27/11/2023
rien ne serait valablement consommé, puisqu'il faut que tout le passé soit acquitté pour que j'accepte légalement vos arrangements pour l’avenir
... Propos recueillis à l'Assemblée nationale ? D'un membre de l'opposition ? Possible .
« Au Conseil suprême de Montbéliard
A Ferney 1er avril 1768
Messieurs,
Je reçois aujourd’hui les deux soumissions des sieurs Rozé et Mévrier ou Menier 1, de me payer dorénavant mes rentes en vertu de vos ordres, et je suis satisfait de ce côté, en attendant que cette délégation soit authentique selon les lois du pays, me confiant d'ailleurs entièrement en vos promesses .
Il reste à faire usage des deux billets de Son Altesse Sérénissime pour me payer de ce qui m'est dû jusqu’au 1er d'avril où nous sommes .
Ces deux billets sont de 30 000 livres chacun, payables l'un en l'an 1769 et l'autre en 1770 .
Le sieur Jaquelot prête cet argent à cinq pour cent et retient l'intérêt qui se monte
Pour la première année à 3 500 livres
Et pour la seconde à 1 750 livres
Reste la somme de 64 750 livres que monseigneur doit toucher .
Il me doit au dernier mars la somme
de 66 924 livres
Il m'en paie par les deux billets 64 750 livres
En me cédant ces deux billets, reste --------------------------------
à me payer présentement la somme de 2 174 livres
Il faut donc que vous ayez la bonté d'ordonner que cet appoint me soit délivré, moyennant quoi je vous donnerai quittance générale jusqu'au 1er avril ; et tout sera parfaitement en règle . J'ai d'autant plus besoin de cet argent, que ce sera le seul que j'aurai d'ici au mois de juillet, supposé encore que vos fermiers paient exactement .
Permettez-moi, messieurs, d'avoir l'honneur de vous représenter que rien n’était plus facile que de faire ce compte et d'en signer un double, sans quoi rien ne serait valablement consommé, puisqu'il faut que tout le passé soit acquitté pour que j'accepte légalement vos arrangements pour l’avenir . Si je manquais à ce devoir j'en serais responsable envers ma famille .
Daignez donc consommer l’affaire en ordonnant qu'on m'envoie 2 174 livres qui me sont dues ; et je vous enverrai quittance générale jusqu'au premier avril de cette année . Je joindrai ici les sentiments de la reconnaissance à ceux avec lesquels j'ai l'honneur d'être,
messieurs,
votre très humble et très obéissant serviteur
Voltaire. »
1 François-Joseph Menier ; voir lettre du 29 mars 1768 au duc de Wurtemberg : http://voltaireathome.hautetfort.com/archive/2023/11/21/il-y-a-six-mois-entiers-qu-on-me-donne-des-paroles-dont-aucu-6472011.html
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les seuls soupçons peuvent conduire aux extrémités les plus funestes
... D'où le suicide de malheureux adolescents qui prennent à coeur toute l'ordure qu'on leur jette sur les réseaux sociaux, gazettes infernales de notre temps . Le monde virtuel est peuplé de foutus lâches ; apprenons à nos jeunes fragiles à faire clic sur Erase all, sans crainte de ne plus avoir d' "amis"[sic] . Quant aux harceleurs.euses en chair et en os , qu'ils.elles soient dénoncé.e.s et puni.e.s sans tarder .
« A Etienne-Noël Damilaville
1er avril 1768
Mon cher ami, je reçois votre lettre du 26 mars . Votre sensibilité me pénètre. L'aventure de La Harpe a des suites bien désagréables . Malheur à la célébrité ! On a mis contre lui et contre moi dans la Gazette d’Utrecht un article abominable . Cela est fait par quelques-uns de ces polissons de Paris qui sont aux gages des gazetiers étrangers, et qui leur fournissent des calomnies contre les particuliers ne sachant pas un mot des affaires publiques . On dit dans cette Gazette d'Utrecht du 11 mars que La Harpe m'a volé Le Catéchumène et l'a fait imprimer . C'est là une des moindres douceurs de cet article . Je suis tous les jours en butte aux plus affreuses calomnies . Vous savez bien de qui est Le Catéchumène . C'est un ouvrage très médiocre dans lequel il y a quelques plaisanteries ; c'est une viande au gros sel . Peut-on supporter un voyageur qui est étonné de voir un temple et qui est tout surpris que ce temple ait des portes qu'on ouvre et qu'on ferme ? Cependant on ose m'attribuer cent ouvrages dans ce goût et enfin je puis en être la victime .
Le baron d'Holbach fait venir tous ces rogatons de Hollande . On ne manque pas chez lui de me les imputer et les bruits courent dans tout Paris . Vous allez quelquefois dans sa maison ; je me recommande à vous et je vous supplie de détourner les coups qu'on m'y porte .
Le correspondant qui m'a fait votre éloge, dont vous êtes si content, ne serait pas lui-même en état de me sauver si l'imposture m'attaquait avec des armes contre lesquelles il n'y a point de bouclier .
Vous me mandâtes il y a près d'un mois qu'on avait dit que chez le baron d'Holbach ma lettre à mon neveu sur La Harpe avait été lue devant vingt personnes . Il est vrai qu'on l'a dit ; mais il est vrai aussi que jamais cette lettre n'y a été lue .
Comptez que le public ne fait que mentir . Comptez encore qu'il n'y a pas un mot de vrai dans la prétendue histoire de l'honnête criminel , puisque Favre lui-même m'a écrit, m’a envoyé le procès-verbal, m'a prié d'envoyer un placet à M. le prince de Beauvau et qu'assurément je suis plus instruit que personne de cette affaire . Comptez que je sais très bien ce qui se passe . Comptez surtout qu'on est très irrité contre ces misérables brochures dont on est inondé . Le plus grand malheur qui puisse arriver à un honnête homme est d'en être soupçonné et les seuls soupçons peuvent conduire aux extrémités les plus funestes .
La Harpe m'a fait bien du mal, mais il m'en a demandé pardon . Il m'a tout avoué avec componction, il n'y a que le diable qui ne pardonne point . J'ai dû le gronder, mais je ne dois point le laisser en proie aux outrages qu'on lui fait dans les gazettes .
Adieu, mon très cher ami, la vertu et votre amitié me consolent de tout .
Je ne vois pas ce que la calomnie peut m'imputer sur Mme Denis . Je lui donne vingt mille francs de pension . Je lui en ai assuré trente-cinq mille . La petite Corneille a eu plus de quarante mille écus en mariage . Si on vend Ferney, tout le prix de la terre sera pour Mme Denis . J'ai donné à mes autres parents tout ce que j'ai pu . J'en suis fâché pour la calomnie. »
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26/11/2023
Tout ce que je sais, aussi certainement qu’on peut savoir quelque chose, c’est-à-dire en doutant
...
« A Etienne-François de Choiseul-Stainville, duc de Choiseul
1er Avril 1768.1
Mon protecteur, ceci s’adresse au ministre de paix. Vous avez la bonté de m’accorder quelques éclaircissements sur le Siècle de Louis XIV. Tout ce qui regarde la cruelle guerre est imprimé. Je n’ai plus qu’un seul petit objet de curiosité sur une tracasserie ecclésiastique en cour de Rome. Mon protecteur connaît ce pays-là. Il y avait, en 1699, un birbone, un furfante, un malandrino 2 nommé Giori, espion de son métier, prenant de l’argent à toute main, et en donnant partie ad alcuni ragazzi ; quello buggerone 3 trahissait le cardinal de Bouillon en recevant ses présents . Il fut la cause de tous les malheurs de ce cardinal. Il doit y avoir deux ou trois lettres de ce maraud, écrites en février et mars 1699, à M. de Torcy. Si vous vouliez, monseigneur, en gratifier ma curiosité, je vous serais fort obligé.
Y aurait-il encore de l’indiscrétion à vous demander la relation de la colique néphrétique de cet ivrogne de Pierre III, adorateur du roi de Prusse, écrite par M. de Lunière 4, secrétaire du baron de Breteuil ? Cette relation est entre les mains de plusieurs personnes, et n’est plus un secret. Tout ce que je sais, aussi certainement qu’on peut savoir quelque chose, c’est-à-dire en doutant, c’est que Pierre III n’aurait point eu la colique s’il n’avait dit un jour à un Orlof, en voyant faire l’exercice aux gardes Préobazinsky : « Voilà une belle troupe ; mais je ferais fuir tous ces gens-là comme des gredins, si j’étais à la tête de cinquante Prussiens. »
Je vous jure, mon protecteur, que ma Catherine ne m’a pas dit un mot de cette colique, quoiqu’elle ait eu la bonté de me mander tout le bien qu’elle fait dans ses vastes États. Je ne lui ai point écrit :
Ninus, en vous chassant de son lit et du trône,
En vous perdant, madame, eût perdu Babylone.
Pour le bien des mortels vous prévîntes ses coups ;
Babylone et la terre avaient besoin de vous :
Et quinze ans de vertus et de travaux utiles,
Les arides déserts par vous rendus fertiles,
Les sauvages humains soumis au frein des lois,
Les arts dans nos cités naissant à votre voix,
Ces hardis monuments, que l’univers admire,
Les acclamations de ce puissant empire,
Sont autant de témoins, dont le cri glorieux
A déposé pour vous au tribunal des dieux.5
Elle n’a pas même fait jouer Sémiramis une seule fois à Moscou. Cependant je ne la crois pas si coupable qu’on le dit ; mais si vous daignez m’envoyer la petite relation, je vous jure, foi de votre créature, de n’en jamais faire le moindre usage.
Je ne me suis pas encore fait chartreux, attendu que je suis trop bavard, mais je fais régulièrement mes pâques, et je mets aux pieds du crucifix toutes les calomnies fréroniques et pompignantes qui m’imputent toutes les gentillesses antidévotes 6 que Marc-Michel Rey imprime depuis trois ou quatre ans, à Amsterdam, contre les plus pures lumières de la théologie. Il y a deux ou trois coquins défroqués qui travaillent, sans relâche, à l’œuvre du démon. Mais sérieusement vous m’avouerez qu’il serait bien injuste d’imaginer qu’un radoteur de soixante et quatorze ans, occupé du Siècle de Louis XIV, de mauvaises tragédies, de mauvaises comédies, d’établir une fortune de quarante écus , de suivre dans ses voyages une princesse de Babylone, et de faire continuellement des expériences d’agriculture, eût le temps et la volonté de barboter dans la théologie.
Les envieux mourront, mais non jamais l’envie.7
Les envieux ont eu beau jeu. Une nièce qui va à Paris quand un oncle est à la campagne est une merveilleuse nouvelle : mais le fait est que mes affaires étant fort délabrées par le manque de mémoire de plusieurs illustres débiteurs grands seigneurs, tant français qu’allemands, je me suis mis dans la réforme . Je me suis lassé d’être l’aubergiste de l’Europe. Je donne vingt mille francs de pension à ma nièce, votre très humble servante. Cornélie-Chiffon, nièce du grand Corneille, a eu en mariage environ quarante mille écus, grâce à vos bienfaits et à ceux de madame la duchesse de Gramont. J’ai partagé une partie de mon bien entre mes parents, et je n’ai plus qu’à mourir doucement, gaiement, et agréablement, entre mes montagnes de neige, où je suis à peu près sourd et aveugle.
Voilà un compte très exact de ma conduite . Ma reconnaissance le devait à mon bienfaiteur , le bavard lui demande pardon de l’avoir tant ennuyé ; il bavardera vos bontés jusqu’au dernier moment de sa vie.
Il voudrait bien bâtir une jolie maison dans votre ville de Versoix, mais il sera mort avant que votre port soit fait.
la vieille marmotte des Alpes. »
1 V* a daté la minute : « 1er avril à M. le duc de Choiseul. »
2 Un drôle, un gredin, un malandrin .
3 A quelques garçons ; ce bougre-là [...]
4 Plus exactement Claude Carloman de Rulhière dont les souvenirs et anecdotes furent publiés pour la première fois partie dans les Œuvres posthumes de M. de Rulhière, 1792, partie dans une nouvelle édition des Œuvres posthumes de Rulhière, 1819 . L'épisode dont il est ici question fut imprimé dans l'Histoire, ou Anecdotes sur la révolution de Russie en l'année 1762, 1797, dont l'épître dédicatoire est datée du 10 février 1768 .
Rulhière faisait lecture dans les sociétés de ses Anecdotes sur la révolution de Russie. (Georges Avenel.)
Voir : https://fr.wikipedia.org/wiki/Claude_Carloman_de_Rulhi%C3%A8re
5 Sémiramis, Ac. I, sc. 5 , de Voltaire . Sur le manuscrit, on lit d'abord le premier vers suivi de etc., onze vers, puis ajouté dans la marge : « Copiez ici les 11 vers de Sémiramis ».Voir : https://www.theatre-classique.fr/pages/programmes/edition.php?t=../documents/VOLTAIRE_SEMIRAMIS.xml
6 Parmi ces créations plaisantes, on pourrait se demander si antidévot n'est pas attesté : or il n'est enregistré ni par Littré ni par le très riche Dictionnaire national de Bescherelle .
7 Tartufe, Ac.V, sc. 3 , vers 1666, de Molière : http://moliere.gueuledebois.net/Tartuffe/LeTartuffe_5_3.html
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25/11/2023
je n'ai pu encore obtenir un mot de réponse sur cet article essentiel, sans lequel rien ne peut être consommé
... Hamas s'en tient à cette affirmation .
C'est hélas ce qui se passe en Israël et Gaza pour l'échange de prisonniers et otages ; Joe Biden , lui, appliquant la méthode Coué, s'attend à des libérations par douzaines, Hamas n'est pas du même avis : https://www.francetvinfo.fr/monde/proche-orient/israel-pa...
« A Charles-Eugène, duc de Wurtemberg
A Ferney 1er avril 1768 1
Monseigneur,
La chambre de Montbéliard vient de m'envoyer deux délégations pour l'avenir, à commencer le 1er juillet prochain, et, quoique ces délégations ne soient pas revêtues de formes ordinaires, le respect pour votre nom, et la confiance en votre générosité y suppléeront . Mais quoique j'aie envoyé vingt mémoires à la Chambre, quoiqu'il suffise d'un quart d'heure pour mette en règle le passé, quoique j'aie envoyé mon compte conforme à celui du sieur Jeanmaire, votre conseiller, et du sieur Surleau, avocat, je n'ai pu encore obtenir un mot de réponse sur cet article essentiel, sans lequel rien ne peut être consommé .
Messieurs de la chambre des finances n'ont rien écrit, rien statué sur les soixante et dix mille livres qu'on veut prêter à Votre Altesse Sérénissime, à Genève, et dont vous avez fait deux billets dont je suis dépositaire . M. Jeanmaire m’a mandé à la vérité que votre intention était que cet argent servit à me payer les arrérages du passé qui se montent à 66 924 livres . J'ai envoyé le compte tout dressé à messieurs de la chambre des finances il y a plus d'un mois . J’ai envoyé plusieurs mémoires consécutifs . Tout est en règle de ma part, et dans la meilleure forme ; il ne s'agit que de finir .
Je supplie Votre Altesse Sérénissime de daigner ordonner que cette affaire soit enfin entièrement terminée . C'est ce que j’attends de sa générosité et de sa bonté . C'est ce que mon grand âge, mes maladies et les intérêts de ma famille me forcent de vous demander avec instance.
Je suis avec un profond respect, monseigneur
de Votre Altesse Sérénissime
le très humble et très obéissant serviteur
Voltaire. »
1Voir : Voltaire créancier du duc de Wurtemberg, Emile Lizé ; https://www.jstor.org/stable/40528905
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Si la nature ne m’avait pas donné deux antidotes excellents, l’amour du travail et la gaieté, il y a longtemps que je serais mort de désespoir
... Est-ce le cas pour les Enarques de la promotion Voltaire de 1980 à celle de Charlie Hebdo de 2015 :
« A Charles-Augustin Ferriol, comte d'Argental
1er avril [1768], et ce n’est pas un poisson d’avril.
Je reçois, mon cher ange, votre lettre du 26 mars. Vous n’avez donc pas reçu mes dernières , vous n’avez donc pas touché les quarante écus que je vous ai envoyés par M. le duc de Praslin 1, ou bien vous n’avez pas été content de cette somme ? Il est pourtant très vrai que nous n’avons pas davantage à dépenser, l’un portant l’autre. Voilà à quoi se réduit tout le fracas de Paris et de Londres. Serait-il possible que ma dernière lettre adressée à Lyon 2 ne vous fût pas parvenue ? Je vous y rendais compte de mes arrangements avec Mme Denis, et ce compte était conforme à ce que j’écris à M. de Thibouville . Ma lettre est pour vous et pour lui. Mandez-moi, je vous en conjure, si vous avez reçu cette lettre, qui doit être timbrée de Lyon 3. Cela est de la plus grande importance, car, si elle ne vous a pas été rendue, c’est une preuve que mon correspondant est au moins très négligent. Je vous disais que j’étais dans les bonnes grâces de M. Jeannel 4, et je vous le prouve, puisque c’est lui qui vous envoie ma lettre et La Princesse de Babylone 5.
Vous me demandez pourquoi j’ai chez moi un jésuite ? Je voudrais en avoir deux ; et, si on me fâche, je me ferai communier par eux deux fois par jour. Je ne veux point être martyr à mon âge. J’ai beau travailler sans relâche au Siècle de Louis XIV, j’ai beau voyager avec une Princesse de Babylone, m’amuser à des tragédies et des comédies, être agriculteur et maçon, on s’obstine à m’imputer toutes les nouveautés dangereuses qui paraissent. Il y a un baron d’Holbach à Paris qui fait venir toutes les brochures imprimées à Amsterdam chez Marc-Michel Rey. Ce libraire, qui est celui de Jean-Jacques, les met probablement sous mon nom. Il est physiquement impossible que j’aie pu suffire à composer toutes ces rapsodies . N’importe, on me les attribue pour les vendre.
J’ai lu la relation 6 dont vous me parlez . Elle n’est point du tout sage et modérée, comme on vous l’a dit . Elle me paraît très outrageante pour les juges. Jugez donc, mon cher ange, quel doit être mon état . Calomnié continuellement, pouvant être condamné sans être entendu, je passe mes derniers jours dans une crainte trop fondée. Cinquante ans de travaux ne m’ont fait que cinquante ennemis de plus, et je suis toujours prêt à aller chercher ailleurs, non pas le repos, mais la sécurité. Si la nature ne m’avait pas donné deux antidotes excellents, l’amour du travail et la gaieté, il y a longtemps que je serais mort de désespoir.
Dieu soit béni, puisque Mme d’Argental se porte mieux : Je me recommande a ses bontés.
Mes compliments je vous prie à Mme Gillet 7 .»
1 Un exemplaire de L’Homme aux quarante écus. Voir lettre du 2 novembre 1767 à Damilaville : http://voltaireathome.hautetfort.com/archive/2023/06/02/ces-bagatelles-amusent-un-moment-deux-ou-trois-cents-oisifs-6445853.html
2 Cette lettre manque.
3 L'adresse de cette lettre ne nous est pas parvenue .
4 Sur Jeannel, intendant général des postes, voir lettre du 9 août 1756 à Thieriot : http://voltaireathome.hautetfort.com/archive/2012/08/05/je-m-unis-a-tout-hasard-aux-sentiments-des-saints-sans-savoi.html
5 Voir : http://www.monsieurdevoltaire.com/article-conte-la-princesse-de-babylone-chapitre-i-103028927.html
6 La relation du chevalier de La Barre : https://fr.wikisource.org/wiki/Page:Voltaire_-_%C5%92uvre... ; voir lettre de janvier 1768 à Cramer : http://voltaireathome.hautetfort.com/archive/2023/08/17/je-veux-ramener-les-hommes-a-l-amour-de-l-humanite-par-l-hor-6457104.html
7 Mme Gillet était non pas une bas-bleu comme on l'a dit, mais une femme d'esprit qui collaborait à la feuille de Fréron.
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24/11/2023
Je tâcherai de vous faire une pacotille
... D'autres que moi semblent s'en charger
https://www.tribunejuive.info/2023/10/31/tribune-feminici...
« A Louise-Suzanne Gallatin Vaudenet 1
[mars-avril 1768 ?]
Ma chère voisine, j'ai deux Princesse de Babylone, je les céderai volontiers . Je n'ai aucun des autres romans qu'on demande . Ils sont imprimés en Hollande ; je les ferai chercher à Genève, mais ils sont très rares, et il faudra du temps . Je tâcherai de vous faire une pacotille . Mes respects, je vous en prie, au très aimable prince ; je suis fâché de mourir sans lui faire ma cour . Vous me faites compliment sur ma santé . J'ai soixante et quatorze ans et je suis très malade .
Votre très humble et très obéissant serviteur
V. »
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j'ai bien des choses à vous dire
... affirme Anwar Abu Eisheh, ancien ministre de l'Autorité palestinienne : https://www.francetvinfo.fr/monde/proche-orient/israel-pa...
« A Pierre-Michel Hennin
Mille remerciements à mon très cher ministre . Je n'oublierai jamais ses bontés . J'ai peur que la fille au vilain ne soit déjà mariée, du moins je la crois fiancée . Si vous pouvez, monsieur, vous échapper un moment et venir à Ferney, j'ai bien des choses à vous dire . Je ne vous dirai jamais combien je vous aime et révère .
Mercredi au soir [mars-avril 1768]. »
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