monsieur-que-vous-vous-amusez-quelquefois-de-littera-6438954.html
19:19 | Lien permanent | Commentaires (0)
Sur les difficultés avec le duc de Wurtemberg
... Pas de difficultés pécuniaires, ni sentimentales , apparemment, de nos jours dans cette famille qui au fond doit beaucoup au prêteur Voltaire .
Soyons people, voyons le carnet blanc - rose du duc Eberhard : http://www.noblesseetroyautes.com/fiancailles-du-duc-eberhard-de-wurtemberg-et-gaby-maier/
et le carnet gris de la duchesse Marie : http://www.noblesseetroyautes.com/marie-de-wurtemberg-sin...
« A [Sébastien Dupont ? ]1
10 octobre 1767
[ Sur les difficultés avec le duc de Wurdu temberg .]
V. »
1 Original de quatre pages avec une ligne et l'initiale autographes, passé à la vente Charavay de Paris , 21 avril 1869 . Cette lettre pourrait avoir été adressée à Christin .
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16/05/2023
Je m'imagine qu'il est occupé de son triomphe
... Nintendo ! pour la sortie de « The Legend of Zelda : Tears of the Kingdom » : https://www.lemonde.fr/pixels/video/2023/05/07/comment-ze...
Pour oublier le présent
« A Etienne-Noël Damilaville
9 octobre 1767 1
Mon cher ami, je n'ai point encore de nouvelles de Marmontel. Je m'imagine qu'il est occupé de son triomphe 2; mais le pauvre Bret 3, son approbateur, reste toujours interdit. On commença donc par en croire les Riballier et les Coger, et on finit par bafouer la Sorbonne et les marauds du collège Mazarin, sans pourtant rendre justice ni à M. Marmontel ni à l'approbateur. Ainsi les gens de lettres sont toujours écrasés, soit qu'ils aient tort, soit qu'ils aient raison. Tachez de faire courir la lettre à Coger et de lui en faire tenir des premiers.
Mandez-moi des nouvelles de Charlot, et surtout,songez bien que ce n'est pas moi qui ai donné Charlot à l'enchanteur Merlin ; la Sorbonne ne manquerait pas de dire que Charlot est déiste .
Va-t-on entamer l'affaire des Sirven à Fontainebleau ? Puis-je en être sûr ? car je ne voudrais pas fatiguer M. Chardon d'une lettre inutile. Ma santé va toujours en empirant, et je suis bien inquiet de la vôtre .
Adieu, mon cher ami nous savons tous deux combien la vie est peu de chose, et combien les hommes sont méchants.
Voulez-vous bien avoir la bonté d'envoyer ce paquet à M. de Laleu et cet autre à M. Pinon Ducoudrai 4? »
1 Copie contemporaine Darmstadt B. la plus complète a été suivie ; B. H. ; l'édition de Kehl y insère trois paragraphes venant de la lettre du 4 octobre 1767 et y omet, suivie de toutes les éditions, les passages Tâchez de faire courir […] que Charlot est déiste, et Voulez-vous […] Ducoudrai ?
2 La Sorbonne est embarrassée car le chapitre de l'Examen de Bélisaire relatif à la tolérance soulève des objections de la part du pouvoir civil . C'est ce que d'Alembert a annoncé à V* dans une lettre du 22 septembre 1767 : http://www.monsieurdevoltaire.com/2015/03/correspondance-avec-d-alembert-partie-47.html
Note de l'édition Garnier : Le gouvernement venait d'arrêter la censure de la Sorbonne et le mandement de l'archevêque de Paris contre Bélisaire.
3 Ms. 2 et toutes éditions : Lebret.
4 Faire recherche Pinon, et Voltaire dans : https://books.openedition.org/igpde/2080?lang=fr
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