Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

14/07/2025

par malheur on dit que Dieu est toujours pour les gros bataillons

... Raison de plus pour ne pas croire en lui ni en ses prophètes . Les partis des barbares, et des sots ( je dis "co.." ),  sont pléthoriques et ils ont bien besoin d'un appui divin pour survivre . Les soldats d'Hitler avaient "Gott mi uns" sur leur boucle de ceinturon ; où les soldats russes et israëliens, et US affichent-ils leur dieu qu'ils invoquent indûment ? 

Rendez-vous partout en France pour les célébrations du 14 juillet et montrons au monde ( comme le veut notre président chéri ! ) notre puissante armée . En regardant bien , peut-être verrons-nous une auréole divine sur St Macron-de-l'Elysée , si ce n'est sur sa tête, ce sera surement sous les aisselles .

 

 

« A François-Louis-Henri Leriche

6è février 1770

Vous avez quitté, monsieur, des Welches pour des Welches 1. Vous trouverez partout des barbares têtus . Le nombre des sages sera toujours petit . Il est vrai qu'il est augmenté ; mais ce n'est rien en comparaison des sots, et par malheur on dit que Dieu est toujours pour les gros bataillons 2 . Il faut que les honnêtes gens se tiennent serrés et couverts . Il n'y a pas moyen que leur petite troupe attaque le parti des fanatiques en rase campagne .

J’ai été très malade ; je suis mort tous les hivers : c'est ce qui fait, monsieur, que je vous ai répondu si tard . Je n'en suis pas moins touché de votre souvenir . Continuez-moi votre amitié : elle me console de mes maux et des sottises du genre humain .

Recevez les assurances, etc. »

1Leriche : receveur des domaines à Besançon .

Voir : https://ccfr.bnf.fr/portailccfr/ark:/16871/0018315862

Voir aussi : Voltaire's quotes :https://en.wikiquote.org/wiki/Voltaire

2 Le plus célèbres dictionnaire des citations, l'Oxford dictionary of quotations, désigne la présente lettre comme la source de cette fameuse citation , dont on a ici la première attestation .

13/07/2025

Nous vous disons ce que nous croyons la vérité parce que vous méritez qu'on vous la dise . Nous pouvons nous tromper ; mais nous ne voulons pas certainement vous tromper

... Nous serions dans un monde idéal si tous les humains, en particulier ceux qui ont quelque pouvoir décisionnaire , suivaient ces intentions voltairiennes remarquables .

 

 

« A Michel-Paul-Guy de Chabanon,

de l'Académie des belles-lettres

rue du Doyenné-Saint-Louis-du Louvre

à Paris

6è février 1770

Mon cher ami, nous vous sommes trop attachés Mme Denis et moi, pour souffrir que vous épuisiez votre génie à faire Alceste après Quinault 1. Vous êtes obligé d'en retrancher tout le pittoresque et tout le merveilleux afin d'éviter la ressemblance . Vous vous mettez vous-même à la gêne ; vous vous privez du pathétique , et vous affaiblissez l'intérêt . Le comique qui était encore à la mode dans nos premiers opéras est réprouvé aujourd'hui . Vous ne tombez pas dans ce défaut, et c'est probablement ce qui vous a séduit . Mais à ce comique il faut substituer la tendresse, un nœud qui attache, du brillant , du théâtral, et quand même vous jetteriez ces beautés avec profusion dans les premiers actes jamais on ne vous pardonnera d'avoir supprimé les enfers et le retour d'Alceste .

Toute monde sait par cœur ces beaux vers d'Alcide à Pluton :

Si c'est te faire outrage

D'entrer par force dans ta cour,

Pardonne à mon courage,

Et fais grâce à l'amour 2.

J'ai toujours été étonné que Quinault n'ait pas oser imiter Euripide, et fait présenter Alceste voilée à son mari . Ce serait cette hardiesse d'Euripide qu'il faudrait imiter . Nous présumons qu'elle aurait un grand succès si on avait à l'opéra des acteurs comme on y a des chanteurs .

Voilà de que nous avons pensé Mme Denis et moi .

Si vous voulez absolument traiter ce sujet après Quinault vous êtes tenu étroitement de donner un ouvrage admirable dans toutes ses parties, et d'amener des fêtes charmantes prises dans le fond du sujet .

Nous ne parlerions pas si hardiment à tout autre qu'à vous . Nous vous disons ce que nous croyons la vérité parce que vous méritez qu'on vous la dise . Nous pouvons nous tromper ; mais nous ne voulons pas certainement vous tromper . Reconnaissez la tendre amitié que nous avons pour vous à la liberté que nous prenons . Nous croyons vous en donner une preuve en vous parlant à cœur ouvert . Pardonnez-nous et aimez-nous .

V.

J'ai lu une partie de la traduction des Georgiques 3, j'y ai vu l'extrême mérite de la difficulté surmontée . Je ne m'attendais pas à voir tant de poésie dans la gêne d'une traduction . Je crois que cet ouvrage aura une très grande réputation parmi les amateurs des anciens et des modernes . Je vous supplie, mon cher mai, de vouloir bien assurer M. Delille de ma reconnaissance et de ma très sincère estime . »

1 Chabanon ne fit représenter aucun Alceste .

12/07/2025

Quand vous n'aurez rien à faire

... Faites comme Bayrou !...

 

« A Henri Rieu

à Genève

Je ne sais ce que c'est que ce Souillier, mon cher ami, je m'en informerai . Il n'y a rien que je ne fasse pour les gens à qui vous vous intéressez .

Quand vous n'aurez rien à faire, et que vous voudrez passer quelques jours en retraite, Ferney et mon cœur sont à vous .

V.

4è février [vers 1770]. »

11/07/2025

J'ai tiré sur vous deux bagatelles

... Ainsi peut-on envisager l' accord "révolutionnaire" franco-britannique concernant les migrants entre France et GB : https://www.20minutes.fr/monde/royaume-uni/4163151-202507...

On aborde là un domaine qui ne peut qu'être théorique sur le terrain et réaliste en théorie , en sus d'être complètement hypocrite, bien dans la continuité de la "perfide Albion" . On n'a pas fini d'en voir l'inutilité , sauf pour les fonctionnaires qui devront s'en occuper .

 

 

« A Gaspard-Henri Schérer, Banquier

à Lyon

3è février 1770 à Ferney 1

Je vous prie, monsieur, d'avoir la bonté de me mander si on a accepté la lettre de change de M. Boissier 2 de Genève de 2488 livres 8 sols sur MM. Banquet et Pache à Paris ; parce que si elle a été acceptée il faut que je donne quittance .

J'ai tiré sur vous deux bagatelles, l'une de 354 livres , l'autre de 250 livres .

J'ai l'honneur d'être bien véritablement, monsieur, votre très humble et très obéissant serviteur

Voltaire. »

1 Original signé, cachet « Genève » ; endos « […] reçue le 5 février ».

je ne veux plus douter d’une entière révolution ...bien que je ne sois ni sorcier ni prophète, j’avais soutenu violemment qu’une partie de ces grands événements arriverait ; non pas tous

... Je n'ai malheureusement nulle part dans les prévisions politiques contemporaines , je n'ai pas suffisamment d'informations . Ce serait bien si c'était en Iran, en Syrie, en Russie et quelques uns de ces pays où on n'est pas sûr de voir le lever du soleil si on est quelque peu opposant .

 

 

« A Catherine II, impératrice de Russie

À Ferney 2 février 1770

Madame,

Votre Majesté daigne m’apprendre 1 que les hospodars de Valachie et de Moldavie ne feront pas leur carnaval à Venise ; mais Votre Majesté ne pourrait-elle pas les faire souper avec quelque amiral de Tunis et d’Alger ? On dit que ces animaux d’Afrique se sont approchés un peu trop près de quelques-uns de vos vaisseaux, et que vos canons les ont mis fort en désordre . Voilà un bon augure . Voilà Votre Majesté victorieuse sur les mers comme sur la terre, et sur des mers que vos flottes n’avaient jamais vues.

Non, je ne veux plus douter d’une entière révolution. Les sultanes turques 2 ne résisteront pas plus que les Algériens. Pour les sultanes du sérail de Moustapha, elles appartiennent de droit aux vainqueurs.

On m’assure que Votre Majesté très impériale est à présent maîtresse de la mer Noire, que M. de Totleben fait des merveilles avec les Mingréliennes et les Circassiennes, que vous triomphez partout. Je suis plus heureux que vous ne pensez madame , car, bien que je ne sois ni sorcier ni prophète, j’avais soutenu violemment qu’une partie de ces grands événements arriverait ; non pas tous . Je ne prévoyais pas qu’une flotte partirait de la Neva pour aller vers la mer de Marmara.

Cette entreprise vaut mieux que les chars de Cyrus, et surtout que ceux de Salomon, qui ne lui servirent à rien . Mes chars 3, madame, baissent pavillon devant vos vaisseaux.

Mais, en faisant la guerre d’un pôle à l’autre, Votre Majesté n’aurait-elle pas besoin de quelques officiers ? Le roi de Sardaigne vient de réformer un régiment huguenot qui le sert, lui et son père, depuis 1689. La religion l’a emporté sur la reconnaissance . Peut-être quelques officiers, quelques sergents de ce régiment, ambitionneraient la gloire de servir sous vos drapeaux. Ils pourraient servir à discipliner des Monténégrins, si vos belliqueuses troupes ne voulaient pas d’étrangers. Je connais un de ces officiers 4, jeune, brave et sage, qui aimerait mieux se battre pour vous que pour le Grand Turc et ses amis, s’il en a. Mais, madame, je ne dois qu’admirer et me taire.

Daignez agréer la joie excessive, la reconnaissance sans bornes, le profond respect du vieil ermite des Alpes.

V.

Votre Majesté impériale a trop de justice pour ne pas gronder M. le chambellan comte de Schouvaloff, qui n’a point répondu à mes lettres d’enthousiaste 5. »

1 Par la lettre du 13 [24 n.s.] décembre 1769 : https://fr.wikisource.org/wiki/Correspondance_de_Voltaire/1769/Lettre_7715

2 On entend ici par sultanes les vaisseaux commandants des flottes ottomanes. (Kehl.)

Ce sont des vaisseaux de haut6bord qui sont venus s'ajouter au xviiiè siècle aux galères qui avaient fait auparavant la force presque exclusive de la marine ottomane . Le mot apparaît en 1765 dans l'Encyclopédie et en 1771 dans l'édition à cette date du Dictionnaire [...] de Trévoux .

5 Dont une seule nous est parvenue . On peut à la rigueur appeler ainsi la lettre http://voltaireathome.hautetfort.com/archive/2025/04/29/minerve-reside-a-petersbourg-et-vous-savez-que-dans-homere-m-6545545.html ; les autres manquent.

10/07/2025

Je me mets entièrement entre vos mains. Vous savez qu'il n'y a rien à risquer avec moi et combien je vous suis attaché

... On dirait bien du Bardella auprès de maîtresse Marine, en ces temps troublés judiciairement pour le RN qui, décidément, n'est pas doué pour agir honnêtement dès qu'il s'agit de gros sous : https://www.youtube.com/watch?v=-IFw26A-Res&ab_channe...

Ces gugusses ont du mal à digérer l'absence d'impunité . Et ça voudrait gérer une nation ! 

 

 

« A Guillaume-Claude de Laleu

M. de Voltaire a l'honneur d'envoyer à monsieur de Laleu un certificat de vie qui sera un des derniers . Il sera pénétré jusqu'à son dernier moment des bontés que monsieur de Laleu a eues pour lui, et il lui réitère les remerciements les plus sensibles . Mme Denis se joint à lui pour lui exprimer les mêmes sentiments .

Monsieur de Laleu est supplié de trouver bon :

1° Que les cent louis qu'il a prêtés à Mme Denis soient sur le compte de son oncle . Comme aussi les cinquante louis que monsieur de Laleu veut bien avancer ce mois-ci pour Mme Denis .

2° M. de Voltaire ayant donné à sa famille ce qui lui est dû par M. le maréchal de Richelieu et par la succession de Guise, il lui reste à peine de quoi fournir à la dépense de sa maison, jusqu’à ce qu'il soit pleinement arrangé avec M. le duc de Virtemberg . Mais ses rentes de Paris étant suffisantes pour remplir cet objet, il compte que n'ayant aucune dette il pourra subsister honorablement grâce aux bontés que Monsieur de Laleu veut bien avoir .

3° La seule dette qu'il ait à Paris est une somme de 338 livres . Il est obligé d'envoyer à Paris une lettre de change de pareille somme, que lui présentera le sieur Faÿ ; il espère que monsieur de Laleu aura la bonté de la faire payer .

4° L'honoraire qu'on doit à monsieur de Laleu ne pourra jamais péricliter, puisqu'il y aura toujours, en quelque temps qu'il meure six mois à recevoir, et que ses rentes de Paris se montent à plus de cinquante mille livres, et qu'il n'a pas un sou de dettes .

5° Il est difficile, avec la dépense qu'il est obligé de faire à Ferney, qu'il puisse actuellement donner à Mme Denis sa nièce autant qu'il le voudrait . Elle a laissé à Paris quelques dettes . Il revenait à M. de Voltaire vingt-sept mille livres pour le compte que monsieur de Laleu eut la bonté d'envoyer . On ne croit pas que sur ces vingt-sept mille livres M . de Voltaire et Mme Denis en aient pris plus de quinze . Ainsi , on supplierait monsieur de Laleu de permettre qu'on tirât sur lui quelque chose au mois de mars pour Mme Denis, en cas que cela ne le gênât point 1.

6° M. de Voltaire a pris pour ce mois de février cent soixante et quinze louis d'or sur les correspondants de M. de La Borde .

Voici, monsieur, un état de ma situation . Je me mets entièrement entre vos mains. Vous savez qu'il n'y a rien à risquer avec moi et combien je vous suis attaché . Vous ne doutez pas de la reconnaissance avec laquelle j'ai l'honneur d'être pour le peu de temps qui me reste à vivre,

monsieur,

votre très humble et très obéissant serviteur

Voltaire. »

 

« A Guillaume-Claude de Laleu Secrétaire

du roi, Notaire

rue Sainte-Croix-de-la- Bretonnerie

à Paris

Monsieur, je vous prie de vouloir bien payer au sieur Louis Faÿ, porteur de la présente, la somme de trois cent trente-huit livres, valeur reçue dudit sieur . Vous obligerez votre très humble et très obéissant serviteur

Voltaire.

A Ferney ce 2è février 1770. 2»

1 Mme Denis écrit le 4 février 1770 à de Laleu : « Faites ce que vous pourrez, je me recommande à vous parce que je sais que l'on vous tire quelquefois outre mesure . Vous me donnerez ce que vous pourrez et je vous en serai toujours très obligée . Mon oncle se porte assez bien et j’ai lieu d’en être fort contente . Il a toujours ses deux originaux [Adam et Durey] ; je vis bien avec eux, et je ne crois pas qu'il me propose de sitôt un voyage à Paris . »

Laleu envoya douze cent livres, ainsi que l'atteste le reçu signé « Denis », fondé de pouvoir de Mme Denis .

2 Endossé  « pour acquit ».

08/07/2025

Je suis persuadé que vous avez pris toutes les précautions nécessaires

... M. Macron au moment de rencontrer M. Starmer en Angleterre pour qu'un peu de décisions et d'actions soient effectives pour un avenir ( plus ) pacifique : https://www.lemonde.fr/idees/article/2025/07/07/entre-la-...

 

 

 

« A Charles-Henri-Chrétien Rosé

31è janvier 1770 à Ferney 1

Je me flatte, monsieur, que vous avez fait partir par le coche les quatorze mille francs que vous m'aviez promis, et sans lesquels je ne puis satisfaire mes créanciers . Je suis persuadé que vous avez pris toutes les précautions nécessaires pour m’envoyer cet argent par le coche de Berne à Genève , et que vous voudrez bien m'écrire pour m'en donner avis 2. Je compte donc n’avoir que des remerciements à vous faire, ils sont proportionnés à mes besoins, et aux attentions que vous voulez bien avoir pour moi .

J'ai l'honneur d'être bien véritablement, monsieur, votre très humble et très obéissant serviteur

Voltaire. »

1Original signé, nom du destinataire autographe ; éd. Mossmann . Le manuscrit est endossé « Reçue le 12è fév[rier] »

2Rosé a déjà écrit le 29 janvier pour annoncer l'envoi de 14000 livres, pour la plus grande partie en louis d'or.