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14/10/2025

Je ne puis vous dire à quel point je vous suis obligé de m’avoir gratifié d’un ouvrage  si intéressant

... clament en choeur chacun des nouveaux ministres du gouvernement à M. Lecornu . Choeur repris par les ministres délégués qui sont alors encensés par leurs secrétaires de tout acabit . Alléluiah ! les choux sont gras : https://www.info.gouv.fr/actualite/composition-du-gouvern...

 

 

« A Joseph Uriot 1

Au château de Voltaire 7 mai 1770 2

Il y a deux ans, monsieur, que je passe ma vie dans mon lit. Si ma vieillesse et mes maladies ne me retenaient pas dans cette triste situation, je viendrais remercier monseigneur le duc de Wirtemberg de tout le bien qu’il fait à ses sujets. Vous en avez rendu un compte si vrai et si touchant que le voyage serait aussi pour vous.

Je ne puis vous dire à quel point je vous suis obligé de m’avoir gratifié d’un ouvrage 3 si intéressant . Puisque c’est la vérité qui l’a dicté , il fait autant d’honneur au panégyriste qu’au prince.

Je vous prie de me mettre aux pieds de Son Altesse sérénissime.

J’ai l’honneur d’être avec tous les sentiments que vous méritez, etc.

Voltaire. »

2 Copie ancienne d'après l'édition « Réponse de M. de Voltaire à M. Uriot, bibliothécaire et lecteur de S.A.S. Monseigneur le duc de Wirtemberg, auteur d'un « Discours sur la richesse et les avantages du duché de Wirtemberg, imprimé à Stouckard (sic) en février 1770 », Mercure de France juillet 1770 .

3 Discours sur la richesse et les avantages du duché de Wurtemberg ; 1770, in-4° : https://books.google.fr/books?id=KC549vr8fycC&printsec=frontcover&hl=fr&source=gbs_ge_summary_r&cad=0#v=onepage&q&f=false

13/10/2025

Si je reviens au monde, ce sera pour m’occuper de tout ce qui pourra servir à votre entreprise

... dit le Président ( avant d'aller se faire contempler en Egypte ),  à son Premier ministre ému qui ne pu que lui demander de l'écrire, en vain il est vrai . Toute phrase commençant par "si" dans la bouche d'un politicien laisse autant de chance de réalisation que de gagner le Super Loto , non nulle , mais peu probable . Chat échaudé ...

 

 

« A Élie Bertrand

Conseiller

du roi de Pologne, etc.

à Yverdon

7è mai 1770 à Ferney 1

Je suis beaucoup plus malade, monsieur, que je ne l’étais lorsque j’ai eu la consolation de vous voir avec M. d’Osterwald 2. Si je reviens au monde, ce sera pour m’occuper de tout ce qui pourra servir à votre entreprise 3. Elle m’est plus chère que la manufacture de montres que j’ai établie dans mon village, et qui prospère plus que je ne l’osais espérer.

Vous me ferez un extrême plaisir de m’envoyer

La Primauté du Pape 4,

La Législation du Divorce 5,

et le Traité de l’amitié perpétuelle entre la Pologne et Catherine 6.

J’ai reçu ce que vous avez bien voulu m’envoyer par le coche. Vous me paraissez bien mieux fourni que les libraires de Genève, qui ne vendent que des romans de France et des opéras-comiques.

Je vous demande en grâce, monsieur, de ne vous point constituer [de] frais pour m’envoyer les livres dont vous me gratifiez. Permettez que je vous les rembourse, et envoyez-moi tout ce que vous croirez pouvoir contribuer à la petite Encyclopédie à laquelle j’aurais bien voulu travailler avec vous. J’attends surtout, avec impatience, le Traité de l’amitié perpétuelle ; mais comme il est fait par un ennemi, je crois qu’il faut s’en défier : audi et alteram partem 7. Tout ce que je sais bien positivement, c’est que le prince Repnin 8 lui-même a fourni tous les mémoires à M. Bourdillon 9, et qu’il a fait imprimer deux mille Bourdillons à la Haye.

Ne m’oubliez pas, je vous prie, auprès de M. d’Osterwald.

Votre très fidèle ami V. sans cérémonies. »

1 Original ; éd. Lettres inédites (1818).

2 Frédéric Samuel Osterwald a établi, avec Jean Élie Bertrand , son gendre, la Société typographique de Neuchâtel ; l'un et l'autre souhaitent disposer de la collaboration de V* . On sait assez peu de chose sur les négociations ; le 13 [janvier probablement] 1770 Élie Bertrand, oncle de Jean Élie, y fait allusion d'une façon obscure ( Neuchâtel, 1121, f°227 r ) dans une lettre autographe à Osterwald . Il annonce alors qu'il ne peut encore aller à Ferney, la saison étant trop rude .

3 Spécialement l'Encyclopédie imprimée par la Société typographique à laquelle collabora Bertrand ; voir Charly Guyot, Le rayonnement de l’Encyclopédie en Suisse française ( 1955) : https://archive.org/details/lerayonnementdel0000unse/page/n9/mode/2up

5 De Cerfvol, Législation du divorce, précédé du cri d'un honnête homme qui se croit fondé en droit naturel et divin à répudier sa femme, 1769 : https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k1091942d/f2.item.texteImage

7 Saint Augustin, De duabus animabus, XIV, ii : https://www.persee.fr/doc/phlou_0035-3841_1963_num_61_69_5199_t1_0119_0000_1

Trad. : J’écoute aussi l'autre partie . En fait V* n'écoute en l’occurrence que l'une des parties , voir lettre du 15 juin 1771 à la princesse de Talmont : https://fr.wikisource.org/wiki/Correspondance_de_Voltaire/1771/Lettre_8308

8Précisément, le prince Repnin a été l'exécutant principal de la politique de Catherine II à l'égard de la Pologne sous le prétexte des « dissidents » .

9 Ce Bourdillon est V* lui-m^me . C’est sous ce nom que Voltaire a donné son Essai historique et critique sur les dissensions des églises de Pologne ; voir : https://fr.wikisource.org/wiki/Page:Voltaire_-_%C5%92uvres_compl%C3%A8tes_Garnier_tome26.djvu/461

et voir lettre du 25 août 1767 à Vorontsov: http://voltaireathome.hautetfort.com/archive/2023/04/13/je-suis-idolatre-de-trois-choses-de-la-liberte-de-la-toleran-6438089.html

et du 7 octobre 1767 à Golitsin : http://voltaireathome.hautetfort.com/archive/2023/05/15/une-assez-longue-maladie-ne-m-a-pas-permis-encore-de-lire-le-6443262.html

12/10/2025

faire payer

... Leitmotiv : https://www.lefigaro.fr/economie

 

 

«Guillaume-Claude de Laleu, Secrétaire

du roi, Notaire rue du Temple

à Paris

Je vous prie , monsieur, de vouloir bien faire payer à l'ordre de M. Schérer, trois mille livres que vous passerez à mon compte .

Votre très humble et très obéissant serviteur

Voltaire.

A Ferney 6è mai 1770. 1»

1 Original, endossé comme suit : « Payé à l'ordre de Messrs Rougemeont frères valeur en compte Lyon ce 9 mai 1770. Henri Schérer P. acquit Rougemont frères. »

Je ne peux pas vous dire ce que c’est que cette nouvelle faveur, car, s’il faut se livrer à la reconnaissance, il ne faut pas se livrer à la vanité

... Il semblerait bien que M. Lecornu, premier ministre soit animé de ces bons sentiments , ce qui n'est pas le cas de ceux/celles qu'il doit choisir pour gouverner .

La mauvaise foi et les coups bas sont toujours d'actualité chez les opposants systématiques qui veulent être les chefs sur leurs tas de fumier , et c'est à qui aura le plus gros . Tous ces aigrefins s'imaginent puissants et majoritaires, et sont assez niais pour ne s'allier avec personne . On n'est pas sorti du foutoir !

 

 

« A Marie de Vichy de Chamrond, marquise Du Deffand

5è mai 1770 à Ferney 1

Je suis un ingrat, madame, indigne de vous et de votre grand-maman. Je ne mérite pas de voir le jour, aussi je ne le vois guère, car il tombe encore de la neige chez moi au cinq de mai 2.

Figurez-vous, madame, que lorsque j’appelais votre grand’maman inconstante, volage, cruelle 3, elle me comblait tout doucement de bontés ; elle les a poussées non-seulement jusqu’à protéger mes horlogers, mais jusqu’à protéger aussi mon sculpteur 4. Je ne peux pas vous dire ce que c’est que cette nouvelle faveur, car, s’il faut se livrer à la reconnaissance, il ne faut pas se livrer à la vanité. Je ne sais si elle a dans le moment présent beaucoup de temps à elle ; mais en avez-vous, madame, vous qui, malgré votre état de recueillement, passez votre vie à courir ?

Je vous envoie l’article « Âme »5, que vous pourrez jeter dans le feu s’il ne vous plaît pas. Votre grand-maman vous dira, si elle le veut, ce que c’est que sa jolie âme . Pour moi, je n’ai jamais su comment cet être-là était fait, et vous verrez que je le sais moins que jamais.

Si vous voulez apprendre à ignorer, je suis votre homme. Je n’écris qu’à vous, et point à votre grand-maman, car je suis honteux devant elle.

J’aurai pourtant, je crois, dans quelques jours, une grâce à lui demander ; mais il me sera impossible d’avoir cette hardiesse après mes injustices. Voici le fait .

Avant que les jésuites fussent devenus gens du monde, ils avaient un établissement à ma porte pour convertir les huguenots. Ils venaient d’arrondir leur domaine en achetant à vil prix le bien de neuf gentilshommes 6, sept frères et deux sœurs ; sept étaient mineurs, et tous étaient ruinés. Tous les frères étaient au service du roi. Le plus jeune avait treize ans, et le plus vieux en avait vingt-cinq. Le procureur des jésuites, le plus grand fripon que j’aie jamais connu, obtint une pancarte du conseil pour s’emparer à jamais du bien de ces pauvres enfants. Ils vinrent me trouver je me fis leur don Quichotte . Ils rentrèrent dans leur bien, et j’eus le plaisir d’attraper les jésuites avant qu’ils fussent chassés. Je n’ai jamais eu en ma vie tant de satisfaction. L’aîné des sept frères a une grâce à demander, et il va même à Versailles dans le temps des fêtes.

Ce n’est point à M. l’abbé Terray qu’il demandera cette grâce, car il ne s’agit point d’argent, et monsieur l’abbé le jette par les fenêtres . En un mot, je ne sais ce que c’est que cette grâce, et je ne prendrai certainement pas la liberté de la demander à votre grand’maman. Vous lui en parlerez si vous voulez, madame ; mais, pour moi, Dieu m’en garde ! j’ai trop abusé de ses extrêmes bontés. Elle a encore en dernier lieu honoré de nouvelles faveurs mon gendre Dupuits. Il faut que je m’aille cacher, quand je pense à tout cela.

C’est à vous, madame, que je dois tous ces agréments qui se répandent sur les derniers jours de ma vie . C’est vous qui m’avez présenté à votre grand’maman, que je n’ai jamais eu le bonheur de contempler . C’est à vous que je dois son soulier et ses lettres : elle m’a fait capucin . Je luis dois tout. Puissiez-vous jouir longtemps des charmes de son amitié et de sa conversation !

Quand il y aura quelques articles de belles-lettres moins ennuyeux que ceux de métaphysique, j’aurai l’honneur de vous les envoyer. Il ne s’agit, dans ce monde, que d’attraper la fin de la journée sans douleur et sans ennui, et encore la chose est-elle difficile. Je suis à vous, madame, jusqu’à mon dernier souffle, avec le plus tendre respect et la plus inutile envie de vous faire encore ma cour.

Frère François. »

1 Original ; minute partiellement autographe ; éd. Kehl . Dans la marge de la troisième page de la minute, V* a écrit : « L'Escaut nord, la Seine nord-est, le Rhin du midi droit au nord de Bâle en Hollande, la Meuse au nord depuis sa source jusqu'aux terres inondées, la Garonne au nord de saint-Macaire à son embouchure, le Rhône droit du nord au midi, l'Elbe de Dessau à Magdebourg va droit au nord, puis au nord-ouest, la rivière [l'Oder] qui passe à Stetin droit au nord,Colberg idem, Moselle toujours au nord, le Lizonzo et toutes les R. golfe Adriatique de nord au midi, excepté le Pô, toutes celles qui se, jettent dans le Danube du midi au nord ou contre, l'Oder au nord-est, le Dnieper du nord au midi,le Vistule droit au nord depuis Thorn, le Guadalquivir droit au nord depuis Contellana, la Guadiana du nord au midi ». Il s'agit certainement de notes pour l'article « Fleuves » des Questions sur l'Encyclopédie .

2 On sait que l'édition de Kehl insère ici les vers de la lettre du 30 avril 1770 : http://voltaireathome.hautetfort.com/archive/2025/10/04/une-adorable-indifferente-faisant-du-bien-pour-son-plaisir-6565257.html

4 C'est-à-dire en souscrivant pour la statue de Pigalle .

5 Dans les Questions sur l'Encyclopédie .

6 Deprez de Crassy : l’affaire remonte à 1754 ; voir : https://fr.wikisource.org/wiki/Page:Voltaire_-_%C5%92uvres_compl%C3%A8tes_Garnier_tome27.djvu/415 ; et  http://fr.wikisource.org/wiki/Page:Voltaire_-_%C5%92uvres_compl%C3%A8tes_Garnier_tome1.djvu/176

 ; mais, le plus souvent, Voltaire ne parle que de six frères, qui n'étaient que cinq .

11/10/2025

voilà ma commission faite

... Dixit M. Lecornu , qui va revoir sa copie : LR et UDI boudent et jouent les vierges effarouchées : https://www.tf1info.fr/politique/en-direct-sebastien-lecornu-renomme-premier-ministre-par-emmanuel-macron-nouveau-gouvernement-budget-les-dernieres-informations-samedi-11-octobre-2025-2399955.html

 

 

« A Frédéric II, roi de Prusse

À Ferney, 4 mai.

Sire, je me flatte que votre santé est entièrement raffermie. Je vous ai vu autrefois vous faire saigner à cloche-pied immédiatement après un accès de goutte, et monter à cheval le lendemain : vous faites encore plus aujourd’hui ; vos dialogues à la Marc-Aurèle 1 sont fort au-dessus d’une course à cheval et d’une parade.

Je ne sais si Votre Majesté est encore autant dans le goût des tableaux qu’elle est dans celui de la morale. L’impératrice de Russie en fait acheter à présent de tous les côtés ; on lui en a vendu pour cent mille francs à Genève ; cela fait croire qu’elle a de l’argent de reste pour battre Moustapha. Je voudrais que vous vous amusassiez à battre Moustapha aussi, et que vous partageassiez avec elle ; mais je ne suis chargé que de proposer un tableau à Votre Majesté, et nullement la guerre contre le Turc. M. Hennin, résident de France à Genève, a le tableau des Trois Grâces, de Van Loo 2, haut de six pieds, avec des bordures . Il le veut vendre onze mille livres voilà tout ce que j’en sais. Il était destiné pour le feu roi de Pologne. S’il convient à votre nouveau palais 3, vous n’avez qu’à ordonner qu’on vous l’envoie, et voilà ma commission faite.

Comme j’ai presque perdu la vue au milieu des neiges du mont Jura, ce n’est pas à moi à parler de tableaux. Je ne puis guère non plus parler de vers dans l’état où je suis : car si Votre Majesté a eu la goutte, votre vieux serviteur se meurt de la poitrine. Nous avons l’hiver pour printemps dans nos Alpes. Je ne sais si la nature traite mieux les sables de Berlin, mais je me souviens que le temps était toujours beau auprès de Votre Majesté. Je la supplie de me conserver ses bontés, et de n’avoir point de goutte. Je suis plus près du paradis qu’elle, car elle n’est que protectrice des jésuites, et moi je suis réellement capucin ; j’en ai la patente avec le portrait de saint François, tiré sur l’original.

Je me mets à vos pieds, malgré mes honneurs divins.

Frère François Voltaire. »

3 A Potsdam, ainsi que déjà vu ; voir lettre du 9 décembre 1769 à Frédéric : http://voltaireathome.hautetfort.com/archive/2025/05/27/un-sel-peu-commun-de-l-harmonie-des-idees-vraies-une-grande-6549584.html

Voici une autre affaire qui pourra vous amuser, en attendant le mariage

... Comme dit la chanson "quand c'est fini, fini Nini ça recommence !  

https://www.lemonde.fr/politique/live/2025/10/11/en-direc...

Allons d'un bon pas joyeux : https://www.youtube.com/watch?v=hFsAwKS6DuU

 

 

« A Charles-Augustin Ferriol, comte d'Argental

4è mai 1770 1

Mon cher ange, je me plaignais à tort de l’indifférence de M. le duc de Choiseul pour ma manufacture. Il a eu plus de bonté et d’attention que je n’osais en espérer. J’ai poussé l’injustice jusqu’à gronder Mme la duchesse de Choiseul, qui ferait tout pour moi ; j’étais, sans le savoir, le plus ingrat des hommes et le plus difficile à vivre.

Voici une autre affaire qui pourra vous amuser, en attendant le mariage de votre prince 2. Vous êtes supplié de lire ce mémoire 3, et de nous dire si nous n’avons pas raison ; et, en cas que nous ayons prodigieusement raison, comme je le crois, de recommander l’affaire à M. le duc de Praslin, qui est un des juges.

À propos, j’ai une fluxion horrible de poitrine qui m’empêche de faire usage de l’ordonnance de M. Bouvart. M’est avis, mes anges, que je m’en vais à tous les diables, avec mon cordon de saint François.

Portez-vous bien, et ne faites ce voyage que le plus tard que vous pourrez. »

1 Original ; éd. Supplément au recueil . Le même jour, Hennin écrit à Choiseul   : « La position incertaine où se trouvent les Natifs retirés à Versoix ou dans les environs commence à leur devenir très onéreuse . On se flatte ici à les engager à revenir, on a même fait offrir aux huit bannis d'anéantir leur jugement s'ils voulaient présenter une requête soumise . On tente les autres par toutes sortes de moyens, et il est fort à craindre qu'ils ne s'y déterminent en plus grande partie . Je ne doute pas même que presque tous ne l'eussent fait si M. de Voltaire n'avait établi la manufacture de Fernex à laquelle il a prêté soixante mille livres et qui occupe une cinquantaine d'ouvriers genevois sans compter les habitants du pays de Gex . » ( ministère des Affaires étrangères, Correspondance politique, Genève, LXXVIII, 191).

2 Ferdinand , duc de Parme, qui a épousé Marie-Amélie, sœur de Marie-Antoinette .Voir : https://fr.wikipedia.org/wiki/Marie-Am%C3%A9lie_d%27Autri...)

3 Ce doit être l’écrit intitulé Au Roi en son conseil, pour les sujets du roi qui réclament la liberté en France : https://fr.wikisource.org/wiki/Page:Voltaire_-_%C5%92uvres_compl%C3%A8tes_Garnier_tome28.djvu/363

Voir lettre du 30 janvier 1770 à Christin : http://voltaireathome.hautetfort.com/archive/2025/07/06/il-faudra-craindre-les-oppositions-de-ceux-qui-sont-interess-6554052.html

10/10/2025

C'est un plaisir que je veux faire

.... Ainsi va la vie d'un président qui s'est fichu dans la panade ( pour ne pas dire pire ) en dissolvant une assemblée où le grenouillage régnait et d'où il doit élire un énième premier ministre : pénible !

https://www.lemonde.fr/politique/live/2025/10/10/en-direct-nouveau-premier-ministre-emmanuel-macron-va-se-reunir-avec-les-chefs-de-partis-politiques-sauf-rn-et-lfi_6645554_823448.html

 

 

« A Gaspard-Henri Schérer, Banquier

à Lyon

2è mai 1770 1

Pour peu que vous ayez, monsieur, de pistoles d'Espagne, je vous prie de me les envoyer, quelles qu'elles soient pourvu qu’elles ne soient pas marquées à deux colonnes . Soit péruviennes soit mexicaines, il n'importe . Je vous prie de m'en marquer le prix en monnaie de France . C'est un plaisir que je veux faire à ma petite manufacture que j'ai établie à Ferney , et que M. le duc de Choiseul prend sous sa protection .

J'ai reçu le vin que vous avez eu la bonté de m'envoyer, je vous en remercie .

J'ai l'honneur d'être avec tous les sentiments que je vous dois, monsieur, votre très humble et très obéissant serviteur

Voltaire. »

1 Original signé, cachet […] . Le manuscrit porte la mention « Reçue le 3 mai ».